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Théorie musicale

Question existencielle musicale

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Sujet de la discussion Question existencielle musicale
Je me pose depuis toute ma vie une question qui me prend vraiment l'esprit :
Est-ce que la musique est infinie ? c'est sur que posée comme-ça, vous allez me dire qu'elle l'est.
Mais je veux dire : est-ce qu'un jour on arrivera pas à un niveau de composition très sommaire, est-ce qu'un jour on n'aura pas exploré tous les registres ?
Une question à laquelle il est très dur de répondre... :???:
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Citation : Autour du vent


:mdr: :mdr: :mdr:

Citation : j'ai du mal à m'exprimer mais bon, quand je dis DO DO DO DO c'est 4 DO avec une même fréquence donc 1 note.



Tu veux dire que tu joues la même note 4 fois :8O: ? Pourquoi pas 10^10^n où n -> infini ? :lol: Rien ne l'interdit puisqu'il s'agit de la même note. Ba, c'est pas grave :clin:

Citation : C'est un néologisme AFien, j'ai eu du mal à m'y faire aussi.



:8)
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Autour du monde :

Le topic parle si éventuellement la musique serait un art infini.
Ce qui à la base est une question très interessante je trouve.

J'ai donné un exemple à la va-vite pour illustrer la question.

On a aussi parler de renouvellement de la musique, innovation, faire une autre musique. Mon exemple de 4 octaves soit, 48 notes avec superposition de 4 notes sur une série de 40 "accords" ou "notes" ou "temps" différents, montre a peu près la création sans limite de la musique.

Je reprend l'exemple, ma pensée.
j'ai donc au départ une superposition de 4 notes.
4 superpositions peuvent former une seule notes.
LA série d'accords ou de superposition de notes
1 - do1 do1 do1 do1 (unisson - même fréquence)
2 - do1 do1 do1 do#1
3 - do1 do1 do1 ré1

etc etc
5 308 416 (4^48) - derniere série si4 si4 si4 si4 peut-être au hasard.

J'ai donc 5 308 416 (4^48) supperposition possible.

MAintenant si je veux faire toutes les successions inimaginables (sans règles de composition) sur 40 temps/notes/accords j'aurais bien : 5 308 416^40 = 9.96^268 posibilités


Donc encore une chose, c'est vrai qu'en fixant des régles de composition on élimine des séries (succession d'accord - notes), au final le chiffre restera quand même très très grand je pense : 10^20 est déjà inimaginable....alors que serait 10^50 ou 10^150......

Donc voilà c'était simplement un petit apperçu concernant la question initiale.


Et j'ai même pas pris en compte les temps ni les possibilité de la musique microtonale. J'ai en plus pris 4 octoves, çà aurait bien pu être plus 7 ! Et les supperposition de notes 5 ou 6. Si l'on rajoute en plus les 1/4 de tons, ou autre commas.





:8)
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Ya qu'a voir la diversité musicale qui existe depuis 50 ans et la comparer à n'importe quel autre siècle pour se dire que, non seulement elle est infinie, mais quand plus on fonce de plus en plus vite vers l'infini, ou que c'est un infini qui croit de manière exponenetiel...enfin un truc de dingue quoi.

bon moi je met des beat trip hop sur des voix arrangé comme des chorals de bach et des guitares de kepon pardessus c'est bien comme combinaison de l'infini? :ptdr:

Raphaël Raymond, Compositeur, Arrangeur, Guitariste : http://www.raphaelraymond.fr 

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Oui mais il y a pas de combinaison à l'infini si on se fixe des "règles", oubien si l'on réinvente un style particulier.
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Moi je pense qu'il faut voir la musique comme quelque chose qui nous procure une émotion quand on l'écoute. C'est là qu'interviennent les registres musicaux.
Quand on étudie toutes les formes de musique actuelles, on se rend compte que pas toutes les émotions ne sont retranscrites dans ce que l'on peut écouter.

Quand vous parliez de "Jazzeux" qui n'ont rien inventé, en effet, ils utilisent un système d'écriture musicale inspiré de la base chiffrée, système utilisé par les musiciens baroques dès le 14e siècle !
C'est ce que j'étudie en ce moment même en cours de musique.
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Hors sujet : quel systeme de chiffre ? Un lien ?

