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VERY OLD SCHOOL : Avec quoi avez-vous commencé vos enregistrements ?

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Sujet de la discussion VERY OLD SCHOOL : Avec quoi avez-vous commencé vos enregistrements ?

S'lut tout le monde !

On va parler d'un temps que les moins de 20 (j'arrête là pour pas avoir d'ennuis avec le super-grand Charles), donc : on va causer d'une l'époque où le GPS ou l'internet étaient strictement réservés aux armées, et le portable une douce utopie à laquelle accédaient seulement les chefs d'état, les (vraies) stars et les émirs.

Je propose ici d'énumérer nos galères ou nos réjouissances et moult autres anecdotes lors de nos premiers enregistrements amateur, époque 70-80 où il était parfaitement impensable de s'enregistrer dans de bonnes conditions at home ! Seuls les pros fréquentaient les studios, où avaient lieu des sénaces de coupe de bande tremblantes pour être certain de cutter au bon endroit sinon toute la prise était à refaire.
Enfin, toutes LES prises : rappelons en effet, pour se faire une idée, qu'il fallait avoir un nom comme les Beatles ou Presley pour pouvoir accéder aux premiers QUATRE pistes, début-milieu des années '60 si je ne raconte pas de bêtise. Avant ça, tout le monde jouait ensemble : un seul instru déconnait, et tout le monde devait reprendre.

Si l'humain est par nature de + en + exigeant (l'a pas totalement tort, du reste), il semble bon de rappeler parfois aux générations actuelles que leurs "grands frères" (modestie inside; just fraterie) ont démarré avec des bouts de ficelle sans être pour autant de la génération de Néanderthal !

... Et on y arrivait !
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eek On a "commencé" à la même époque et exactement dans les mêmes conditions avec le camarade Phil, épisode du "parrain" comprisbravo.

Années '70 : rien de bien surprenant dans le fait qu'il y ait des similitudes entre l'histoire de celui que je n'ai pas salué depuis foooort longtemps après une longue escapade et mon histoire à moi, car il faut bien avouer qu'on n'avait quand même pas 36 choix devant nous pour s'enregistrer at home " in the early '70's "...

Années '80 : lui s'est progressivement installé d'un côté de la console de moi de l'autre, ça explique que j'aie "attendu" bien + longtemps pour m'offrir "du" matériel d'enregistrement un peu + cohérent que les bidouillages entre magnétos à cassettes perfusés par des tuyaux de mixettes doûteuses au "son" pré-établi une fois pour toute et donc quasi-définitif à la prise. Pas le choix là non plus : la prise devait, en tout, être la bonne.
Il y avait certes moyen de revenir dropper un passage critique (LE luxe !) mais la plupart du temps tout était pris en une fois puisqu'on n'était, de fait, pas coutumiers de l'enregistrement parties par parties -c'est d'ailleurs une "technique" pas facile; c'est un "autre" métier.
Pas de compresseur, pas de réverb' à la voix (juste un écho graduable), des câbles "téléphnone" de toutes les couleurs équipés de jacks parfois un peu oxydés et qui avaient trempé dans tout, uniquement du micro dynamique et des amplis parfois home-made grace au génie du frangin du gratteux.

Pas d'ampli-casques : là aussi le frangin en question nous avait bien conçu une "boite" avec 4 sorties, il était apprenti électro-technicien : fort sympa mais pas le moins du monde musicien et à cause des différentes impédances de nos casques respectifs, le manque de rallonge pour l'alim et de la fragilité de la construction par ailleurs trop légère et instable au possible, elle s'est avérée quasi-inutile.  On amenait donc nos magnétos-k7 respectifs que l'on raccordait les uns à la suite des autres pour avoir non pas chacun mais tous un retour assez efficace... Mais pas question à la chanteuse de demander de s'entendre davantage par rapport aux autres lors de sa prise, ni au bassiste d'avoir un peu + de grain en retour pour pouvoir mieux se repérer. Oubliez !

Années '90 : privilégiant de mon côté naturellement mon maigre capital pour des instruments et quelques effets, ce n'est donc que vers 1992 que j'ai commencé "le home-studio" au moyen d'un ATARI d'occase (1040 STF, je crois) excité par un logiciel 24 pistes (ça représentait l'infini, pour nous -et notez-bien qu'on se demande parfois à quoi peut bien servir d'en avoir davantage-), le tout agrémenté d'un petit module de son, puis selon les cas (rock, chanson, ou classique) enregistré et "mixé" sur un 4 pistes cassettes Yamaha MT 100 qui défilait à vitesse double et nous donnait donc jusqu'à 15 minutes utiles sur une cassette de 60 minutes (puisqu'en lecture les deux côtés de la bande étaient utilisés "en même temps").

