La musique du futur
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Anonyme
Sera-t-elle modifiée dans le fond ou dans la forme? Ou les deux?
Quels sont les styles émergeants pouvant nous donner une idée de ce que nous entendrons?
Faut-il tenir compte du contexte social pour observer/comprendre/anticiper les évolutions?
Le rôle des majors et des disquaires et des niches offertes par le net.
Prêts?!! lâchez-vous !!!
amanitsounds
En se basant sur cette constatation, on peut se dire qu'il faut à présent attendre que l'oreille humaine s'habitue à entendre les harmoniques plus lointaines, comme celles générés par des accords de piano, où apparaissent des quarts de ton. Dans l'idéal, sur plusieurs dizaines d'années, cela pourrait se vérifier. Sauf que maintenant intervient l'opressante diffusion à échelle gargantuesque à grand renforts de médias d'une musique sans cesse appauvrie. N'oublions pas qu'il y a presque 100 ans Bartok introduisait dans un système tonal des harmonies pouvant contenir tous les degrés d'une échelle chromatique, et qu'aujourd'hui, la plupart des gens ne peuvent pas entendre plus riche qu'une simple tétrade avec une septième mineure.
Le problème donc n'est pas à mon sens le manque ou pas de recherche et de nouveauté, mais la volonté des médias et de ceux qui les possèdent de laisser le public dans une ignorance propre à la faire consommer ce que l'on a décidé qu'ils consommeraient, c'est à dire de la merde qui surtout ne leur donnera pas envie de réfléchir. Tout cela participe à ce conditionnement de masse, dont le seul but est d'avoir des moutons et surtout pas des hommes libres. En fait, le problème de fond est extrèmement grave.
Et pour ce qui est des situations sociales de crise qui aident à l'émergence de nouveauté, patience, c'est pour bientôt, moi je crois qu'on va droit dans le mur...
Hors sujet : Ah j'ai le moral moi ce matin c'est du bonheur...
Anonyme
la question de l'évolution de la perception passe certainement par les harmoniques mais non pas en tant qu'émanation d'un son fondamental mais en tant que constituant d'un timbre.
Percevoir les harmoniques n'est pas évident même pour certains musiciens, alors imagine pour le grand public.
Je repense à l'idée de révolution douce, à l'image de Debussy découvrant un gamelan à l'expo universelle de Paris en 1889.
Même si il a "corrigé/réduit" les hauteurs il a lentement incorporé ça dans son langage harmonique et mélodique.
Aujourd'hui tout le monde trouve ça plutôt beau, même le grand public.
Pareil pour l'apport de Stravinsky ou Bartok, quand on fait écouter ça à qq1 il pense souvent immédiatement à Star Wars ou à de la musique de film. Maintenant c'est sûr, écouter ça sans les images est peut-être plus difficile pour l'auditeur moyen.
Mais tout ça fait son chemin, ça prend son temps, mais on y arrive.
A nous, musiciens/mélomanes d'ouvrir les portes aux autres sans la forcer.
Pour ce qui est de la manipulation des masses, je pense qu'elle a ses limites.
Pour une vraie étude sociologique et voir l'impact réel de ce conditionnement il faudrait mettre un sociologue derrière chaque consommateur. je pense que nous serions surpris, positivement.
pierrototo
Citation : Le problème donc n'est pas à mon sens le manque ou pas de recherche et de nouveauté, mais la volonté des médias et de ceux qui les possèdent de laisser le public dans une ignorance propre à la faire consommer ce que l'on a décidé qu'ils consommeraient, c'est à dire de la merde qui surtout ne leur donnera pas envie de réfléchir. Tout cela participe à ce conditionnement de masse, dont le seul but est d'avoir des moutons et surtout pas des hommes libres. En fait, le problème de fond est extrèmement grave.
Bah c'est ce que je dis, mais on m'a mis hors sujet
"Vidéo kill the Radio stars" ... p'tet une idée dans ce coin là, moi je presiste à croire et je le déplore que la "musique" du futur risque d'être quelque chose de très formaté et recalé au rang de support de l'audiovisuel ou d'une manière de vivre par exemple, mais malheureusement pas un Art à part entière ...
Je me demande si par ex une "nouvelle" pavane [...] de Ravel ne serait pas utilisé (ou entièrement détourné) aujourd'hui dans l'unique but de faire du fric !
D'ailleurs cet aspect majeur de notre société n'est-il pas la principale influence ... de "l'art" musical, entre autre ?
ps: putain on dirait Carrie Bradshaw mdr
Anonyme
Hors sujet : >Des mains pleines de doigts Citation : M'en fous, garçon-nuage, il était moche et il puait
Tu parles le japonais?
Rouxxx
Hors sujet : bah , si ca se trouve c'est a force de regarder des naruto ou des dbz sous titrés qu'il a appris quelques mots
un peu comme moi quoi
Anonyme
Citation : les ventes de disques commencent a chuter alors qu'il y a une réel augmentation des sorties de disques, maintenant tout le monde peut sortir son album, ce n'était pas le cas il y a 15 ans. le marché du disques est de plus en plus saturé.
