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Sujet Synthétiseurs: Les prototypes, exemplaires uniques, commandes spéciales (hors DIY amateurs)

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Sujet de la discussion Synthétiseurs: Les prototypes, exemplaires uniques, commandes spéciales (hors DIY amateurs)
Hello.
Le topic "LES RARETES" analogiques m'a permis plusieurs fois, au cours de mes recherches, de tomber sur des fabrications uniques souvent étonnantes, parfois célèbres car utilisées par des musiciens en vue, mais n'entrant pas à proprement parler parmi "LES RARETES", consacré aux fabrications de série (même à peu d'exemplaires).
J'ai donc eu l'idée d'ouvrir ce sujet, qui, ça en amusera plus d'un, est aussi ouvert aux prototypes numériques :langue:.
Il n'est pas ici question de limite d'époque: Tout est admis.

Je commence avec le Telharmonium, construit en 1897 par l'américain Thaddeus Cahill.
Teleharmonium1897.jpg
Construit sur le principe de la "roue phonique", qu'il inaugure: une roue métallique crantée tourne devant une bobine, générant un courant électrique dont la fréquence est déterminée par la largeur et la profondeur des crans, à la manière d'une dynamo.
US580035A_Thaddeus_Cahill%2C_Telharmonium_patent_p.04.jpg
2049477.jpg
Il sera construit en trois exemplaires, trois versions de plus en plus énormes (le premier exemplaire sur la photo du haut), le second exemplaire pesant 200 tonnes et ayant nécessité un train de 30 wagons pour être acheminé vers son lieu d'installation définitif.:8O:
generator_room_telharmonium.jpg
screen-shot-2015-09-07-at-10-49-01-pm.png
guntersmagazine1907-4.png
L'idée commerciale de Cahill était, à l'aide de sa machine, de monnayer la diffusion de musique par le tout nouveau réseau téléphonique américain. Il créa donc à cet effet une société, dont les activités se prolongèrent malgré de grandes difficultés financières jusqu'en 1914.
Jusqu'en 1910 ce fut un succès, jusqu'à ce que les usagers du téléphone ne commencent à se plaindre des interférences propagées sur le réseau par cette machine surpuissante (le son en sortie, injecté directement dans le réseau téléphonique, avait une puissance électrique de plus d'1A).

La troisième version, terminée en 1911 et encore plus démesurée que la seconde, ne retrouvera pas le succès, et la société couverte de dettes périclita à l'aube de la première guerre mondiale.

Cet improbable engin étant le premier artefact à générer du son destiné à produire de la musique, on peut considérer qu'il s'agit là du tout premier synthétiseur.
Le principe de la roue phonique, miniaturisé, sera repris quelques années plus tard pour donner l'orgue Hammond.

Lien vers la page Wiki où j'ai trouvé toutes ces infos:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Telharmonium

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 05/02/2022 à 13:01:31 ]

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Ben un peu plus loin quand même, car il s’en ai vendu, lui. :clin:
le Polykobol premier du nom était effectivement un proto qui n’était pas finalisé.
192
20 exemplaires ont été produits et vendus pour le PolyKobol 2.
Y a un type qui en a retrouvé et racheté trois, Vince Clarke en a un et Grall aussi. Le claviériste de Gold je sais pas, vu qu'il n'a même plus son Kobol (il l'a vendu).

Les prix étaient plus haut que ceux annoncés pour le 1 :
RSF POLYKOBOL (annoncé mais jamais commercialisé) 4v/6/v/8v- 26.000/30.000/34.000 en mai 81
RSF POLYKOBOL II 43.000 version de base & 49.000 version avec Polyséquenceur en 12/82

Son Polyséquenceur n'a jamais fonctionné, son instabilité le portait dans le top 3 des machines les plus risquées à amener sur scène etc...
Je crois qu'il n'a été produit que pour pouvoir donner quelque chose à ceux qui avaient filé des avances à RSF pour le 1 (avances qui ont été bouffées par le R&D du 2).

[ Dernière édition du message le 29/03/2022 à 13:11:30 ]

193
4443735.png
Le fameux Realizer, dernière réalisation de PPG avant qu'il ne mette la clé sous la porte. Au programme ; modélisation analogique, FM, tables d'ondes (on ne se refait pas) et sampling, plus un séquenceur. Dans les démos faites de la modélisation analo, le dessin d'un Minimoog était affiché sur l'écran, et on pouvait contrôler ce "minimoog virtuel" avec les boutons disposés tout autour de l'écran. Une machine qui avait 10 ans d'avance, donc, mais qui, si elle avait été commercialisée, aurait été vendue 65 000 $ de l'époque (1986).

A Finer King's Robot

"Be yourself, no matter what they say"

194
4443756.jpg

Le V80FD de Yamaha, présenté au NAMM fin des années 80 mais finalement abandonné au profit du SY77.

A Finer King's Robot

"Be yourself, no matter what they say"

195
Citation de A :

Le fameux Realizer, dernière réalisation de PPG ... si elle avait été commercialisée, aurait été vendue 65 000 $ de l'époque (1986).


Une sorte de Waveterm C en quelque sorte?
196
Citation de vilak :
Citation de A :

Le fameux Realizer, dernière réalisation de PPG ... si elle avait été commercialisée, aurait été vendue 65 000 $ de l'époque (1986).


Une sorte de Waveterm C en quelque sorte?


Oui, mais très, très poussé. :clin:

A Finer King's Robot

"Be yourself, no matter what they say"

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4444335.jpg

Une rareté encore : le duo DS250 et DS310 de chez Seiko. Le DS250 était un synthétiseur capable de faire de la synthèse additive. Le DS310 (d'un format un peu curieux) était le séquenceur dédié au DS250. il existait aussi un DS320 (qui ressemblait au DS310) et qui était une expansion du DS250/DS310. Il y a eu, par la suite, un DS-1000, un séquenceur MIDI qui pouvait contenir 1000 notes.
Il semble que, compte tenu de faibles possibilités d'édition et de stockage, la série DS ait fait un flop complet.

Je me souviens avoir vu, en 1989, au dernier étage d'un grand magasin de Toulouse, une panière dans laquelle traînaient une dizaine de DS310...

Le seul utilisateur connu de l'engin est un certain Jean-Michel en 1986 (album "Rendez-Vous").

A Finer King's Robot

"Be yourself, no matter what they say"

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4444404.jpg

Dans la série des "montres à tout faire", le Waveframe d'Audioframe. Une grosse unité centrale et un terminal clavier / écran, un concurrent direct des Fairlight et Synclavier, pour un prix inaccessible. Peter Gabriel en était un fan inconditionnel au point d'en faire un usage intensif pour "Passion", la (superbe) bande originale du film "La dernière tentation du film" en 1990.

A Finer King's Robot

"Be yourself, no matter what they say"

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Ah le Yamaha V80, il m'aura bien fait fantasmer celui-là ! :bave:
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