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Sujet [Bien débuter] Des voicings pour le II V I

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1 [Bien débuter] Des voicings pour le II V I
Des voicings pour le II V I
Depuis le début de cette série, je me suis efforcé de vous donner le maximum d'outils théoriques pour vous permettre de comprendre le plus exactement possible les mécanismes en branle dans l'harmonie occidentale, en évitant de trop complexifier les choses. C'était mon objectif, j'espère y être parvenu. Rassurez-vous, on ne se quitte pas tout de suite, loin de là !

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Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

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21
Je suis vraiment désolé si ma façon d'exposer la situation a semblé agressive.
Je voulais "la faire courte", sans plus, estimant que le sujet ne nécessite pas d'y passer plus de temps que ça.

Tu as par ailleurs raison, Frajean, de bien resituer la question dans le contexte de la musique occidentale - étant entendu que cette notation ne convient vraiment complètement que pour elle. C'est pourquoi, d'ailleurs, elle est si performante dans ce contexte-là.
C'est d'ailleurs tout ce que je disais en relevant qu'elle avait été élaborée par tant de générations de musiciens (professionnels !) - de l'histoire de la musique occidentale, donc.

Bien entendu, on peut être un "grand" musicien et ne pas savoir déchiffrer cette notation !
De même que l'on peut être un grand poète sans savoir lire/écrire... C'est juste qu'il est plus facile de savoir lire, si l'on veut connaître la littérature, que d'attendre que quelqu'un vous fasse la lecture.
Etc.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 06/12/2017 à 22:49:49 ]

22
Je comprends bien vos points de vues mais je ne pense pas qu'ils correspondent à une réalité. Entre une écriture et un concept il n'y a pas de rapport : on peut parler de nourriture en anglais comme en français, ça ne change rien au concept lui même. Les voicings et l'harmonie en général ça m'intéresse mais lire une portée absolument pas. Les portées ne sont pas universelles, vous avez vous même souligné qu'on ne peut l'inscrire que dans le contexte de la musique occidentale.
J'ajouterai que le contexte est nécessairement acoustique : en musique electronique aucun séquenceur ou daw ne vous propose d'écrire vos morceaux sur des portées il n'existe quasiment pas de partition pour 90% des groupes que j'écoute. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a ni note ni harmonie, simplement qu'on ne l'écrit pas de le ma même manière ou même pas du tout.
On pourrait donc discuter de la pertinence de la portée pour retranscrire la musique : puisqu'il y a des choses qu'on ne peut écrire doit-on déduire que c'est une écriture limitée ? Si vous voulez continuer la métaphore avec les langues, n'oubliez pas que les langues changent et évoluent avec le temps. Si le solfège est une langue, ce serait une langue morte : non pas parce que plus personne ne le parle mais parce que sa grammaire et son orthographe n'ont pas évolués depuis des siècles.

Mais je ne suis pas venu là pour discuter de ça ou pour inventer une nouvelle norme - je préfère jouer de la musique - j'ai simplement fait une requête : qu'un deuxième systeme de notation soit intégrée aux tutos. J'ai même donné un exemple. Je n'ai proposé à aucun moment de supprimer les partitions non plus.

C'est bien aussi de se rendre compte qu'en France la plupart des musiciens qui connaissent le solfège l'ont appris jeunot en cours de musique : sociologiquement c'est un groupe plutôt homogène qui a eu la chance d'avoir papamaman derrière pour payer les cours. Je ne dis pas que c'est votre cas, simplement que c'est un luxe que tout le monde n'a pas. Comme d'avoir un smartphone avec une app pour apprendre le solfège sur le trône.

Bref, je suis venu pointer le fait que s'ouvrir au plus grand nombre implique de parler la langue du plus grand nombre, c'est ainsi qu'on vulgarise les savoirs et qu'on avance. Sinon on est dans l'entre-soi élitiste et je suis sûr que ce n'est pas le but de l'auteur qui a mis son dossier dans la rubrique [bien débuter] !