Notons que ce 4 pistes permettait des "ping-pong" et, en ayant "situé" préalablement dans l'esprit la place de chacun dans l'espace sonore et l'importance "moindre" de la qualité relative des pistes auto-recopiées (par exemple : la tierce d'appui d'une guitare solo ou un choeur additionnel discret à la quinte devait être enregistrés chronologiquement AVANT tout le monde), pistes auto-recopiées et collées entre-elles l'une sur l'autre mais alors définitivement mixées afin de récupérer UNE piste vierge pour y incorporer les parties + déterminantes (le chant, bien en avant). On parvenait quand même à des choses intéressantes avec un vrai 4 pistes qui devenait en réalité un faux 8 ou 12 pistes... le rêve !

Quant au mix final, ben on ramenait chacun nos enceintes hi-fi que l'on ampilait : telle chaîne sonnait plus "rock" que l'autre, on notait au crayon les instants où il fallait monter et descendre telle piste, chacun avait son boulot et trichait "naturellement" un peu pour privilégier sa partie, ce qui donne qu'on saturait et qu'on s'énervait régulièrement, wouaf ! On ne peut pas se faire idée du temps qu'on prenait pour, finalement, des broutilles. Mais le batteur, qui à l'origine, se fouttait un peu du grain de son instrument, de la répartition stéréo ou même du volume de l'ensemble, ayant vu (+ qu'entendu) le bassiste suggérer de monter sa piste à tel moment, il s'était pris au jeu et commençait à son tour d'avoir quelques exigences que l'on tentait de satisfaire et que sa nana résumait souvent en une sentance de messe : "ben on n'entend pas Philippe !"... Wouaf, ça n'en finissait plus ! On n'avait pas compris encore qu'il aurait été + simple de laisser ce travail de mix à un groupe d'amis et complice et qu'on aurait pu leur rendre la pareille à l'occasion... Ca ne nous était tout simplement jamais venu à l'esprit !


M'enfin, tant bien que mal on parvenait toujours à des compromis (on n'avait pas compris non plus que le public se fout complètement d'un mix : l'en n'a rien à secouer, lui -et il a bien raison-, que t'aies utilisé moins fort ton overdrive Ibanez, que ta rythmique soit + à gauche et + veloutée ou que ton batteur frappe à tel instant avec une cymbale de la même marque que Ian Paice et presque au même moment après un roulement style Phil Rudd-); et l'on se précipitait avec chacun avec une copie du résultat "mixé" chez des amis non communs ou encore dans la famlle pour pouvoir se faire une idée de la manière dont sonnaient les titres chez les uns et chez les autres, qui disposaient eux aussi d'un matériel toujours différent...
C'est ainsi qu'on prenait des notes chacun dans son coin (avec + ou moins de compétence à donner son avis, ô litote euphémisante !), et vas-y qu'on se ré-écoutait en solo le même titre des heures durant -ce qu'il ne faut évidemment jamais faire-, passant parfois la nuit aux casques (wouaf !) chez l'hôte, puis en se revoyant fin de semaine pour tous en rediscuter... Autant dire que ça relevait nettement du miracle lorsque le tout n'était pas à refaire !

On n'avait pas encore pigé que sur un bête magnéto-cassette, style portable, ou dans le lecteur pourri d'une bagnole c'était l'endroit le + adequat pour entendre si tout (le mix) passait bien !

Hors sujet :
J'ai toujours adoré mon bassiste, comme le meilleur copain qu'il reste à vie et comme bassiste qu'il était, mais alors qu'est-ce qu'il pouvait être chiant ! Jamais je n'ai revu de ma vie un perfectionniste pareil, et j'en ai connus !
Pour moi, ça c'est en gros toujours résumé à ça : "ton titre il est bon ou alors c'est à chier, point. Le reste, ben... hein !"... Il ne pouvait pas comprendre de ma part que je passais autant de temps sur le soin des compos et ma quasi-maniaquerie à la prise, tout ça pour me désintéresser presque totalement du mixage... 
C'est le seul sujet de divergeance qu'il y eut jamais entre nous. Des fois, on s'est presque faché ! Mais à 20 ou 25 piges, et je le dis sans enfler des chevilles et encore moins en méprisant, on n'avait pas encore compris que c'était ça qui faisait la richesse d'un groupe : une rencontre (là, c'est le hasard ! comme dans toutes les histoires d'Amour, et la Musique en est une, c'est l'alchimie qui se fait ou pas), et ensuite chacun doit rester dans son registre ! C'est ce qui peut, n'ayons pas peur des grands mots, sublimer l'autre. Les enguelades sont même je pense carrément nécessaires en ce qu'elles permettent de bien le connaître, cet autre "soi". Ca fait bien quelques vagues, et à l'âme surtout, ça peut même faire du froid mais ça épargne l'orage.

