Réunir 40 ans d'histoire de la synthèse en un seul instrument virtuel : tel est le pari tenté par Ultimate Sound Bank avec Ultra Focus, un plug-in livré avec la bagatelle de 24000 samples.
Réunir 40 ans d’histoire de la synthèse en un seul instrument virtuel : tel est le pari tenté par Ultimate Sound Bank avec Ultra Focus, un plug-in livré avec la bagatelle de 24000 samples.
Après les 6 volumes de PlugSound et surtout Charlie, le B3 virtuel le plus réaliste du marché, le concept de sampler virtuel à thème n’est pas nouveau chez USB. Pour cette dernière création du nom d’Ultra Focus, on retrouve donc la technologie propriétaire U.V.I à la tête, cette fois, de 8 Go de sons couvrant à peu près tout ce que l’homme a pu inventer pour faire des sons synthétiques.
C’est ainsi 40 années de synthèse qui se trouvent condensées en 24000 samples et un peu plus de 2000 patchs, le tout tenant sur un DVD double face et livré dans une belle boite. Personne ne semble avoir été oublié, des samplers et synthés du milieu des années 60 (avec des instruments comme le Chamberlin ou le Mellotron) aux claviers contemporains (synthèse vectorielle, VAST, modélisation physique), en passant par les coucous analogiques des années 70, et les quelques révolutions technologiques 80 (Table d’onde, FM, PCM) et 90.
A l’heure où la modélisation est à la mode, le choix de sampler des synthés peut paraître singulier : reste que c’est le seul qui puisse retranscrire le grain de son spécifique de chaque machine à la perfection. Par ailleurs, l’UVI Engine utilisé par le plug-in est loin d’être ridicule en matière d’édition de sons, comme nous allons le voir une fois l’Ultra Focus installé.
On installe…
Le test a lieu sur mon PIV 2,4 Ghz équipé de 512 Mo de RAM et d’un disque dur 7200t/s doté de 8Mo de cache (défragmenté comme il se doit pour ce type de logiciel à lecture de samples). La carte son est une RME Multiface réglée sur 3ms de latence. A noter qu’il faut prévoir tout de même 8 Go de libre sur le plateau, histoire d’accueillir
L’installation se déroule en 3 étapes :
1. On copie le dossier nommé « Ultra Focus Folde » du DVD contenant les 4 Go de la première partie des fichiers data sur le dur (l’endroit n’a pas d’importance).
Il ne faut en aucun cas essayer de renommer ce dossier ni les fichiers qui les accompagnent : le plug ne pourrait plus les retrouver ensuite !
2. Après un certain temps dépendant de votre lecteur DVD, il faut tourner le DVD puis copier le second fichier « .dat » dans le dossier « Ultra Focus Folder ». Le moment idéal pour aller boire un café…
3. Une fois les copies correctement effectuées, ouvrez le dossier « windows installer folder » et lancer le programme d’installation « Windows Installer.exe ».
Vous devez ensuite choisir la version du plug-in correspondant à votre séquenceur et pointer vers le dossier approprié (votre VstPlugIns de SX par exemple). L’installeur repère l’endroit où vous avez placé les fichiers *.dat et crée des raccourcis qu’il place à coté du plug dans le dossier que vous avez choisi précédemment.
Côté protection, on retrouve le même système de « Challenge/Response » que sur les Plugsound : vous avez 15 jours pour vous enregistrer auprès du site USB. Un code est ensuite envoyé par mail qui permet l’utilisation illimitée du logiciel.
Le manuel d’utilisation est également bien fourni (25 pages et plusieurs langues, s’il vous plait !) et contient des informations intéressantes sur les différents types de synthèse utilisés, la description détaillée des patchs, et les solutions de dépannage basiques pour les plantages éventuels. Pas de tutoriaux à l’horizon, mais y en a-t-il vraiment besoin ?…
Tour du propriétaire
Dès l’apparition de l’interface on sent qu’on a affaire à une puissante usine à gaz qui n’est pas sans rappeler les autres produits basés sur l’UVI Engine : les plugs USB bien sûr, mais aussi les VSTi de Spectrasonic (Atmosphere, Stylus, Trilogy) ou le sampler Mach 5 de MOTU.
