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Test d'Ultra Focus d'Ultimate Sound Bank - One synth to rule them all...

Réunir 40 ans d'histoire de la synthèse en un seul instrument virtuel : tel est le pari tenté par Ultimate Sound Bank avec Ultra Focus, un plug-in livré avec la bagatelle de 24000 samples.

Réunir 40 ans d’his­toire de la synthèse en un seul instru­ment virtuel : tel est le pari tenté par Ulti­mate Sound Bank avec Ultra Focus, un plug-in livré avec la baga­telle de 24000 samples.

 

 

Ultimate Sound Bank Ultra Focus

Après les 6 volumes de Plug­Sound et surtout Char­lie, le B3 virtuel le plus réaliste du marché, le concept de sampler virtuel à thème n’est pas nouveau chez USB. Pour cette dernière créa­tion du nom d’Ul­tra Focus, on retrouve donc la tech­no­lo­gie proprié­taire U.V.I à la tête, cette fois, de 8 Go de sons couvrant à peu près tout ce que l’homme a pu inven­ter pour faire des sons synthé­tiques.

C’est ainsi 40 années de synthèse qui se trouvent conden­sées en 24000 samples et un peu plus de 2000 patchs, le tout tenant sur un DVD double face et livré dans une belle boite. Personne ne semble avoir été oublié, des samplers et synthés du milieu des années 60 (avec des instru­ments comme le Cham­ber­lin ou le Mello­tron) aux claviers contem­po­rains (synthèse vecto­rielle, VAST, modé­li­sa­tion physique), en passant par les coucous analo­giques des années 70, et les quelques révo­lu­tions tech­no­lo­giques 80 (Table d’onde, FM, PCM) et 90.

A l’heure où la modé­li­sa­tion est à la mode, le choix de sampler des synthés peut paraître singu­lier : reste que c’est le seul qui puisse retrans­crire le grain de son spéci­fique de chaque machine à la perfec­tion. Par ailleurs, l’UVI Engine utilisé par le plug-in est loin d’être ridi­cule en matière d’édi­tion de sons, comme nous allons le voir une fois l’Ul­tra Focus installé.

 

On instal­le…

Le test a lieu sur mon PIV 2,4 Ghz équipé de 512 Mo de RAM et d’un disque dur 7200t/s doté de 8Mo de cache (défrag­menté comme il se doit pour ce type de logi­ciel à lecture de samples). La carte son est une RME Multi­face réglée sur 3ms de latence. A noter qu’il faut prévoir tout de même 8 Go de libre sur le plateau, histoire d’ac­cueillir

L’ins­tal­la­tion se déroule en 3 étapes :

Ultimate Sound Bank Ultra Focus

 

1. On copie le dossier nommé « Ultra Focus Folde » du DVD conte­nant les 4 Go de la première partie des fichiers data sur le dur (l’en­droit n’a pas d’im­por­tance).

Il ne faut en aucun cas essayer de renom­mer ce dossier ni les fichiers qui les accom­pagnent : le plug ne pour­rait plus les retrou­ver ensuite !

 

2. Après un certain temps dépen­dant de votre lecteur DVD, il faut tour­ner le DVD puis copier le second fichier «  .dat  » dans le dossier «  Ultra Focus Folder  ». Le moment idéal pour aller boire un café…

Ultimate Sound Bank Ultra Focus

3. Une fois les copies correc­te­ment effec­tuées, ouvrez le dossier «  windows instal­ler folder  » et lancer le programme d’ins­tal­la­tion «  Windows Instal­ler.exe  ».

Vous devez ensuite choi­sir la version du plug-in corres­pon­dant à votre séquen­ceur et poin­ter vers le dossier appro­prié (votre VstPlu­gIns de SX par exemple). L’ins­tal­leur repère l’en­droit où vous avez placé les fichiers *.dat et crée des raccour­cis qu’il place à coté du plug dans le dossier que vous avez choisi précé­dem­ment.

Côté protec­tion, on retrouve le même système de « Chal­lenge/Response » que sur les Plug­sound : vous avez 15 jours pour vous enre­gis­trer auprès du site USB. Un code est ensuite envoyé par mail qui permet l’uti­li­sa­tion illi­mi­tée du logi­ciel.

