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hybrid31
« Inspire la créativité! Très bon son mais quelques défauts de design et d'érgonomie notables. »
Publié le 19/03/16 à 16:54
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
Voici mon avis (entre revue et avis) après plusieurs semaines de test et d'utilisation.
Pour la note, j'hésite entre 3,5 et 4...je donne 4 quand même.
Déballage :
Une fois le synthétiseur sorti de son carton et de sa protection on remarque immédiatement un design futuriste intéressant et la bête est bien équilibrée, ni trop lourd ni pas assez pour un appareil en majorité constitué de plastique.
Le plastique, c'est justement se surprend un peu sur un appareil de cette gamme, il est un peu trop présent mis à part deux barres/plaques horizontales métalliques ornées de vis à tête cylindrique hexagonale creuse ( CHC ). Cela a déjà été dit à de multiples reprises mais le choix d'une surface plastifiée type miroir n'est pas un choix judicieux pour des raisons évidentes de traces et de réflexion de la lumière, je ne comprends pas pourquoi Roland n'a pas gardé l'aspect métallique des deux barres horizontales qui se trouvent sur le synthé, cela aurait été du plus bel effet.
Venons-en à l'allumage de la bête : le bouton on off et situé à l'arrière du synthé (rien de bien surprenant) mais il se trouve que vu la structure arrière du synthétiseur il n'est pas facilement accessible.
On ne va pas se mentir, l'allumage de synthétiseur ressemble un peu à l'allumage de votre sapin de Noël et il sera du plus bel effet devant les yeux d'enfants émerveillés (ou devrais-je dire de plus grand enfants).
Au premier touché le clavier est extrêmement agréable et les boutons bien qu'en plastique ont l'air très solides. Une fois les mains posées sur le clavier on constate avec regret qu'une octave supplémentaire aurait été apprécié…c'est dommage.
Mais il y a quelques chose de bizarre, le clavier parait petit...en fait les touches sont plus courtes de d'habitude sur un synthé!! Qui a bien eu cette idée tordue...vu la taille de la bête, quel intérêt? Je sais bien que la mode est aux minis claviers (Cf. les derniers expandeurs sur Roland Boutique) mais sur le vaisseau amiral, raccourcir les touches, c'est un peu cheap.
Parenthèse :
Autant le dire clairement que je trouve depuis plusieurs années qu'il n'y a plus aucune nouveauté en termes de synthèse… Je prendrai même le risque de dire que la dernière synthèse vraiment novatrice qui ait été proposée sur un synthétiseur fut la synthèse à réseaux de neurones sur le Hartman Neuron (qui pour le coup sonne un peu trop "expérimental").
Les constructeurs nous resservent malheureusement à l'infini des "remakes" de leur de leur meilleurs synthés avec plus ou moins de réussite et généralement très peu de nouveautés…
Bien que ne présentant pas de grande nouveauté en terme de synthèse, ce synthétiseur est un hybride analogique/numérique et ils sont assez rares à se battre dans cette catégorie (je pense bien évidemment à l'evolver/polyevolver de Dave Smith instruments qui date déjà).
Mais revenons au JD-XA : Son nom est fortement inspiré d'un ancien modèle qui à l'époque fut une petite révolution : le JD-800 ! On retrouve donc un certain air de famille avec beaucoup de boutons et de curseur en façade et un look disons le un peu plus sombre que son aïeul (genre : the dark side...). Il fait penser également au Prophet 12 de DSI avec ce côté noir/rouge et les boutons noir/métal (mais la comparaison s'arrête là car la qualité de fabrication de DSI dépasse très largement celle de Roland).
En fait le JD-XA n'a repris que le look global du JD-800 puisque son moteur de synthèse pour le numérique vient de l'INTEGRA7, la partie analogique étant nouvelle si l'on peut dire (Roland a déjà donné dans l'analo par le passé).
Pour débuter on s'empresse d'essayer les premiers presets et là on constate avec bonheur que la qualité sonore est bien au rendez-vous! le son est très propre avec un joli grain qui lui donne du caractère, à la fois soft sur certains sons et plus râpeux sur d'autres. Les nappes et autres pads sont magnifiques, les basses (en particulier analogiques) bien présentes avec de très bons filtres, et arpèges de bonne facture, on est donc rapidement rassuré quant aux possibilités sonore de ce JD-XA.
Un grand merci à Roland de nous avoir gracieusement offert quatre banques de 16 sons! On frise le ridicule pour ne pas dire qu'on se moque du monde! Ce genre de "librairie" au rabais est tout à fait inacceptable pour une machine à ce prix! A croire qu'il fallait sortir la machine avant même d'avoir pu faire faire une bonne librairie de sons pour l'accompagner...
Passé ce coup de gueule on se rassurera en lisant dans le manuel que l'on peut importer les banques de son de l'integra7 et que on lira sur Internet que Roland souhaite mettre à disposition des banques de son gratuits à l'avenir sur son site axial.roland.com. C'est moindre mal pour se rattraper... Certaines banques sont intéressantes (basses, arp et cinematic pads).
