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Pédago
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Les gammes et les modes - Les bases de l’harmonie - 1ère partie

Il y a parmi vous, je le sais, des musiciens certes talentueux, mais que l’aspect théorique de la musique a toujours un peu rebuté. Il y en a d’autres qui ont suivi un parcours classique, mais ont laissé tomber le solfège dès qu’ils en avaient appris assez pour pouvoir déchiffrer une partition.

Les gammes et les modes : Les bases de l’harmonie - 1ère partie
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Oui, mais voilà, on se retrouve souvent, à un moment donné, face à la sensa­tion que, quand même, avoir deux ou trois notions théo­riques supplé­men­taires, ça ferait du bien. Surtout quand on a la sensa­tion de réin­ven­ter à chaque fois la roue dès qu’on essaie de créer une petite chose sonore qui ne soit pas trop bancale.

Cette nouvelle série d’ar­ticles s’est donc fixé comme objec­tif de rappe­ler quelques bases simples d’har­mo­nie à tous ceux qui souhai­te­raient décou­vrir ou redé­cou­vrir le moyen d’amé­lio­rer faci­le­ment leurs compo­si­tions ou leurs impro­vi­sa­tions.

C’est parti !

Les octaves, les inter­valles et les gammes

Avant tout, il faut se rappe­ler que dans la musique occi­den­tale, l’en­semble des sons jouables par un instru­ment de musique est divisé en octaves qui se répètent des graves aux aigus. Une octave est elle-même subdi­vi­sée en 12 notes. On appelle l’en­semble de ces 12 notes l’« échelle chro­ma­tique », ou « gamme chro­ma­tique ».

Mais alors, si l’on a douze notes, quel rapport avec le concept d’« octave », qui implique­rait plutôt « huit » éléments si l’on en croit le préfixe « oct » ? C’est là qu’in­ter­viennent les notions de gamme diato­nique et de système tonal. Toute­fois, avant d’abor­der ces domaines-là, il convient tout d’abord de défi­nir la valeur et le nom de chaque inter­valle entre les notes de l’échelle chro­ma­tique.

Les noms des inter­valles évoquent les modes majeur et mineur, nous verrons très rapi­de­ment de quoi il s’agit. Partons de la note Do (mais nous aurions pu choi­sir n’im­porte quelle autre note de départ…). Nous avons donc :

  • Do-Réb : ½ ton, seconde mineure
  • Do-Ré : 1 ton, seconde majeure
  • Do-Mib : 1 ton et demi, tierce mineure
  • Do-Mi : 2 tons, tierce majeure
  • Do-Fa : 2 tons et demi, quarte juste
  • Do-Fa# : 3 tons, quarte augmen­tée, appe­lée égale­ment le triton
  • Do-Sol : 3 tons et demi, quinte juste
  • Do-Sol # : 4 tons, quinte augmen­tée
  • Do-La : 4 tons et demi, sixte majeure
  • Do-La# : 5 tons, sixte augmen­tée
  • Do-Si : 5 tons et demi, septième majeure
  • Do-Do : 6 tons, octave
Solfège : les harmonies

Bien, main­te­nant que nous avons clari­fié la notion d’in­ter­valle, reve­nons au système tonal dont nous avons parlé plus haut. De quoi s’agit-il ? Pour faire simple, le système tonal agence les douze demi-tons de l’échelle chro­ma­tique afin d’en faire ressor­tir les huit notes qui seront signi­fi­ca­tives (en fait sept notes plus le double­ment de la note d’ori­gine de la gamme, appe­lée tonique). Ces huit notes consti­tuent une « échelle diato­nique ». Pour infor­ma­tion, il existe des gammes consti­tuées d’un nombre diffé­rent de huit notes, qui feront l’objet d’un article ulté­rieur.

Les modes majeur et mineur

Je vous ai dit que le système tonal permet d’or­ga­ni­ser les 12 demi-tons de l’échelle chro­ma­tique afin de consti­tuer des gammes diato­niques. Celles-ci peuvent être agen­cées selon deux modes prin­ci­paux : le mode majeur et le mode mineur. Là aussi, il en existe d’autres (plein, même), mais qui découlent tous de ces deux modes de base. Ils feront l’objet eux aussi d’un futur article. Les notes qui consti­tuent une gamme diffèrent selon que celle-ci soit majeure ou mineure, et donc ainsi diffère égale­ment la « couleur » sonore du morceau. Pour faire très, très, mais alors vrai­ment très cari­ca­tu­ral, on peut dési­gner respec­ti­ve­ment le mode majeur et le mode mineur par : le mode « joyeux » et le mode « triste ».

Afin de vous permettre de vous faire une petite idée des diffé­rences d’am­biance que nous obte­nons selon le mode que l’on choi­sit, voici deux petits exemples sonores, l’un majeur et l’autre mineur, et s’ils sont mélo­dique­ment proches, leur atmo­sphère diffère beau­coup. 

air majeur
00:0000:09
  • air majeur 00:09
  • air mineur 00:09

Dès le prochain article, nous verrons comment s’ob­tiennent ces fameuses gammes majeures et mineures.

Article suivant dans la série :
Comment sont construites les gammes majeures et mineures ? →

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