Le manuel d’uti­li­sa­tion est égale­ment bien fourni (25 pages et plusieurs langues, s’il vous plait !) et contient des infor­ma­tions inté­res­santes sur les diffé­rents types de synthèse utili­sés, la descrip­tion détaillée des patchs, et les solu­tions de dépan­nage basiques pour les plan­tages éven­tuels. Pas de tuto­riaux à l’ho­ri­zon, mais y en a-t-il vrai­ment besoin ?…

Tour du proprié­taire

Ultimate Sound Bank Ultra Focus

Dès l’ap­pa­ri­tion de l’in­ter­face on sent qu’on a affaire à une puis­sante usine à gaz qui n’est pas sans rappe­ler les autres produits basés sur l’UVI Engine : les plugs USB bien sûr, mais aussi les VSTi de Spec­tra­so­nic (Atmos­phere, Stylus, Trilogy) ou le sampler Mach 5 de MOTU.

Premier avan­tage de la chose, il sera possible de char­ger les samples d’Ul­tra Focus dans le sampler en ques­tion.

Deuxième avan­tage, on retrouve avec Ultra Focus l’ex­cel­lente ergo­no­mie commune à tous ces produits. Même si son look ne fait pas vrai­ment dans le vintage, l’in­ter­face conci­lie simpli­cité et effi­ca­cité : dans une seule fenêtre, on trouve tous les para­mètres communs à toute forme de synthèse. Ajou­tez à cela une matrice de modu­la­tion complète, des filtres, des LFO, des effets et vous compren­drez que la chose est plus qu’en­ga­geante !

Ceux qui ont déjà utili­sés des produits exploi­tant l’UVI Engine le savent : la tech­no­lo­gie mise au point par USB est loin de se limi­ter à de la banale lecture de samples. De nombreux para­mètres permettent d’édi­ter les sons et de leur affec­ter divers effets ou trai­te­ments. Dans le détail, on dispose des sections suivantes :

L’af­fi­chage prin­ci­pal

  • Un large écran rouge avec un grand champ central au dessus de 2 flèches, puis deux zones A et B plus à droite.

Ultimate Sound Bank Ultra Focus

Un clic sur le numéro de preset fait appa­raître un champ dans lequel on tape le n° de preset désiré. Un clic sur le nom fait appa­raître les menu/sous-menus des presets (2071 !). Un clic sur les flèches gauche/droite permet de faire défi­ler les presets.

 

  • Link : Appli­ca­tions des modi­fi­ca­tions de para­mètres aux deux Patchs A & B.
  • Case « edit info »: Valeurs numé­riques des para­mètres d’édi­tion.
  • Memory: Occu­pa­tion RAM du Patch.
  • Save : Bouton de sauve­garde de Patch.

 

Ultimate Sound Bank Ultra Focus

La section commune pour les réglages globaux :

  • Poly: Sélec­teur du nombre de voix de poly­pho­nie (1–128).
  • Oct: Sélec­teur de trans­po­si­tion d’oc­taves (-2/+2).
  • Bend : Sélec­teur d’am­pli­tude du bend:+/- 24 demi-tons.
  • CC#: Sélec­teur de contro­ler MIDI addi­tion­nel.
  • 32 bit: Sélec­teur de réso­lu­tion de calcul (en 32 bit, 2 fois plus d’oc­cu­pa­tion RAM).
  • Slider de Glide: Ne fonc­tionne qu’en mode mono et en Legato.
  • Solo: Commu­ta­teur mode mono/poly.
  • V-curve :4 sélec­teurs de courbe de réponse à la vélo­cité.

 

Le filtre Maître et ses 3 sliders:

Ultimate Sound Bank Ultra Focus
  • Timbre: pour salir (sorte de bit crusher) le filtre…
  • Reso­nance: réso­nance du filtre.
  • Master Filter : Double filtre 0–127 LPF (passe-bas) puis Posi­tion centrale (pas de filtrage), puis 0–127 HPF (passe-haut).

 

La double section d’ef­fets :

Ultimate Sound Bank Ultra Focus
  • Switch on/off et potard de synchro au tempo.
  • Champs de choix d’ef­fet avec menu dérou­lant.
  • 2 sections de 5 potards de para­mètres par effet.


Layer X-mod :

  • Voco­ding : Swit­ch1: A module B porteur – Swit­ch2: B module A porteur.(prin­cipe du voco­der mais ici pas d’en­trée audio…)
  • Ring Mod: Switch on/off de ring modu­la­tion des deux patches A et B consi­dé­rés comme deux oscil­la­teurs( modu­la­tion en anneau :A module B suivant sa période, et ceci en boucle, comme le feed­back loop sur un delay.)

