Art et société
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a.k.a

Je propose un nouveau thread-fleuve (

Citation :
Le changement de fonction de la musique touche aux éléments constitutifs du rapport de l'art et de la société. Plus le principe de la valeur d'échange prive inexorablement l'homme de la valeur d'usage, plus la valeur d'échange cherche à se faire passer pour un objet de plaisir. On s'est demandé quel était le ciment qui faisait encore tenir la société marchande. Ce transfert de la valeur d'usage des marchandises de consommation à leur valeur d'échange peut contribuer à créer une situation dans laquelle le plaisir, s'émancipant de la valeur d'échange, finit par représenter des caractères subversifs. L'apparition de la valeur d'échange dans les marchandises a très précisément assuré la fonction d'un ciment.
Citation :
Mais l'art et les oeuvres d'art sont menacés de déclin, non pas seulement parce qu'ils sont hétéronomes, mais parce que jusque dans la formation de leur autonomie qui confirme la constitution sociale de l'esprit, isolé du reste par la division du travail, ils ne sont pas seulement de l'art. Ils sont aussi quelque chose d'étranger à celui-ci, quelque chose qui s'y oppose. Au propre concept d'art est mêlé le ferment de sa suppression.
Citation :
Car seulement sous l'empire de la nécessité, que représentent monadologiquement les oeuvres d'art unies, l'art peut faire sienne cette force de l'objectivité, qui finit par le rendre capable de connaître. La raison de cette objectivité, c'est que la discipline, imposée au sujet par l'oeuvre d'art, unie, transmet l'exigence objective de toute la société, de laquelle celle-ci sait aussi peu que le sujet. Elle est critiquement érigée en évidence à l'instant même ou le sujet brise toute discipline. Cet acte est un acte de vérité seulement s'il renferme en soi l'exigence sociale qu'il nie.
Voilà pour ces textes. Après lecture (et éventuellement relecture...), quelle est votre réflexion (et pas votre opinion) sur les rapports entre art et société ? Pour Adorno, l'art est manifestement le lieu où s'opère la contradiction entre la société et lui-même.
On peut bien évidemment axer cette discussion sur la musique (puisque c'est ce qui est censé nous unir), mais on peut tout à fait débattre de l'art en général.
A vous de jouer !


Sir Kouni

J'ai plein de choses à dire, mais je sais plus trop par quoi commencer ni dans quel ordre.
Déjà, je suis pas d'accord pour dire que l'art perd de sa valeur par sa marchandisation ou sa soumission à la loi du marché. Je vais peut-être en faire hurler, mais un titre de Lorie ça reste une oeuvre d'art.
Le problème du rapport art - société est, je pense, de définir la nature de l'art (je suis d'accord pour différencier nature et fonction). A la fois en-dehors de la société et intimement lié, il est difficile de penser que l'art puisse être de façon autonome. Pourtant, il est inutile (là aussi je plussoie). Nécessaire mais inutile ?? Ça sent le paradoxe...
Je sors les livres, attention.

