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plug-ins d'EQ : sonnent-ils différemment ? pourquoi ?

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Sujet de la discussion plug-ins d'EQ : sonnent-ils différemment ? pourquoi ?

Si l'on regarde cette vidéo :
http://www.mjtutoriels.com/eqs-comparatif-tutoriel-preview-42.php

on entend des différences bien marquées entre d'un côté le "tout venant" (fatEQ et linear EQ de Logic, et quelques autres) et du "haut de gamme" (Sonalksis, Sonnox, SSL).

Certaines personnes défendent l'idée que toutes les EQ sont équivalentes et qu'on peut les faire sonner pareil ; sauf si bien sûr l'une d'entre elles intègre une légère distorsion ou autre effet pour la rendre "typée". C'est le point de vue défendu ici :
http://rhythminmind.net/1313/?p=361

A l'inverse, l'un des développeurs de Live, Robert Henke dit que :

Citation :
Filters are a complete different issue. There are lots of concepts and they all sound different. Same goes for other DSP processing algorithms like timestrech, sample rate conversion etc.


Cité ici.

Il n'y a plus qu'à faire nos propres tests !


------------------------------------------

 

Petite tentative de synthèse des conclusions :

L'une des conclusion est que le protocole de test de mjtutoriels n'est pas bon.
1- L'erreur est que pour de mêmes valeurs de réglages affichées, différents plug-ins d'EQ paramétriques appliquent des réglages différents. Du coup ces comparatifs ne prouvent pas grand chose.

Les autres points qui semblent faire consensus :
2- pour les param EQ, quasiment tous les plug-ins appliquent l'algorithme de Orfanidis
3- comme pour les appareils hardware, la manière de calculer les fréquences de coupure basse et haute en fonction de Q varie d'un produit à l'autre, et surtout quand on change les paramètres (gain et Q)
4- par contre le sur-échantillonnage peut améliorer nettement les choses pour les fréquences très aiguës
5- il y a quelques plug-ins qui ajoutent un peu de compression ou de souffle pour avoir un côté "vintage", mais quand on les débraie, on revient aux conclusions ci-dessus.

Certains plug-ins permettent même de régler les points 1 et 3.

 

 

[ Dernière édition du message le 25/02/2011 à 01:14:25 ]

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351
Citation :
Sachant que le son du pultec à vide n'est en rien du bruit ou une saturation, je pense que l'on peut parler de caractère personnel.

C'est quoi le caractere personnel?? ça veut rien dire.
352
Citation :
Au passage, le Pultec de Modern Black Dragon n'annule pas du tout le pultec de UA...

ça non plus ça veut rien dire. ça serait bien de rester dans les clous, et de pas faire de null test n'importe comment.
353
Citation :
Je vois pas comment on peut dire que 2 choses devant être bidouillées pour se ressembler peuvent être jumelles.

On m'excusera de la métaphore, mais si c'est comme si on disait que Jeanne Moreau et Monica Belucci sont 2 soeurs jumelles, la preuve : il suffit de faire un lavement au botox à Jeanne, lui faire un lifting façon Brazil, lui teindre les cheveux en noir, tout en pétant un rein à Monica pour qu'elle se tienne moins droite et perde 30 cm, de lui mettre le déguisement d'ET, et hop ça y est elles se ressemblent comme 2 gouttes d'eau.

Ca tient pas debout.

Ta remarque ne me surprend pas trop, parce-qu'à chaque fois où j'ai essayé de l'expliquer, je me suis dit que n'était pas facile de le faire clairement et simplement !

