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Sujet VERY OLD SCHOOL : Avec quoi avez-vous commencé vos enregistrements ?

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1 VERY OLD SCHOOL : Avec quoi avez-vous commencé vos enregistrements ?

S'lut tout le monde !

On va parler d'un temps que les moins de 20 (j'arrête là pour pas avoir d'ennuis avec le super-grand Charles), donc : on va causer d'une l'époque où le GPS ou l'internet étaient strictement réservés aux armées, et le portable une douce utopie à laquelle accédaient seulement les chefs d'état, les (vraies) stars et les émirs.

Je propose ici d'énumérer nos galères ou nos réjouissances et moult autres anecdotes lors de nos premiers enregistrements amateur, époque 70-80 où il était parfaitement impensable de s'enregistrer dans de bonnes conditions at home ! Seuls les pros fréquentaient les studios, où avaient lieu des sénaces de coupe de bande tremblantes pour être certain de cutter au bon endroit sinon toute la prise était à refaire.
Enfin, toutes LES prises : rappelons en effet, pour se faire une idée, qu'il fallait avoir un nom comme les Beatles ou Presley pour pouvoir accéder aux premiers QUATRE pistes, début-milieu des années '60 si je ne raconte pas de bêtise. Avant ça, tout le monde jouait ensemble : un seul instru déconnait, et tout le monde devait reprendre.

Si l'humain est par nature de + en + exigeant (l'a pas totalement tort, du reste), il semble bon de rappeler parfois aux générations actuelles que leurs "grands frères" (modestie inside; just fraterie) ont démarré avec des bouts de ficelle sans être pour autant de la génération de Néanderthal !

... Et on y arrivait !
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oui, j'avais compris, 2nd degré...

kristoc'h sur Youtube  

 ils ont voulu tuer un journal, ils sont morts dans une imprimerie

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Fin des années 60 : premiers bidouillages audio avec un magnéto bandes Philips et parfois un Uher Report appartenant à mon père. Je me rappelle avoir fait quelques parodies de journaux parlés avec mes potes...

Fin des années 70 : quelques bidouillages avec un magnéto bandes Akai GX4000 (un des rares et abordables permettant de faire de l'overdub) et un micro Uher.

Début des années 80 : platine K7 Nakamichi 480Z , une mixette 2 entrées micro Nakamichi et 2 micros dynamiques Shure omni dont j'ai oublié la référence.

Ensuite ma vie de musicien m'a fait m'éloigner de la pratique de l'enregistrement (je laissais ça au pros).

Milieu des années 90 : achat d'un DtD Roland VS880 qui m'a redonné le goût à la prise de sons et aux bidouillages audio... qui ne m'a pas lâché depuis.

C'est devenu une coùteuse passion depuis.
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En ce qui me concerne je n'ai pas eu la chance de serrer la pince à Jules César (contrairement à vous tas de vieilles bandes démagnétisées et pleines d'expérience) et j'ai commencé avec du matériel un peu plus récent.
Premier enregistreur arrivé dans ma vie : un Technics de reportage qui pouvait fonctionner sur piles (lourd avec les piles) doté de deux entrées micros/lignes avec gain et Vu-mètre. Ce fut le début de la fin (et de la faim) quand j'ai réussi à la squatter à mon père et depuis lors je suis follement amoureux des gros potards (et des gros pétards) ainsi que des vu-mètres et des câbles.

Deux micros (un beyer et un sennheiser, tous deux dynamiques), un vieux magnéto Radiola (ou Radialva, je sais plus) et ma clarinette. Divers pots de yaourts avec de la semoule, des casseroles ... une batterie de cuisine pour de vrai.

Par la suite j'ai continué mes bêtises avec un magnétoscope 8mm à l'origine fait pour le montage vidéo. Je l'ai encore. C'était ma première expérience numérique icon_bave.gif

Depuis c'est pire que tout et je n'ai absolument pas l'intention de me soigner. Du câble au kilomètre, des potards et tout le tintouin. Aujourd'hui je mélange vieux matos et grosse station numérique sans aucun a priori. Presque 20 ans que je m'éclate avec tout ce que je trouve...

Je rend l'antenne de l'ORTF aux vieux briscards du coin. icon_ptdr.gif

Instruments Kontakt gratuits / FLUIDSHELL Design
Démos Audio / Soundcloud BTSLa chaîne YouTube

"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.

