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Sujet [Journal technique] Auto-production d'album

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1 [Journal technique] Auto-production d'album
Bonjour tout le monde,

Je fais partie d'un groupe qui n'a jamais joué en concert ni sorti de chansons, confinements oblige. Nous avons travaillé la composition de nos morceaux depuis un an et demi et faisons prochainement une dizaine de jours de résidence dans la campagne grenobloise pour enregistrer tout cela. Je vous propose de tenir ici un journal où je documente les étapes de la production / enregistrement / mixage de l'album, dans l'idée d'avoir des retours constructifs pour nous améliorer pour la suite et/ou corriger le tir s'il est encore temps. Notez bien que nous sommes complètement auto-didactes. Cela fait environ 4 ans que je me suis mis au home-studio et l'enregistrement, et ai enregistré quelques maquettes propres pour des groupes d'amis, mais pas plus. Néanmoins je passe beaucoup de temps à me renseigner et avec les membres du groupe on a beaucoup réfléchi, et depuis longtemps, aux façons dont on allait procéder pour cet album. Donc je ne dirai pas qu'on est "à l'arrache" non plus. Je pense et espère qu'on sera capable de faire quelque chose de qualitatif techniquement et artistiquement.


Le groupe est composé de quatre musiciens : un chanteur, un bassiste, et deux musiciens qui gèrent à la fois les synthés et les drums. Nous faisons une sorte de rock-punk industriel avec beaucoup de synthés (de l' "Industrial Wave", on pourrait peut-être dire ?) Côté instruments, nous disposons de trois amplis basse, un combo SUNN beta bass 100, un Ampeg SVT 3, ainsi qu'un combo Fender Rumble 500 V3 (je donnerai plus de détails lorsqu'on en viendra à l'enregistrement de la basse). Et nous utilisons trois synthés principalement : un Moog Subsequent 37, un PolyD de Berhinger, et un Pro-1 de Berhinger. On a aussi un Minibrute d'Arturia, mais finalement nous ne l'utilisons que très peu et principalement pour des effets d'ambiance un peu chelou, pas pour des lignes mélodiques.


Côté matos d'enregistrement :

Carte son et divers : RME Babyface Pro, un boitier de direct Radial JDI passif, un boitier de re-amping Palmers DACCAPO

Notre panel de micros :
- AKG c414
- une paire d' Oktava MK-012
- AKG D112
- SM57
- SM58
- Sennheiser MD421
C'est limité mais varié, multi-usage, et plutôt de qualité, non ?

Côté cables :
- deux XLR Cordial CSM 5-FM Hold
- deux XLR Sommer Cable Stage 22
- deux jacks TS Cordial CSI 6 PP 175
- deux jack TRS PlanetWaves-GS-10
-> et une multitude de câbles un peu moins bon, on les utilisera que si on est coincé.

Côté pédales : je détaille cela dans un prochain épisode.

Partie 1 : Création du kit de drums

Pour jouer les drums, nous chargeons les samples dans un drumkit Ableton, et on le contrôle au moyen d'une Drumbrute Impact d'Arturia (on ne l'utilise que comme contrôleur).

Nous voulions un côté industriel à nos drums. Or, il se trouve que le chanteur du groupe est forgeron, et a un atelier rempli de morceaux de métal qui font du bruit. Nous avons donc fait une session enregistrement là-bas. On a pris tout ce qui nous passait par la main et on a tapé dessus : toles, chaines, tubes, bruits de soudure, de disqueuse, etc.

J'avais prévu deux micros pour cette session : un AKG c414, et un AKG D112 pour les sons percussifs dans les graves. Finalement, les résultats avec le D112 étaient peu convaincants. Tous les impacts paraissaient secs, manquaient de volume, et n'avaient pas d'intérêt pour jouer la fonction d'un kick. Nous avons conservé principalement les samples du c414.


techniques-du-son-3911383.png
Ci-dessus, l'enregistrement de la soudure. J'avoue avoir eu un peu peur pour les micros. On tenait une simple toile pour les protéger des projections.

techniques-du-son-3911485.png
Ci-dessus, on frappe avec un marteau sur une tôle suspendue devant un tube. Le C414 est en face de la tole. Le D112 est plongé à l'intérieur du tube.

techniques-du-son-3911461.png
Ci-dessus, l'enregistrement d'un bout de métal qui râcle contre une affuteuse électrique.

techniques-du-son-3911479.png
Ci-dessus, on crie dans un tube avec un micro à l'autre bout du tube. On essaye, on tâtonne, tout n'est pas forcément convaincant !