Premier avantage de la chose, il sera possible de charger les samples d’Ultra Focus dans le sampler en question.
Deuxième avantage, on retrouve avec Ultra Focus l’excellente ergonomie commune à tous ces produits. Même si son look ne fait pas vraiment dans le vintage, l’interface concilie simplicité et efficacité : dans une seule fenêtre, on trouve tous les paramètres communs à toute forme de synthèse. Ajoutez à cela une matrice de modulation complète, des filtres, des LFO, des effets et vous comprendrez que la chose est plus qu’engageante !
Ceux qui ont déjà utilisés des produits exploitant l’UVI Engine le savent : la technologie mise au point par USB est loin de se limiter à de la banale lecture de samples. De nombreux paramètres permettent d’éditer les sons et de leur affecter divers effets ou traitements. Dans le détail, on dispose des sections suivantes :
L’affichage principal
- Un large écran rouge avec un grand champ central au dessus de 2 flèches, puis deux zones A et B plus à droite.
Un clic sur le numéro de preset fait apparaître un champ dans lequel on tape le n° de preset désiré. Un clic sur le nom fait apparaître les menu/sous-menus des presets (2071 !). Un clic sur les flèches gauche/droite permet de faire défiler les presets.
- Link : Applications des modifications de paramètres aux deux Patchs A & B.
- Case « edit info »: Valeurs numériques des paramètres d’édition.
- Memory: Occupation RAM du Patch.
- Save : Bouton de sauvegarde de Patch.
La section commune pour les réglages globaux :
- Poly: Sélecteur du nombre de voix de polyphonie (1–128).
- Oct: Sélecteur de transposition d’octaves (-2/+2).
- Bend : Sélecteur d’amplitude du bend:+/- 24 demi-tons.
- CC#: Sélecteur de controler MIDI additionnel.
- 32 bit: Sélecteur de résolution de calcul (en 32 bit, 2 fois plus d’occupation RAM).
- Slider de Glide: Ne fonctionne qu’en mode mono et en Legato.
- Solo: Commutateur mode mono/poly.
- V-curve :4 sélecteurs de courbe de réponse à la vélocité.
Le filtre Maître et ses 3 sliders:
- Timbre: pour salir (sorte de bit crusher) le filtre…
- Resonance: résonance du filtre.
- Master Filter : Double filtre 0–127 LPF (passe-bas) puis Position centrale (pas de filtrage), puis 0–127 HPF (passe-haut).
La double section d’effets :
- Switch on/off et potard de synchro au tempo.
- Champs de choix d’effet avec menu déroulant.
- 2 sections de 5 potards de paramètres par effet.
Layer X-mod :
- Vocoding : Switch1: A module B porteur – Switch2: B module A porteur.(principe du vocoder mais ici pas d’entrée audio…)
- Ring Mod: Switch on/off de ring modulation des deux patches A et B considérés comme deux oscillateurs( modulation en anneau :A module B suivant sa période, et ceci en boucle, comme le feedback loop sur un delay.)
Pitch env :
- 1 potard de depth ( profondeur) : les valeurs négatives font partir le son du bas, les valeurs positives du haut)
- 1 potard de time (temps de montée/descente du son)
Mixer:
- Mixage des 2 layers par sliders de volume pour A & B.
- 2 Boutons de mute.
- 2 potards crantés de pan.
Pitch:
- 1 potard de réglage grossier (+24/-24 demis tons)
- 1 potard de réglage fin(+99/-99 cts de 1/2 ton)
Lfo’s:
4 LFO synchronisables au tempo du séquenceur hôte : le 1&2 sont indépendants, le 3&4 sont communs aux deux layers, ils font partie de la section globale.
- 1 potard de depth (amplitude).
- 1 potard de rate (vitesse): descend très bas en fréquence.de 0.00 à 15.00 par pas de 0.02 à 0.20.Si on veut des valeurs supérieures/intermédiaires, option synchro(de 1 cycle/8 mesure à 1/32 triolet, en passant par les valeurs binaires et pointée).