[ Dernière édition du message le 07/12/2017 à 08:54:45 ]

23
Je te remercie, [d-_-b] (post 22), d’avoir pris soin de répondre aussi longuement, en exposant ainsi, de façon détaillée et posée, ton point de vue sur cette question. Je ne peux faire moins que d’y répondre de même, en résistant à mon envie de « faire court » - qui, je le regrette, semble trop souvent se manifester par une certaine agressivité…

Donc : tu commences par faire remarquer que nos « points de vue ne correspondent pas à une réalité ».
Voilà un genre de vigoureux préambule, peu diplomatique, et qui ne doit pas engager tes interlocuteurs à une écoute ouverte de ce qui suivrait… Il serait préférable de commencer par la démonstration.
Cependant, je t’écoute quand même…
;-)

Ainsi, « il n’y a pas de rapport entre une écriture et un concept »
Tu soulèves là une question qui dépasse de très, très loin, notre sujet. C’est vrai, que c’est moi qui ai allumé ce feu en métaphorisant avec l’usage de la langue. Mais je ne faisais, exactement, que questionner les façons dont nous pouvions connaître la littérature : par l’oral seulement, ou bien aussi en sachant lire/écrire ? Donc, ta relation entre « écriture et concept » est déplacée – par rapport à la formulation de ce que tu appelles mon ‘point de vue’.
Je ne crois pas que, disant « écriture », tu ne penses qu’à la façon de tracer des lettres, n’est-ce pas ?
D’ailleurs, tu continues en évoquant la « parole » :

« on peut parler de nourriture en anglais comme en français, ça ne change rien au concept lui-même »


Voilà une conception étrange de la relation entre la langue (que l’on parle/écrit) et les idées que l’on a dans la tête (ces concepts).
Je ne vois pas comment, si vraiment tu considères la « réalité », tu peux prétendre que changer de langue, ça ne changerait rien à ce qui est « pensé » quand on parle. D’ailleurs, si « parler » et « penser » étaient deux activités sans vraiment aucun rapport, tu ne pourrais pas arguer de l’absence de partition (conventionnelle) pour 90% de la musique électronique que tu écoutes.

Bien sûr, que l’on peut « penser électronique » sans écrire de notes sur une portée !
D’ailleurs, assez de gens on « pensé musique » depuis la plus haute antiquité, sans le moyen de ce système de notation : c’est un constat. Nous disons simplement que, lorsque ce système de notation a commencé d’être élaboré, on a « pensé » la musique de façon différente. Non pas supérieure ! La musique occidentale n’est pas supérieure (musicalement) à la musique indienne, par exemple. Ni supérieure, ni inférieure. Juste différente. Elle a, en particulier, la musique occidentale, explorer un vaste domaine de certaines des possibilités polyphoniques, puis conséquemment harmoniques, de l’organisation des sons, - un domaine inabordable sans cette notation.
Après, chacun est libre d’estimer que ces quelques siècles de musique polyphonico-harmonique n’ont rien produit d’intéressant pour soi-même. Nous ne sommes pas en train de discuter de la « valeur » des compositeurs passés – et présents.
Nous sommes seulement en train d’évaluer la pertinence d’un système de notation de la musique.
A ce sujet, une part de ton analyse repose sur une simple méconnaissance de l’histoire :

« Si le solfège est une langue, ce serait une langue morte : non pas parce que plus personne ne le parle mais parce que sa grammaire et son orthographe n'ont pas évolués depuis des siècles. »

Le « solfège » dont nous parlons n’est pas une langue, c’est un code.
Ce qui implique de comprendre qu’une langue, ce n’est pas qu’un code !
Mais, ne nous égarons pas : restons-en au code qu’est la notation « solfégique ». Et admettons, pour filer ta métaphore, que le solfège soit une « langue ». Alors, c’est une langue tout à fait vivante, et bien vivante, parce que 1) pratiquée par des millions de musiciens de par le monde, et, 2) parce qu’elle est le produit d’une évolution au cours des siècles, justement. Comment en serait-il possible autrement ? C’est tout ce que je disais : entre les neumes du chant grégorien et les partitions graphiques contemporaines, la notation a évolué, façonnée par ses pratiquants professionnels, qui ont tout intérêt à disposer d’outils performants.
Et d’ailleurs, tu te retrouves toi-même dans cette longue lignée, quant tu fais remarquer que :
« le contexte est nécessairement acoustique : en musique électronique aucun séquenceur ne vous propose d'écrire vos morceaux sur des portées il n'existe quasiment pas de partition pour 90% des groupes que j'écoute. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a ni note ni harmonie, simplement qu'on ne l'écrit pas de le même manière ou même pas du tout. »