 

Pitch env :

  • 1 potard de depth ( profon­deur) : les valeurs néga­tives font partir le son du bas, les valeurs posi­tives du haut)
  • 1 potard de time (temps de montée/descente du son)
Ultimate Sound Bank Ultra Focus

Mixer:

  • Mixage des 2 layers par sliders de volume pour A & B.
  • 2 Boutons de mute.
  • 2 potards cran­tés de pan.

Pitch:

  • 1 potard de réglage gros­sier (+24/-24 demis tons)
  • 1 potard de réglage fin(+99/-99 cts de 1/2 ton)

Lfo’s:

Ultimate Sound Bank Ultra Focus

4 LFO synchro­ni­sables au tempo du séquen­ceur hôte : le 1&2 sont indé­pen­dants, le 3&4 sont communs aux deux layers, ils font partie de la section globale.

  • 1 potard de depth (ampli­tude).
  • 1 potard de rate (vitesse): descend très bas en fréquence.de 0.00 à 15.00 par pas de 0.02 à 0.20.Si on veut des valeurs supé­rieures/inter­mé­diaires, option synchro(de 1 cycle/8 mesure à 1/32 trio­let, en passant par les valeurs binaires et poin­tée).
  • 4 switchs de sélec­tion de LFO.
  • Ecran d’os­cillo rouge pour sélec­tion de forme d’onde.

Amp.Env:

  • V time: Modu­la­tion de l’at­taque/decay (commu­ta­teur) par la vélo­cité (0–127).
  • Sens: Taux de modu­la­tion.
  • S start: Modi­fi­ca­tion du point de départ du sample.
  • ADSR clas­sique par 4 sliders.
Ultimate Sound Bank Ultra Focus

Filter Env :

  • V time:même chose
  • Sens:même chose
  • S start
  • ADSR clas­sique par 4 sliders.

Filters :

  • LPf 1,2,3,4.
  • Hpf.
  • 1 potard cutoff, 1 potard reso.
  • 1 potard de suivie du cutoff par le clavier (key) :ouver­ture du filtre variable suivant la hauteur de note jouée.
  • Potard de drive (satu­ra­tion).
  • Env: Taux de modu­la­tion du cutoff par l’en­ve­loppe du filtre (Filter Env).

Modu­la­tion:

Les para­mètres modu­lables sont Pitch, Filter, Drive, Amp & Pan. Ils sont modu­lés par le pitch enve­loppe, le filter enve­loppe, l’un des 4 lfo, le key follow, le bender, l’Af­ter touch, la Velo­cité, le CC défini dans l’in­ter­face à gauche, la mod wheel vers l’un des 4 LFO (la molette agit sur l’am­pli­tude du LFO (depth), la mod wheel toute seule (contrôle du cutoff), alter­nate (valeur fixée vers valeur max alter­na­ti­ve­ment à chaque fois qu’on déclanche une note midi), random (valeur de cutoff au hasard à chaque note jouée) ou Organ pan ( passage entre la valeur fixée et la valeur maxi­male géré selon l’ordre des «  pipes  » d’un orgue).

Ouf !

Bien sur tous les para­mètres de filtres, d’en­ve­loppe, de pitch, de LFO, d’am­pli­tude s’ap­pliquent de manière indé­pen­dantes à chaque layer, A et B et la section géné­rale s’ap­plique aux deux en même temps.Enfin, tous les potards sont cran­tés, et il est aisé de passer d’une valeur à l’autre.

 

Puis­sance du concept

Ultimate Sound Bank Ultra Focus

Les presets sont rangés par caté­go­ries et sous- caté­go­ries, et s’or­ga­nisent de la manière suivante:

  • Ultra-Focus Master presets : 2 banques A & B de 32 perfor­mances à 2 layers (A+B)
  • 8 banques clas­sées par type de synthèse :
    • Analo­gique(sous­trac­tive)
    • FM, Wave­tables
    • Vecto­rielle
    • addi­tive
    • PCM (Korg M1&D50)
    • Analog Mode­ling(Mode­li­sa­tion physique analo­gique)
    • Stack-Chords (Sons conte­nant des accords en tout genres:dimi­nué, M7,m7,9–11–13,ect…)
    • Bonus Machines (CZ,DW,VZ, String Machines, Tape Sampler, Voco­der)
    • Pure Wave­forms (X-Pander, Mini­Moog, PVox,German, Jupi­ter8, CS80, Korg MS20, Digi­tal Waves, KOB)

     

  • 3 banques extras : Bonus machine (Solina,Mello­tron…), Pure Wave­forms (Formes d’ondes des oscil­los de machines très connues), Extra Presets (dossier d’ar­chi­vage perso)

