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Le Gain, Késako ?

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Sujet de la discussion Le Gain, Késako ?
Bonjour,

"Grandeur, exprimée en décibels, caractérisant, pour un dispositif, l'amplification en puissance, en intensité ou en tension qu'il donne à un signal"

ça, c'est la définition au dictio (Larousse 1995).

"En électronique, le gain désigne la capacité d'un circuit électronique à augmenter la puissance ou l'amplitude d'un signal. Le gain se calcule généralement en effectuant le ratio du signal de sortie sur celui d'entrée.

Utilisé seul, le terme de « gain » est ambigu car on ne sait pas s'il se réfère à un gain en tension, courant ou puissance."


et ça, sur Wikipédia. (What else ? ;) )



Quelqu'un peut-il m'expliquer ce que ça donne en pratique ? :?!:

Est-ce qu'en tournant le potentiomètre "Gain" on augmente le volume général ? (je le dis, c'est pas sur mon ampli donc la réponse "essaye et vois ce que tu sors comme son" ne fonctionne pas)



Merci pour vos réponses.
Les règlements sont faits pour les médiocres et les indécis ; rien de grand ne se fait sans l'imagination (Napoléon Bonaparte)
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Hors sujet :

Citation : Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...

:mdr:


Je le garde celui-là !!! :boire:

Les règlements sont faits pour les médiocres et les indécis ; rien de grand ne se fait sans l'imagination (Napoléon Bonaparte)
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Hors sujet :

Citation : Mais comment tu t'en sors en Amérique centrale ?
Y'a des studios dans les forêts ?



Ben oui, y'a le mien, déjà... :clin: Et puis pas mal d'autres, dont certains en bord de mer Caraïbe, plutôt sympas.



Citation : Es-tu d'accord que, en puissance, le rendement est optimum lorsque la résistance de charge est égale à la résistance interne ?



Non, tu parles d'adaptation en puissance comme celle que l'on utilise en vidéo ou en transmission de signaux digitaux. L'impédance de sortie est assimilable à une résistance série. Donc plus elle est élevée, plus elle va "pomper" dans le signal d'origine puisque s'opposant au passage du courant.

Celle d'entrée est assimilable à une résistance parallèle qui vient fermer le circuit. Plus elle est faible et plus elle consomme d'énergie puisque tendant vers le court-circuit.

D'une manière générale, à impédances d'entrée/sortie égales et avec un câble d'impédance caractéristique équivalente, l'amplitude de signal récupéré par le récepteur est moitié de celui émis par la source.

Or en audio, l'adaptation se fait en tension (association par pontage). Avec un rapport de 10, l'amplitude du signal récupéré par le récepteur est quasiment égale à celle de la source, c'est donc là que se situe le meilleur point de rendement (c'est-à-dire rapport énergie absorbée/énergie rendue).

D'ailleurs, si pour relier ton antenne satellite il te faut impérativement du câble 75 Ohms, jamais on ne t'a demandé de telles caractéristiques pour un câble d'enceinte à qui on demande surtout d'être de section suffisante pour ne pas jouer le rôle de radiateur par effet résistif. :clin:

Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...

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OK Phil, je comprends que si les impédances internes et de charge sont égales, on a la moitié de tension en sortie (Uo = Ui x (Rc/(Rc+Ri)). Ce qui est valable pour la tension.
Mais pour la puissance , dans mes cours, j'ai
"Il y a adaptation d'impédance si les deux résistances sont égales. Sinon, il y a mésadaptation"
-P = (Rc / (Ri + Rc)2) x U2
-La puissance transmise à la charge lorsqu'il y a adaptation (notée Pad) Pad = U2/4Ri
Le rapport de ces deux puissances donne (pour x = Rc/Ri)
P/Pad = 4 Ri x Rc / (Ri + Rc)2 = 4 / (x+(1/x)+2)
Et bien sûr, lorsqu'on dessine le graphique de cette fonction, on a la puissance électrique dissipée dans une charge rapportée à la puissance dissipée au cas de l'adaptation d'impédance avec puissance maximum pour 1 (c'est à dire un rapport de 1/1).

Je reste donc sur ma faim.

;)
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Citation : Tu peux mettre tout ce que tu veux tant que ça reste supérieur ou égal aux recommandations constructeur.

Attention, c'est faux pour un ampli à lampe !!! Sinon, on pourrait à la limite faire fonctionner sans danger un ampli à lampe à vide (pas de charge branchée en sortie = charge d'impédance infinie, donc supérieure à celle de sortie de la tête). Or il ne faut surtout pas le faire sous peine de griller le transfo de sortie ...

Pour un ampli à lampes pour guitare, il faut toujours mieux réaliser une adaptation d'impédance en puissance : impédance de sortie de l'ampli = impédance totale du baffle.

Certains vieux amplis à lampes sont particulièrement chatouilleux face à une mauvaise adaptation (j'ai moi-même grillé une vieille tête Marshall basse en la branchant malencontreusement sur un baffle non adapté).

Before you play, ask yourself: will it improve upon the silence ?

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Stud : tu sembles confondre l'association des impédances par adaptation (adaptation en puissance) et par pontage (adaptation en tension).

Bon, même si ce n'est pas facile sur un forum, je vais essayer d'expliquer le plus clairement possible :

Dans le cadre d'une transmission vidéo par exemple, ce n'est pas la transmission d'énergie qui compte le plus, c'est l'absence de distorsion.