Au passage autant vous dire que le manuel utilisateur est absolument illisible tellement il est écrit petit! mais je vous rassure pour ce qui n'ont pas une excellente vue, il existe la version PDF sur Internet beaucoup plus agréable à lire.
Ceci étant, le manuel papier est incomplet est fait référence à un autre document pdf à télécharger...tout est fait à l'économie côté manuel. Mais que dire à une époque où certains importateurs (français par exemple) ne prennent même plus la peine de faire traduire les manuels de machines à 2000 ou 3000 euros qu'ils importent?...
Passé l'émerveillement de l'allumage de la machine (d'ailleurs vous verrez qu'il existe un mode de stand-by ou le synthétiseur se met à clignoter tel un chenillard et là on est vraiment dans l'effet guirlande de noël), on commence à vouloir comprendre comment on va pouvoir éditer les sons : on comprend rapidement qu'il y a deux parties : la partie analogique constituée de quatre parties monophoniques (où un bouton "Poly Stack" pour faire de l'analo polyphonique 4 notes) et la partie numérique également constituée de quatre parties (polyphoniques qui se partagent 64 voies). Chaque partie analogique est constituée de deux oscillateurs, un grand classique. Chaque partie numérique est-elle constituée de trois sous parties. Lorsqu'on a l'habitude de synthétiseur on s'attend à trouver un mode de programmes et un mode multi, et bien ce n'est pas le cas sur le JD-XA. Le terme "programme" comme ils l'appellent est une espèce de mode "global" ou chaque programme enregistre tout, aussi bien les parties analogiques que les parties numériques que l'arpégiateur ou que les séquences (une sorte de "snapshot"). C'est à la fois intrigant et déconcertant.
D'un point de vue créativité et design sonore c'est plutôt une bonne chose car on peut activer et désactiver chaque partie très rapidement, la sélectionner et l'éditer un détail puis revenir sur l'ensemble au sein d'un même programme.
D'un autre côté on se demande bien comment va gérer ces banques de sons sur le long terme...Comment va-t-on faire pour récupérer les sons créés dans les parties analogiques ou numériques depuis un programme vers un autre? De même, impossible de nommer autre chose que le programme en lui même et donc de trier ou catégoriser des sons (sous parties d'un programme) pour les retrouver et les rappeler plus tard.
Le manuel nous indique qu'une fonction de copie existe alors en avant! effectivement cela marche! le seul problème c'est qu'il est impossible durant l'opération de copie d'aller parcourir les sons pour les écouter il faut donc avoir repéré à l'avance le son du programme source et l'endroit du programme de destination dans lequel on voudra le copier avant de faire l'opération, autant vous dire que tout cela n'est pas très ergonomique même si cela fonctionne.
Si l'édition de son analogique s'avère assez standard pour qui a déjà eu entre les mains un synthétiseur analogique, l'édition d'une partie numérique est très déconcertante : on s'attend à retrouver en façade tous les boutons permettant l'édition du son numérique et malheureusement, on se rend compte rapidement que l'édition de certains paramètres comme le type de "PCM" de base est impossible directement avec les boutons en façade relatifs à la section oscillateur. Il faut rentrer dans les menus et utiliser les touches plus et moins et les flèches pour réaliser ce genre d'opération… Stupeur et consternation...mais comment est-ce possible?...Imaginez : parcourir 450 formes d'ondes avec un petit bouton "+"...aucun classement/tri des formes d'ondes, Roland a prévu royalement une touche "Shift" pour passer de dix en dix...waow, c'est la magie du progrès!
Au passage, 450 PCM, c'est un peu juste dans cette gamme de synthés, d'autant que certaines formes d'ondes sont doublées avec une pour le "Left" et une pour le "Right". Je ne sais pas si cela pourra être étendu à l'avenir, et même s'ils sont de très bonnes qualité, rien de vraiment nouveau.
A ce moment que je m'interroge vraiment sur l'équipe qui a conçu ce synthé… Il me paraît évident qu'aucun ergonome n'a travaillé sur cette machine. lorsque je vois comment il faut éditer les formes d'ondes sur les parties numériques j'ai l'impression de me retrouver 20 ans en arrière face à un JV 1080...alors certains apprécieront le côté vintage, moi pas...car à l'usage, c'est beaucoup de temps perdu et ce genre de manipulations inutiles sont un frein à la créativité.
Autre point faible : ce qui surprend sur un synthé de cette catégorie c'est l'absence de "grand écran" pour l'édition des paramètres. Avoir voulu reproduire par exemple l'afficheur sept segments comme sur son ancêtre le JD-800 est un clin d’œil sympathique mais devoir se pencher sur un écran minuscule de nos jours est aberrant! D'autant que Roland sait très bien faire cela.