Bon, passons sur le « on ne l’écrit pas du tout ». Si pas de code, pas besoin d’apprendre à en déchiffrer…
Restons-en à ce « on ne l’écrit pas de la même manière ».
Il s’agit donc d’inventer un système de notation propre à codifier les événements musicaux de cette musique-là.
Je ne vois pas trop l’utilité de relever que le contexte soit ici « nécessairement acoustique » ?
Toute musique est, d’abord, une manifestation acoustique, tout autant la musique qui sort d’un biniou jouant une ritournelle modale, que celle qui sort d’un ordinateur produisant des sons synthétiques possiblement notés en hiéroglyphes new age… Ou bien, veux-tu dire que, pour ta musique (d’ordinateur), tu voudrais pouvoir codifier toutes les caractéristiques acoustiques des sons produits ?
Vaste programme !
Bien entendu, une codification (notation) des ‘sons’ doit les simplifier, réduire ses caractéristiques, « acoustiques », notables ! Elle ne peut conserver que ses traits pertinents (« musicaux »), pour en faire des ‘notes’.
Une codification viable, quel qu’elle soit, ne peut que réduire la description du phénomène codifié. La notation « solfégique » dont tu redoutes la difficulté, elle est déjà sacrément simplificatrice.
Quand Bach écrit la première note de cette fugue de sa 3ème sonate pour violon seul, il se contente d’un signe (un seul), qui ne codifie que hauteur / durée ; là où un contemporain pourra ajouter, après une indication métronomique globale, deux indications de dynamique (ponctuelle, progressive), et – au moins – deux modes d’attaque de l’archet (talon-pointe, sul tasto-sul ponticello). Imagine, maintenant, la notation nécessaire pour rendre compte de la totale complexité acoustique du son (de violon) que tu désires ? Celui-là, et pas tel autre…
Tout ce que je veux dire, c’est que, le système de notation que tu veux – et sans compter la nécessité de le faire partager ! –, il va être, par rapport à la notation « classique », ce que la physique quantique est par rapport à la physique de Newton : un truc vachement plus complexe. Limite incompréhensible…
Mais c’est toi qui vois.

Enfin : ah, la sociologie ! Le solfège « élitiste »… Bof !
Tu veux « pointer le fait que s'ouvrir au plus grand nombre implique de parler la langue du plus grand nombre » ?
Et bien, jusqu’à invention d’une nouvelle « langue » pour codifier le fait musical, le « solfège » est encore la langue du plus grand nombre (de gens qui veulent faire de la musique). Pas spécialement élitiste.

Il y a une trentaine d’années, j’ai enseigné la musique, comme on dit, pendant quinze ans. Dont le solfège – évidemment. Dans une petite école de musique de petite ville. Bien sûr, il y a avait des élèves, qui suivaient les cours, venant de milieux plus ou moins favorisés socialement. Mais ceux qui avançaient (en compréhension théorique, j’entends), c’étaient ceux qui étaient les plus… dégourdis. Seulement assez dégourdis pour comprendre que, le solfège, ce n’est pas la mer à boire, mais que ça désaltère un max !
...............
J'ai sûrement été trop long, j'espère ne pas avoir été trop agressif ?
;)

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[ Dernière édition du message le 07/12/2017 à 12:15:51 ]

24
@[d-_-b] j'ai l'impression que tu confonds cours de solfège au conservatoire, et notions de solfège de base. Pour pouvoir comprendre les articles de newjazz ou lire un livre qui parle d'harmonie, pas besoin d'être un crack en solfège, il faut juste savoir situer les 7 notes sur une portée. Ce n'est pas du tout l'équivalent d'apprendre une langue, c'est l'équivalent d'apprendre un alphabet. Et l'alphabet, qu'il soit pour la musique ou pour le texte, évolue très peu, en effet (tu peux appeler ça une langue morte si ça te chante). Pour moi, c'est l'équivalent d'apprendre l'alphabet grec, pas d'apprendre la langue grecque.
Savoir situer les 7 notes sur une portée, ça s'explique en quelques minutes. Tu peux être opérationnel en une heure avec une antisèche ou en comptant les lignes. Pour une lecture fluide, il faut en effet un peu plus d'entraînement, mais rien d'insurmontable, il faut juste le faire sérieusement.
Bref, je pense que tu passes plus de temps à expliquer ici qu'il faut changer le système de notation que tu n'en passerais à apprendre le-dit système.
On peut trouver ça élitiste de savoir lire la musique. Moi, j'ai appris ça en cours de musique au collège il y a 30 ans (collège public de campagne, hein, pas collège privé à Neuilly), donc je mettrais plutôt ça dans l'enseignement "de masse" que dans les trucs élitistes.
C'est comme pour les guitaristes : savoir lire une tablature, ce n'est pas "élitiste", c'est juste un préalable si tu veux savoir jouer ce que tu trouves dans le moindre songbook.
25
bon, c'est pas que je veuille raconter ma vie...
la petite image qui suit est la photo d'une page de carnet que j'ai gribouillé hier soir (en vue composition d'un quelque chose pour, d'ailleurs, un truc made in Audiofanzine...)

N'est-ce pas une zolie notation ?
Bien entendu, elle ne signifie quelque chose que pour moi... C'est ça le problème !