Voici l’im­plan­ta­tion MIDI complète :

MIDI 30:FX02 on/off (atten­tion : clicks numé­riques dans le control)
MIDI 31–35, les 5 potards de l’EFX02
MIDI 70:Sélec­tion du type de filtre
MIDI 71:Reso­nance Master filter
MIDI 72 Release Amp env.
MIDI 73 Attack Amp env.
MIDI 74 Master Filter type
MIDI 75 Decay Amp env.
MIDI 76 Sustain Amp env.
MIDI 77 Cutoff Filters
MIDI 78 Reso Filters
MIDI 79 Env Filters
MIDI 80 key Filters
MIDI 81 Vol A Mixer
MIDI 82 Vol B Mixer
MIDI 83 Pan A Mixer
MIDI 84 Pan B Mixer
MIDI 85 Coarse A pitch
MIDI 86 Coarse B pitch
MIDI 87 Fine A pitch
MIDI 88 Fine B pitch
MIDI 89 Amount Pitch Modu­la­tion
MIDI 90 Amount Filter Modu­la­tion
MIDI 91 Amount Amp Modu­la­tion
MIDI 92 Amount Pan Modu­la­tion
MIDI 93 Depth Pitch env.
MIDI 94 Time Pitch env.
MIDI 95 Depth LFOs
MIDI 96 Depth LFOs et Attack Filter env.(?)
MIDI 97 idem(?)
MIDI 98 Decay Filter Env
MIDI 99 Sustain Filter Env
MIDI 100 Release Filter Env
MIDI 101 V-Time Filter Env.
MIDI 102 Sens Filter Env
MIDI 103 V-Time Amp env.
MIDI 104 Sens Amp.Env
MIDI 105 Sample start Amp.Env
MIDI 106 Switch to Layer B and Mute A
MIDI 107 Switch to Layer A and Mute B
MIDI 108 Select Layer A
MIDI 109 Link Layer A and B
MIDI 110 Drive Filters
MIDI 111 Drive Modu­la­tion
MIDI 112 Timbre Master Filter
MIDI 7 Volume
MIDI 11 Pan
MIDI 20 FX01 on/off
MIDI 21–25 Potards de para­mètres de 1 à 5

Pour chaque banque, entre 5 et 18 thèmes (Pads, leads, SFX, bass, ect…) sont trai­tés suivant l’éten­due des possi­bi­li­tés de la synthèse abor­dée. Clas­se­ment très perti­nent par ailleurs.

On retrouve égale­ment ce menu en cliquant dans le champ A ou B. Les presets sont aussi acces­sibles par leurs numé­ros, ce qui est pratique lorsqu’on veut accé­der rapi­de­ment à ses patchs favo­ris.

Le concept Dual Layer se révèle lui aussi très créa­tif car il donne la possi­bi­lité de mélan­ger diffé­rents styles de synthèse entre elles et ainsi créer des sono­ri­tés inédites : les combi­nai­sons sont immenses car la plupart des trai­te­ments sont indé­pen­dants pour chaque patch et la procé­dure pour créer de nouveaux patchs n’a rien de très compliqué : on clique sur A, on choi­sit un son, on clique sur B, on choi­sit un son…

La matrice de modu­la­tion est égale­ment des plus puis­santes puisqu’on peut assi­gner en un simple click de nombreuses sources (bender, mod wheel, after­touch, velo­cité, etc…), parfois complexes (mod wheel?Lfo1), voir inven­tives (Alter­nate, Random, Organ) sur les fonc­tions de Pitch (hauteur du son), Filter (filtrage des fréquences), Drive (taux de distor­sion), Amp ( ampli­tude du signal ou volume), et Pan (posi­tion stéréo du signal).

La section de cette matrice (à droite du plug) est d’une simpli­cité enfan­tine : On clique dans le champ de la fonc­tion qu’on veut comman­der et dans une des possi­bi­li­tés du menu, on ajuste le taux avec le potard situé à gauche du champ : that’s it !

Petit bémol : USB n’a pas cru bon d’in­cor­po­rer l’au­to­ma­tion des para­mètres, ni la fonc­tion « program change ». Ceci semble logique puisqu’il faut comp­ter sur le temps de char­ge­ment des sons dans la RAM, d’où le manque d’in­té­rêt. Pour l’au­to­ma­tion, il existe cepen­dant une alter­na­tive : les commandes MIDI, comme au bon vieux temps (voir enca­dré ci-contre).