Il faudra attendre vers '96 pour que j'aie mon premier vrai home-stud', mais c'est une autre histoire.
Et, ce qui en est une autre, 2010 pour arrêter (du moins à plein temps) le + beau des métiers, auquel je ne comprends plus rien.
Mais ai-je jamais rien compris à quoi que ce soitbave ...

27
bravo

OOOhhh, c'est beau.
Du rire, de l'émotion...

Hors sujet :
Au final plus j'en apprend plus j'en ai à apprendre.
Le coup du "je fusionne avec mon 4-piste 2 pistes sur une seule mais après je peux plus y retoucher" j'ai connu aussi, même si je suis plus jeune".
Sympa comme tout ce thread.
On a tous beaucoup de similitudes malgré les époques différentes. On y
tous passé, et non perdu malgré les apparences, énormément de temps. Pour un résultat souvent bof bof. Mais c'est pas le résultat qui compte, c'est le chemin.
Et je continu de ramer bien que je soi
passé de radio-K7 à 4-piste-K7, puis à 16-piste numérique, à PC, à Mac... Un éternel recommencement... Mais je préfère tout ça au foot ou à je ne sais quoi. J'ai le sentiment de construire.



[ Dernière édition du message le 15/05/2010 à 16:05:51 ]

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Citation de Toilb :
Années '80 : lui s'est progressivement installé d'un côté de la console de moi de l'autre,

Sans oublier l'autre côté de la console, me concernant. Ayant commencé la musique à l'âge de six ans, je n'ai cessé la scène et les enregistrements en temps que musico qu'en 2004, avec quelques trous dans l'intervalle pour cause de manque de temps. Et il serait question de me faire reprendre du service, certains s'intéressant encore à mon pédigrée de musicien... icon_tourne.gif

Ca fait du bien de temps en temps de se faire prendre en mains par un collègue, que ce soit en sono ou en recording. Surtout quand c'est un bon. icon_wink.gif

Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...

http://www.cubamericas.com

http://www.ecoledeviolon.com

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icon_bravo.gif à tous deux.

(J'parle pas au zicos ET à l'ingé : j'parle d'un côté à ces deux-là ET à Yan(n) !).



Mais j'avais oublié une partie importante : nos premiers instruments !

Ma toute-première gratte, je savais même pas que ça s'accordait ! Au premier "essayage", je me demandais même à quoi ça pouvaient bien servir ces 6 vis qui tournent : quelqu'un m'avait bien dit un jour : "ben ça sert à accorder, si tu joues avec quelqu'un d'autre" et du coup, icon_question.gif : bah je me demandais bien comment on pourrait jouer à deux en même temps sur MA guitare...

Y'avait pas de repères sur les touches. Or, à la télé en noir et blanc de l'ORTF, j'avais vu, moi, que les guitaristes de SLADE ils en avaient des repères, eux !
Nul ne possédant évidemment de magnétoscope (y'avait que les chaînes elles-mêmes qui en disposaient, et peut-être l'Elysée), et à cause sur l'écran des effets tournants à bulle, des images archi-saturées et autres prismes étincelants de la réalisation psychédélique, j'avais pas bien eu le temps de remarquer que les repères, sur les guitares, ne sont pas très nombreux... J'avais donc dessiné au feutre sur chacune des touches un motif différent (un soleil, une étoile, un nuage, un carré noir, un rond rouge, un triangle vert puis, à cours d'inspiration j'avais tout bêtement noté des chiffres, me disant en confiance que ça servirait sans doute à rien d'aller en écrire si loin sur les petites touches, vu que je ne jouerais de toute façon jamais aussi haut mais enfin, que ça ferait beau de finir le travail.

Reposant l'instrument, je constatai avec quelque remords anticipé que mes talents de dessinateur ne seraient en ce domaine sans doute jamais à la mesure de mes ambitions. Alors je me mis à composer, m'entendez-vous !

Ah bah vii : maintenant, je savais écrire des partoches, qu'est-ce que vous croyez ! : Voici comment ça se lisait :
"1 (qui signifiait "première corde" -la + grosse, "évidemment" okicon_arrow.gif, c'est fait-) : Soleil, 8, 5 et étoile";
"2 (voulant dire deuxième corde) rond rouge, étoile, étoile mais moins long que le soleil" enfin bref, c'était un merdier inextricable que seul moi faisait mine de comprendre, tant c'était logique, du moins dans au départ...