Le marché du disque est en train de vivre son agonie. Les majors en ont conscience et leurs tentatives délirantes de lutter contre le piratage ne représente rien de plus qu'un râle de mourant. Le téléchargement, gratuit ou payant, est en train de gagner du terrain sur la vente des cd. Le mp3, ce n'est même plus de l'avenir, c'est le présent d'ici et maintenant. Si les majors ne veulent pas crever, ils doivent s'adapter. Ce n'est pas aux artistes autoproduits de leur expliquer comment faire pour créer une loi de la jungle, hein
Citation : Le problème donc n'est pas à mon sens le manque ou pas de recherche et de nouveauté, mais la volonté des médias et de ceux qui les possèdent de laisser le public dans une ignorance propre à la faire consommer ce que l'on a décidé qu'ils consommeraient, c'est à dire de la merde qui surtout ne leur donnera pas envie de réfléchir.
Je suis moyennement d'accord avec ça. La réserve, c'est que je ne pense pas que le pb vienne des médias. Les médias font leur boulot. Ceux qui veulent s'instruire, sortir de la gangue de l'ignorance, s'en donnent les moyens. Nous sommes tous égaux face à l'environnement médiatique, pas devant notre propre conscience.
Anonyme
Citation : Je suis moyennement d'accord avec ça. La réserve, c'est que je ne pense pas que le pb vienne des médias. Les médias font leur boulot. Ceux qui veulent s'instruire, sortir de la gangue de l'ignorance, s'en donnent les moyens. Nous sommes tous égaux face à l'environnement médiatique, pas devant notre propre conscience.
je suis d'accord avec ça, mais
1/il faut avouer que si on ne présente pas au grand public un minimum de diversité de styles musicaux il ne saura jamais qu'ils existent et ils ne seront donc jamais consommateur.
2/se prendre en main et se cultiver, s'ouvrir est un vrai effort que malheureusement peu de gens prennent par les temps qui courent (et qui manquent ou qu'ils ne savent pas prendre), et pour cause, il y a des choses plus essentielles.
cette inégalité devant nos conscience affirme/explique la dualité.
Anonyme
Nous avons en gros deux discours visibles en ce qui concerne la culture et la musique en particulier.
Il y a d'abord le "désirs" des majors d'offrir (pardon de VENDRE) toujours plus de diversité, mais il y a d'un autre côté la crainte d'une uniformisation.
Or, les majors, que nous le voulions ou pas, font une place à la diversité, mais à l'image d'un impérialisme/colonialisme culturel, les majors pillent allègrement la diversité et la fraîcheur d'artistes découverts par des indépendants.
Cette diversité se retrouve cependant accessible au public dans sa forme originelle, au moins pour le premier album signé avec une major.
Ces dernières étant ce qu'elles sont, à savoir des industries, observent les ventes du premier album du nouvel artiste "indé" (aaah le bel argument commercial pour les d'jeuns en mal de rebellion et de révolte!!! Quand je vois les albums de Björk classés en Indépendant ça me fait rire. Son album Vespertine était littéralement sponsorisé par Orange.
Cela dit j'aime bien ce qu'elle fait et c'est une des rares à proposer qqchose de vraiment très original au grand public).
Si les ventes sont bonnes :"Refaites nous un album comme celui-là"
Si les ventes ne sont pas bonnes :"On va mettre tel personne à la prod, vous verrez ça ira beaucoup mieux."
L'original se fait recette pour au final, se vider complètement de sa substance et même devenir quelques fois une sorte de grosse merde.
La diversité s'uniformise/déformise.
Mais plus ça va et plus je pense que les groupes qui font du zapping musical ou qui intègre une certaine diversité au sein d'un seul et même morceau/album ont moyen de miner le terrain car impossible à classer et à codifier.
D'autre part, les indépendants ont des politiques de plus en plus durs et certains refusent même de baisser la culotte devant le Grand Capital car ils peuvent produire ce qu'ils veulent, comme ils veulent, sans forcément ressentir le besoin d'avoir la super maison et la super bagnole.
Chacun travaille à son niveau et a l'ambition qui lui correspond.
On a donc d'un côté une uniformisation bruyante et très visibles et de l'autre une diversité visible mais plus discrète/confidentielle.
A mon avis, le tout est qu'un certain équilibre se maintienne et que chacun fasse ce qu'il sait faire.
De plus en plus de labels indépendants vont se créer des bases de fans (au niveau national et/ou international, auto-prod, site internet, concerts)et ces derniers seront les moteurs des productions.
Ces productions adoptent souvent la politique d'un tirage limité (300, 500 ou 1000 exemplaires)afin de s'assurer des ventes qui serviront à financer les projets futurs.
Les labels de mêmes "confession" créeront de plus en plus d'interactions entre eux (échanges/transfert/guest d'artistes)afin de solidifier cette structure fragile.