Beaucoup de bruits qui sonnaient puissants dans la "réalité" sonnaient très faibles à travers le micro, notamment les impacts sur du bois - on faisait par exemple cogner une grosse buche sur une grande porte en bois. Dans l'atelier, ça faisait un impact d'enfer avec beaucoup de basse. Mais à travers les micros ça sonnait comme un simple "poc" tout sec. Si on éloignait le micro, ça se noyait dans la reverb de l'atelier. Finalement, les sons que l'on a gardé sont les prises faite à proximité de la source, et sur des sons plutôt aigus (genre impact sur tole, raclure de chaine contre du métal, etc).

Il y a aussi un aspect que je n'avais pas prévu : le temps nécessaire pour découper les samples, les sélectionner,les classer, etc. On a fait l'erreur de ne pas faire de sélection des samples à la prise, on a tout gardé en se disant que l'on trierait plus tard. Grossière erreur ! Pour accélérer le processus, j'ai utilisé une MPC One. J'ai chargé l'énorme fichier audio où l'on a enregistré tous les bruits d'impacts les uns à la suite des autres, et j'ai utilisé les fonctions de découpage de samples de la MPC, et elle permet en prime de normaliser les volumes et faire les fondus. Ce fut salvateur! D'ailleurs maintenant que c'est fait je pense revendre cette MPC, je ne l'utilise pas pour autre chose...


Conclusion
Depuis un an, nous composons nos morceaux en piochant dans ces sons. Peu à peu, nous nous sommes raisonnés : ces samples ne constitueront pas le drumkit complet. On utilise des samples de kick et de snare plus "traditionnels" (de type 808), ce qui nous permet de garder un côté rock/punk et le punch un peu électro que l'on n'arrive pas à retrouver avec nos samples. Les samples de l'atelier remplacent plutôt les charley et les cymbales, et doublent parfois la snare, et contribuent à donner une couleur industrielle, sans forcément former la base du drumkit.



[ Dernière édition du message le 20/10/2021 à 15:11:09 ]

2
Ça y est l'album est dans la boite tout s'est bien passé ou presque ! C'est parti pour la suite du journal.

Partie 2 : L'enregistrement de la basse

Nous avons quatre amplis basse, donc l'embarras du choix : un frender rumble 500, un ampeg svt 3, un Sunn, et une tête d'ampli DarkGlass. Après plusieurs tests, nous avons préféré pour la basse le son gras et rond de l'ampeg, ainsi que le grain du sunn. Le fender et le darkglass nous ont finalement servi pour réamper des batteries (mais ça c'est pour la suite).

Toutes les basses étaient enregistrées via 3 pistes : direct, ampeg et sunn. Nous choisirions au mixage selon les morceaux et les moments le grain de basse le plus approprié parmi ces trois sons, quitte à les mélanger.

techniques-du-son-3972067.jpg
Ci-dessus, le routing pour la basse : le jack sort de la basse, passe dans une D.I. qui va dans la carte son (elle va vers l'ADA8200, reliée en ADAT à la Babyface pro, car il n'y avais plus d'entrée xlr dispo sur la babyface). Elle sort de la D.I. en through pour entrer dans le boitier rouge que vous voyez ci dessus qui sépare le signal en deux. D'un côté, direct dans le sunn, son sec avec la disto naturelle de l'ampli. De l'autre, ça passe par la série de pédales d'effets avant d'entrer dans l'ampeg. Les effets sont donc sur l'ampeg uniquement.

techniques-du-son-3972070.jpg
Pour minimiser la repisse entre le son de l'ampeg et du sunn, nous avons construit des petites cabines pour les amplis, à base de tatamis et matelas de gym très épais. C'est assez génial, aucune repisse alors même que l'on jouait assez fort et que le sunn était enregistré via un micro à membrane.

Côté micro, nous avons opté pour le D112 d'AKG sur l'ampeg, et le C414 d'AKG sur le sunn. Nous avons testé le MD421, mais celui donnait de piètres résultats, décevant dans l'intensité des basses. J'avoue m'être rendu compte après coup que le coupe-bas du micro était peut être activé quand on a fait les tests (j'avais oublié cette histoire de coupe bas intégré...).Quoi qu'il en soit, le C414 capte bien le grain distordu du sunn, et le D112 fait des merveilles sur l'ampeg.
ici le D112 sur l'ampeg :
techniques-du-son-3972085.jpg

et ici le C414 sur le sunn :
techniques-du-son-3972088.jpg


Petite surprise, après une belle matinée de réglage et installation des amplis et de la basse, on fait une pause pour bouffer tranquille. Seulement, à notre retour, quand on branche l'ampeg, c'est Bénabar qui sort de l'ampli ! Il se trouve qu'il y avait une antenne radio tout près de l'endroit où l'on enregistrait, et la radio est repiquée à fond par l'ampli. Bizarrement, c'est uniquement l'ampeg qui est affecté (ainsi que les enceintes de monitoring, mais ça n'est pas gênant). Le phénomène s'amplifie grandement lorsque la pédale de fuzz est enclanchée. Il fallait vraiment voir l'effet de la radio lorsque la basse était en train de jouer : plus aucune dynamique dans la basse, le son complètement bouffé, comme absorbé par les fréquences de la radio, on ne pouvait rien en tirer !