Puis c'est pas tout : la touche finale, le comble du raffinement, beh c'est que je l'ai customisée, ma guitare !
Bah vii : dès fois qu'elle serait pas assez personnalisée avec ses motifs à soleils, qu'on la prendrait pour celle de quelqu'un d'autre et qu'on me la rende pas...
Je suis donc été chercher du pas le + vif une vrille dans la remise de ma grand-mère, ai percé deux trous sur la table pour y accrocher deux atroces boutons de manchette qu'on avait cru du meilleur goût de m'offrir à ma première communion...

Si une fois en place, le revêtement nacré des deux pièces dorées pouvait certes donner un côté on va dire "glamour" plutôt discutable (même quand c'était à la mode), ce qu'il y a d'indéniable c'est que j'avais gagné en percussion : en effet, sous la table, une fois le bouton-de-manchette enquillé, un axe scientifiquement prévu pivotait pour fixer le bijou aux boutonnières, et en l'occurrence aurait dû me servir de "clipsage" pour verrouiller le système ... Moui... Bah cétait sans compter que j'avais pas prévu le coup de la tige dorée trop longue, et que par conséquent cette tige d'un bon centimètre coulisserait d'avant en arrière et de haut en bas, me causant assurément un tempo à chaque mouvement. Les deux boutons fixés, bah j'avais comme les tambours du Bronx à domicile.
Me lassant assez vite de ce tempo automatique à la Rémy Bricka, je songeai, mécontent, à remettre les ornements dans leur écrin; et c'est avec un auto-collant rond de RTL (pour qui j'allais travailler 30 ans + tard, un auto-collant décollé de la voiture de mon grand-père alors que nous étions à la plage et que les publicitaires en avaient collés sur TOUTES les bagnoles du parking durant la baignade !) que je masquai les deux trous béants (et les points d'impacts dûs au mouvement des bijoux que je n'ai jamais portés), trous sincèrement + discrets mais franchement assez moches à ma vue...

Dégoûté à vie, bah j'ai bien abandonné la guitare pendant près de deux jours, tiens ! J'ai mis à profit tout mon temps disponible pour me construire une batterieicon_bravo.gif, une batterie à base de bidons de lessive cylindriques en carton dont le couvercle était en plastique et donc interchangeable en cas de fissure par de nouveaux couvercles provenant de barils qui arrivaient au rythme des nombreuses lessives que mon jeune âge -et celui des enfants des voisins- réclamaie(n)t.

Il y avait aussi des cubes oranges, verts, rouges, jaunes et bleus de 30 cm d'arrête qui figuraient d'énormes dés à jouer (garnis d'auto-collants circulaires blancs, qui représentaient sur chaque face les chiffres de 1 à 6), des cubes refermables dont la première vie consistait à contenir de la lessive, et la seconde à se transformer en caisses à jouets ou... en grosse-caisse de batteur que j'allai forcément devenir en frappant allègrement sur me "peaux" et sur de vieux couvercles de casseroles suspendus par leurs poignées au moyen de ficelles nouées à une branche d'arbre dont quelques "baguettes" tombaient comme envoyées du ciel.
Je jouais debout, le pied sur l'un de ces cubes avec le couvercle enlevé.

Autant je dois bien reconnaître que mes premiers jours de guitar-héro furent pénibles à 7 ans, autant personne ne voulut me croire à 8, lorsque je m'installai pour la première fois à une vraie batterie, dépassant de (très) loin les talents du titulaire de la fanfare du village, qui jouait le + souvent les deux bras en même temps et aurait très bien pu un jour oublier ses pieds que le résultat sonore eut été comparable... 



(EDIT : Après, bien après; j'ai compris l'accordage et là... ben j'ai pas arrêté de foirer les cordes et même les mécaniques ! je me souviens qu'il a fallu aller faire casser les chevilles en plastique et faire souder des pièces métalliques à la place pour que ça continue à pouvoir tourner ! J'pouvais donc débuter sérieusement l'étude de l'harmonica et la trompettebravo).




[ Dernière édition du message le 15/05/2010 à 18:40:52 ]

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J'ai commencé à musiquer assez tard. En 1989 pour être précis. La vente d'autocollants en rue m'a permis de m'offrir mon premier synthétiseur, j'ai nommé (roulement de tambours)... le Yamaha CS15. C'était un investissement d'au moins, hola... 100 euros! Hé oui!