Citation : Et ce qui fait un destin au niveau des événements, ce qui fait qu’un événement en répète un autre malgré toute sa différence, ce qui fait qu’une vie est composée d’un seul et même Evénement malgré toute la variété de ce qui lui arrive, qu’elle est traversée d’une seule et même fêlure, qu’elle joue un seul et même air sur tous les tons possibles avec toutes les paroles possibles, ce ne sont pas des rapports de cause à effet, mais un ensemble de correspondances non causales, formant un système d’échos, de reprises et de résonances, un système de signes, bref une quasi-causalité expressive, non pas du tout une causalité nécessitante
Bon, c'est pas forcément évident, mais je trouve que ça résonne bien avec ce dont on parlen et ça permet de résoudre notre paradoxe: l'art n'est pas en soi une nécessité, ce que Deleuze nomme "causalité nécéssitante", mais serait plutôt de l'ordre de la "quasi-causalité expressive". Je souligne bien le mot "expressive" parce que c'est là qu'on situait (voir le post de HM juste au-dessus) une possible utilité subjective. Qui n'est pas à mon sens utilité mais expressivité.
Mais la valeur marchande des oeuvres et l'intégration peut-être abusive de l'art à toutes les formes de discours nous montre le rapport de l'homme à l'art comme nécessaire, ce qui ne me semble pas évident du tout... N'est ce pas HM ("je pense qu'il serait moins sociable que ceux qui profitent de l'art. " ) De même, je crois que la société de consommation tend à faire passer pour des besoins des choses qui ne sont que des désirs. L'amalgame est fait depuis des décennies dans la pub, et je crois sincèrement que la distinction n'est plus vraiment consciente, présente chez beaucoup de personnes. Mais bon, c'est pas le sujet.
Ensuite, le rôle structurant et expressif de l'art vis-à-vis de la société.
Où l'idée selon laquelle l'art serait le reflet des modes de production d'une société donnée et qu'elle contribuerait à la structurer. Là encore, je suis pas convaincu du tout. Je suis plutôt de ceux qui pensent que la société se structure d'elle-même, qu'elle a une dynamique propre qui échappe à la volonté des individus qui la composent. Bien sûr, les oeuvres d'art reflètent dans une certaine mesure le contexte de leur création. Mais l'art lui-même, la dimension verticale dont parlait ADT (j'aime vachement cette idée, au passage

D'y voir un mystère ou aujourd'hui une énigme me semble logique. Pour passer dans la phénoménologie, je pense à un truc que j'ai lu il y a pas longtemps:
Citation : Ce qu’on appelle un visible, c’est [. . .] une qualité prégnante d’une texture, la surface d’une profondeur, une coupe sur un être massif, un grain ou un corpuscule porté par une onde de l’Être. Puisque le visible total est toujours derrière, ou après, ou entre les aspects qu’on en voit, il n’y a accès vers lui que par une expérience qui, comme lui, soit toute hors d’elle-même. C’est à ce titre, et non comme porteur d’un sujet connaissant, que notre corps commande pour nous le visible, mais il ne l’explique pas, ne l’éclaire pas, il ne fait que concentrer le mystère de sa visibilité éparse.
Merleau-Ponty parle du visible, mais c'est totalement applicable à l'art, je trouve. Pas vraiment de commentaire à faire, si ce n'est que voilà, l'art pour moi c'est avant tout cette qualité indiscible qui se trouve juste à la limite de l'expérience et de l'expression par le langage. Pour revenir à la musique, quand on entend un même morceau joué par un piano, par une mandoline ou par un saxophone, l'art c'est ce qui reste quand on a enlevé la partition et l'interprétation. Derrida a parlé de ça je crois, mais j'ai pas lu et j'ai pas les références. Mais en gros, l'important est de se concentrer sur la "texture", pas sur la réalisation.

Bon, la suite au prochain épisode.

a.k.a

Citation : Bon, check, je viens de me taper tout le thread.
Bienvenue, ça fait plaisir de t'avoir, Kouni.