Au bout de deux bonnes heures de bidouilles, on finit par abandonner la fuzz au profit d'une disto de bonne facture, la Plumes de Earthquaker devices, à moitié pour éviter le problème et aussi parce que le son nous plait bien. De plus, on baisse le master de l'ampeg et on monte le gain quasiment à fond : ça fait le taf, la radio est réduite à un bruit de fond complètement inaudible lorsque la basse joue. On l'entend un poil quand elle ne joue pas mais un peu d'éditing au mixage ou un gate bien calibré fera le taf.

Nous avons donc finalement des prises de basse bien propres, avec le son que l'on voulait, ouf !
3
intéressant comme lecture ! Donc vous n'enregistrez pas tout en même temps. Vous allez faire basse/batterie à part puis tout le reste ensemble ?
4
Non, on a même enregistré tous les instruments un par un, séparément. En fait on a tout composé pendant les confinements, sans perspective de concert. Donc on ne s'est pas vraiment préoccupé de savoir comment jouer notre musique en live. Par exemple, il arrive dans plusieurs morceaux que l'on utilise un seul et même synthé pour faire à la fois des lignes de basse et des leads, qui jouent en même temps, alors que sur scène ça ne sera techniquement pas possible de faire les deux en même temps.

Donc on a enregistré dans l'ordre suivant :
1. Enregistrement des batteries (une journée)
2. Enregistrement de la basse (deux jours)
3. Enregistrement des synthés (deux jours)
4. Enregistrement de la voix (trois jours)
5. Reampings (une journée).

On ajoute à cela une bonne demi-journée d'installation et une autre pour désinstaller, et ça fait une session studio d'une dizaine de jours bien tassés, avec des sessions qui finissaient parfois à une heure ou deux du matin!
5
Merci pour ce reportage, c est bien cool !
6
Bonjour tout le monde.

[partie 3] L'enregistrement des synthés
techniques-du-son-3980322.jpg
C'est pas beau ça ?

Aujourd'hui je vous propose de détailler l'enregistrement des synthés. C'était probablement la partie la moins complexe.
Nous avions 4 synthés différents : Pro-1, Model D et PolyD de Berhinger, et Subsequent 37 de Moog.

Chaque synthé passait dans une D.I. Radial JDI avant d'entrer dans la carte son. Nous baissions le volume de sortie le plus possible afin d'éviter de dépendre de la potentielle mauvaise qualité des préamplis internes aux synthés (surtout les Berhinger), et au contraire nous montions le gain avec les préamplis de la Babyface pro. Pour minimiser les bruits et la perte de densité et de fréquences, je me suis dit que c'était mieux de sortir du synthé à volume relativement bas et de remonter le signal avec les préamplis de la carte son. Je ne sais pas si ce raisonnement tient la route selon vous ? Je lis un peu tout et son contraire à ce sujet.

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Ci-dessus le PolyD en action.

Nous avons parfois joué les parties en live, pour assurer un bon groove avec la basse, mais nous avons aussi parfois envoyé des séquences midi au synthé depuis l'ordinateur. L'intérêt, c'est que nous alors avions les mains libre pour faire des mouvements de filtre, de volume, et autres joyeusetés pour faire "vivre" le son du synthé pendant l'enregistrement et s'adapter à la progression du morceau.

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Le subsequent.

L'intérêt d'avoir enregistré les synthé après la basse, c'est que nous avons pu affiner les réglages du son de chaque synthé pour faire une sorte de pré-égalisation et s'assurer que tous les sons cohabitaient bien ensemble, selon les morceaux et les passages plus ou moins chargés. Nous avons ainsi parfois enregistré une même ligne de synthé, mais avec un coupe haut plus ou moins prononcé selon les moments du morceau, en fonction de l'espace disponible dans le mix. Espérons que tout ceci facilite le mixage.

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Le pro-one en action.


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Le seul moment où nous ne passions pas par la D.I. pour enregistrer les synthé, c'était avec le PolyD lorsque le chorus était activé. Pour le chorus, il faut l'enregistrer en stereo. Nous avons donc enregistré directement dans la carte son avec les deux entrées line in que vous voyez ci-dessus sur le côté droit. Dès qu'il n'y avait plus de chorus, on repassait par la DI. Il aurait fallu deux DI. identiques mais nous n'en avions pas. On s'est dit qu'il valait mieux préserver l'effet stéréo plutôt que de le sacrifier en voulant passer à tout prix par la D.I. pour un petit gain de qualité sonore.