Il faut que Roland propose rapidement une solution pour l'édition des parties numériques. On pourrait très bien imaginer de détourner l'utilisation du bouton portamento ou des sliders PWM/PW de l'oscillateur2 (inutilisé en part numérique) par exemple. Tout cela est très regrettable d'autant plus que les parties numériques sur le JD-XA sont extrêmement puissantes et que l'on fait de sons magnifiques! alors on espère qu'on va pouvoir télécharger un éditeur mais pour l'instant je n'ai toujours rien trouvé (c'est vrai que quant on sort ce genre de machine, c'est pas pour faire un éditeur à côté...encore faut-il avoir pensé à tout...). Au passage Roland propose un logiciel de librairie (malheureusement pour moi il a planté dès sa première exécution sur mon PC Windows…pas ré-essayé depuis). Heureusement il y a un port USB pour transférer les sons téléchargés avec une clé USB.
Je ne rentrerai pas dans tous les détails et paramètres du synthé et mais j'ai été agréablement surpris par la qualité sonore et le grain des filtres. le bloc d'effets est de très bonne facture avec beaucoup de programme simples ou multiples accessibles (décrits dans le second document téléchargeable). Bonne surprise, chaque partie possède son propre bloc d'effet, plus 4 blocs d'effets généraux. La où les choses se compliquent, c'est que les quatre blocs généraux sont en série en commençant par la reverb (avec qqes choix parmi les reverbs), puis deux effets au choix, puis l'effet délai (avec qqes choix parmi les délais). Cette architecture figée globale est pour moi incompréhensible et sans intérêt. Il aurait fallu avoir une structure variable d'enchaînement des quatre blocs d'effets avec également un dosage d'envoi au niveau de chaque partie...
Si l'on compare au JD-Xi (le petit frère), l'architecture des effets est mieux faite et à géométrie variable sur le JD-Xi. Sur le JD-Xi, il n'y a pas de MFX par "part", mais on peut doser l'envoi de chaque part vers les 4 effets séparément et en plus doser les envois d'effets entre eux (eff1 vers reverb par exemple). On peut également router les blocs d'effets entre eux dans une certaine mesure. Sur le JD-XA, rien de tout ça! Pourquoi ne pas avoir garder la même logique en rajoutant simplement le MFX à chaque part? Mystère...
Quelques mots sur l'arpeggiateur : les arpèges proposés sont plutôt sympathiques et avec le "séquenceur" on peut éditer et créer son arpège.
À l'arrière de l'appareil je suis surpris de ne trouver qu'une paire de sortie stéréo vu les capacités de ce synthé il aurait au moins fallu une paire de sortie supplémentaire et des possibilités de routage pour séparer plusieurs sons sur des sorties assignables différents (il existe quand même une sortie spécifique pour l'analogique mais pour le coup c'est trop réducteur). On trouve également un pont USB qui permet de brancher une clé USB qui va permettre d'importer tous types de sons ou de sauvegarder ses programmes et backup complet de l'appareil, c'est toujours appréciable. (il y a aussi un port USB pour sortir en audio numérique).
Pour revenir au programme de ce synthé je me demande bien comment je vais pouvoir exploiter toutes ses parties en pilotage MIDI depuis mon séquenceur préféré. Qu'à cela ne tienne je branche mes câbles midi (pour ceux qui le peuvent je vous recommande l'utilisation du port USB malheureusement sur les PC ce genre de ports sont très rapidement saturées et on n'a plus la possibilité de rajouter des synthés) je découvre alors un mode de fonctionnement très surprenant (qui d'ailleurs très mal expliqué dans le manuel) : chaque partie se voit assignée un canal MIDI par défaut : sur le canal 1 la partie analogique 1, le canal 2 / partie analo 2 jusqu'à la partie analogique 4 puis la partie numérique 1 sur le canal cinq jusqu'à la partie numérique quatre sur le canal 8! C'est donc pas moins de huit canaux MIDI qu'il vous faudra pour piloter chacune des parties. Lorsqu'on joue sur le clavier de ce synthé on ne joue pas partie par partie, mais en fonction du réglage, de plusieurs parties à la fois (bouton "ON" de chaque partie). Je me demande donc comment on va pouvoir enregistrer cela. Il se trouve que lorsqu'on joue sur le clavier le ce synthé, il va envoyer vers votre séquenceur tous les messages MIDI dupliqués sur chacun des canaux pour chacune des parties activées. Cela fonctionne, c'est une solution. D'après le diagramme les canaux MIDI, les canaux de 9 à 16 servent pour d'autres paramètres mais je n'ai pas cherché pour lesquels. Cela veut dire que pour piloter le JD-XA il vous faut 16 canaux midi, en tout cas 8 de base pour chaque partie.
Il y a une petite astuce quand même : Pour utiliser le programme du JD-XA comme un multi et le piloter depuis le sequencer externe, on peut aussi ré-assigner les canaux midi. Je m'explique : En général, on va utiliser plusieurs parts pour faire un son à l'intérieur du programme, il suffit alors de paramétrer chacune des parties composant un son sur le même canal midi et le tour est joué.
Depuis un clavier externe ou votre sequenceur, il suffit alors de jouer sur le canal midi choisi et chacune des parties du JD-XA affectées à ce canal midi va jouer (même si elles n'ont pas été activées sur la façade du JD-XA).