 

Comme vous l’avez compris, on enre­gis­trera ces modu­la­tions en messages MIDI sur la piste de l’ins­tru­ment VST assi­gnée à l’Ul­tra Focus.

Les effets d'Ultra Focus

A noter l’ani­ma­tion sur le « O » des petites formes d’ondes, dès qu’on joue une note (au-dessus du nom du plug, en haut à gauche).

Il semble­rait que les autres commandes MIDI ne soit pas recon­nues… On aurait pu profi­ter d’un indi­ca­teur de signal MIDI plus complet, enfin…

Les LFO’s sont égale­ment au rendez-vous avec 7 formes d’ondes diffé­rentes (sinus, carrée, dent de scie, etc…) et entiè­re­ment synchro­ni­sables au tempo dans tous les décou­pages ryth­miques possibles.

Du son !

Les perfor­mances (sons compo­sés de deux patchs) ne sont pas légion (64 sont four­nis) mais on peut tout à fait créer les siens qu’on sauvera faci­le­ment dans le dernier dossier nommé « Extra Presets », tout en bas du menu. Dans ce dernier, il existe 2 dossiers prévus, l’un pour vos presets (user presets) et l’autre pour ceux mis à dispo­si­tion gratui­te­ment sur le site Inter­net d’USB (Inter­net Presets).

En se débrouillant bien, on peut même créer des sous-dossiers dans le réper­toire des patchs (…Ultra Focus folde­rUl­tra Focus Presets­Pre­sets11-Extras Presets"ce que l’on veut" Presets) et y placer les thèmes de ses créa­tions.

Voici la liste exhaus­tive des instru­ments utili­sés pour remplir les entrailles de la bête, ainsi que le maté­riel utilisé :

 

 

Avouez qu’il y a tout de même de quoi faire ! C’est d’ailleurs l’heure de la récréa­tion avec quelques exemples de patchs, seuls et ensem­bles…

En bonus, on a même des dizaines de samples bruts des forme d’ondes d’ori­gine des oscil­la­teurs des machines mythiques telles que le Mini­moog ou l’X-Pander ! (A tritre de compa­rai­son, voici mon Mini­Moog perso et la même forme d’onde dans Ultra Focus). Même les flûtes du Mello­tron (Straw­berry fields fore­ver…) ou les String machines (Solina, Korg Trident etc…au son « pourri » inimi­table !) sont au rendez-vous…

A noter que l’Ul­tra Focus a su aussi éviter l’écueil dans lequel sont tombé pas mal de concur­rents en propo­sant des sons toujours très exploi­tables : peu de sons inhar­mo­niques ou de nappes énormes conte­nant des accords (très joli en faisant une note, deux à la limi­te…). Pas de SFX ambiant ne servant qu’aux intros ou fin de morceaux, ou bien consti­tuant l’in­té­gra­lité du morceau tant le spectre sonore remplit tout l’es­pa­ce… Bref, on n’est pas dans l’At­mo­sphère de Spec­tra­so­nic, ni dans le Vapor d’East-West ou dans Morpho­logy.

En dépit de quelques tuilages malheu­reux sur certain presets (et encore, ce n’est pas si gênant pour des sono­ri­tés synthé­tiques), la somme incroyable de patchs n’au­to­ri­sant pas plus de 4 à 5 samples par programme (ici pas de multi­couches), la puis­sance de synthèse de l’in­ter­face rattrape haut la main ce qui aurait pu être le défaut majeur du plug.

Les effets d'Ultra Focus

Tout est malléable comme sur un synthé analo­gique tradi­tion­nel : enve­loppes ADSR, puis­sants filtres multi­modes, ampli­tude, VCO (les patchs…), VCA, matrice de modu­la­tion, et même, ce qui manquait cruel­le­ment aux vieilles bécanes : des effets ! Et pour le coup, lais­sez moi vous dire qu’USB ne s’est pas moqué du monde, puisque ce n’est pas moins de 29 modules qui sonnent sérieu­se­ment pour un plug : 5 types de délais, 3 types de réver­bé­ra­tion, des effets de modu­la­tion comme les chorus, flan­ging, phaser, cross phase, tremelo, auto­pan, rotary spea­ker, auto wah, des équa­li­sers 2 et 3 bandes, un compres­seur, un gate, et des effets plus exotiques comme l’UVI Destruc­tor ou le Robo­ti­zer (entre le flan­ger et le ring modu­la­teur) qu’il faut entendre !