- 4 switchs de sélection de LFO.
- Ecran d’oscillo rouge pour sélection de forme d’onde.
Amp.Env:
- V time: Modulation de l’attaque/decay (commutateur) par la vélocité (0–127).
- Sens: Taux de modulation.
- S start: Modification du point de départ du sample.
- ADSR classique par 4 sliders.
Filter Env :
- V time:même chose
- Sens:même chose
- S start
- ADSR classique par 4 sliders.
Filters :
- LPf 1,2,3,4.
- Hpf.
- 1 potard cutoff, 1 potard reso.
- 1 potard de suivie du cutoff par le clavier (key) :ouverture du filtre variable suivant la hauteur de note jouée.
- Potard de drive (saturation).
- Env: Taux de modulation du cutoff par l’enveloppe du filtre (Filter Env).
Modulation:
Les paramètres modulables sont Pitch, Filter, Drive, Amp & Pan. Ils sont modulés par le pitch enveloppe, le filter enveloppe, l’un des 4 lfo, le key follow, le bender, l’After touch, la Velocité, le CC défini dans l’interface à gauche, la mod wheel vers l’un des 4 LFO (la molette agit sur l’amplitude du LFO (depth), la mod wheel toute seule (contrôle du cutoff), alternate (valeur fixée vers valeur max alternativement à chaque fois qu’on déclanche une note midi), random (valeur de cutoff au hasard à chaque note jouée) ou Organ pan ( passage entre la valeur fixée et la valeur maximale géré selon l’ordre des « pipes » d’un orgue).
Ouf !
Bien sur tous les paramètres de filtres, d’enveloppe, de pitch, de LFO, d’amplitude s’appliquent de manière indépendantes à chaque layer, A et B et la section générale s’applique aux deux en même temps.Enfin, tous les potards sont crantés, et il est aisé de passer d’une valeur à l’autre.
Puissance du concept
Les presets sont rangés par catégories et sous- catégories, et s’organisent de la manière suivante:
- Ultra-Focus Master presets : 2 banques A & B de 32 performances à 2 layers (A+B)
- 8 banques classées par type de synthèse :
- Analogique(soustractive)
- FM, Wavetables
- Vectorielle
- additive
- PCM (Korg M1&D50)
- Analog Modeling(Modelisation physique analogique)
- Stack-Chords (Sons contenant des accords en tout genres:diminué, M7,m7,9–11–13,ect…)
- Bonus Machines (CZ,DW,VZ, String Machines, Tape Sampler, Vocoder)
- Pure Waveforms (X-Pander, MiniMoog, PVox,German, Jupiter8, CS80, Korg MS20, Digital Waves, KOB)
- 3 banques extras : Bonus machine (Solina,Mellotron…), Pure Waveforms (Formes d’ondes des oscillos de machines très connues), Extra Presets (dossier d’archivage perso)
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Pour chaque banque, entre 5 et 18 thèmes (Pads, leads, SFX, bass, ect…) sont traités suivant l’étendue des possibilités de la synthèse abordée. Classement très pertinent par ailleurs.
On retrouve également ce menu en cliquant dans le champ A ou B. Les presets sont aussi accessibles par leurs numéros, ce qui est pratique lorsqu’on veut accéder rapidement à ses patchs favoris.
Le concept Dual Layer se révèle lui aussi très créatif car il donne la possibilité de mélanger différents styles de synthèse entre elles et ainsi créer des sonorités inédites : les combinaisons sont immenses car la plupart des traitements sont indépendants pour chaque patch et la procédure pour créer de nouveaux patchs n’a rien de très compliqué : on clique sur A, on choisit un son, on clique sur B, on choisit un son…
La matrice de modulation est également des plus puissantes puisqu’on peut assigner en un simple click de nombreuses sources (bender, mod wheel, aftertouch, velocité, etc…), parfois complexes (mod wheel?Lfo1), voir inventives (Alternate, Random, Organ) sur les fonctions de Pitch (hauteur du son), Filter (filtrage des fréquences), Drive (taux de distorsion), Amp ( amplitude du signal ou volume), et Pan (position stéréo du signal).