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Ce-dessus, vous pouvez voir un boitier de reamp : car nous avons réampé certains synthés lors du dernier jour d'enregistrement. Honnêtement, c'était un peu à l'arrache : une des deux sorties de la carte son allait dans le boitier de reamp puis dans l'ampli, donc nous ne pouvions vérifier le résultat du reamping que sur une seule de nos deux enceintes de monitoring. Et c'était un vrai casse tête : couper le monitoring, allumer l'ampli, enregistrer, éteindre tout, rallumer le monioring, vérifier ce que ça donne,puis recommencer le processus sans cesse. On était un peu dans le rush et fatigué, c'était le dernier jour. Certains synthés sont vraiment convaincants en reamp, d'autres c'était complètement inutiles.

techniques-du-son-3980379.jpg
Un des reamp qui a bien fonctionné, c'est le reamp d'une ligne de Poly D avec un gros chorus, ligne très eighties. Envoyé dans le Sunn (deux fois pour avoir la stéréo), avec le MD421 positionné vers le bord de la baffle, ça rajoutait un grain vraiment intéressant qui renforçait encore le côté eighties/depeche mode du synthé.

C'est tout pour ce soir ! :bravo:










[ Dernière édition du message le 12/11/2021 à 18:51:43 ]

7
Bonjour à tous.

[partie 4 : L'enregistrement de la voix]

Pour enregistrer la voix, nous avons construit une cabine de chant. Par chance, on a pu utiliser les tatamis d'un club d'aikido qui était dans le même bâtiment où on enregistrait. On a donc pu faire un espace acoustique bien mat et propre.

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On a commencé par placer deux énormes matelas dans le coin de la pièce, en angle. Le chanteur se met pile dos à l'angle pour chanter. Sur le sol, on a mis deux tatamis recouverts d'un tapis. Le chanteur pouvait chanter pieds-nu, et ça c'est un confort non négligeable. Nous nous somme servi des paravent noir pour construire une sorte de structure pour la cabine, en les vissant entre eux au moyen de planches pour les stabiliser et former un toit.


techniques-du-son-4024650.jpg
Ci-dessus, on est en train d'installer le toit sur la structure clouée. On a simplement posé des tatamis sur la structure. Puis on tapissé le tout de pleds et autre matériaux épais et moelleux.

techniques-du-son-4024653.jpg
ça ne se voit pas bien ci-dessus, mais on a fixé des tatamis tout autour de la structure, de sorte à ce que ce soit bien mat de partout sans fuite de son. On a ensuite recouvert la "porte d'entrée" de plusieurs gros rideaux de théâtre.

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Et voilà l'intérieur de la cabine. Assez confortable, et relativement grand. On a pu installer une petite lampe dans le fond pour ne pas mettre le chanteur complètement dans le noir. Sur la droite, le chanteur avait son ampli casque où il pouvait gérer le volume de ses retours. Et le seau sur la gauche lui sert de pupitre pour lire ses paroles.

techniques-du-son-4024659.jpg
Nous avons utilisé le C414 sur le chant. Le chanteur avait assez d'espace pour s'avancer et se reculer du micro en fonction de l'intensité du chant, et il a appris à bien gérer cela au fur et à mesure de l'enregistrement. De manière générale, il pouvait se permettre de chanter assez loin du micro, l'acoustique de la cabine étant top, les prises même éloignées sonnaient fort bien et sans parasitage des réverbérations de la pièce.

Nous avions installé un micro au niveau de l'ordi/carte son pour pouvoir communiquer avec le chanteur car impossible de s'entendre sans crier entre l'intérieur et l'extérieur de la cabine. Une vraie séparation cabine/régie !

Voilà, il n'y a pas grand chose de plus à dire au niveau du chant, tout s'est bien passé.


[ Dernière édition du message le 27/11/2021 à 15:46:26 ]

8
Salut !
Je remonte ce topic car enfin on a fini par sortir notre première chanson de cet enregistrement !



J'espère que ça vous plaira!

Pour conclure la série : il me restait juste à dire qu'on a réampé les batteries à travers les amplis basses dans une grande pièce en béton, et qu'on a placé un couple de micro stéréo dans cette pièce pour en capter la réverb naturelle. Au mixage, on a délayé cette paire de micro puis mélangé au son de batterie sec (astuce de steve albini). Et voilà !

9
Salut !

Alors voilà plus d'un an après l'enregistrement on a sorti l'album et on a fait des concerts ! (Région toulousaine principalement pour l'instant).

Samples, enregistrement, mixage et mastering 100% DIY.




Vous pouvez aussi le trouver sur les plateformes, et sur bandcamp : https://onetonepress.bandcamp.com/releases

J'espère que ça vous plaira :)
10
Félicitations, ça fait plaisir de voir du travail DIY avec un résultat plus qu'honorable, bonne route musicale