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discussion Pourquoi l’idée d’enregistrer le son d’enceintes en binaural n’est pas terrible.

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Sujet de la discussion Pourquoi l’idée d’enregistrer le son d’enceintes en binaural n’est pas terrible.
Cette discussion fait suite à une polémique née dans une autre discussion sur AF : est-il utile d’enregistrer des enceintes Hifi dans un salon pour en montrer les capacités, et si oui, le faire en binaural est-il pertinent.

Nous pouvons croiser ici et là des vidéos d’audiophiles qui prétendent faire entendre le son de leurs enceintes dans une vidéo, notamment sur Youtube. Cette idée est (pour moi) complètement farfelue pour une bonne (et simple) raison, c’est que lorsque nous écoutons une musique reproduite sur des enceintes, ce que nous entendons c’est :
1 le son des enceintes
2 la réaction du local
3 éventuellement la sugnature sonores des éléments précédents dans la chaîne.
La proportion entre les trois est variable, mais souvent beaucoup plus importante qu’on peut l’imaginer en faveur du local.

Dans la vraie vie domestique, lorsque nous écoutons de la musique reproduite par des enceintes acoustiques placées dans notre salon, à moins d’avoir affaire à un local très pourri, ou d’être placé assez loin, nous avons l’impression d’entendre essentiellement l’empreinte du système, et notamment des enceintes. Mais ce n’est pas vrai.
Il faut introduire une première notion d’acoustique qui est celle de la distance critique. C’est la distance à la source pour laquelle le son direct et le son réverbéré par le local sont du même niveau. En bref, à cette distance, ce que vous entendez provient à 50% des enceintes, et à 50% du salon.
Dans un salon moderne avec des portes en bois ou en panneau alvéolaire, un ou deux canapés, une bibliothèque, une ou deux fenêtre ou baie vitrée avec rideaux, un tapis sur carrelage, plancher bois ou stratifié, voire une moquette, et le tout de forme plus ou moins rectangulaire et d’une surface de 15 à 30 mètres carrés, la distance critique a des chances de se trouver aux alentours de deux à cinq mètres, et souvent plus près de deux.

Alors, pourquoi n’avons-nous pas l’impression que l’acoustique du local envahit l’écoute ?
Si vous avez la possibilité de placer deux micros à l’endroit ou vous écoutez vos enceintes de salon, et si possible des omnidirectionnels, vous risquez d’être surpris par le résultat, et vous avez peu de chance de reconnaitre le son de vos enceintes tel que vous le percevez en direct.
La raison est simple : nous ne somme pas des micros. Nos oreilles se comportent à peu près comme des micros omni, mais notre cerveau joue au DSP (Digital Signal Processing), ou ici on devrait dire HSP (pour Human Signal Processing). Il utilise les lobes de nos oreilles pour déterminer la provenance des sons, et la temporalité de l’arrivée des sons pour aider à les isoler de leur contexte sonore. Ce qui produit un effet de zoom acoustique totalement réflexe et inconscient qui abaisse l’impact de l’acoustique du local dans la sensation sonore. En très bref, notre cerveau sait que lorsque nos oreilles perçoivent un son plus vite à gauche qu’à droite, c’est qu’il vient de la gauche. Et il sait aussi que s’il perçoit des répliques de ce son plus ou moins déformé, ce n’est pas la source mais une réplique acoustique. Et il sait l’atténuer, en fonction de la logueur du retard, et des proportions finies.

Une autre manifestation de cette capacité est l’effet cocktail party

On en vient donc à cette idée bizarre de faire entendre des enceintes acoustiques via un enregistrement effectué dans le salon de l’auditeur/youtubeur. L’audiophile est un amateur qui n’a souvent pas d’expérience en prise de son, peu de connaissance en acoustique, et qui trop souvent prends les connaissances en psychoacoustique pour des fake news. Du coup, le réflexe est de placer des micros au point d’écoute, ce qui risque de ne pas être très éloigné de la distance critique, pas de bol. Je vous laisse imaginer le résultat.