La section de cette matrice (à droite du plug) est d’une simplicité enfantine : On clique dans le champ de la fonction qu’on veut commander et dans une des possibilités du menu, on ajuste le taux avec le potard situé à gauche du champ : that’s it !
Petit bémol : USB n’a pas cru bon d’incorporer l’automation des paramètres, ni la fonction « program change ». Ceci semble logique puisqu’il faut compter sur le temps de chargement des sons dans la RAM, d’où le manque d’intérêt. Pour l’automation, il existe cependant une alternative : les commandes MIDI, comme au bon vieux temps (voir encadré ci-contre).
Comme vous l’avez compris, on enregistrera ces modulations en messages MIDI sur la piste de l’instrument VST assignée à l’Ultra Focus.
A noter l’animation sur le « O » des petites formes d’ondes, dès qu’on joue une note (au-dessus du nom du plug, en haut à gauche).
Il semblerait que les autres commandes MIDI ne soit pas reconnues… On aurait pu profiter d’un indicateur de signal MIDI plus complet, enfin…
Les LFO’s sont également au rendez-vous avec 7 formes d’ondes différentes (sinus, carrée, dent de scie, etc…) et entièrement synchronisables au tempo dans tous les découpages rythmiques possibles.
Du son !
Les performances (sons composés de deux patchs) ne sont pas légion (64 sont fournis) mais on peut tout à fait créer les siens qu’on sauvera facilement dans le dernier dossier nommé « Extra Presets », tout en bas du menu. Dans ce dernier, il existe 2 dossiers prévus, l’un pour vos presets (user presets) et l’autre pour ceux mis à disposition gratuitement sur le site Internet d’USB (Internet Presets).
En se débrouillant bien, on peut même créer des sous-dossiers dans le répertoire des patchs (…Ultra Focus folderUltra Focus PresetsPresets11-Extras Presets"ce que l’on veut" Presets) et y placer les thèmes de ses créations.
Voici la liste exhaustive des instruments utilisés pour remplir les entrailles de la bête, ainsi que le matériel utilisé :
Avouez qu’il y a tout de même de quoi faire ! C’est d’ailleurs l’heure de la récréation avec quelques exemples de patchs, seuls et ensembles…
- 1patch_seul_1725composite.mp3
- enter_the_ether.mp3
- filtercbymidi_mixed.mp3
- filtercontrolledbymidi.mp3
- steelstrange.mp3
- ufperformance1.mp3
- ufperformance2.mp3
En bonus, on a même des dizaines de samples bruts des forme d’ondes d’origine des oscillateurs des machines mythiques telles que le Minimoog ou l’X-Pander ! (A tritre de comparaison, voici mon MiniMoog perso et la même forme d’onde dans Ultra Focus). Même les flûtes du Mellotron (Strawberry fields forever…) ou les String machines (Solina, Korg Trident etc…au son « pourri » inimitable !) sont au rendez-vous…
A noter que l’Ultra Focus a su aussi éviter l’écueil dans lequel sont tombé pas mal de concurrents en proposant des sons toujours très exploitables : peu de sons inharmoniques ou de nappes énormes contenant des accords (très joli en faisant une note, deux à la limite…). Pas de SFX ambiant ne servant qu’aux intros ou fin de morceaux, ou bien constituant l’intégralité du morceau tant le spectre sonore remplit tout l’espace… Bref, on n’est pas dans l’Atmosphère de Spectrasonic, ni dans le Vapor d’East-West ou dans Morphology.
En dépit de quelques tuilages malheureux sur certain presets (et encore, ce n’est pas si gênant pour des sonorités synthétiques), la somme incroyable de patchs n’autorisant pas plus de 4 à 5 samples par programme (ici pas de multicouches), la puissance de synthèse de l’interface rattrape haut la main ce qui aurait pu être le défaut majeur du plug.