Par contre, pour jouer un seul son du programme avec le clavier du JD-XA (celui constitué de plusieurs parts), il faudra en fait n'activer qu'une seule des parties affectée sur le canal midi, cela suffit à toutes les déclencher (sinon, on obtient une sorte de chorus/unisson du fait que le son est déclencher à la fois par le clavier et le routage midi interne). C'est d'ailleurs visible car la led de "part activée" s'allume en vert sur toutes les parts concernées. C'est un peu déroutant au départ mais on s'y fait.
Conclusion 1:
Après quelques semaines d'utilisation, je vois en ce synthé du très bon et du moins bon (voire du mauvais).
Je suis extrêmement déçu de constater l'absence d'étude ergonomique sérieuse sur l'édition des sons (parties digitales/numériques). On voit bien que l'édition a avant tout été pensée pour l'édition des parties analogiques, l'édition des parties numériques est beaucoup plus complexe que celle des parties analogiques, il faut passer par des menus (touches "<" et ">") et des petites touches "-" et "+", on se croirait 20 ans en arrière...sur un synthé dans cette gamme de prix et pour un constructeur comme Roland, c'est inacceptable pour moi. c'est vraiment dommage d'autant plus dommage que le moteur de synthèse ainsi que la qualité sonore sont vraiment de très bon niveau. Pour le design sonore, c'est vraiment une super machine, ce synthé inspire immédiatement la créativité et c'est probablement ça qui le plus important pour les compositeurs et musiciens.
Si vous voulez créer des pads et autres strings, ou des sons assez complexes, c'est un régal!
Si je fais une synthèse de mes impressions :
Le bon/très bon
- L'architecture hybride.
- La qualité des sons produits : très bon pour les parts numériques et pour les oscillateurs analogiques. Le JD-XA excelle pour les pads.
- Le mode programme de façon générale propice à la créativité de sons complexes en mélangeant les parties analogiques et numériques.
- L'édition des sons pour les parties analogiques par les multiples potards et sliders.
- Le mode enregistrement de séquences.
- Le look (malgré le plastique réfléchissant qui dérange par moment)
- Le touché du clavier
- La sauvegarde/imports de backups et de sons sur clé USB (ainsi que l'import de sons de l'INTEGRA7)
- Téléchargement d'un librarian pour Windows (pas testé)
- Le vocodeur
Le moyen
- Le bloc de boutons/potards "d'édition" des effets pas assez complet.
- Le nombre de PCM "d'oscillateurs numériques" un peu limité. 450, ça peut paraître déjà beaucoup mais pas franchement originaux/innovants (et probablement pas extensible?)
- 4 octaves seulement et des touches raccourcies! Qui a eu cette idée tordue???
- La polyphonie limitée des parties analogiques
- 4 banques de 16 sons presets fournies de base...peut mieux faire surtout qu'il y a la place. Cependant il commence à y avoir des banques à télécharger gratuitement.
- Le côté réfléchissant du plastique (effet miroir), la sérigraphie au dessus des boutons et le contraste des couleurs (sérigraphie en rouge + lumière rouge = pas assez visible dans l'obscurité)
- Pas d'éditeur (mais ce ne devrait pas être nécessaire si le reste avait été mieux pensé/conçu)
Le mauvais
- L'architecture figée des 4 effets généraux qui limite fortement les possibilités lorsqu'on veut faire plusieurs sons au sein d'un même programme (l'architecture du JD-Xi me semble plus flexible et intéressante, si on pouvait choisr dans une mise à jour future, ce serait vraiment bien).
- Les menus d'édition des parties numériques, des paramètres FX et d'autres : retour 20 ans en arrière et donc absence supposée d'étude ergonomique sérieuse à ce niveau...Il manque cruellement un gros potard infini type "value/data" comme sur le JV-1080...(on pourrait envisager de détourner l'utilisation du potard dédié "Portamento" ou les sliders PWM/PW de l'oscillateur 2 pour l'édition des parties numériques dans une mise à jour future...si quelqu'un pouvait remonter ça chez Roland...)
- Le fait de ne pas pouvoir enregistrer des sons/parties (parties analogiques ou parties numériques) d'un programme dans des banques séparées pour pouvoir être rappelées plus tard dans d'autres programmes.
- La courbe de réponse du clavier (pas ajustable!?).
Le très mauvais
- L'écran d'édition sur une ligne utile! (deux lignes en tout). trop petit! (retour 20 ans en arrière, bis).
- Une seule sortie stéréo physique (et une sortie analo dédiée) sur un synthé qui peut sortir jusqu'à 8 sons différents.
- La doc à moitié imprimée (nécessité de télécharger l'autre partie) et imprimée trop petite.
Conclusion 2:
A cause de certains aspects (mentionnés plus haut) mal pensés (voir incompréhensibles), Roland risque de passer à côté de ce qui aurait pu devenir une référence incontestable.
(certaines choses son encore "rattrapables" par mise à jour du firmware mais d'autres pas..."Houston, on a un problème"...)
C'est vraiment dommage car ce JD-XA avait tout pour faire un malheur (et décrocher certainement quelques récompenses au passage). Il n'en reste pas moins un excellent synthé pour le design sonore qui inspire la créativité et qui comble un certain vide dans les synthés physiques à synthèses hybrides.