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La basse chiffrée
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Argh difficile à expliquer mais je vais essayer en quelques mots.

Bon déjà physiquement, ça se présente sous la forme d'une partition "traditionelle" mais où seules les "notes-bases de l'accord" sont inscrites au dessus desquelles il y a marqué le type d'accord à jouer.
Ce système d'écriture est typiquement baroque et permet au lecteur de la partition une part de liberté énorme.
Il peut donc retranscrire ses émotions dans ce qu'il joue plus que s'il lisait une partition "traditionelle" car c'est à lui d'improviser en respectant seulement l'accord et le rythme.
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Citation : Argh difficile à expliquer mais je vais essayer en quelques mots.

Bon déjà physiquement, ça se présente sous la forme d'une partition "traditionelle" mais où seules les "notes-bases de l'accord" sont inscrites au dessus desquelles il y a marqué le type d'accord à jouer.
Ce système d'écriture est typiquement baroque et permet au lecteur de la partition une part de liberté énorme.
Il peut donc retranscrire ses émotions dans ce qu'il joue plus que s'il lisait une partition "traditionelle" car c'est à lui d'improviser en respectant seulement l'accord et le rythme.



Bon aller...il est 1h30 du mat, je rentre de concert, un peu bourré et je vais essayer d'expliquer le chiffrage classique Attention...c'est parti mon kiki...

Le systeme de notation d'accords repose sur les renversements:

-La basse est écrite en toute note
-Au dessus de la basse si il n'y a rien ecrit c'est que l'accord est en position fondamental.
-Si un nombre est ecrit au dessus cela correspond a un renversement de l'accord( ex en do maj: fa a la basse avec un 6 au dessus signifie "ré min basse fa"

Voici les chiffres correspondant aux renversements.

Pour des accords a trois sons:
-rien: position fondamentale
-6: tierce a la basse

-6(on l'ecrit comme ca):quinte a la basse
4

Pour les accords a 4 sons:

-6: tierce a la basse
5

-4: quinte a la basse
3

-4:7eme a la basse
2

Plusieurs regles viennent coimpleter la notation comme "b" pour bemole et "#" pour dieze et becarre.

Ce type de notation etait surtout utlisé pour accompagner les chorales au claviers.

Hors sujet : Je viens de me relire et c'est absolument incompréhensible...pauvre de moi...

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Citation : Je viens de me relire et c'est absolument incompréhensible...pauvre de moi..



Oh non t'as bien resumé :clin: bine joué
En plus bourré, j'en ferais pas autant
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Citation : J'ai donc 5 308 416 (4^48) supperposition possible.



Oui avec do1 (ou n'importe quelle note) répété 4 fois. Mais je ne vois pas ce que cette superposition implique, musicalement. Elle n'a pas plus de valeur qu'une superposition infinie de do1. A la limite, s'il n'existait qu'une seule fréquence, le do1 mettons, cela signifierait que l'on pourrait faire, autant de superpositions que l'on voudrait. Mais tu m'accorderas que ce n'est pas de la musique et que donc ce cas là doit être exclu (à la limite, on pourrait exclure aussi les octaves, parce que faire sonner 4 do séparés d'une octave, ce n'est pas très probant). Je sais bien que tu as fait ça pour donner un ordre d'idée mais il valait mieux passer par l'analyse combinatoire pour ça. C'est ce qui me gênait dans ton raisonnement. Mais, bon, spa grave. :lol:

Sinon, une musique infinie, pour moi, ça ne veut pa dire grand chose. Il existe une infinité de façon de faire de la musique, ça, à la limite, je comprendrais mieux. Je chipote :8).
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Citation : Il existe une infinité de façon de faire de la musique,


Voila : exactement. Sinon on range les guitares. :oops2:
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@philou3004
calculer le nombre de possibilité d'accords sert à pas grand chose si tu changes de définition de la note ,d'intervalles...la musique occidentale est finalemnt très figée !
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Autour de la table,



Deux notes conjointes peuvent se résoudre en un unisson, oui je suis d'accord sur le fait que çà donnera une seule note, mais en théorie ou analytiquement il y a deux notes. Ca peut être pareil pour plusieurs notes, qui peuvent se résoudre oubien adopter des mouvements qui peuvent aboutir sur une même note.
C'est un peu l'exemple que je voulais montrer.
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Bah,à quoi ça sert ?