Ces effets, qui s’ap­pliquent tous en mode global, se rapprochent à mon goût de la qualité de ceux propo­sés par des noms pres­ti­gieux tel que Waves ou ceux inte­grés à Logic d’Ema­gic ou Cubase SX de Stein­berg. On peut regret­ter le manque de para­mètres (5 au max.) par module même si l’es­sen­tiel s’y trouve, mais surtout l’im­pos­si­bi­lité de sauve­gar­der ses propres réglages : c’est vrai­ment dommage ! Cepen­dant si vous n’êtes pas content, rien ne vous empêche d’uti­li­ser d’autre outils plus élabo­rés, si vous en avez les moyens…Ou bien de boun­cer la piste dès la fin de votre prise…

Les para­mètres propres à chaque layer sont éditables à tout instant pour celui qui est en cours de sélec­tion (surbrillance de l’un par rapport à l’autre), et on retrouve des fonc­tions supplé­men­taires sur les enve­loppes comme la modu­la­tion par la vélo­cité ou le dépla­ce­ment du point de départ du sample.

Ultra Focus

Dans le mode global, on trouve toute une section liée au jeu dont un mode mono où l’on béné­fi­cie du glide, fonc­tion bien connue des aficio­na­dos des synthés mono­pho­niques, idéale pour les basses et les sons Lead. Deux petits regrets : la course du slider aurait pu être plus soft (les valeurs ne sont pas assez étalées à mon goût), et surtout, il n’y a qu’un seul mode : la fonc­tion ne s’en­tend que si l’on joue legato (en liant les notes entres elles), autant vous dire que ce n’est pas ce qu’il y a de plus pratique…

A coté, quatre courbes de vélo­cité suffisent à adap­ter votre clavier MIDI à tout type de sons, du plus au moins dyna­mique. Le trans­po­si­teur (+/- 2 octaves) et le bender (+/- 24 demi-tons) sont de la partie avec juste en dessous un commu­ta­teur 16/32 bits. Celui-ci améliore sensi­ble­ment la qualité du son dans les aigus, mais le prix à payer est une consom­ma­tion double de RAM (les samples prennent 2 fois plus de place) et, par consé­quent, un temps de char­ge­ment des sons deux fois plus long.

En mode 16 bits de base, la conver­sion se fait en temps réel et utilise alors le CPU si vous passez en 32 bits à la volée… Reste qu’à l’oreille, j’ai trouvé le mode 16 bits tout à fait accep­ta­ble… Toujours pour veiller à la consom­ma­tion CPU, je vous conseille d’évi­ter d’aug­men­ter la poly­pho­nie de manière intem­pes­tive : si vous fixez une valeur élevée (24 par exemple), Ultra Focus fera tour­ner le CPU comme si vous utili­siez constam­ment cette valeur : pour jouer un solo, c’est un peu bête… Conseil appli­cable à une machine qui rame bien sur, dans le cas contraire profi­tez de votre puis­sance et mettez au moins 24 voix de poly­pho­nie si vous jouez des accords complexes avec une pédale de sustain et un son qui traîne (nappes par exemple).

Conclu­sion

En ne voulant pas faire trop typé, Ultra Focus réus­sit haut la main le pari qu’il s’était fixé et s’im­pose comme LE couteau suisse de la synthèse par la quan­tité et la diver­sité de ses samples. Sans jamais tomber dans la bana­lité de patchs mille fois enten­dus, il est le résul­tat d’un travail extrê­me­ment soigné, tant au niveau de l’en­re­gis­tre­ment que de la program­ma­tion.

Non seule­ment il réus­sit à extraire le meilleur d’une cinquan­taine de machines en une banque de 2071 sons, mais il propose en outre une redou­table inter­face qui reprend toutes les fonc­tions d’un bon synthé­ti­seur hard­ware. Quant à la qualité des trai­te­ments DSP (effets), elle met tout simple­ment le plug en posi­tion de meilleur sampler-synthé logi­ciel du moment. Ca sonne, c’est jouable : que demande le peuple ?

 

  • 40 ans de synthèse dans un plug-in.
  • La qualité de l'enregistrement.
  • La puissance de l'édition via l'UVI Engine et les effets.
  • Des sons suffisament sobres pour être vraiment jouables.
  • La possibilité d'import dans Mach 5
  • Pas d'automations des paramètres autrement que par les controllers MIDI externes.
  • Pas de Program Changes possibles de par l'architecture du sampler.
  • Pas de vraie multitimbralité : pour jouer plus de deux sons à la fois, il faut ouvrir plusieurs plugs…

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