Un des systèmes de captation qui pourrait être le plus proche de l’oreille humaine de la vraie vie est le binaural, ceux qui ne connaissent pas pourront mettre ce mot dans un moteur de recherche. L’avantage de ce système est qu’il se fait avec des capsules omni, et une simulation de tête humaine.
Genre ça :
ProductImageDesktop)

Ecouté au casque, cela permet de restituer une grande partie des informations de localisation, en trois dimensions, et de permettre au cerveau de l’auditeur de faire son travail d’escroc, au moins en partie.

Mais la prise de son binaurale d’une paire d’enceintes dans un salon comprends l’empreinte acoustique du dit salon ? me direz-vous. Et vous aurez raison, ô combien ! Encore plus car on parle ici de capsules omnidirectionnelles obligatoires en binaural. Donc, c’est pas une idée terrible terrible. Et je ne parle pas de l’impact des capsules elles-même, ni du préampli.

Voilà voilà…


Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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Pour répondre à Jean-Marc autant que je le peux.
Je me souviendrai toujours de la remarque d'un enseignant que nous avions à Louis Lumière qui nous rappelait régulièrement que "l'œil est un très bon comparateur, mais un très mauvais analyseur". Depuis j'ai poursuivi mes études, j'ai notamment pas mal eu affaire à des problématiques de psychologie perceptive, et j'aurais tendance à généraliser son rappel en disant que ce sont les systèmes perceptifs humains qui sont meilleurs comparateurs qu'analyseurs.

L'oreille n'y échappe donc évidemment pas. En ce sens, on a plus ou moins toustes entendu le conseil qui consiste à étalonner son oreille au moyen de bandes qu'on connaît bien, que ce soit pour du mix en studio ou en live, pour du mastering, même pour du calage système (ce que je fais le plus aujourd'hui) c'est une étape importante quand bien même les mesures y prennent une place de plus en plus prédominante (parfois au détriment du résultat, je pense, mais c'est un autre sujet).
Pour autant, cela n'autorise pas à se laisser imaginer qu'on puisse se passer d'une acoustique qui présente un minimum de défauts.
D'une part utiliser les capacités de traitement du cerveau n'est pas neutre. Cela induit inévitablement une fatigue qui se répercute sur nos capacités de travail. Pour un professionnel c'est important de pouvoir être efficace sur des périodes de travail parfois assez longues.
D'autre part, le cerveau ne peut pas tout. Si les basses masquent les fréquences supérieures à un point tel que le cerveau doit jouer à la devinette avec ce qui est présent ou non dans le spectre, il ne pourra pas faire grand chose.
Pour toutes ces raisons, je pratique depuis toujours un conseil d'un autre enseignant de la même époque qui nous invitait à apprendre à faire de "l'acoustique près de chez soi". Manière pour lui de nous inviter à solutionner les problèmes les plus significatifs avec les moyens que nous avions à disposition (donc pas forcément des traitements acoustiques conçus en tant que tels). Et j'ai appris à me satisfaire de ce genre de conditions perfectibles mais néanmoins tout à fait praticables pour un professionnel.