Citation : Déjà, je suis pas d'accord pour dire que l'art perd de sa valeur par sa marchandisation ou sa soumission à la loi du marché. Je vais peut-être en faire hurler, mais un titre de Lorie ça reste une oeuvre d'art.
Pourquoi ? J'ai du mal à supporter l'idée qu'on puisse mettre Lorie dans le même sac que Bach, mais si tu m'expliques, je suis disposé à t'écouter.
Citation : Ça sent le paradoxe...
On est bien en train de philosopher, c'est rassurant.
Citation : Je souligne bien le mot "expressive" parce que c'est là qu'on situait (voir le post de HM juste au-dessus) une possible utilité subjective. Qui n'est pas à mon sens utilité mais expressivité.
Tout à fait d'accord avec ça.
Citation : la nature de l'art est la même dans toutes les époques et toutes les sociétés.
J'aurais plutôt tendance, pour ma part, à me ranger du côté de Hegel et d'Adorno. la nature de l'art est certes la même, mais la fonction, dont elle dépend directement, il me semble, diffère au cours de l'histoire. L'aspect cultuel et rituel de la pratique artistique ne semble plus à prouver. Cet aspect de l'art est aujourd'hui totalement délaissé dans la société occidentale, et je suis d'accord avec Adorno pour dire que
Citation : Son essence n'est pas déductible de son origine, à la façon de la première strate d'un sol sur laquelle chaque couche suivante s'érige et s'écroule dès qu'elle est ébranlée
S'il faut distinguer entre la nature et la fonction de l'art, il me semble tout de même qu'elles entretiennent une relation étroite, qui se modifie au cours du temps. Qu'est-ce qu'une pyramide ? Pour nous, l'art de la grande civilisation égyptienne. Mais qu'est-ce qu'une pyramide pour un égyptien ? Un tombeau qui rend hommage à la grandeur et à la déification de celui qu'il renferme. Je ne retrouve plus la ciation d'Adorno, mais à un moment, il dit que ce qui est aujourd'hui de l'art ne l'a pas toujours été, et ce qui était de l'art n'en est plus aujourd'hui. Est-ce à dire qu'il faut amorcer une véritable réflexion sur un ontologisme transcendantal de l'art ?
Bien vu pour la pub.
Citation : l'art pour moi c'est avant tout cette qualité indiscible qui se trouve juste à la limite de l'expérience et de l'expression par le langage
Citation : L'art est l'apparence de ce dont la mort n'approche pas

Citation :
Mais en gros, l'important est de se concentrer sur la "texture", pas sur la réalisation.
Ouais, au prochain épisode...


Anonyme

je dirais que les outils et les méthodes de production de l´art se rapprochent de la société -je veux dire la globalité de la population-, mais que l´art lui-même en tant qu´idée, en tant que potentialité créative pour chacun, ne se rapprochent pas si vite.
je ne reviens pas dessus, et je n´ai pas besoin d´illustrer ce fait que faire de l´art aujourd´hui est plus facile, plus accessible. ce quie m´ennuie, voire qui m´inquiete, c´est la lenteur de la société a s´approprier les outils, utiliser ce potentiel, et ainsi exprimer son individualité. je ferai le parallele avec le domaine de l´information ou les médias traditionnels de type généraliste parviennent a se maintenir en continuant a diffuser l´info de maniere unilatérale.
je suis optimiste au niveau de la technologie, tant que les coûts restent relativement faibles (désolé, je pense surtout a la MAO!) voire disponibles gratuitement sur le net (comme mon extraordinaire VST téléchargeable depuis le lien fourni sur ma signature).
A ce stade, c´est donc bien l´éducation des gens et leur réactivité qui me préoccupent. cela aussi je pourrais l´étendre a d´autres sujets !
je reviens a la MAO. je n´ai aucun probleme avec le fait qu´on puisse produire de la musique en appuyant sur trois boutons ! j´ai un pote qui ne connaît strictement rien en MAO, je pense lui mettre sous la main un synthé séquenceur bien acide style rubberduck. débuts plus que basiques, mais hey ?! je crois être passé par la aussi ! je n´en suis pas devenu plus lent, plus con parce que j´avais un outil simple et basique !
je pense que ce genre d´outil casse encore plus la notion élitiste de l´art, et si c´est pas une bonne nouvelle...un tabou de la pensée en moins...une barriere en moins...

a.k.a


Je réponds plus tard, j'ai du boulot


andypb

Citation : A ce stade, c´est donc bien l´éducation des gens et leur réactivité qui me préoccupent. cela aussi je pourrais l´étendre a d´autres sujets !
Tout a fait d'accord avec toi sobotonoj, et aussi pour le fait de considérer ce rapport entre l'art et la société comme un révélateur de comportements/mecanismes qui se rapportent à d'autres domaines qui n'ont pas de rapport direct avec l'art.
Citation : l´art lui-même en tant qu´idée, en tant que potentialité créative pour chacun, ne se rapprochent pas si vite.
Toujours cette question d'éducation, d'indépendance d'esprit, de construction personelle d'un individut par rapport à la société,...