Mais ces structures ne souffrent pas seulement de moyens financiers, mais aussi de facteurs humains et si il y en a un qui décide de partir avec la caisse ou de faire la tête de con alors que les moyens sont là, l'entreprise est vouée à l'échec.
Dans la réussité ou dans l'échec il faut aussi tenir compte du facteur humain, on l'oublie trop souvent, on préfère parler d'argent et de talent.
IPECAC, le label de Mike Patton est un bon exemple de label qui monte, sans se compromettre.
A ce propos j'vous conseil la compil' d'Ennio Morricone sur IPECAC, terribel de terrible de terrible, ainsi que Messer Chups, easy-listening russe avec guitare surf,Theremin et sample de films d'horreurs russes des années 60.
Le post est un peu déstructuré, mais je pense que vous saurez analyser et intervenir avec votr verve habituelle... en gros j'espère qu'il vous fera réagir.
La musique du futur: entre diversité et uniformisation.
Anonyme
1/Ce qui est visble médiatiquement n'est pas une visibilité réelle et absolue.
Ca n'est pas parce qu'on voit partout certains produits qu'ils marchent.
Les majors et les publicitaires ont beau faire, qqfois leur merde reste de la merde pour TOUT le public, même celui qui était considérer comme l'acheteur potentiel.
2/Les indépendants s'adaptent au public, les majors demandent au public de s'adapter à leur marché.
Un indépendant qui demande au public de s'adapter à son marché peut devenir un élitiste, mais ça n'est pas forcément le cas bien sûr.
Une major qui s'adaptent au public peut faire croire à une partie de ce dernier qu'elle n'est pas crédible et qu'il s'agit juste de se faire de l'argent là où elle n'en faisait pas avant. Alors qu'il s'agissait peut-être vraiment de faire qqchose de positif d'un point de vue de la diversité ou de la politique artistique.
Terch
Anonyme
Hors sujet : Kumo, oui, enfin j'essaye, n'en déplaise à Rouxxx (
), je suis en 1ere année de Master LEA Anglais-Jap. Et toi, en dilettante ?
Anonyme
Hors sujet : > Des mains pleines de doigts
cool de te croiser sur le forums pour leur donner un peu de vie ![]()
Moi en fait je suis fan des systèmes d'écritures.
Je sais déssiner et j'aime l'idée qu'un dessin/idéogramme puisse vouloir dire qqchose.
J'ai des dictionnaires de langues asiatiques (Tibet,Japon, Chine, Inde) et arabes (arabe littéral, perse, asie centrale) et des méthodes pour apprendre à écrire les lettres/idéogrammes.
Il y a des mots que j'aime bien et j'aime bien savoir comment ils se disent et s'écrivent dans certaines langues "exotiques".
Alors je ne parle aucune de ses langues courament, mais j'apprend juste à écrire/prononcer des mots que j'aime bien.
Bien sûr si je pouvais j'apprendrais toutes ces langues, mais j'ai déjà tellement de trucs à faire.
Jules Joffrin
Anonyme
Nickel ton post, bravo :-)
Je l'associe à cette phrase de Nietzsche:
"On a renoncé à la grande Vie lorsqu'on renonce à la guerre".
VFred
Ca me fait penser à cette célèbre phrase de Dom Janvier "On ne fait pas un cake aux olives avec des fajitas".
Anonyme
et vice versa, pour la citation de Dom Janvier
Sweet Charity
Citation : IPECAC, le label de Mike Patton est un bon exemple de label qui monte, sans se compromettre.
Hors sujet : Plusieurs rumeurs selon lesquelles Ipecac serait plus ou moins en "faillite"...
VFred
Conclusion : Quand on sait pas, on dit pas.
Sweet Charity
Mais ça donne à réfléchir quand même je trouve.
Surtout quand tu vois que Patton essaye de se faire de la maille en revendant tous ses vieux ordis sur Ebay !

VFred
Sweet Charity
Hors sujet : Si aussi !
Il revend son casque également !

Anonyme
Pourtant ils ont sortis un sacré paquet de trucs cette année et pas des trucs de rigolos faciles à écouter.
Mais si ils sont vraiment en faillite, qu'y a-t-il de mieux à faire? Se planter au point de devoir tout laisser tomber ou se vendre aux majors qui vont te revoir la ligne artistique de fond en comble et finir de te pourir le truc?
Sweet Charity
Anonyme
Le dernier double live de Electric Masada déchire vraiment.
L'objet même est beau, ça doit coûter bonbon de faire tirer ça en série.
Mais Zorn a sa base de fan à travers le monde et je reviens à mon idée principale de ce matin: se créer une base de fan et faire des disques "sur mesure".
Sweet Charity
Faut dire que certains disques Ipecac ne doivent pas non plus coûter que dalle à la fabrication...
Je pense à tous les digipack avec les illustrations bien travaillées, ceux qui ont des formats "spécials", le calendrier Suspended...
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