@kYZmar, d'un côté je suis d'accord avec le fait qu'en l'état il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent pour quiconque souhaite se faire une idée préalablement à l'achat d'enceintes.
Les avis sont plus ou moins fiables et équivoques.
Les mesures sont plus ou moins fiables et comparables selon les sources qui les ont réalisées (ou parfois, au mieux, elles sont mises en échelle de manière visuellement trompeuse, par exemple).
Pour autant, je crois que ce que tu proposes c'est une mauvaise solution à un vrai problème.
Non seulement Jan a raison de noter et d'expliquer que lorsqu'on écoute un enregistrement d'enceinte, on n'écoute pas que l'enceinte mais le couplage de celle-ci avec la salle d'écoute.
Non seulement Iktomi et DocK's ont raison de noter que pour bien faire il faudrait que les conditions d'enregistrement soient à minima hautement réplicables pour que les comparaisons puissent avoir un sens.
Mais en plus il ne faut pas oublier l'autre bout. La chaîne de restitution. Et je ne parle pas des préamplis et convertisseurs (en tout cas dans la plupart des cas qui nous sont contemporains leur influence est probablement négligeable). Je parle éventuellement du canal de restitution (Youtube ou autre) mais aussi et surtout du système électro-acoustique de restitution (le couplage enceintes/local de l'auditeur ou, au mieux, son casque).
Le problème c'est qu'entre le filtrage (spectral et dynamique) de Youtube et celui du système électro-acoustique de restitution, ça commence à pouvoir sacrément gommer les différences significatives. Au point qu'en test ABx (comme tu aimes les proposer) il n'est pas gagnant qu'on distingue toujours 2 enceintes ainsi comparées alors que leur distinction est l'évidence même in situ.
C'est regrettable, mais c'est comme ça. En attendant on peut déjà essayer de faire confiance aux avis qui semblent un peu informés concernant la fiabilité et la qualité de construction. Et pour le reste, je pense qu'il n'y a pas beaucoup (voire pas du tout) d'ingé son qui puisse se targuer d'avoir un système d'écoute qu'il a réellement patiemment comparé à tout le reste. Et en même temps, pour les raisons évoquées plus haut (ce que je répondais à Jean-Marc), ça n'a probablement pas tant d'importance, le plus important étant d'avoir des références auxquelles comparer sont travail pour étalonner nos oreilles.

Pour ces raisons je pense, comme Jan, que c'est pour le moins farfelu d'imaginer utiliser de telles sources pour se faire une idée fiable des qualités ou des défauts d'une enceinte qu'on ne pourrait pas tester in situ sans l'acheter préalablement.

[ Dernière édition du message le 21/04/2025 à 19:02:04 ]

22
Je rejoins totalement ton avis sur le second paragraphe.

Pour le 3eme,
La solution que je propose vise à atténuer au maximum l'influence des éléments qui colorent le plus le son.
- La reverberation de la salle de test (traitement acoustique)
- La reverberation de la salle de l'auditeur (utilisation du casque)
- Coloration du systeme de diffusion de l'auditeur (le casque etant generalement le moyen de reproduction le plus fiable que la majorite des gens ait a disposition)
- La compression YT, les convertisseurs ou la couleur du cable, je t'avoue que je m'en cogne.

Citation :
Au point qu'en test ABx (comme tu aimes les proposer) il n'est pas gagnant qu'on distingue toujours 2 enceintes ainsi comparées alors que leur distinction est l'évidence même in situ.

Ca existe deja en fait, et tu pourras constater par toi meme sur YT.
Alors si, quand tu ecoutes deux enceintes dans ces conditions, tu reconnais clairement l'une de l'autre.
Et c'est pas du domaine du subtil comme un ABX de preampli micro ou de convertisseur, c'est vraiment flagrant.

Et quand tu ecoute ca, tu entends vraiment tres clairement l'empreinte de la piece, je dirai au moins autant que l'enceinte.
Alors ton cerveau arrive quand meme au bout d'un moment a faire la difference entre l'enceinte et la piece.
Mais ca brouille le message, c'est evident. Et ca donne un cote frustrant au test.
En l'etat actuel des choses, c'est clairement perfectible mais ca reste une perspective interessante.
23
Citation de kYZmar :
Ce n'est pas du domaine de la psycho-acoustique, c'est de la psychologie.

Oui effectivement. On s'est compris c'est le principal. :)
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STOOOOOOOOOOOOOPPPP !

Nan, sans déconner, un lundi de Pâques, autant de messages dont certains m'interpellent de manière intéressante très souvent. Et moi qui vait me balader le long de la côte bretonne. Vous êtes gentils, mais y-a pas que vous !

Je déconne.

