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Test du Dual Terror de Orange - Deux fois plus peur

Il y a un peu plus de deux ans de cela, Orange avait sorti une petite tête d’ampli de guitare, le Tiny Terror, fort sympathique, mais à la polyvalence et puissance limitée. Voici donc une version plus puissante et dotée d’un canal supplémentaire : le Dual Terror.

Il y a un peu plus de deux ans de cela, Orange avait sorti une petite tête d’am­pli de guitare, le Tiny Terror, fort sympa­thique, mais à la poly­va­lence et à la puis­sance limi­tées. Voici donc une version plus puis­sante et dotée d’un canal supplé­men­taire : le Dual Terror.

Orange Dual TerrorQue ce soit sur scène ou en studio, les guita­ristes se sont rendus compte que fina­le­ment, la puis­sance n’était pas forcé­ment néces­saire pour avoir LE son. On a vu donc sortir ces dernières années des petits combos et des petites têtes à lampes, crachant bien assez pour se faire entendre. Le Tiny Terror était inscrit dans cette mouvance, propo­sant une petite tête faci­le­ment trans­por­table, à haute teneur en carac­tère, et à la puis­sance bien suffi­sante dans la majo­rité des cas. Cepen­dant, ses capa­ci­tés sont limi­tées, avec son canal unique et son petit bouton de tona­lité. Orange tente donc de satis­faire les guita­ristes voulant plus de puis­sance et une palette sonore un peu plus large. Pour ce faire, la marque sort le Dual Terror, avec 30 Watts sous le capot et deux canaux tota­le­ment indé­pen­dants, dont celui qui fit le succès du Tiny Terror.


Il est temps de faire sortir la bête de sa cage…

On reprend le même

Orange Dual TerrorUne fois la tête sortie de son carton et de sa housse de trans­port, super pratique soit dit en passant avec ses petites poches pour la cablasse, on se retrouve ni plus ni moins devant la même carcasse que le Tiny Terror. Point de châs­sis en bois orange mais en Zintec blanc qui semble bien résis­tant. Une poignée située sur le dessus de l’ap­pa­reil faci­li­tera le trans­port de l’en­gin pesant 9,5 kg, tandis que les quatre pieds en caou­tchouc le stabi­li­se­ront et le proté­ge­ront des vibra­tions émanant de l’en­ceinte. Les switchs chro­més sont « à l’an­cienne » tout comme la lampe de mise sous tension : on adore. Le design des potards noirs est aussi très réussi et le tout semble très résis­tant.


Des aéra­tions sont présentes et permettent d’en­tre­voir le trans­for­ma­teur et les lampes. On retrouve donc sous le capot pas moins de huit tubes : 4 ECC83 (ou 12AX7) pour la préam­pli­fi­ca­tion et 4 EL84 pour l’am­pli­fi­ca­tion, donc deux fois plus que dans le Tiny Terror. Le Dual Terror annonce 30 Watts de puis­sance, ce qui se révé­lera large­ment suffi­sant pour répé­ter avec un batteur sourd. Sachez néan­moins qu’il sera possible de dimi­nuer cette puis­sance via un switch situé sur la partie arrière de la tête, on passera ainsi de 4 à 2 lampes EL84, ce qui aura pour effet de dimi­nuer le volume sonore, mais aussi de chan­ger légè­re­ment le son de l’am­pli, à essayer donc.

Pas trop de surprise sous le capot, mais qu’en est-il des réglages ?

 

Les réglages

 

Orange Dual TerrorSur la face avant on retrouve la clas­sique entrée guitare, le switch permet­tant de passer d’un canal à l’autre, celui de mise sous tension et un autre pour le stand-by et les modes « full » et half ». Ces derniers permettent de swit­cher entre l’am­pli­fi­ca­tion en classe A et en classe AB. Il en résulte une petite dimi­nu­tion de puis­sance et surtout un grain très diffé­rent. Ne vous atten­dez donc pas à avoir un son deux fois moins fort en passant en mode « half », mais un son plus doux et plus moel­leux. Pour dimi­nuer la puis­sance de l’am­pli, passez par le switch 4/2 lampes situé à l’ar­rière. Niveau réglages on a la même chose que sur le Tiny Terror, c’est-à-dire un potard de gain, un de tona­lité et un de volume et ce pour chaque canal. On ne se prend donc pas la tête pendant des heures pour trou­ver le son qui nous va, ce qui est un très bon point ! À l’ar­rière se trouvent trois sorties haut-parleur, deux en 8 ohms et une en 16 ohms ainsi qu’une prise jack 6,35 mm pour bran­cher un foots­witch qui permet­tra de bascu­ler d’un canal à un autre.

On connait déjà le carac­tère des amplis Orange et plus parti­cu­liè­re­ment celui du Tiny Terror qui a été testé sur nos pages. Le son est bien typé Rock’n Roll à l’An­glaise et le potard de gain permet de passer d’un son clair à un son crunch voire saturé : la chose dépend pas mal de la guitare utili­sée. Car le Dual Terror est très expres­sif et un coup de média­tor appuyé permet de faire crun­cher faci­le­ment un son clair. Le potard de volume de votre guitare ne vous sera que plus utile pour chan­ger rapi­de­ment de son. Niveau puis­sance, le Dual Terror s’est montré large­ment suffi­sant pour jouer en groupe, sur scène ou en répète. Et si jamais vous faites un jour le stade de France, rappe­lez-vous que les systèmes de sono­ri­sa­tion sont aussi faits pour reprendre les amplis de guitare ! Même les Rolling Stones jouent sur scène avec des petits combos vinta­ge… Pour le jeu en appar­te­ment, le switch pour passer à 2 lampes s’est révélé utile et permet d’avoir une plus grande marge de manoeuvre tout en gardant de bonnes rela­tions avec son voisi­nage.