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Citation de lm :
platine K7 Nakamichi 480Z

C'est malin, tu viens de m'arracher une larme mrgreen

JM
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Sympa le sujet. icon_razz.gif

Moi, la révélation est venue tôt : mon tonton de parrain n'ayant rien trouvé de mieux que de m'offrir un petit magnéto portable à cassettes mono en 1973 pour ma communion. J'avais 12 ans et le pauvre ne savait pas qu'il venait de me coincer les doigts dans un engrenage infernal pour le restant de mes jours... icon_surpris.gif

Ceci dit je ne lui en veux pas, à défaut d'être le plus vieux, j'en ai fait le plus beau métier du monde, enfin pour moi. icon_langue.gif

Après, ça a été la spirale infernale, avec des étapes majeures tel mon premier magnéto K7 stéréo Sony TCK-4A avec lequel j'ai enregistré mon premier LP live (vers 1976), suivi d'un Pioneer CTF-1000 pour faire du re-re, puis un monstrueux 8 pistes ITAM 1/2" et ses ciseaux + cutter qui vont avec (en sus quand même, pas gratuits...).

1988, études d'ingé-son et premier DtD en 1991 : un Xanadu sur plate-forme Amiga. Il fut le premier d'une trèèèèèèèèès longue série... icon_wink.gificon_redface.gif


Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...

http://www.cubamericas.com

http://www.ecoledeviolon.com

[ Dernière édition du message le 15/05/2010 à 15:49:54 ]

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eek On a "commencé" à la même époque et exactement dans les mêmes conditions avec le camarade Phil, épisode du "parrain" comprisbravo.

Années '70 : rien de bien surprenant dans le fait qu'il y ait des similitudes entre l'histoire de celui que je n'ai pas salué depuis foooort longtemps après une longue escapade et mon histoire à moi, car il faut bien avouer qu'on n'avait quand même pas 36 choix devant nous pour s'enregistrer at home " in the early '70's "...

Années '80 : lui s'est progressivement installé d'un côté de la console de moi de l'autre, ça explique que j'aie "attendu" bien + longtemps pour m'offrir "du" matériel d'enregistrement un peu + cohérent que les bidouillages entre magnétos à cassettes perfusés par des tuyaux de mixettes doûteuses au "son" pré-établi une fois pour toute et donc quasi-définitif à la prise. Pas le choix là non plus : la prise devait, en tout, être la bonne.
Il y avait certes moyen de revenir dropper un passage critique (LE luxe !) mais la plupart du temps tout était pris en une fois puisqu'on n'était, de fait, pas coutumiers de l'enregistrement parties par parties -c'est d'ailleurs une "technique" pas facile; c'est un "autre" métier.
Pas de compresseur, pas de réverb' à la voix (juste un écho graduable), des câbles "téléphnone" de toutes les couleurs équipés de jacks parfois un peu oxydés et qui avaient trempé dans tout, uniquement du micro dynamique et des amplis parfois home-made grace au génie du frangin du gratteux.

Pas d'ampli-casques : là aussi le frangin en question nous avait bien conçu une "boite" avec 4 sorties, il était apprenti électro-technicien : fort sympa mais pas le moins du monde musicien et à cause des différentes impédances de nos casques respectifs, le manque de rallonge pour l'alim et de la fragilité de la construction par ailleurs trop légère et instable au possible, elle s'est avérée quasi-inutile.  On amenait donc nos magnétos-k7 respectifs que l'on raccordait les uns à la suite des autres pour avoir non pas chacun mais tous un retour assez efficace... Mais pas question à la chanteuse de demander de s'entendre davantage par rapport aux autres lors de sa prise, ni au bassiste d'avoir un peu + de grain en retour pour pouvoir mieux se repérer. Oubliez !

Années '90 : privilégiant de mon côté naturellement mon maigre capital pour des instruments et quelques effets, ce n'est donc que vers 1992 que j'ai commencé "le home-studio" au moyen d'un ATARI d'occase (1040 STF, je crois) excité par un logiciel 24 pistes (ça représentait l'infini, pour nous -et notez-bien qu'on se demande parfois à quoi peut bien servir d'en avoir davantage-), le tout agrémenté d'un petit module de son, puis selon les cas (rock, chanson, ou classique) enregistré et "mixé" sur un 4 pistes cassettes Yamaha MT 100 qui défilait à vitesse double et nous donnait donc jusqu'à 15 minutes utiles sur une cassette de 60 minutes (puisqu'en lecture les deux côtés de la bande étaient utilisés "en même temps").

Notons que ce 4 pistes permettait des "ping-pong" et, en ayant "situé" préalablement dans l'esprit la place de chacun dans l'espace sonore et l'importance "moindre" de la qualité relative des pistes auto-recopiées (par exemple : la tierce d'appui d'une guitare solo ou un choeur additionnel discret à la quinte devait être enregistrés chronologiquement AVANT tout le monde), pistes auto-recopiées et collées entre-elles l'une sur l'autre mais alors définitivement mixées afin de récupérer UNE piste vierge pour y incorporer les parties + déterminantes (le chant, bien en avant). On parvenait quand même à des choses intéressantes avec un vrai 4 pistes qui devenait en réalité un faux 8 ou 12 pistes... le rêve !