Je n'avais jamais approché la musique avant ça. Ce modèle je l'avais vu chez un ami, fan et clone de Robert Smith... Je le branche à ma hi-fi, l'allume et pose mes mains sur les touches, disposé à joué tout et surtout n'importe quoi. A ce moment précis, je constate que le clavier a un "problème". Il veut pas faire des accords ce bougre de con! Alors je retourne chez les vendeurs, furibard et le monsieur, entre deux attaques juvéniles de ma part, me siganle qu'il est ... monophonique. eek

Je suis reparti, vert pomme, honteux de ne pas m'être un peu mieux renseigné sur le matos avant d'acheter. Et c'est ainsi que tout a commencé! mrgreen

 

 

 

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Premier instrument vers 1993: le synthé Casio d'un ami qui valait a peine 50 euros (le synthé, pas l'ami) mais.... avec des prises Midi ! On rejouait ensemble des tubes "Dance" de l'époque.... a deux sur un clavier 61 touches... on enregistrait le tout sur des magnétos K7. Puis vint un vieux magnétophone a bande Philips (et les vieilles bandes usagées fournies avec la bête) 4 pistes (2x2 stéréo) que j'avais acquis pour une poignée de francs belge sur une brocante.
quelques années plus tard, la trouvaille: un Atari 1040 STE et Cubase 2.0 (ainsi que Notator)! Enfin nous pouvions enregistrer des séquences en Midi, programmer des sons sur le synthétiseur via le Midi etc.... a cela vint s'ajouter un expandeur Korg X5DR.
Pour le son, nous fournissions des démos sur K7 (C45, 60, 90 voire 120) aux maisons de disque et radios, idem pour la diffusion en soirées (boums etc). Tout était mixé sur une petite table de mixage Expelec 4 voies stéréo (que j'ai toujours et qui fonctionne encore!).
fin des années 90 un membre de la famille passionné de HiFi m'offre son vieil enregistreur a bande Pioneer RT707. En ce moment cette machine est dans un rack juste derrière moi... et n'a pas trop le temps de prendre la poussière.
1999, je passe a l'enregistrement numérique:un lecteur enregistreur Minidisc Philips (je l'utilise encore). Ce format d'enregistrement fut une découverte magistrale: Faire ce que l'on veut en terme de montage sonore (copier, couper, coller, déplacer etc...) avec un minidisc. Il me servait a monter des spectacles, remixer des musiques etc.... le pieds!
2001: Mon premier ordinateur (hormis l'Atari 1040 toujours en état de fonctionnement dans un coin du studio) avec une carte son Soundblaster: enregistrement multipiste, effets, etc.... de nouveaux horizons sonores s'ouvrent a mes oreilles grâce au simple clic d'une souris.
2003 ou 2004: Cubase SL fait son entrée dans la piaule.... y a pas a dire, c'est d'une autre puissance qu'un Cubase 2.0 ou qu'un Magix Music Studio (et Magix Midi Studio).
Actuellement: enregistrements numériques via carte son multi in/out, Minidisc etc... mixage sur vieille console analogique ( 70's s'il vous plaît), enregistrement analogique sur enregistreur Otari et Pioneer (RT707 vu plus haut) et/ou K7 selon l' humeur. En gros, ce que j'ai acquis au fil du temps en terme de matériel et connaissance  mélangé aux technologies plus récentes. Cela n'est pas sans me déplaire, je m'eclate toujours a réecouter mes vieux enregistrements sur K7 ou bandes, a recalibrer mes vieux magnétophones, a pousser les faders et tourner les potards de la grand mere Freevox 16 voies pour modifier un son, a tirer et retirer les cables, patcher dépatcher et repatcher selon le matériel a utiliser, se prendre les pieds dans les câbles trainant au sol... autant de plaisir que suivre un timecode sur l'écran de l'ordi pour placer un petit bruitage sur une image ou suivre les formes d'onde a l'écran pour détecter un clic presque inaudible....
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Perso, je me souviens plus trop de l'année.

Je sais juste que j'avais recupéré un Atari avec cubase.
Avec le midi ca commande un qy 10 je crois.
Enregistrement sur un magneto moche avec à droite la qy et a gauche la gratte qui passer par un zoom.

PUis grand bon en avant : Le XR7 de fostex, puis un pc, pc pour le midi un roland e35 (d'occase) et gratte et zoom.

Après j'ai essayé le DTD(avec un cubase gratos d'un bundle) en passant par le XR7 pour rentre dans l'ordi, mais c'etait pas top, alors je m'en suis servi que pour le mix de ces maquettes.


PUis achat d'un table (berihnger 2442 avec  8 direct out) et un D108 fostex, un rack d'effet digitech, et un jv1010 pour banque de son) et un dr770. Le tout synchronisé avec un Cakewalk demo file par un pote.

puis le dernier achat en date qui remonte à un bon moment 7ou 8 ans, la 01v et deux micros, un sheneiser et un oktava et une paire de MSP5.