Tandis que pour transmettre de l'énergie, cas du couple ampli>enceinte, on utilise une adaptation déséquilibrée, on devrait même plutôt parler de "désadaptation" d'impédance, sinon les générateurs (sources) se mettraient à (sur)chauffer, appauvrissant le rendement alors que c'est précisément lui que l'on recherche.

Explication : le rendement (nu) est dépendant des impédances de charge (Zc) et de source (Zs), selon la loi :

nu = Zc / (Zc+Zs)

On voit aisément que plus Zs est grande, plus le rendement diminue. Où passe l'énergie perdue ? Elle se dissipe sous forme de chaleur.

Si Zc = Zs, nu = 0.5
Si Zc > Zs, nu tend vers 1
Si Zc = 0, nu = 0.

On augmente donc le rendement en choisissant une valeur plus forte pour Zc que pour Zs. En fait, on "désadapte" les impédances (de façon calculée évidemment).

Si on favorise la puissance avec une adaptation où Zc = Zs. Dans ce cas, la puissance dissipée dans Zc est :

Pmax = V^2 / 4Zs.

Mais la même puissance se dissipe dans la source et dans la charge. Alors que l'on veut que ce soit au maximum la charge qui s'occupe de dissiper l'énergie disponible (haut-parleur). Ca nous ferait une belle jambe d'avoir un ampli de 1000W dont 500 foutent le camp dans l'étage de sortie, sauf lors des soirées barbecue, et encore...

En audio, c'est du coup le rendement que l'on cherche à optimiser, pas la puissance totale dissipée. Il s'agit donc d'un transfert d'énergie durant lequel il faut minimiser les pertes. C'est pourquoi on réduit ces pertes (par dissipation de chaleur) à la source en rendant son impédance négligeable par rapport à celle de charge. Ne s'opposant plus au passage du courant, elle ne consomme plus rien.

Voilà, si tu cherches sur le net, peut-être que tu trouveras des explications plus claires avec des schémas et tout le tintouin. Mais prends un voltmètre et mesure l'impédance de sortie sur un de tes amplis, et tu vas voir que c'est pas haut.

Petit rappel, mesurer l'impédance : prendre un générateur de fréquences ou une alim AC à mettre en série avec un potard (ou une RV) calé(e) à 0 et l'appareil à mesurer. Relever la tension aux bornes de l'appareil à mesurer puis faire varier la valeur du potard jusqu'à ce que cette tension chute de moitié. La valeur ohmique du potard égale alors l'impédance de l'appareil.



Odieux Fonty : je n'ai jamais eu à constater le phénomène que tu décris. Je veux bien te croire mais certains détails me chiffonnent :

1/ Un transfo sans charge ne débite rien (circuit ouvert), donc comment peut-il griller ? A mon avis, ton expérience était plutôt la conséquence d'un problème en amont du transfo (d'ailleurs c'est le primaire ou le secondaire qui a lâché ?).

2/ Adapter les impédances en puissance sur du matos audio avec une parité au niveau des sources/charges me paraît curieux puisqu'augmentant la quantité d'ondes stationnaires, donc les pertes.

Difficile d'obtenir un son de qualité selon ce principe. Maintenant je ne prétends pas tout savoir et peut-être que certains constructeurs ont tenté des trucs originaux, mais ce doit être un phénomène assez marginal, je pense.

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J'arrive au secours d'Odieux Fonzy. En effet sur un ampli à loupiotes, à l'exception notable des VTL (et pour cause), l'impédance de source et l'impédance moyenne de charge doivent être aussi proches possibles l'une que l'autre. C'est d'ailleurs une des raisons principales de la différence de sonorité entre un circuit à tube et un à transistors.

Dans le cas de l'ampli à transistor, la situation idéale est lorsque l'ampli se comporte comme un générateur de tension parfait, ce qui suppose une impédance de source le plus faible possible. Nous ne sommes pas dans la situation des adaptations entre charges quasi résistives entre machines ou micros et préamplis. Les HP sont des trucs qui fonctionnent en courant, il ne faut pas que la tension varie en fonction du module d'impédance, sinon bonjour la courbe de réponse.

Voilà la raison que vous cherchiez sur le pourquoi certaines enceintes fonctionnent mieux avec un totor et d'autres avec des loupiotes, ça n'a rien à voir avec la religion de l'auditeur. Un ampli à tube + transfo ne sait pas tenir des enceintes avec un module d'impédance torturé, notamment dans le bas du spectre.

JM
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Merci beaucoup Phil, je vais un peu retourner potasser tout ça, mais ton explication est déjà très claire. A+ ;)
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Ce forum est génial, j'aurais pas imaginé qu'ingénieur du son était un si beau métier ! :D: ;) :8)
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Citation : Ce forum est génial, j'aurai pas imaginé qu'ingénieur du son était un si beau métier !



Qui a aussi ses contraintes, hein ? Ne pas rêver : la perfection n'est pas de ce monde... :clin:

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Ouais merci les gars c'était super instructif (pour moi) :bravo:

rassurez-moi svp : imaginons vouloir amplifier 4 subs de 900w chacuns sous 8ohm, entre deux MA-3600VZ qui sortent chacun 2x900w sous 8ohm et un MA-5000VZ qui sort 2x1800w sous 4ohm... le son est bien meilleur en choisissant la première solution non?