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Pédago
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Les fréquences dans les ondes sonores - La synthèse sonore - 3e partie

Comme nous l'avons vu dans l'article précédent, si la forme d’onde est répétitive, on dira qu’elle est périodique.

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Répé­ti­tion

D’un point de vue théo­rique et à titre d’exemple, les notes de musique sont toutes basées sur une forme d’onde pério­dique.  À l’in­verse, le bruit ne repose pas sur une forme d’onde pério­dique : on ne peut pas établir de schéma de répé­ti­tion pour une forme d’onde repré­sen­tant du bruit. Entre les sons basés sur les formes d’onde pério­diques et les bruits se situent tous les autres sons.

La synthèse sonore

Toujours d’après le précé­dent article, les ondes pério­diques sont compo­sées de cycles. Le nombre de cycles que l’onde effec­tue en une seconde déter­mine sa vitesse d’os­cil­la­tion, mais pas sa vitesse de propa­ga­tion, qui restera la même tant que le milieu – « élas­tique », rappe­lez-vous le premier article ! – ne change pas. La vitesse d’os­cil­la­tion d’une onde est expri­mée en Hertz (Hz), du nom de l’acous­ti­cien alle­mand Hein­rich Hertz, et porte le nom de « fréquence ». Par exemple, la note La émise par un diapa­son ou un instru­ment de synthèse sonore est consti­tuée théo­rique­ment d’une seule sinu­soïde simple d’une fréquence de 440 Hz.

 D’une octave à l’autre, le nombre de Hz est multi­plié par 2 pour une même valeur de note. 

Le géant et le nain

Pour bien comprendre la diffé­rence entre la fréquence (vitesse d’os­cil­la­tion) d’une onde et sa vitesse de propa­ga­tion, consi­dé­rons un géant et un nain qui parcour­raient la même distance — disons 340 mètres au hasard — dans le même laps de temps – disons 1 seconde. Tous les deux feraient donc du 340m/s. Mais là où le géant n’au­rait par exemple que vingt pas à faire pour fran­chir les 340 mètres en 1 seconde, le nain en aurait, allez, disons 20000 (ce serait plutôt un schtroumpf, et vrai­ment petit…). 

La synthèse sonore

Bien que la vitesse de dépla­ce­ment ou « propa­ga­tion » – 340m/sec – soit la même pour le géant et pour le micro-schtroumpf, leur nombre de pas diffère : 20 pas pour le géant et 20000 pour le micro-schtroumpf.  Ramené au domaine audio, on pour­rait donc dire que le géant est une onde à 20 Hz (20 « pas » ou cycles par seconde) et le schtroumpf une onde à 20000 Hz (20000 « pas » ou cycles par seconde).

Bon allez, je vous révèle un secret, je n’ai pas pris ces chiffres au hasard en fait… En effet, 340 m/s est la vitesse moyenne de dépla­ce­ment du son dans l’air – variable selon la tempé­ra­ture ! – et 20 et 20000 Hz (20 kHz) sont les limites basse et haute des fréquences que notre ouïe peut théo­rique­ment perce­voir.

Ach, Moni­ke…

Nous avons vu qu’une note de musique est basée sur une fréquence donnée – 440 Hz pour reprendre l’exemple du La émis par un diapa­son. Toute­fois, comme je l’ai déjà dit précé­dem­ment, une note pure ne se rencontre quasi­ment jamais dans la nature. Elle est la plupart du temps jouée par des instru­ments, que notre ouïe est tout à fait capable d’iden­ti­fier. Or si notre ouïe est en mesure de diffé­ren­cier une voix humaine, un steel-drum ou un haut­bois, c’est donc que l’onde sonore émise par chacune de ces sources, même si elle véhi­cule toujours l’in­for­ma­tion « La 440 Hz » dans notre exemple, contient égale­ment d’autres infor­ma­tions sonores qui rendent possible son iden­ti­fi­ca­tion.

On parle alors de son fonda­men­tal pour la fréquence de 440Hz de notre exemple, et de sons « harmo­niques » et partiels pour toutes les infor­ma­tions sonores supplé­men­taires qui vont carac­té­ri­ser le son. Le son fonda­men­tal est celui qui défi­nit la hauteur géné­rale du son. Les sons harmo­niques qui l’ac­com­pagnent sont les multiples entiers de la valeur du son fonda­men­tal. À noter que les harmo­niques pairs sonnent en géné­ral mieux à notre oreille que les harmo­niques impairs.

La synthèse sonore

Les partiels sont les éléments du son global qui ne sont pas des harmo­niques du son fonda­men­tal. On dit donc qu’ils sont « inhar­mo­niques ». On peut obser­ver que plus la valeur en Hz des harmo­niques et partiels s’éloigne de celle du son fonda­men­tal, plus le volume sonore des compa­gnons du son fonda­men­tal décroît globa­le­ment. L’en­semble de tous les éléments qui consti­tuent un son – son fonda­men­tal, sons harmo­niques et inhar­mo­niques – s’ap­pelle le spectre sonore.

Comme dit plus haut, ce sont ces sons accom­pa­gnants qui défi­nissent la nature du son produit. Comprendre leur rôle est indis­pen­sable prin­ci­pa­le­ment dans le cadre de la synthèse addi­tive et de celle par modé­li­sa­tion, cette dernière s’at­ta­chant parti­cu­liè­re­ment à recréer arti­fi­ciel­le­ment des sono­ri­tés réelles. Mais nous nous inté­res­se­rons aux diffé­rents types de synthèse plus tard. Le prochain article, quant à lui, sera dédié aux formes d’ondes de base que nous pouvons trou­ver sur un synthé­ti­seur !

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