Anonyme



a.k.a



a.k.a



a.k.a



lorill


a.k.a




édifiant...

Anonyme

Un peu comme si on jettait boulez à la poubelle et qu'on se tournait vers les musiciens du métro mais en même temps et c'est ça qui rend dubuffet intéressant même si l'art des fous des enfants des oubliés de l'art constitue son matériaux cela ouvre en fait la place à une créativité importante, un jeu ludique avec les thèmes (voir ces nu féminins monstrueux et englué dans le sable) et les matériaux

a.k.a


lorill

Citation : édifiant...
Ca permet de remettre l'art a sa place. Ce qui est encore plus édifiant, c'est les réactions à l'article : https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/discussion/2007/04/06/DI2007040601228.html?hpid=topnews

Anonyme

http://clesnes.blog.lemonde.fr/2007/04/08/un-virtuose-dans-le-metro/
il suffit de demander !!!

Anonyme

c´est vrai que si on était moins blasés, plus ouverts a l´originalité, plus attentifs a ce qui se passe autour de nous... super article.

andypb

Citation : c´est vrai que si on était moins blasés, plus ouverts a l´originalité, plus attentifs a ce qui se passe autour de nous... super article.
Citation : ça me faisait penser à un texte de Dubuffet disant qu'il fallait non pas chercher la beauté dans les lieux de pouvoirs ( pour lui le contexte qui valide une oeuvre est une forme de pouvoir et de violence) mais dans la pratique concrète de tous les jours
--> Remettons la violence à l'ordre du jour

MORT AUX vieux, aux vendeurs, a ceux qui peuplent les facs d'éco, de marketting (sous entendu c'est deja des vieux cons, ou comment peut-on s'interesser au pognon quand on a 20 piges), aux conducteurs du dimanche, le patronat et les hommes politiques, l'europe économique (si le peuple savais ce qu'on fait avec les impots... http://ec.europa.eu/reform/2002/summary_chapter6_fr.htm ...il y a longtemps qu'on ne parlerais plus de l'europe) document toujours d'actualité malgré la date précisée....et la réforme entreprise... (si quelqun a un document plus récent avec la liste des salaires en fonction du barème ca m'intéresse)
De mon point de vue, la violence (guerre) serais le seul échapatoire à ce statu quo qui mine la planète entière... la costruction européenne ressemble de plus en plus à celle du système nazi chambre à gaz à la clef (vive l'effet de serre)


Anonyme


Anonyme

Je pensais à sa serie de portrait de femme la je suis au boulot donc je peux pas te donner le titre exacte. Y a aussi une serie de portrait qui doit s'appeller quelque chose comme Trop beau pour eux qui est une serie de monstre en fait
Mais ça n'a rien à voir avec les monstres intellectuel déconstruit façon picasso des demoiselles D'Avignon
Déjà Dubuffet ne délimite plus vraiment ses figures du fond. Le sujet est englué dans une pates épaisses qui le constitue mais qui constitue aussi le monde. Il y a ici une recherche de la matérialité du corps et non une répresentation de "l'ame" comme souvent dans le portrait (jeux sur le regardn l'accessoire)
Dubuffet devellope aussi à cette période une idée que je trouve cruciale pour tout créateur c'est que la création ne vit que dans le mal fait. (critique d'Aristote). Le bien fait c'est ce qui ressemble à ce qui a déjà été fait. C'est ce qui rassure. Ce qui joue le jeux du pouvoir.
Le mal fait à l'inverse c'est ce qui contient tellement de nouvelles idées qu'on ne peut l'accepter ( comme l'art des enfants des fous etc...). L'art doit se vivre dans une impasse permanente. toute formule doit être abandonné. Dubuffet essaye sans cesse de nouveau matériaux ( sable, collage, goudron etc...) puis passe à la sculpture avec des matières plastiques peintes puis revient à la peinture. Etre dans l'impasse ce n'est pourtant pas pour lui être dans le tourment. C'est une invitation ludique et joyeuse à déjouer les codes du pouvoir pour mettre en place une prolifération créative