Un sonar lite ou je sais pas quoi refiler par un pote, une carte emu pour l'adat, puis voila rien de bien exceptionnel, mais cela me suffit largement, (bien que l'enregistrement sur le D 108 soit de plus en plus rare pour de questions de facilité).

Mais c'est con je regrette vraiment le son que j'avais avec le XR7, non pas qu'il soit trancedant ou quoi que ce soit, mais y avait un petit truc presque magique pour moi, on rentre, on regle le gain au plus juste, puis si c'etait un peu trop fort (saturation sur la bande) ben c'etait pas degueu, impossible de faire ca avec le numérique.

Sur le tout je n'ai revendu que la beringher (pour acheter la yahm), mon XR7 fonctionne  encore mais prend surtout la poussière, et j'ai recuperer un 2 pistes bandes akai (que je doit tester voir ce que ça donne pour les mix, mais je crois pas au père noel)

(je passe la liste du matos guitare accumulé, qui bien qu'il me serve aussi à enregistrer n'a pas (je crois se place ici)

Et le pire c'est que mis à part la contrante du à l'ordi, vieux et poussif, ben je n'ai plus trop envie d'acheté du matos....

CA doit etre ca de devenir vieux.

[ Dernière édition du message le 20/05/2010 à 11:50:38 ]

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Citation :
CA doit etre ca de devenir vieux.

ou tout simplement se contenter de ce que l'on a car suffisant.
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Merde je suis vieux! facepalm

 

 

 

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Au tout debut tout debut ? 2 K7 et un double lecteur ... K7 !!! Overdub mono, gauche, droite... repiquage de la K7 et ainsi de suite... En mono donc, aaaaa ... puis est arrive une ptite mixette "hama" qui est morte depuis, sacrifiee pour son alim et ses embases etc... A l'epoque en bon guitariste rock je crachais volontiers  sur les ordi et/ou le midi, 15 ans plus tard tout mon studio est pilotable depuis un PC !
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Tiens en parlant de ça... Ca me rappelle mes premiers groupes de covers. J'avais pas de laptop ni de carte son. Du coup j'ai pris un lecteur de CD et j'y ai fourré ma gauffrette sur laquelle se trouvait la piste son (à gauche) et le clic pour le batteur (à droite). J'avais pour habitude de mixer tout le groupe en toute circonstances et de chanter dans un micro AKG C1000S trèèès sensible au larsen, surtout en plein air... Voilà pas qu'on décroche une date aux fêtes de wallonie, en Belgique pour ceux/celles qui ne connaissent pas. La scène est d'envergure, l'ingéson très pro, la façade énooOOOoorme et le matos déployé plutôt impressionnant. Quand le gars a vu que j'insistais pour utiliser mes "bonnes" vieilles méthodes, il est devenu vert et nous a laissé nous démmerder. Je crois qu'on a raté une occasion d'avoir un chouette son ce soir là... Lol?

 

 

 

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facepalm 

J'avais oublié le coup du métronome pour le batteur, qui devait cette fois là pour cause d'opération programmée au genou s'enregistrer dare-dare avant tout le monde sur le 4 pistes cassettes... Il a ramé comme un poney à l'envers dans une marre pour se caler sur le click : forcément ça a dévié et du coup, à la suite, nous on a ramé chacun à se recaler sur l'enregistrement de l'absent... Enfin bon, avec sa drum rangée, bah cette fois on avait quand même gagné de la place chez lui, sarcastiquerais-je comme un égoïste mal élevé comme tout...
38
:mdr: Trop bon vos histoires! Il y a moyen d'en faire un film! xD

Petit déterrage au passage =p

-VinChe-

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De mon côté, j'avais appris la musique avant même d'avoir la moindre vélléité d'enregistrer. Les magnétophones à ma disposition ne me servaient qu'à enregistrer la radio et toute autre source... de musique enregistrée.
Ce n'est que lorsque je suis passé à la guitare, vers 90, que j'ai vraiment eu l'idée de m'enregistrer.
Les premières prises ont été en direct. Vraiment en direct : de la sortie de la guitare électrique à la prise auxilliaire de la chaine !!! Son désastreux, évidemment, j'ai appris l'utilité d'un ampli guitare.

Le plus fort, c'est quand j'ai commencé à préparer des accompagnements sur mon Atari ST, avec Quartet (un petit logiciel de compo sur 4 pistes monophoniques, et dont les sons étaient de courts échantillons de basse qualité, faible mémoire oblige). Ensuite, pour fusionner la guitare et l'accompagnement, il me fallait plusieurs éléments à placer judicieusement :
- ma chaine hifi, ou plutôt ses HP, qui servaient de sortie pour l'Atari
- mon ampli de guitare (un Ross 15W tout pourave)
- un petit radio cassette dont le seul mérite était d'avoir un micro intégré !