doubler le nombre de violons ça fait pas doubler la puissance sonore et si ils jouent juste ton unisson n'enrichit en rien la musique :pas de sympathie dans les harmonies ...
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Chacun compose comme il veut, s'il veux rajouter un violon et un piano sur un unisson tant mieux, mais c'était juste un exemple qu'un unisson en soit en pratique n'apporte rien de plus, mais en théorie celà peut être interressant de faire la différence entre une "seule" note et deux notes qui forme un unisson, c'est un peu farfelu ce que je dis :oo: , mais certaines partitions ne marque pas celà ? Je ne fais pas de piano, mais certaine partitions montre les unissons non ?
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LA musique occidentale un peu figée ? Comment çà parce que l'on répète souvent les même accords I V I etc ....?
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Exact...

Et puis ,je suis sûr qu'en systématisant les comparaisons ,on pourrait classer les differents "traditionnels" du 20ieme siecle en quelques catégories ,et à partir de cette compilation ,il en resssortirait des modes comme pour la musique baroque : quelques variations appliquées autour de mêmes trames !
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Citation : Autour de la table,



Tu progresses, petit filou :mdr:


Citation : Deux notes conjointes peuvent se résoudre en un unisson, oui je suis d'accord sur le fait que çà donnera une seule note, mais en théorie ou analytiquement il y a deux notes.



Bon, on va pas y passer la vie, hein. En théorie, l'unisson existe et donc, tu as raison, on peut considérer 4 do1 comme une expression musicale. Le silence aussi, d'ailleurs, ça existe en musique. Je peux donc, sans me tromper, assurer que si l'on faisait le silence, eh bien, on ferait qd même de la musique :bravo: (je plaisante, hein :clin: )

Bon, pour revenir au sujet, je considère qu'une tentative de quantification (et la notion d'infini en est une, même si on devrait parler ici de topologie) en musique n'est pas pertinente. La musique doit (et peut) certes s'appuyer sur des séries infinies de notes mais certainement pas "n'importe lesquelles". Quand je dis "pas n'importe lesquelles", je ne dis pas que certaines notes sont interdites mais surtout qu'on ne peut pas les agencer "n'importe comment" car l'expression doit être "musicale" ; elle doit chanter, en quelques sortes. La notion de "chant", pour moi, est essentielle et limite considérablement, en la rendant invalide de fait, toute tentative de quantification. C'est la notion même d'art qui est en jeu et, si tout agencement de fréquences dans différents timbre est possible théoriquement, cela n'en fait pas pour autant de l'art. Sinon, un ordinateur programmé pour faire de la musique de façon aléatoire serait un artiste, ce qui est faux (et voilà, c'est reparti pour un tour :bravo: ). On ne doit donc pas, de mon point de vue, s'interroger sur ce qu'il est possible de faire en musique, étant donné le matériel structurel dont on dispose mais ce que nous sommes capable "d'achever" musicalement.
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Citation : Le silence aussi, d'ailleurs, ça existe en musique. Je peux donc, sans me tromper, assurer que si l'on faisait le silence, eh bien, on ferait qd même de la musique



john cage y est presque arrivé...
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Sauf le respect que je dois à Cage pour qui j'ai, par ailleurs, beaucoup d'admiration, son morceau de silence est (pour moi) une escroquerie. Une tentative similaire a été faite en littérature où un écrivain proposa un bouquin de pages blanches. En peinture, il existe une blague aussi, à propos d'une toile blanche (donc non peinte) que l'artiste avait intitulée "vache dans un pré". Quand un esthète lui demanda (le jour de l'exposition) où se trouvait le pré, l'artiste lui répondit que la vache l'avait brouté. L'esthète demanda alors où se trouvait la vache, à quoi l'artiste répondit que la vache était partie puisqu'il n'y avait plus de pré à brouter. :8O:

Son morceau de silence (4'33) est-il de la musique ? Pour moi, il exprime une impasse où la musique, précisémment, atteint sa propre négation. Et si la musique est niée là où elle est sensée s'exprimer, c'est bien la preuve que la notion d'infini, en musique, n'a pas de sens. Enfin, c'est à débattre (je suis volontairement laconique pour laisser la place à des réactions :mdr: )