Pour la note, j'hésite entre 3,5 et 4...je donne 4 quand même.
Déballage :
Une fois le synthétiseur sorti de son carton et de sa protection on remarque immédiatement un design futuriste intéressant et la bête est bien équilibrée, ni trop lourd ni pas assez pour un appareil en majorité constitué de plastique.
Le plastique, c'est justement se surprend un peu sur un appareil de cette gamme, il est un peu trop présent mis à part deux barres/plaques horizontales métalliques ornées de vis à tête cylindrique hexagonale creuse ( CHC ). Cela a déjà été dit à de multiples reprises mais le choix d'une surface plastifiée type miroir n'est pas un choix judicieux pour des raisons évidentes de traces et de réflexion de la lumière, je ne comprends pas pourquoi Roland n'a pas gardé l'aspect métallique des deux barres horizontales qui se trouvent sur le synthé, cela aurait été du plus bel effet.
Venons-en à l'allumage de la bête : le bouton on off et situé à l'arrière du synthé (rien de bien surprenant) mais il se trouve que vu la structure arrière du synthétiseur il n'est pas facilement accessible.
On ne va pas se mentir, l'allumage de synthétiseur ressemble un peu à l'allumage de votre sapin de Noël et il sera du plus bel effet devant les yeux d'enfants émerveillés (ou devrais-je dire de plus grand enfants).
Au premier touché le clavier est extrêmement agréable et les boutons bien qu'en plastique ont l'air très solides. Une fois les mains posées sur le clavier on constate avec regret qu'une octave supplémentaire aurait été apprécié…c'est dommage.
Mais il y a quelques chose de bizarre, le clavier parait petit...en fait les touches sont plus courtes de d'habitude sur un synthé!! Qui a bien eu cette idée tordue...vu la taille de la bête, quel intérêt? Je sais bien que la mode est aux minis claviers (Cf. les derniers expandeurs sur Roland Boutique) mais sur le vaisseau amiral, raccourcir les touches, c'est un peu cheap.
Parenthèse :
Autant le dire clairement que je trouve depuis plusieurs années qu'il n'y a plus aucune nouveauté en termes de synthèse… Je prendrai même le risque de dire que la dernière synthèse vraiment novatrice qui ait été proposée sur un synthétiseur fut la synthèse à réseaux de neurones sur le Hartman Neuron (qui pour le coup sonne un peu trop "expérimental").
Les constructeurs nous resservent malheureusement à l'infini des "remakes" de leur de leur meilleurs synthés avec plus ou moins de réussite et généralement très peu de nouveautés…
Bien que ne présentant pas de grande nouveauté en terme de synthèse, ce synthétiseur est un hybride analogique/numérique et ils sont assez rares à se battre dans cette catégorie (je pense bien évidemment à l'evolver/polyevolver de Dave Smith instruments qui date déjà).
Mais revenons au JD-XA : Son nom est fortement inspiré d'un ancien modèle qui à l'époque fut une petite révolution : le JD-800 ! On retrouve donc un certain air de famille avec beaucoup de boutons et de curseur en façade et un look disons le un peu plus sombre que son aïeul (genre : the dark side...). Il fait penser également au Prophet 12 de DSI avec ce côté noir/rouge et les boutons noir/métal (mais la comparaison s'arrête là car la qualité de fabrication de DSI dépasse très largement celle de Roland).
En fait le JD-XA n'a repris que le look global du JD-800 puisque son moteur de synthèse pour le numérique vient de l'INTEGRA7, la partie analogique étant nouvelle si l'on peut dire (Roland a déjà donné dans l'analo par le passé).
Pour débuter on s'empresse d'essayer les premiers presets et là on constate avec bonheur que la qualité sonore est bien au rendez-vous! le son est très propre avec un joli grain qui lui donne du caractère, à la fois soft sur certains sons et plus râpeux sur d'autres. Les nappes et autres pads sont magnifiques, les basses (en particulier analogiques) bien présentes avec de très bons filtres, et arpèges de bonne facture, on est donc rapidement rassuré quant aux possibilités sonore de ce JD-XA.
Un grand merci à Roland de nous avoir gracieusement offert quatre banques de 16 sons! On frise le ridicule pour ne pas dire qu'on se moque du monde! Ce genre de "librairie" au rabais est tout à fait inacceptable pour une machine à ce prix! A croire qu'il fallait sortir la machine avant même d'avoir pu faire faire une bonne librairie de sons pour l'accompagner...
Passé ce coup de gueule on se rassurera en lisant dans le manuel que l'on peut importer les banques de son de l'integra7 et que on lira sur Internet que Roland souhaite mettre à disposition des banques de son gratuits à l'avenir sur son site axial.roland.com. C'est moindre mal pour se rattraper... Certaines banques sont intéressantes (basses, arp et cinematic pads).
Au passage autant vous dire que le manuel utilisateur est absolument illisible tellement il est écrit petit! mais je vous rassure pour ce qui n'ont pas une excellente vue, il existe la version PDF sur Internet beaucoup plus agréable à lire.