Mais ça fourmille de trucs intéressants et je vais avoir du mal à suivre et à répondre à toutes les interpellations. Mais c'est pas l'envie qui manque.

Soyez patients, parce que là ma tarte poireaux/saumon fumé maison va sortir du four.

Mais je suis bien content d'avoir lancé ce sujet. D'ailleurs, une objection que j'attendais n'a toujours pas été soulevée. :oops2: Diablotin inside assumé. :mrg:

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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Jan est occupé, ne quittez pas...

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Citation :
D'ailleurs, une objection que j'attendais n'a toujours pas été soulevée.

:?!: serait-ce le fait que si la pièce reste la même, l'empreinte acoustique ne changera pas et les différences observées seraient donc forcément dues aux enceintes ?

Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
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Citation de iktomi :
C'est notamment pour ça que j'ai du mal avec l'emploi du qualificatif "binaural" pour tout ce qui n'est pas de la captation de son :
- s'il s'agit de générer un son binaural, tous les synthés stéréo avec un minimum de contrôle D/G peuvent faire quelque-chose de cet ordre
- et pour l'écoute, même un son mono sera entendu de manière binaurale à moins d'être sourd d'une oreille.
Ou me trompe-je complètement ?

Non, c'est globalement exact, avec quelques réserves sur les synthés.

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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Citation de Jean-Marc Boulier :
Jan mk2, c'est une excellente explication ! Heureusement qu'il y a des personnes comme toi pour déconstruire les idées reçues,

Il y a un nid ici, je ne suis qu'une abeille de la ruche.

Citation :
Pour approfondir un peu le sujet, aurais-tu des informations plus précises sur notre capacité à filtrer les sons indésirables, dans le contexte particulier d'une situation d'écoute en studio ? Le phénomène "cocktail party" est relativement bien compris et mesurable, mais en studio, je me demande à quel point nous sommes capables de faire abstraction des sons indésirables, notamment des réflexions, pour nous focaliser sur le son direct. D'un côté, dans le domaine professionnel, on investit énormément d'efforts pour traiter acoustiquement nos studios. Mais d'un autre côté, il existe de nombreux exemples de morceaux mixés dans des conditions acoustiques médiocres, ou d'ingénieurs du son réputés qui travaillent dans des pièces peu ou mal traitées, et cela ne semble pas les empêcher de produire des résultats excellents. Même certains ingénieurs mastering que je connais travaillent dans des pièces avec une acoustique imparfaite, et cela ne semble pas affecter la qualité de leur travail.

Vaste question, à laquelle je n'ai pas de réponse académique, seulement l'expérience du gars qui a les mains dans le cambouis et qui a eu conscience de ce biais cognitif tout le long de sa carrière. L'écoute en proximité est une réponse, économiquement supportable en plus. Mais quand on fait du mixage et de la prise de son de musique essentiellement acoustique, ça me parait plus compliqué (et ça a été une bonne partie de mon activité).

Citation de Jean-Marc Boulier :
Personnellement, je considère que l'acoustique de mon studio est un aspect prioritaire. Dans mon équipement, l'ensemble traitement acoustique + moniteurs représente quelque chose comme 2/3 à 3/4 du budget total. Je suis souvent le premier à prôner le traitement acoustique comme priorité absolue dans un studio. Mais ces exemples que je mentionne m'interpellent et me poussent à me demander dans quelle mesure cette priorité est réellement justifiée.

Pour moi elle l'est, particulièrement dans le cas d'un travail de mastering qui est la dernière étape de production d'un produit audio. Si les étapes d'enregistrement et surtout de mix ont été faites dans des conditions limites, il me semble essentiel que le dernier qui a le contrôle sur le résultat final ait des conditions d'écoute qui ne le piège pas.

Citation de Jean-Marc Boulier :
Un autre point qui me questionne : lorsque je désactive le système de correction acoustique dans mon studio, j’entends une différence, bien que subtile. Cependant, je n’ai pas l’impression que cela m’empêche de travailler correctement. Je ressens davantage cela comme un confort de travail plutôt qu’un outil absolument indispensable. Cette impression subjective a-t-elle une explication rationnelle ?