2057328.jpg

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26
Citation de alex.d. :
..............
Pour moi, c'est l'équivalent d'apprendre l'alphabet grec, pas d'apprendre la langue grecque.
...................
Bref, je pense que tu passes plus de temps à expliquer ici qu'il faut changer le système de notation que tu n'en passerais à apprendre le-dit système.
..................
C'est comme pour les guitaristes : savoir lire une tablature, ce n'est pas "élitiste", c'est juste un préalable si tu veux savoir jouer ce que tu trouves dans le moindre songbook.


Merci, Alex, d'avoir dit si simplement, et directement, ce que j'ai essayé de dire, pesamment, et de façon sans doute un peu trop entortillée pour être vraiment efficace.
:bravo:
Mais c'est vrai que ça m'énerve un peu de voir tous ces jeunes talents perdre ainsi un temps précieux...

Question pour newjazz, incidemment : étant donné que cette question du "solfège" revient assez souvent ici, est-ce qu'il y a, ici, quelque chose sur la notation, l'évolution de la notation, etc. ?
Ou bien, sinon, ne serait-ce pas utile ?
Je sais pas...

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27
Décidément on arrive pas à se comprendre. Encore une fois je n'ai jamais dis qu'il fallait changer de système de notation, j'en demande un deuxième. c'est quand même pas la même chose. ça semble acquis pour tout le monde que guitare=tablature pourquoi ne pas en faire autant avec séquenceur=piano roll ? D'ailleurs des tablatures ce serait aussi une bonne idée.
Pour revenir aux comparaisons avec les langues et les concepts : oui on a besoin de mots pour penser l'objet si on change les mots on change de conception, est ce que ça change pour autant la nature de l'objet ? Do, Ut, C, 554hz ça reste la même note.

J'ai l'impression que c'est surtout un conflit de génération qui se joue ici finalement... d'après vos messages on a pas le même âge et donc des expériences très différentes : pour ma part en cours de musique au collège j'ai chanté du Tryo et du Claude Nougaro... je n'ai jamais touché de flûte ni appris à lire une portée. J'ai commencé la musique par la guitare (avec un prof et des tablatures) puis la batterie (tout seul en lisant des patterns chopés sur le net) avant de me tourner vers la musique electronique (boite à rythme, synthés, sampleurs etc... ). Bref, déjà 15 ans de musique sans partition. Donc oui c'est sûr qu'on a pas du tout la même approche. Je ne pense pas que ma façon de faire soit meilleure que la votre, ni que le solfège ne vaut rien. Je dis simplement que je veux apprendre des choses sur l'harmonie et non apprendre à lire une portée car ce sont pour moi deux choses totalement différentes.

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Citation de [d-_-b :
]Décidément on arrive pas à se comprendre. Encore une fois je n'ai jamais dis qu'il fallait changer de système de notation, j'en demande un deuxième. c'est quand même pas la même chose. ça semble acquis pour tout le monde que guitare=tablature pourquoi ne pas en faire autant avec séquenceur=piano roll ? D'ailleurs des tablatures ce serait aussi une bonne idée.
Pour revenir aux comparaisons avec les langues et les concepts : oui on a besoin de mots pour penser l'objet si on change les mots on change de conception, est ce que ça change pour autant la nature de l'objet ? Do, Ut, C, 554hz ça reste la même note.

J'ai l'impression que c'est surtout un conflit de génération qui se joue ici finalement... d'après vos messages on a pas le même âge et donc des expériences très différentes : pour ma part en cours de musique au collège j'ai chanté du Tryo et du Claude Nougaro... je n'ai jamais touché de flûte ni appris à lire une portée. J'ai commencé la musique par la guitare (avec un prof et des tablatures) puis la batterie (tout seul en lisant des patterns chopés sur le net) avant de me tourner vers la musique electronique (boite à rythme, synthés, sampleurs etc... ). Bref, déjà 15 ans de musique sans partition. Donc oui c'est sûr qu'on a pas du tout la même approche. Je ne pense pas que ma façon de faire soit meilleure que la votre, ni que le solfège ne vaut rien. Je dis simplement que je veux apprendre des choses sur l'harmonie et non apprendre à lire une portée car ce sont pour moi deux choses totalement différentes.