Tout est malléable comme sur un synthé analogique traditionnel : enveloppes ADSR, puissants filtres multimodes, amplitude, VCO (les patchs…), VCA, matrice de modulation, et même, ce qui manquait cruellement aux vieilles bécanes : des effets ! Et pour le coup, laissez moi vous dire qu’USB ne s’est pas moqué du monde, puisque ce n’est pas moins de 29 modules qui sonnent sérieusement pour un plug : 5 types de délais, 3 types de réverbération, des effets de modulation comme les chorus, flanging, phaser, cross phase, tremelo, autopan, rotary speaker, auto wah, des équalisers 2 et 3 bandes, un compresseur, un gate, et des effets plus exotiques comme l’UVI Destructor ou le Robotizer (entre le flanger et le ring modulateur) qu’il faut entendre !
Ces effets, qui s’appliquent tous en mode global, se rapprochent à mon goût de la qualité de ceux proposés par des noms prestigieux tel que Waves ou ceux integrés à Logic d’Emagic ou Cubase SX de Steinberg. On peut regretter le manque de paramètres (5 au max.) par module même si l’essentiel s’y trouve, mais surtout l’impossibilité de sauvegarder ses propres réglages : c’est vraiment dommage ! Cependant si vous n’êtes pas content, rien ne vous empêche d’utiliser d’autre outils plus élaborés, si vous en avez les moyens…Ou bien de bouncer la piste dès la fin de votre prise…
Les paramètres propres à chaque layer sont éditables à tout instant pour celui qui est en cours de sélection (surbrillance de l’un par rapport à l’autre), et on retrouve des fonctions supplémentaires sur les enveloppes comme la modulation par la vélocité ou le déplacement du point de départ du sample.
Dans le mode global, on trouve toute une section liée au jeu dont un mode mono où l’on bénéficie du glide, fonction bien connue des aficionados des synthés monophoniques, idéale pour les basses et les sons Lead. Deux petits regrets : la course du slider aurait pu être plus soft (les valeurs ne sont pas assez étalées à mon goût), et surtout, il n’y a qu’un seul mode : la fonction ne s’entend que si l’on joue legato (en liant les notes entres elles), autant vous dire que ce n’est pas ce qu’il y a de plus pratique…
A coté, quatre courbes de vélocité suffisent à adapter votre clavier MIDI à tout type de sons, du plus au moins dynamique. Le transpositeur (+/- 2 octaves) et le bender (+/- 24 demi-tons) sont de la partie avec juste en dessous un commutateur 16/32 bits. Celui-ci améliore sensiblement la qualité du son dans les aigus, mais le prix à payer est une consommation double de RAM (les samples prennent 2 fois plus de place) et, par conséquent, un temps de chargement des sons deux fois plus long.
En mode 16 bits de base, la conversion se fait en temps réel et utilise alors le CPU si vous passez en 32 bits à la volée… Reste qu’à l’oreille, j’ai trouvé le mode 16 bits tout à fait acceptable… Toujours pour veiller à la consommation CPU, je vous conseille d’éviter d’augmenter la polyphonie de manière intempestive : si vous fixez une valeur élevée (24 par exemple), Ultra Focus fera tourner le CPU comme si vous utilisiez constamment cette valeur : pour jouer un solo, c’est un peu bête… Conseil applicable à une machine qui rame bien sur, dans le cas contraire profitez de votre puissance et mettez au moins 24 voix de polyphonie si vous jouez des accords complexes avec une pédale de sustain et un son qui traîne (nappes par exemple).
Conclusion
En ne voulant pas faire trop typé, Ultra Focus réussit haut la main le pari qu’il s’était fixé et s’impose comme LE couteau suisse de la synthèse par la quantité et la diversité de ses samples. Sans jamais tomber dans la banalité de patchs mille fois entendus, il est le résultat d’un travail extrêmement soigné, tant au niveau de l’enregistrement que de la programmation.
Non seulement il réussit à extraire le meilleur d’une cinquantaine de machines en une banque de 2071 sons, mais il propose en outre une redoutable interface qui reprend toutes les fonctions d’un bon synthétiseur hardware. Quant à la qualité des traitements DSP (effets), elle met tout simplement le plug en position de meilleur sampler-synthé logiciel du moment. Ca sonne, c’est jouable : que demande le peuple ?