Ceci étant, le manuel papier est incomplet est fait référence à un autre document pdf à télécharger...tout est fait à l'économie côté manuel. Mais que dire à une époque où certains importateurs (français par exemple) ne prennent même plus la peine de faire traduire les manuels de machines à 2000 ou 3000 euros qu'ils importent?...
Passé l'émerveillement de l'allumage de la machine (d'ailleurs vous verrez qu'il existe un mode de stand-by ou le synthétiseur se met à clignoter tel un chenillard et là on est vraiment dans l'effet guirlande de noël), on commence à vouloir comprendre comment on va pouvoir éditer les sons : on comprend rapidement qu'il y a deux parties : la partie analogique constituée de quatre parties monophoniques (où un bouton "Poly Stack" pour faire de l'analo polyphonique 4 notes) et la partie numérique également constituée de quatre parties (polyphoniques qui se partagent 64 voies). Chaque partie analogique est constituée de deux oscillateurs, un grand classique. Chaque partie numérique est-elle constituée de trois sous parties. Lorsqu'on a l'habitude de synthétiseur on s'attend à trouver un mode de programmes et un mode multi, et bien ce n'est pas le cas sur le JD-XA. Le terme "programme" comme ils l'appellent est une espèce de mode "global" ou chaque programme enregistre tout, aussi bien les parties analogiques que les parties numériques que l'arpégiateur ou que les séquences (une sorte de "snapshot"). C'est à la fois intrigant et déconcertant.
D'un point de vue créativité et design sonore c'est plutôt une bonne chose car on peut activer et désactiver chaque partie très rapidement, la sélectionner et l'éditer un détail puis revenir sur l'ensemble au sein d'un même programme.
D'un autre côté on se demande bien comment va gérer ces banques de sons sur le long terme...Comment va-t-on faire pour récupérer les sons créés dans les parties analogiques ou numériques depuis un programme vers un autre? De même, impossible de nommer autre chose que le programme en lui même et donc de trier ou catégoriser des sons (sous parties d'un programme) pour les retrouver et les rappeler plus tard.
Le manuel nous indique qu'une fonction de copie existe alors en avant! effectivement cela marche! le seul problème c'est qu'il est impossible durant l'opération de copie d'aller parcourir les sons pour les écouter il faut donc avoir repéré à l'avance le son du programme source et l'endroit du programme de destination dans lequel on voudra le copier avant de faire l'opération, autant vous dire que tout cela n'est pas très ergonomique même si cela fonctionne.
Si l'édition de son analogique s'avère assez standard pour qui a déjà eu entre les mains un synthétiseur analogique, l'édition d'une partie numérique est très déconcertante : on s'attend à retrouver en façade tous les boutons permettant l'édition du son numérique et malheureusement, on se rend compte rapidement que l'édition de certains paramètres comme le type de "PCM" de base est impossible directement avec les boutons en façade relatifs à la section oscillateur. Il faut rentrer dans les menus et utiliser les touches plus et moins et les flèches pour réaliser ce genre d'opération… Stupeur et consternation...mais comment est-ce possible?...Imaginez : parcourir 450 formes d'ondes avec un petit bouton "+"...aucun classement/tri des formes d'ondes, Roland a prévu royalement une touche "Shift" pour passer de dix en dix...waow, c'est la magie du progrès!
Au passage, 450 PCM, c'est un peu juste dans cette gamme de synthés, d'autant que certaines formes d'ondes sont doublées avec une pour le "Left" et une pour le "Right". Je ne sais pas si cela pourra être étendu à l'avenir, et même s'ils sont de très bonnes qualité, rien de vraiment nouveau.
A ce moment que je m'interroge vraiment sur l'équipe qui a conçu ce synthé… Il me paraît évident qu'aucun ergonome n'a travaillé sur cette machine. lorsque je vois comment il faut éditer les formes d'ondes sur les parties numériques j'ai l'impression de me retrouver 20 ans en arrière face à un JV 1080...alors certains apprécieront le côté vintage, moi pas...car à l'usage, c'est beaucoup de temps perdu et ce genre de manipulations inutiles sont un frein à la créativité.
Autre point faible : ce qui surprend sur un synthé de cette catégorie c'est l'absence de "grand écran" pour l'édition des paramètres. Avoir voulu reproduire par exemple l'afficheur sept segments comme sur son ancêtre le JD-800 est un clin d’œil sympathique mais devoir se pencher sur un écran minuscule de nos jours est aberrant! D'autant que Roland sait très bien faire cela.
Il faut que Roland propose rapidement une solution pour l'édition des parties numériques. On pourrait très bien imaginer de détourner l'utilisation du bouton portamento ou des sliders PWM/PW de l'oscillateur2 (inutilisé en part numérique) par exemple. Tout cela est très regrettable d'autant plus que les parties numériques sur le JD-XA sont extrêmement puissantes et que l'on fait de sons magnifiques! alors on espère qu'on va pouvoir télécharger un éditeur mais pour l'instant je n'ai toujours rien trouvé (c'est vrai que quant on sort ce genre de machine, c'est pas pour faire un éditeur à côté...encore faut-il avoir pensé à tout...). Au passage Roland propose un logiciel de librairie (malheureusement pour moi il a planté dès sa première exécution sur mon PC Windows…pas ré-essayé depuis). Heureusement il y a un port USB pour transférer les sons téléchargés avec une clé USB.