Je lançais l'enregistrement, puis la lecture de ma "composition" sur l'Atari, et je jouais par dessus.
Résultat merdique assuré, mais j'étais tout fier de faire écouter ça à des copains qui me prenaient pour un barge super fort en son...

J'ai le souvenir d'avoir mis une phrase en boucle dans Quartet, d'avoir laissé tourné l'enregistrement et couler mon inspiration à la guitare... mais quand la boucle s'est arrêtée (après 15 000 répétitions et l'agonie des oreilles de mes parents), je me suis retrouvé à improviser tout seul sans accompagnement. D'où un vilain "putain !" éructé de ma part avant d'arrêter l'enregistrement, qui à ma connaissance traine encore sur un bout de cassette.

Après je suis passé au 4 pistes, mais jamais plus de 2 ou 3 à la fois quand je jouais en groupe, on n'avait pas assez de micros : j'en avais 2, et un casque faisait office de 3e micro...

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

40
:aime2:

Ca me rappelle plein de trucs ça...

In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...

Vos meilleures BO

41
Moi j'ai commencé sur le Revox de mes parents. Je le trainais dans la salle de bains (j'aimais bien le son qui "claquait" grâce au carrelage). On pouvait faire du "son sur son" (deux pistes) et j'ai passé des heures à raconter des histoires sur lesquelles j'enregistrais des musiques. Je devais avoir 6 ou 7 ans.
42
c'est mignon...;)
43
fostex-x-26-35479.jpg

:pleure::pleure::pleure:

In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...

Vos meilleures BO

44

Joli sujet.

Toilb nous a raconté un vrai roman. Bien chouette à lire.

Et ces souvenir de systèmes merdiques à coup de deux postes cassettes ... bave

Moi, c'est vers 89 , 90..en plus de l'époque "analogisante", je précise qu'on avait pas un rond, et qu'on vivait en Algérie ( désert à l'époque pour tout ce qui était matos musical... pas de cordes,  encore moins d'amplis etc)

je m'étais fait pareil, un montage à coup de deux magnétos..et je ne sais plus pourquoi..mais je ne pouvais pas entendre la première piste (aucune idée du pourquoi...j'avais peut être trouvé un moyen de relier les deux et que du coup , ça coupait le son du haut parleur...) bref, je me faisais une copie de la première prise, me la mettais dans un walkman, appuyais sur play du walkman,  en même temps que le rec play de l'un des postes et le play de l'autre...un truc comme ça ...

et je découvrais toujours, que tout ce beau monde ne défilait pas exactement à la même vitesse ..donc progressivement , je jouais à côté...

n'empêche, premiers émois d'avoir mis sur bande ses premières compos. (notamment des chansons en british yaourté pour ma copine de l'époque facepalm )

Et, une vraie session d'enregistrement avec deux potes : vers 92 ou 93 ... :

matos : - recorder : un poste cassette grundig du XII siècle

-batterie : ben, la table sur lequel était posé le poste

- guitare : ma telecaster tchèque mono-micro, en formica et des cordes rapiécées

-basse : origine inconnue, achetée au pérou , trois cordes , dont une tenant grâce à une épingle à cheveux

-ampli : tenez-vous bien : un tourne-disque , dont le bras avait été arraché, le fil s'enroulant autour du jack . Une autre entrée , au cul de la bestiole avait été faite ( me demandez pas comment...c'est le copain bassiste qui avait bricolé ça.) : résultat on se branchait à deux dessus mrgreen et y avait un switch, qui faisait qu'on était ou tous les deux en son clair, ou tous les deux en saturé ...des baffles de la chaine hi fi étaient  branchées dessus.

Le batteur chantait , ben , sans micro of course...

On s'était enfermés dans un petit cabanon à une trentaine de bornes d'Alger. Une petite bouteille de sky qu'on sirotait en essayant de la faire tenir le plus  longtemps possible . et on s'est bien marrés.

j'ai encore la cassette . Je pourrais essayer d'en mettre qq bouts pour vous montrer le son de la mort :)

 

Un peu plus tard, vers 94 , achat du MT 120, 4 pistes de Yamaha : bon, c'est comme si j'avais soudainement Abbey Road à demeure mrgreen ..

 

la Mao bien plus tard.