Peut-être avec cette métaphore photo ? :
avant qu'il y ait les autofocus (mais on peut encore observer des choses similaires aujourd'hui), il y avait des zoom avec 2 bagues ; une bague pour faire la mise au point, et une autre bague pour zoomer (=grossir = changer la focale). Certains zooms bénéficiaient d'une conception dite "à mise au point constante" : on fait la mise au point avec la bague, puis on tourne la bague de zoom, et l'image reste nette. Sur d'autres zoom, après avoir changé le grossissement, il fallait refaire la mise au point. On peut dire qu'il y an avait même une troisième catégorie, avec une seule bague, qui zoome sur un mouvement d'avant en arrière, et qui fait la mise au point par un mouvement rotatif.
Pour revenir à nos EQ, les lentilles seraient l'algorithme, les 2 premiers zooms auraient 2 boutons, avec un couplage différent avec l'algo, le troisième zoom n'aurait qu'un unique joystick.

L'un des inconvénients de cette métaphore est que le modèle de zoom "à mise au point constante" a clairement l'avantage en termes d'ergonomie ; alors que pour les EQ je pense que c'est moins tranché et moins évident que ça.

[ Dernière édition du message le 11/08/2013 à 21:59:46 ]

354
Une autre façon de le montrer (si j'ai bien compris ce dont Dr Pouet voulait parler) c'est de prendre un exemple, genre le biquad que j'évoquais.

Sa transformée en Z est :
H(z) = (b0 + b1/z + b2/z²) / (a0 + a1/z + a2/z²)

Tu peux choisir de "normaliser" les deux polynômes en 1/z de différentes façons :
H(z) = (b0 + b1/z + b2/z²) / ( a0*(1 + (a1/a0)/z + (a2/a0)/z²) ) (la représentation classique)
H(z) = (b0/a0) * ( 1 + (b1/b0)/z + (b2/b0)/z²) / (1 + (a1/a0)/z + (a2/a0)/z²)
H(z) = G * ( 1 + (b1/b0)/z + (b2/b0)/z²) / (1 + (a1/a0)/z + (a2/a0)/z²)
(avec G = b0/a0)

L'utilisateur de l'EQ règle des paramètres classiques, par exemple : Gain, la résonance (fréquence et facteur de qualité Q) et une petite routine tourne pour calculer les différents coeff { ai , bi }.

La fréquence de résonance dépend des racines (complexes) du dénominateur de H(z) (les pôles), en particulier leur argument. Le facteur Q de leur module.
Là où il y a un "degré de liberté" c'est que le gain G peut-être reparti de différentes manière entre b0 et a0 (si tu multiplies b0 par 2 il suffit de multiplier a0 par 2 pour obtenir le même gain).

Dans le monde idéal des math ça importe peu mais lorsque tu passes à la précision finie des machines il faut pratiquer des arrondis ou troncature sur les coeff... et ça va légèrement déplacer les positions des zéros et des pôles.
Il n'y a pas de règle ou de norme, mais c'est à faire avec soin parce que cette opération peut conduire un pôle à sortir du "disque de stabilité" (le IIR est alors un oscillateur divergent). La personne qui développe le filtre peut être amenée à repartir différemment le gain entre le numérateur et le dénominateur pour garantir sa stabilité.

On peut imaginer des implémentations où le gain est le rapport b0/a0, au juste 1/b0 (le numérateur n'est pas normalisé, ou a0 est fixé arbitrairement, etc.), celui-ci peut également être ajuster par la routine en fonction de Q pour s'assurer que le maximum de l'amplitude à la résonance colle à la valeur de gain choisie de façon automatique, ou pas, etc.


A noter que ces petits déplacements des pôles dus aux arrondis des coeff se feront particulièrement sentir lorsque le coefficient de qualité sera important (ceux-ci se retrouvent proches de la limite du disque de convergence) et que l'on pourra trouver des différences entre deux implémentations pour lesquelles les gestions des arrondis diffèrent.


Un autre point qui pourrait expliquer des différences pour le réglage des fréquences est la gestion du "warping fréquentiel" du numérique : est-ce que le concepteur de filtre a prévu de le prendre en compte où est-ce qu'il laisse l'utilisateur se débrouiller avec ses oreilles ?


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Hors sujet :
Voilà, et moi je vais me coucher, maintenant que ça tangue un peu moins :-p

[ Dernière édition du message le 12/08/2013 à 03:56:39 ]