Quant au mix final, ben on ramenait chacun nos enceintes hi-fi que l'on ampilait : telle chaîne sonnait plus "rock" que l'autre, on notait au crayon les instants où il fallait monter et descendre telle piste, chacun avait son boulot et trichait "naturellement" un peu pour privilégier sa partie, ce qui donne qu'on saturait et qu'on s'énervait régulièrement, wouaf ! On ne peut pas se faire idée du temps qu'on prenait pour, finalement, des broutilles. Mais le batteur, qui à l'origine, se fouttait un peu du grain de son instrument, de la répartition stéréo ou même du volume de l'ensemble, ayant vu (+ qu'entendu) le bassiste suggérer de monter sa piste à tel moment, il s'était pris au jeu et commençait à son tour d'avoir quelques exigences que l'on tentait de satisfaire et que sa nana résumait souvent en une sentance de messe : "ben on n'entend pas Philippe !"... Wouaf, ça n'en finissait plus ! On n'avait pas compris encore qu'il aurait été + simple de laisser ce travail de mix à un groupe d'amis et complice et qu'on aurait pu leur rendre la pareille à l'occasion... Ca ne nous était tout simplement jamais venu à l'esprit !


M'enfin, tant bien que mal on parvenait toujours à des compromis (on n'avait pas compris non plus que le public se fout complètement d'un mix : l'en n'a rien à secouer, lui -et il a bien raison-, que t'aies utilisé moins fort ton overdrive Ibanez, que ta rythmique soit + à gauche et + veloutée ou que ton batteur frappe à tel instant avec une cymbale de la même marque que Ian Paice et presque au même moment après un roulement style Phil Rudd-); et l'on se précipitait avec chacun avec une copie du résultat "mixé" chez des amis non communs ou encore dans la famlle pour pouvoir se faire une idée de la manière dont sonnaient les titres chez les uns et chez les autres, qui disposaient eux aussi d'un matériel toujours différent...
C'est ainsi qu'on prenait des notes chacun dans son coin (avec + ou moins de compétence à donner son avis, ô litote euphémisante !), et vas-y qu'on se ré-écoutait en solo le même titre des heures durant -ce qu'il ne faut évidemment jamais faire-, passant parfois la nuit aux casques (wouaf !) chez l'hôte, puis en se revoyant fin de semaine pour tous en rediscuter... Autant dire que ça relevait nettement du miracle lorsque le tout n'était pas à refaire !

On n'avait pas encore pigé que sur un bête magnéto-cassette, style portable, ou dans le lecteur pourri d'une bagnole c'était l'endroit le + adequat pour entendre si tout (le mix) passait bien !

Hors sujet :
J'ai toujours adoré mon bassiste, comme le meilleur copain qu'il reste à vie et comme bassiste qu'il était, mais alors qu'est-ce qu'il pouvait être chiant ! Jamais je n'ai revu de ma vie un perfectionniste pareil, et j'en ai connus !
Pour moi, ça c'est en gros toujours résumé à ça : "ton titre il est bon ou alors c'est à chier, point. Le reste, ben... hein !"... Il ne pouvait pas comprendre de ma part que je passais autant de temps sur le soin des compos et ma quasi-maniaquerie à la prise, tout ça pour me désintéresser presque totalement du mixage... 
C'est le seul sujet de divergeance qu'il y eut jamais entre nous. Des fois, on s'est presque faché ! Mais à 20 ou 25 piges, et je le dis sans enfler des chevilles et encore moins en méprisant, on n'avait pas encore compris que c'était ça qui faisait la richesse d'un groupe : une rencontre (là, c'est le hasard ! comme dans toutes les histoires d'Amour, et la Musique en est une, c'est l'alchimie qui se fait ou pas), et ensuite chacun doit rester dans son registre ! C'est ce qui peut, n'ayons pas peur des grands mots, sublimer l'autre. Les enguelades sont même je pense carrément nécessaires en ce qu'elles permettent de bien le connaître, cet autre "soi". Ca fait bien quelques vagues, et à l'âme surtout, ça peut même faire du froid mais ça épargne l'orage.

Il faudra attendre vers '96 pour que j'aie mon premier vrai home-stud', mais c'est une autre histoire.
Et, ce qui en est une autre, 2010 pour arrêter (du moins à plein temps) le + beau des métiers, auquel je ne comprends plus rien.
Mais ai-je jamais rien compris à quoi que ce soitbave ...