 

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j'avais ça il y a 11 ou 12 ans je crois   j'ai réussi à le revendre 400 francs y a 9 ans ( enfin quand on était en francs ) et récemment j'avais retrouvé les K7 de mes enregistrements chez mes parents, sauf que j'avais pas de quoi les écouter donc j'ai balancé, sûrement un superbe album trop vite tombé dans l'oubli  facepalm , non je rigole je sais qu'il y a encore des morceaux que je joue sur scène

écoutez-vous les uns les autres

[ Dernière édition du message le 24/09/2011 à 14:43:05 ]

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Avec deux micros, un beyer et un sennheiser des années 70. Et le son était/est bon.

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"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.

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salut les vieux ! ;)

à mon tour :

dans les années 88-90 j'avais 15/16 ans et je m'enregistrais dans ma chambre faisant un genre de ping-pong avec deux magnétophones "de tables" à k7, munis de micros incorporés... avec ça, je m'enregistras en chantant à la guitare (j'avais une vieille guitare classique), puis j'ajoutais des solos, des secondes voix, des lignes de basses (branchée sur un mini ampli guitare qui saturait, j'avais le son de Muse avec 15 ans d'avance), de la tambourine pour faire une pseudo caisse claire... C'était évidement bourré de souffle et de bruit du moteur des magnétos, mais ça avait quelque chose de musical... et puis ça forçait à jouer sans faire de pain, à gérer son volume, à s'écouter.. bref une très bonne école finalement.

Arès je me suis acheté un QY10 de Yamaha, un petit séquenceur arrangeur. je monitorais en me branchant en "din" sur l'entrée "aux" d'un tourne-disque. Fallait que le plateau tourne pour entendre quelque chose. J'avais monter un interrupteur sur l'alim pour pas être obligé de m'emmerder à lancer le biniou à chaque fois.

En 94, j'ai récupéré un vieux Mac SE d'occase d'une boîte qui se séparait de son matos. C'était déjà du matos largement dépassé à l'époque. Je bossais avec des disquettes simples faces. J'avais récupéré un vieux Cubase et j'avais revendu mon qy10 (je le regrette encore) pour m'acheter un petit expandeur au format GM. Un pote me passait son 4-pisted à k7. En général j'enregistrais en stéréo la programmation sur 2 pistes, tout en jouant "live" une ligne de basse ou de gratte, et il me restait encore deux pistes pour enregistrer le chant ou autre...

Entre temps j'ai eu l'occasion de faire un peu de studio pro, mais finalement je crois que je préfère encore mes maquettes sur 4-pistes, à ce que j'ai pu faire en séance à l'époque : c'était plus musical, plus poétique ! Par contre ça m'a appris la rigueur, la mise en place, la gestion du stress... et la modestie !

Et puis dans les années 2000, j'ai découvert sidéré comme tout le monde, les merveilles de l'audio-numérique, mais avant de disposer d'un peu de matériel digne de ce nom, j'ai enregistré quelques maquettes en utilisant un micro-multimédia branchée direct dans la carte son. Hé ben ça vaut pas la K7 !

Après ça a évolué, et ça devient nettement moins drôle. Mais des fois j'aime bien frimer en expliquant aux vendeurs de matos qui veulent t'expliquer que sans l'ordinateur avec sa race de ROM et ses disques durs de formule 1, c'est pas imaginable de faire du son, que dans les années 2001, j'enregistrais déjà 8 pistes simultanées avec ma carte "ISIS" et mon pentium 386 !
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et est-ce que vous vous souvenez du jour où vous avez découvert la MAO  ?

je me souviens que j'ai été chez un collègue qui en faisait et il avait le POD !!!!!!!!  je pense que j'ai dû crier au génie technologique à l'époque..... bave

ensuite il a eu le Triton rack ......... ça devait valoir 10 000 francs     que de l'avant garde quoi

 

écoutez-vous les uns les autres

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pour moi, la MAO, j'ai considéré que j'en faisais le jour où j'ai choppé une carte pour sampler des sons dans mon Atari :fou:, car oui, on l'oublie, mais à l'époque, les ordinateurs n'étaient pas capables d'enregistrer du son en natif.
En parallèle, je bavais devant l'utilisation en MIDI qu'un pote faisait de son Atari avec un Korg Wavestation ! :boire2:

Mais le jour où j'ai eu les deux en même temps (MIDI + audio) :8O:, sans les limites importantes de l'Atari, ça a été en 98. Et là... j'ai cru avoir plus de puissance sous le pied que n'importe quel studio analogique pro. :oops:
Des fois on doute de rien :lol:

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

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Citation :
et est-ce que vous vous souvenez du jour où vous avez découvert la MAO ?


OUI ! Sur un atari avec un Pro24 de Steinberg (l'ancêtre de Cubase où il n'y avaait que l'éditeur "liste" : une suite d'évènements genre 1.1.0 : C4 velocité 85 longueur 128.

C'était géant !