Mais bran­chons la petite tête pour voir ce que ça donne…

 

Du son

 

Orange Dual TerrorLe deuxième canal est appelé « Fat Chan­nel » et offre un son plus épais, plus riche en basses et en gain que celui du Tiny Terror. On s’at­tend donc à une bonne complé­men­ta­rité tout en restant dans l’es­prit Orange.

Le potard « Tone » a l’avan­tage d’être très simple à utili­ser, on trouve rapi­de­ment le son que l’on désire. Atten­tion toute­fois, il sera impos­sible de creu­ser les médiums et d’avoir un son typé métal. On ne jouera que sur le bas et les aigus, pour avoir un son plus ou moins brillant. Il y a pas mal de possi­bi­li­tés, mais le son restera dans l’es­prit rock quoi qu’on fasse. L’am­pli a de la person­na­lité, vous êtes préve­nus.

Le deuxième canal « Fat » reste dans la même veine que le canal « Tiny Terror », avec plus de gain et un son plus gras. Le fait d’avoir ajouté un deuxième canal est aussi très pratique pour le live : vous pour­rez swit­cher au pied d’un canal clair/crunch à un canal saturé, ce qui était impos­sible avec le Tiny Terror. L’am­pli est donc très homo­gène tout en ayant des canaux complé­men­taires.

 

Orange Dual TerrorAvec une Les Paul, on plonge direc­te­ment dans le son Brit Rock, de Led Zep à Oasis, et on se surprend à riffer dans tous les sens. Le grain est bien typé, et on peut passer d’un son crémeux à un plus brillant sans jamais être agres­sif, tout cela avec l’unique bouton « tone ». Niveau satu­ra­tion, si votre guitare a un haut niveau de sortie, vous crun­che­rez rela­ti­ve­ment rapi­de­ment et vous pour­rez atteindre des gains élevés pour choru­ser sans problème. Néan­moins, les sons clairs ne sont pas ridi­cules et vous pour­rez bais­ser le volume de votre guitare afin d’évi­ter le crunch. Mais le gros atout de cet ampli est de réagir au jeu du guita­riste, vous pour­rez faire satu­rer le son avec un coup de média­tor un peu plus appuyé, ce qui rend le jeu incroya­ble­ment expres­sif, un vrai bonheur !

 

Nous avons aussi testé l’am­pli avec une Tele­cas­ter Custom 72 munie de P-Rails et une Gibson Les Paul Studio pour voir comment réagis­sait le Dual Terror avec des micros simples bobi­nages (P90) et des micros doubles bobi­nages (PAF). Le résul­tat est très convain­cant avec la Fender et on arrive à avoir des sons très tran­chants qui crunchent avec bonheur. Le twang de la Tele­cas­ter est parfai­te­ment resti­tué et la brillance n’est pas en reste, toujours sans agres­si­vité. Merci les lampes ! La Les Paul offre un son puis­sant et rond ce qui montre que le carac­tère des guitares est bien respecté. Si l’on reste avec un son très typé, la palette sonore est tout de même assez consé­quente quand on joue avec le potard de gain et de tona­lité, sans parler des réglages de la guitare.

Voici les exemples audios, réali­sés avec un micro Beyer­Dy­na­mic M88 :


Les Paul micro manche canal Tiny Terror

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Les Paul micro cheva­let canal Fat

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Tele­cas­ter micro manche P90 canal Tiny Terror

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Tele­cas­ter micro cheva­let P90 canal Tiny Terror

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Les Paul Micro manche canal Tiny Terror

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Les Paul micro manche canal Tiny Terror son clair

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Tele­cas­ter micro manche P90 canal Fat

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Tele­cas­ter micro manche Rail canal Tiny son clair

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Les Paul micro cheva­let Tiny Terror

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Les Paul micro cheva­let Tiny Terror (exemple 2)

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Les Paul micro manche canal Fat

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Tele­cas­ter micro cheva­let P90 canal Fat

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Conclu­sion

 

Orange Dual TerrorOrange reprend le concept du Tiny Terror et pousse le concept un peu plus loin. Désor­mais, un deuxième canal plus épais avec un gain plus élevé vient épau­ler le canal origi­nal et la puis­sance est doublée. 30 watts sont donc dispo­nibles, mais il reste possible de n’uti­li­ser que deux lampes de l’étage d’am­pli­fi­ca­tion, rédui­sant la puis­sance à 15 watts.

Pour le reste, on retrouve ce qui nous a plus chez le Tiny Terror, à savoir le carac­tère, la simpli­cité d’uti­li­sa­tion, le poids et l’en­com­bre­ment. Reste le prix, 650€ envi­ron, soit 200€ de plus que le Tiny Terror, pour deux fois plus de puis­sance, un canal supplé­men­taire et un poids presque inchangé. Ce n’est certes pas donné, mais le Dual Terror n’est surement pas un ampli bas de gamme et les appa­rences sont parfois trom­peuses : il sonne terri­ble­ment et envoie des buchettes ! Voici donc une solu­tion pour les guita­ristes rockers ayant envie de trim­ba­ler leur tête d’am­pli de la salle de répète à chez eux en passant par la salle de concert.

 

  • Un caractère affirmé
  • Le son crunch et saturé
  • Son clair pas ridicule
  • Le deuxième canal
  • Sacoche de transport pratique
  • Poids et encombrement
  • 2 ou 4 lampes pour l’amplification
  • Mode Full ou Half
  • Robustesse et qualité de fabrication
  • Look
  • Simplicité d’utilisation
  • Polyvalence toujours limitée
  • Tone uniquement pour l’égalisation
  • Footswitch non fourni

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