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bravo

OOOhhh, c'est beau.
Du rire, de l'émotion...

Hors sujet :
Au final plus j'en apprend plus j'en ai à apprendre.
Le coup du "je fusionne avec mon 4-piste 2 pistes sur une seule mais après je peux plus y retoucher" j'ai connu aussi, même si je suis plus jeune".
Sympa comme tout ce thread.
On a tous beaucoup de similitudes malgré les époques différentes. On y
tous passé, et non perdu malgré les apparences, énormément de temps. Pour un résultat souvent bof bof. Mais c'est pas le résultat qui compte, c'est le chemin.
Et je continu de ramer bien que je soi
passé de radio-K7 à 4-piste-K7, puis à 16-piste numérique, à PC, à Mac... Un éternel recommencement... Mais je préfère tout ça au foot ou à je ne sais quoi. J'ai le sentiment de construire.



[ Dernière édition du message le 15/05/2010 à 16:05:51 ]

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Citation de Toilb :
Années '80 : lui s'est progressivement installé d'un côté de la console de moi de l'autre,

Sans oublier l'autre côté de la console, me concernant. Ayant commencé la musique à l'âge de six ans, je n'ai cessé la scène et les enregistrements en temps que musico qu'en 2004, avec quelques trous dans l'intervalle pour cause de manque de temps. Et il serait question de me faire reprendre du service, certains s'intéressant encore à mon pédigrée de musicien... icon_tourne.gif

Ca fait du bien de temps en temps de se faire prendre en mains par un collègue, que ce soit en sono ou en recording. Surtout quand c'est un bon. icon_wink.gif

Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...

http://www.cubamericas.com

http://www.ecoledeviolon.com

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icon_bravo.gif à tous deux.

(J'parle pas au zicos ET à l'ingé : j'parle d'un côté à ces deux-là ET à Yan(n) !).



Mais j'avais oublié une partie importante : nos premiers instruments !

Ma toute-première gratte, je savais même pas que ça s'accordait ! Au premier "essayage", je me demandais même à quoi ça pouvaient bien servir ces 6 vis qui tournent : quelqu'un m'avait bien dit un jour : "ben ça sert à accorder, si tu joues avec quelqu'un d'autre" et du coup, icon_question.gif : bah je me demandais bien comment on pourrait jouer à deux en même temps sur MA guitare...

Y'avait pas de repères sur les touches. Or, à la télé en noir et blanc de l'ORTF, j'avais vu, moi, que les guitaristes de SLADE ils en avaient des repères, eux !
Nul ne possédant évidemment de magnétoscope (y'avait que les chaînes elles-mêmes qui en disposaient, et peut-être l'Elysée), et à cause sur l'écran des effets tournants à bulle, des images archi-saturées et autres prismes étincelants de la réalisation psychédélique, j'avais pas bien eu le temps de remarquer que les repères, sur les guitares, ne sont pas très nombreux... J'avais donc dessiné au feutre sur chacune des touches un motif différent (un soleil, une étoile, un nuage, un carré noir, un rond rouge, un triangle vert puis, à cours d'inspiration j'avais tout bêtement noté des chiffres, me disant en confiance que ça servirait sans doute à rien d'aller en écrire si loin sur les petites touches, vu que je ne jouerais de toute façon jamais aussi haut mais enfin, que ça ferait beau de finir le travail.

Reposant l'instrument, je constatai avec quelque remords anticipé que mes talents de dessinateur ne seraient en ce domaine sans doute jamais à la mesure de mes ambitions. Alors je me mis à composer, m'entendez-vous !

Ah bah vii : maintenant, je savais écrire des partoches, qu'est-ce que vous croyez ! : Voici comment ça se lisait :
"1 (qui signifiait "première corde" -la + grosse, "évidemment" okicon_arrow.gif, c'est fait-) : Soleil, 8, 5 et étoile";
"2 (voulant dire deuxième corde) rond rouge, étoile, étoile mais moins long que le soleil" enfin bref, c'était un merdier inextricable que seul moi faisait mine de comprendre, tant c'était logique, du moins dans au départ...

Puis c'est pas tout : la touche finale, le comble du raffinement, beh c'est que je l'ai customisée, ma guitare !
Bah vii : dès fois qu'elle serait pas assez personnalisée avec ses motifs à soleils, qu'on la prendrait pour celle de quelqu'un d'autre et qu'on me la rende pas...
Je suis donc été chercher du pas le + vif une vrille dans la remise de ma grand-mère, ai percé deux trous sur la table pour y accrocher deux atroces boutons de manchette qu'on avait cru du meilleur goût de m'offrir à ma première communion...