Je ne rentrerai pas dans tous les détails et paramètres du synthé et mais j'ai été agréablement surpris par la qualité sonore et le grain des filtres. le bloc d'effets est de très bonne facture avec beaucoup de programme simples ou multiples accessibles (décrits dans le second document téléchargeable). Bonne surprise, chaque partie possède son propre bloc d'effet, plus 4 blocs d'effets généraux. La où les choses se compliquent, c'est que les quatre blocs généraux sont en série en commençant par la reverb (avec qqes choix parmi les reverbs), puis deux effets au choix, puis l'effet délai (avec qqes choix parmi les délais). Cette architecture figée globale est pour moi incompréhensible et sans intérêt. Il aurait fallu avoir une structure variable d'enchaînement des quatre blocs d'effets avec également un dosage d'envoi au niveau de chaque partie...
Si l'on compare au JD-Xi (le petit frère), l'architecture des effets est mieux faite et à géométrie variable sur le JD-Xi. Sur le JD-Xi, il n'y a pas de MFX par "part", mais on peut doser l'envoi de chaque part vers les 4 effets séparément et en plus doser les envois d'effets entre eux (eff1 vers reverb par exemple). On peut également router les blocs d'effets entre eux dans une certaine mesure. Sur le JD-XA, rien de tout ça! Pourquoi ne pas avoir garder la même logique en rajoutant simplement le MFX à chaque part? Mystère...
Quelques mots sur l'arpeggiateur : les arpèges proposés sont plutôt sympathiques et avec le "séquenceur" on peut éditer et créer son arpège.
À l'arrière de l'appareil je suis surpris de ne trouver qu'une paire de sortie stéréo vu les capacités de ce synthé il aurait au moins fallu une paire de sortie supplémentaire et des possibilités de routage pour séparer plusieurs sons sur des sorties assignables différents (il existe quand même une sortie spécifique pour l'analogique mais pour le coup c'est trop réducteur). On trouve également un pont USB qui permet de brancher une clé USB qui va permettre d'importer tous types de sons ou de sauvegarder ses programmes et backup complet de l'appareil, c'est toujours appréciable. (il y a aussi un port USB pour sortir en audio numérique).
Pour revenir au programme de ce synthé je me demande bien comment je vais pouvoir exploiter toutes ses parties en pilotage MIDI depuis mon séquenceur préféré. Qu'à cela ne tienne je branche mes câbles midi (pour ceux qui le peuvent je vous recommande l'utilisation du port USB malheureusement sur les PC ce genre de ports sont très rapidement saturées et on n'a plus la possibilité de rajouter des synthés) je découvre alors un mode de fonctionnement très surprenant (qui d'ailleurs très mal expliqué dans le manuel) : chaque partie se voit assignée un canal MIDI par défaut : sur le canal 1 la partie analogique 1, le canal 2 / partie analo 2 jusqu'à la partie analogique 4 puis la partie numérique 1 sur le canal cinq jusqu'à la partie numérique quatre sur le canal 8! C'est donc pas moins de huit canaux MIDI qu'il vous faudra pour piloter chacune des parties. Lorsqu'on joue sur le clavier de ce synthé on ne joue pas partie par partie, mais en fonction du réglage, de plusieurs parties à la fois (bouton "ON" de chaque partie). Je me demande donc comment on va pouvoir enregistrer cela. Il se trouve que lorsqu'on joue sur le clavier le ce synthé, il va envoyer vers votre séquenceur tous les messages MIDI dupliqués sur chacun des canaux pour chacune des parties activées. Cela fonctionne, c'est une solution. D'après le diagramme les canaux MIDI, les canaux de 9 à 16 servent pour d'autres paramètres mais je n'ai pas cherché pour lesquels. Cela veut dire que pour piloter le JD-XA il vous faut 16 canaux midi, en tout cas 8 de base pour chaque partie.
Il y a une petite astuce quand même : Pour utiliser le programme du JD-XA comme un multi et le piloter depuis le sequencer externe, on peut aussi ré-assigner les canaux midi. Je m'explique : En général, on va utiliser plusieurs parts pour faire un son à l'intérieur du programme, il suffit alors de paramétrer chacune des parties composant un son sur le même canal midi et le tour est joué.
Depuis un clavier externe ou votre sequenceur, il suffit alors de jouer sur le canal midi choisi et chacune des parties du JD-XA affectées à ce canal midi va jouer (même si elles n'ont pas été activées sur la façade du JD-XA).