Anonyme


Choc

Un gars parlé de valeur d'echange et de valeur d'usage...
la premiere n'existe pas si la seconde n'existe pas...
Or il semble qu'une oeuvre d'art n'a pas de valeur d'usage...donc pas de valeur d'echange, d'apres ce raisonnement, les oeuvre se doivent d'etre gratuite..Vient alors le probleme du financement du createur (tout travil merite salire pourtant ?)
Site personnel: https://www.enib.fr/~choqueuse/

Anonyme

Citation : (tout travil merite salire pourtant ?)
ton clavier ne fonctionne pas ?ton lapsus est interessant !
l'art est une activité gratuite ,contre productive et inutile alors pourquoi c'est rémunéré ?et si c'est rémunéré pourquoi cela salit l'oeuvre ?car l'oeuvre possede malgré une valeur (temps de travail,materiel..) qui semble supérieure et indépendante des valeurs d'usage et d'échange (curieusement ,surtout à la mort de l'artiste !!)
l'art de dubuffet est plus africain qu'européen :en utilisant des bouts de bidules et de machins préfabriqués ,il semble plus dans l'urgence et dans le quotidien (par définition jetable) que dans l'élaboration ...
et j'insiste à moins d'être particulierement astucieuse une installation (y compris video) me parait vaine ,une accumulation d'objets préfabriqués ne tient
pas la route devant n'importe quelle oeuvre antique !!!

a.k.a

Sinon shruti, j'ai vu il y a quelques temps une sculpture de Lumière d'Antony McCall très séduisante : un simple projo qui envoyait de la lumière blanche dont la forme variait de la ligne à la parabole en temps réel. Une salle très très sombre et un fumigène. Au fond, une toile. Lorsque tu te positionnais entre le projo et la toile, tu étais dans la sculpture, c'était une expérience esthétique très intéressante. J'étais avec un pote, on a passé 3/4 d'heure à faire les cons là-dedans. Après, je ne sais pas si on peut considérer ça comme un art "plastique", mais c'était très intéressant. Ressenti immédiat garanti !

http://www.anthonymccall.com/
Hors sujet : Choc, je jette une oreille sur ta dernière compo demain, j'ai vu que tu te faisais de la pub ailleurs...

Anonyme

les ondes martenot ne sont plus fabriquees,les fender rhodes originaux disparaissent...pour le musicien actuel c'est interessant comme probleme !!!
faut il absolument tout échantillonner et le balancer sur un napeul qui sera obsolete dans un an ?

Sir Kouni

Citation : l'interet de l'art est dans sa transmission
Ça c'est un point de vue parmi d'autres.
C'est marrant, quand même, qu'on cherche toujours à trouver un intérêt, une utilité, à une œuvre.
Personnellement, j'aurais tendance à penser que l'intérêt de l'art est justement qu'il subsiste à toute interprétation catégorique, à toute définition.
L'expérience de l'œuvre d'art, c'est à la fois une expérience de résistance et une expérience du dévoilement. L'œuvre se voit, se vit, mais dans le même mouvement on se rend compte que ce qu'on voit, c'est ce que l'œuvre donne à voir d'elle-même. Du coup il y a toujours quelque chose qui demeure "caché", inaccessible.
J'ai l'impression qu'il y a toujours cette dualité dans l'art, que ce soit un morceau de musique, un tableau, une photo, un livre.
Après, le coup de rémunérer l'art, c'est pas simple là.

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