Si une fois en place, le revêtement nacré des deux pièces dorées pouvait certes donner un côté on va dire "glamour" plutôt discutable (même quand c'était à la mode), ce qu'il y a d'indéniable c'est que j'avais gagné en percussion : en effet, sous la table, une fois le bouton-de-manchette enquillé, un axe scientifiquement prévu pivotait pour fixer le bijou aux boutonnières, et en l'occurrence aurait dû me servir de "clipsage" pour verrouiller le système ... Moui... Bah cétait sans compter que j'avais pas prévu le coup de la tige dorée trop longue, et que par conséquent cette tige d'un bon centimètre coulisserait d'avant en arrière et de haut en bas, me causant assurément un tempo à chaque mouvement. Les deux boutons fixés, bah j'avais comme les tambours du Bronx à domicile.
Me lassant assez vite de ce tempo automatique à la Rémy Bricka, je songeai, mécontent, à remettre les ornements dans leur écrin; et c'est avec un auto-collant rond de RTL (pour qui j'allais travailler 30 ans + tard, un auto-collant décollé de la voiture de mon grand-père alors que nous étions à la plage et que les publicitaires en avaient collés sur TOUTES les bagnoles du parking durant la baignade !) que je masquai les deux trous béants (et les points d'impacts dûs au mouvement des bijoux que je n'ai jamais portés), trous sincèrement + discrets mais franchement assez moches à ma vue...

Dégoûté à vie, bah j'ai bien abandonné la guitare pendant près de deux jours, tiens ! J'ai mis à profit tout mon temps disponible pour me construire une batterieicon_bravo.gif, une batterie à base de bidons de lessive cylindriques en carton dont le couvercle était en plastique et donc interchangeable en cas de fissure par de nouveaux couvercles provenant de barils qui arrivaient au rythme des nombreuses lessives que mon jeune âge -et celui des enfants des voisins- réclamaie(n)t.

Il y avait aussi des cubes oranges, verts, rouges, jaunes et bleus de 30 cm d'arrête qui figuraient d'énormes dés à jouer (garnis d'auto-collants circulaires blancs, qui représentaient sur chaque face les chiffres de 1 à 6), des cubes refermables dont la première vie consistait à contenir de la lessive, et la seconde à se transformer en caisses à jouets ou... en grosse-caisse de batteur que j'allai forcément devenir en frappant allègrement sur me "peaux" et sur de vieux couvercles de casseroles suspendus par leurs poignées au moyen de ficelles nouées à une branche d'arbre dont quelques "baguettes" tombaient comme envoyées du ciel.
Je jouais debout, le pied sur l'un de ces cubes avec le couvercle enlevé.

Autant je dois bien reconnaître que mes premiers jours de guitar-héro furent pénibles à 7 ans, autant personne ne voulut me croire à 8, lorsque je m'installai pour la première fois à une vraie batterie, dépassant de (très) loin les talents du titulaire de la fanfare du village, qui jouait le + souvent les deux bras en même temps et aurait très bien pu un jour oublier ses pieds que le résultat sonore eut été comparable... 



(EDIT : Après, bien après; j'ai compris l'accordage et là... ben j'ai pas arrêté de foirer les cordes et même les mécaniques ! je me souviens qu'il a fallu aller faire casser les chevilles en plastique et faire souder des pièces métalliques à la place pour que ça continue à pouvoir tourner ! J'pouvais donc débuter sérieusement l'étude de l'harmonica et la trompettebravo).




[ Dernière édition du message le 15/05/2010 à 18:40:52 ]

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J'ai commencé à musiquer assez tard. En 1989 pour être précis. La vente d'autocollants en rue m'a permis de m'offrir mon premier synthétiseur, j'ai nommé (roulement de tambours)... le Yamaha CS15. C'était un investissement d'au moins, hola... 100 euros! Hé oui!

Je n'avais jamais approché la musique avant ça. Ce modèle je l'avais vu chez un ami, fan et clone de Robert Smith... Je le branche à ma hi-fi, l'allume et pose mes mains sur les touches, disposé à joué tout et surtout n'importe quoi. A ce moment précis, je constate que le clavier a un "problème". Il veut pas faire des accords ce bougre de con! Alors je retourne chez les vendeurs, furibard et le monsieur, entre deux attaques juvéniles de ma part, me siganle qu'il est ... monophonique. eek

Je suis reparti, vert pomme, honteux de ne pas m'être un peu mieux renseigné sur le matos avant d'acheter. Et c'est ainsi que tout a commencé! mrgreen