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Pédago
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Les différentes formes d'ondes en synthèse sonore - La synthèse sonore - 4e partie

Dans les précédents articles, nous avons exploré le cœur des sons et y avons découvert les ondes et ce qui les définit.

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À présent, il est temps de nous pencher sur les prin­ci­pales formes que celles-ci peuvent adop­ter en tant qu’in­gré­dients de base de toute « cuisine » sonore. J’in­dique­rai autant que possible les termes anglais corres­pon­dants entre paren­thèses, car ne nous leur­rons pas, la quasi-tota­lité des appa­reils de synthèse sont label­li­sés dans la langue de Shakes­peare.

Sinu­soïde (anglais : sinus)

Comme nous le verrons, la sinu­soïde est à l’ori­gine de toutes les formes d’ondes que nous allons lister dans ce chapitre, à l’ex­cep­tion des grains dont nous parle­rons en fin d’ar­ticle.

Synthèse Sonore

Nous avons déjà ample­ment fait connais­sance avec elle au cours des précé­dents articles. Nous avons appris, notam­ment, que cette forme d’onde est la plus simple qui soit — un son fonda­men­tal, accom­pa­gné d’au­cun autre son, ni harmo­nique ni inhar­mo­nique – et égale­ment que sa fréquence défi­nit la hauteur du son concerné.
De par sa « simpli­cité », le son produit par une sinu­soïde est égale­ment le plus pauvre harmo­nique­ment des sons produits par les formes d’ondes présen­tées ici.

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Onde carrée (anglais : square)

Synthèse Sonore

L’onde carrée diffère de l’onde sinu­soï­dale en ce qu’elle contient, en plus du son fonda­men­tal, des harmo­niques impairs. C’est la somme de celles-ci s’ajou­tant au son fonda­men­tal qui permet d’ob­te­nir la forme carrée de cette onde. La puis­sance des harmo­niques d’une onde carrée décroît selon la formule 1/f, où f est égal à la valeur de la fréquence concer­née.

Comme nous le voyons, l’onde carrée passe la moitié du cycle à ampli­tude constante au-dessus du point d’équi­libre et l’autre moitié du cycle au-dessous. On dit alors de l’onde qu’elle est symé­trique et on parle d’onde carrée véri­table. Si ce n’est plus le cas, c’est-à-dire si le temps passé au-dessus du point d’équi­libre diffère de celui passé au-dessous, l’onde n’est plus symé­trique, et l’on parle alors d’onde « rectan­gu­laire ».

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Impul­sion (anglais : pulse wave)

L’onde impul­sion­nelle est un exemple d’onde asymé­trique issue de l’onde carrée. Dans son cas, on dit que l’onde alterne entre un « état haut » et un « état bas ». Ce dernier peut corres­pondre à la valeur « 0 » d’am­pli­tude, mais pas obli­ga­toi­re­ment. La frac­tion de temps que l’onde passe en « état haut » par rapport au cycle complet s’ap­pelle le « rapport cyclique » (« duty cycle » en anglais).
Nous étudie­rons d’ailleurs dans un prochain article ce qu’il advient lorsque l’on modi­fie le rapport cyclique en temps réel au travers de la MLI – Modu­la­tion de Largeur d’Im­pul­sion, terme barbare sous lequel se cachent des possi­bi­li­tés de mani­pu­la­tion sonore tout à fait inté­res­santes !

Onde trian­gu­laire (anglais : triangle)

Synthèse Sonore

L’onde trian­gu­laire est compa­rable à l’onde carrée en ce qu’elle contient égale­ment des harmo­niques impairs en plus du son fonda­men­tal. Mais elle se diffé­ren­cie toute­fois de l’onde carrée prin­ci­pa­le­ment en ce que la puis­sance desdites harmo­niques décroît selon la formule 1/f² où f est égal à la valeur de la fréquence concer­née.
Une onde trian­gu­laire peut être plus ou moins symé­trique.

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Onde en dents de scie (anglais : sawtooth)

C’est la forme la plus extrême d’onde trian­gu­laire asymé­trique. Elle peut avoir deux formes : une rampe montante progres­sive suivie d’une chute abrupte, ou bien une montée instan­ta­née suivie d’une descente progres­sive.

Au niveau fréquen­tiel, l’onde en dents de scie est la plus riche en harmo­niques. C’est bien simple : elle les contient tous ! Cette richesse la rend parti­cu­liè­re­ment inté­res­sante pour la synthèse sous­trac­tive, comme nous le verrons dans un prochain article.

Saw montante
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  • Saw montante 00:01
  • Saw descen­dante 00:01

Grains

Il s’agit de la source sonore de base de la synthèse granu­laire sur laquelle – devi­nez quoi ? — nous revien­drons dans un prochain article.  Nous touchons là à une forme complexe de source sonore qui dépasse la simple forme d’onde.  Cette sorte d’élé­ment – et le type de synthèse qui en résulte – n’existe que dans le domaine numé­rique, aucun appa­reil analo­gique ne pouvant les produire.
En effet, un grain regroupe non seule­ment une forme d’onde donnée, mais égale­ment un point de départ, une durée et une enve­loppe (nous verrons de quoi il s’agit… dans un prochain article). Les grains contiennent égale­ment, stockés sous forme numé­rique et donc immé­dia­te­ment acces­sibles et modi­fiables via l’ou­til infor­ma­tique, des infor­ma­tions fréquen­tielles telles que la période de la forme d’onde concer­née ou bien encore son spectre.
La forme d’onde conte­nue dans le grain peut être « synthé­tique » ou « échan­tillon­née ». Dans le premier cas, il s’agit de formes d’ondes clas­siques, « synthé­ti­sées » tradi­tion­nel­le­ment selon une somme de sinu­soïdes de base. Dans le second cas, il s’agit de sons numé­rique­ment enre­gis­trés – échan­tillon­nés — au préa­lable, et clas­sés de manière ordon­née dans ce que nous appe­lons une table d’ondes – un tableau dont chaque case, conte­nant un son, serait iden­ti­fiée par des coor­don­nées de type X, Y pour en auto­ri­ser l’ac­cès et la lecture. La synthèse par tables d’ondes sera, elle aussi, étudiée de manière plus appro­fon­die dans un prochain article. À noter que synthèse granu­laire et par table d’ondes ne se recoupent pas néces­sai­re­ment.

L’exemple sonore suivant montre un son avant et après « granu­la­ri­sa­tion » extrême.

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