Par contre, pour jouer un seul son du programme avec le clavier du JD-XA (celui constitué de plusieurs parts), il faudra en fait n'activer qu'une seule des parties affectée sur le canal midi, cela suffit à toutes les déclencher (sinon, on obtient une sorte de chorus/unisson du fait que le son est déclencher à la fois par le clavier et le routage midi interne). C'est d'ailleurs visible car la led de "part activée" s'allume en vert sur toutes les parts concernées. C'est un peu déroutant au départ mais on s'y fait.
Conclusion 1:
Après quelques semaines d'utilisation, je vois en ce synthé du très bon et du moins bon (voire du mauvais).
Je suis extrêmement déçu de constater l'absence d'étude ergonomique sérieuse sur l'édition des sons (parties digitales/numériques). On voit bien que l'édition a avant tout été pensée pour l'édition des parties analogiques, l'édition des parties numériques est beaucoup plus complexe que celle des parties analogiques, il faut passer par des menus (touches "<" et ">") et des petites touches "-" et "+", on se croirait 20 ans en arrière...sur un synthé dans cette gamme de prix et pour un constructeur comme Roland, c'est inacceptable pour moi. c'est vraiment dommage d'autant plus dommage que le moteur de synthèse ainsi que la qualité sonore sont vraiment de très bon niveau. Pour le design sonore, c'est vraiment une super machine, ce synthé inspire immédiatement la créativité et c'est probablement ça qui le plus important pour les compositeurs et musiciens.
Si vous voulez créer des pads et autres strings, ou des sons assez complexes, c'est un régal!
Si je fais une synthèse de mes impressions :
Le bon/très bon
- L'architecture hybride.
- La qualité des sons produits : très bon pour les parts numériques et pour les oscillateurs analogiques. Le JD-XA excelle pour les pads.
- Le mode programme de façon générale propice à la créativité de sons complexes en mélangeant les parties analogiques et numériques.
- L'édition des sons pour les parties analogiques par les multiples potards et sliders.
- Le mode enregistrement de séquences.
- Le look (malgré le plastique réfléchissant qui dérange par moment)
- Le touché du clavier
- La sauvegarde/imports de backups et de sons sur clé USB (ainsi que l'import de sons de l'INTEGRA7)
- Téléchargement d'un librarian pour Windows (pas testé)
- Le vocodeur
Le moyen
- Le bloc de boutons/potards "d'édition" des effets pas assez complet.
- Le nombre de PCM "d'oscillateurs numériques" un peu limité. 450, ça peut paraître déjà beaucoup mais pas franchement originaux/innovants (et probablement pas extensible?)
- 4 octaves seulement et des touches raccourcies! Qui a eu cette idée tordue???
- La polyphonie limitée des parties analogiques
- 4 banques de 16 sons presets fournies de base...peut mieux faire surtout qu'il y a la place. Cependant il commence à y avoir des banques à télécharger gratuitement.
- Le côté réfléchissant du plastique (effet miroir), la sérigraphie au dessus des boutons et le contraste des couleurs (sérigraphie en rouge + lumière rouge = pas assez visible dans l'obscurité)
- Pas d'éditeur (mais ce ne devrait pas être nécessaire si le reste avait été mieux pensé/conçu)
Le mauvais
- L'architecture figée des 4 effets généraux qui limite fortement les possibilités lorsqu'on veut faire plusieurs sons au sein d'un même programme (l'architecture du JD-Xi me semble plus flexible et intéressante, si on pouvait choisr dans une mise à jour future, ce serait vraiment bien).
- Les menus d'édition des parties numériques, des paramètres FX et d'autres : retour 20 ans en arrière et donc absence supposée d'étude ergonomique sérieuse à ce niveau...Il manque cruellement un gros potard infini type "value/data" comme sur le JV-1080...(on pourrait envisager de détourner l'utilisation du potard dédié "Portamento" ou les sliders PWM/PW de l'oscillateur 2 pour l'édition des parties numériques dans une mise à jour future...si quelqu'un pouvait remonter ça chez Roland...)
- Le fait de ne pas pouvoir enregistrer des sons/parties (parties analogiques ou parties numériques) d'un programme dans des banques séparées pour pouvoir être rappelées plus tard dans d'autres programmes.
- La courbe de réponse du clavier (pas ajustable!?).
Le très mauvais
- L'écran d'édition sur une ligne utile! (deux lignes en tout). trop petit! (retour 20 ans en arrière, bis).
- Une seule sortie stéréo physique (et une sortie analo dédiée) sur un synthé qui peut sortir jusqu'à 8 sons différents.
- La doc à moitié imprimée (nécessité de télécharger l'autre partie) et imprimée trop petite.
Conclusion 2:
A cause de certains aspects (mentionnés plus haut) mal pensés (voir incompréhensibles), Roland risque de passer à côté de ce qui aurait pu devenir une référence incontestable.
(certaines choses son encore "rattrapables" par mise à jour du firmware mais d'autres pas..."Houston, on a un problème"...)
C'est vraiment dommage car ce JD-XA avait tout pour faire un malheur (et décrocher certainement quelques récompenses au passage). Il n'en reste pas moins un excellent synthé pour le design sonore qui inspire la créativité et qui comble un certain vide dans les synthés physiques à synthèses hybrides.