Oui, et même l'explication est simple. Plus ton système est de qualité (d'un point de vue technique acoustique, pas d'un point de vue satisfaction audiophile) et placé dans une acoustique étudiée, et moins le travail de ton système de correction a d'influence. Et c'est même comme ça qu'il faut procéder pour éviter des effets indésirables des systèmes de correction actifs, même s'ils font beaucoup de progrès.

Citation de Jean-Marc Boulier :
De même, quand nous devons travailler dans un local inconnu ou avec des moniteurs que nous ne connaissons pas, le simple fait d’écouter nos morceaux de référence favoris (ceux qu’on a entendus des milliers de fois dans des conditions variées) permet en quelque sorte de "calibrer" notre oreille. Il est évident qu’après un temps d’habituation, on obtient de meilleurs résultats que dans les toutes premières minutes.

Normal aussi, mais avec des limites, celles de la mémoire auditive qui est courte.

Citation de Jean-Marc Boulier :
Au final, ma question de fond est la suivante : jusqu’à quel point notre cerveau est-il capable de "corriger" les défauts acoustiques d’une pièce ? Si nos oreilles et notre cerveau s’adaptent aussi bien, est-il possible que l’importance accordée au traitement acoustique soit parfois surévaluée ?

Le cerveau est capable de corriger beaucoup de défaut, et heureusement, sinon imagines comment l'écoute quotidienne de systèmes mal foutus dans des conditions peu acceptables serait une torture :facepalm:
Mais la correction est très variable en fonction des conditions, notamment temporelles. L'aspect de la réponse du local dans les premières 20ms est critique. 20ms, cela représente un peu moins de sept mètres, cette valeur est importante. Durant cette période de temps, notre cerveau a beaucoup de mal à discerner ce qui est le son direct provenant de la source, et ce qui est la réponse du local. Du coup, il mélange les deux et le résultat est une modification du timbre perçu. Dit simplement, les premières réflexions dans un local trop petit se confondent avec le son direct et constitue un son perçu qui n'est pas le son émis. C'est un des points essentiels, de mon point de vue, qui fait que tous les délires des audiophiles sont peu recevables quand on s'informe un peu sur le sujet.

Au delà des 20ms, et progressivement jusqu'à 60ms, il y a une transition et à partir de la le cerveau sait distinguer les sons directs de la réponse acoustique.

C'est pourquoi l'écoute de proximité, notamment en home studio, est une bonne solution. En même temps qu'elle permet d'augmenter le niveau du son direct par rapport à la réponse du local, elle la rapproche temporellement.

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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Citation de kosmix :
Je suis entièrement d'accord avec Jean-Marc, le traitement acoustique et le matériel "haut-de-gamme" c'est un plus mais en toute objectivité il faut bien reconnaître qu'il est tout à fait possible de produire de la qualité avec du matériel et un traitement acoustique médiocres. Je ne fais pas partie des personnes qui en sont capables :mrg: mais je pense que le résultat dépend pour une très grande partie de l'expérience et des compétences de la personne qui effectue le travail.
En tant qu'amateur peu éclairé et peu compétent je me repose surtout sur la connaissance de mon propre matériel, du son de ma pièce, et surtout j'effectue des écoutes ailleurs pour faire des corrections.

Je peux être d'accord, mais il faut pondérer. Cela dépends du type de produit qu'on réalise, et à quel niveau de la production on se situe. Après le risuqe d'erreur est plus acceptable quand on travaille sur un truc potentiellement vendu à quelques centaines d'exemplaires, ou à quelques dizaines de milliers d'exemplaires. C'est trivial, mais ça compte.

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

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ha j'avais bien le sentiment qu'à moins d'un certain délais (et surement au delà d'un certain seuil temporel) l'oreille serait bien incapable de différencier les émissions primaires et la réponse acoustique...