Je pense que vous êtes, [d-_-b], une personne intelligente. C'est en considérant cela que je me suis adressé à vous comme je l'ai fait.
C'est aussi pourquoi je n'ai jamais pensé que vous prétendiez que "nous" (nous, les vieux, tu sais), nous devions changer de système de notation. J'ai bien compris que c'est vous, vous, qui en vouliez un autre, un second système, pour votre usage - en attendant, je suppose, de le voir s'imposer à un assez grand nombre de personnes, pour que vous ne soyez pas tout seul à l'utiliser, et que vous puissiez ainsi échanger avec toute une communauté.
Nous avons bien compris cela.
Nous vous disons seulement que vous vous fourvoyez. Nous vous le disons, vraiment, "pour votre bien". ;)
Quant à mettre ça sur le dos d'un "conflit des générations"... Good Grief ! C'est vraiment avoir une vue un peu rétrécie de l'histoire de la musique. Nous vous parlons d'un système millénaire, et vous, d'il y a... 30 ans ?
Passons.

Alors, les tablatures... Intéressant.
Il se trouve, voyez-vous, que, au siècle dernier, quand j'enseignais la musique, quand je parlais "solfège", c'était à mes élèves... en guitare. La guitare avec des cordes en nylon et qui se joue avec les doigts, et sans micro. Vous voyez le genre. Et il se trouve que, dans le répertoire de cet instrument, il y a beaucoup, beaucoup, de littérature pour vihuela et pour luth. Et il se trouve que, pour les vihuelistes et luthistes de l'époque, les publications étaient celles de tablatures. (Oui, on n'a pas attendu 1950 pour inventer les tablatures. Là, je vous parle des 16 et 17èmes siècles.)
Ce qui est amusant, en passant, c'est que l'ordre (vertical) des cordes pour les tablatures des uns (les vihuelistes espagnols du 16ème) était l'inverse de l'ordre ensuite adopté par les luthistes (franco-anglais) du siècle suivant, et que les uns ont utilisé des lettres pour désigner les cases où poser les doigts, et que les autres ont utilisé des numéros. C'est vrai, ça : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Il se trouve donc que j'ai appris (bien obligé parfois) à déchiffrer directement dans l'un et l'autre de ces systèmes de tablature. Juste pour dire que, question tablatures, ça va : j'ai donné. Et tellement donné que - j'ai bien compris pourquoi ces systèmes étaient ensuite tombés en désuétude. Ces tablatures, que vous présentez comme le nec plus ultra de l'innovation (?), ils étaient déjà ringardisés sans recours il y a deux ou trois cents ans.
Ce serait intéressant de savoir pourquoi. Mais j'ai déjà été trop bavard.

Je finis avec ça :
"Pour revenir aux comparaisons avec les langues et les concepts : oui on a besoin de mots pour penser l'objet si on change les mots on change de conception, est ce que ça change pour autant la nature de l'objet ? Do, Ut, C, 554hz ça reste la même note."

Si vous pensez que Do est la même 'note' que Si dièse - par exemple -, alors... je ne peux rien faire pour vous, ici.
Pour reprendre votre lexique : un 'objet' n'est rien hors de la conception que l'on en a en le voyant nommé tel ou tel ; il n'est rien hors de la conception que l'on s'en fait - en le nommant pour son usage ou pour celui de ses interlocuteurs.
(En disant qu'il n'est "rien", je veux juste dire qu'il n'a pas de sens : on ne peut rien en faire.)
Mais, là, je sors un peu du sujet, uniquement pratique, qui nous occupe. Ou, plutôt je le regarde d'un peu trop loin, sûrement. Désolé.

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29
Ben parce que le piano roll, c'est pas un code.
J'ai eu une discussion avec un ami hier soir. Il faisait tout avant dans Logic avec piano roll. Puis il en a eu marre et s'est mis a Sibelius, et d'un coup, liberation, il arrivait a relire ses compos.
Le piano roll, c'est pas un code, c'est un artefact des STANs qui ne veulent pas prendre le temps de faire un bon editeur de partition (cf tous les tests AF sur les STANs).
30
Citation de miles1981 :
Ben parce que le piano roll, c'est pas un code.
J'ai eu une discussion avec un ami hier soir. Il faisait tout avant dans Logic avec piano roll. Puis il en a eu marre et s'est mis a Sibelius, et d'un coup, liberation, il arrivait a relire ses compos.
Le piano roll, c'est pas un code, c'est un artefact des STANs qui ne veulent pas prendre le temps de faire un bon editeur de partition (cf tous les tests AF sur les STANs).


Merci, Miles, d'avoir ainsi réglé son compte au piano-roll dans cet échange. Parce que, en plus d'avoir pratiqué les tablatures tant et plus il y a quelques années, je pratique maintenant (comme presque tout le monde ici je suppose) mon piano-roll quotidien.
Il n'est évidemment qu'un moyen de "passer commande" au séquenceur, et ne peut en rien servir à représenter symboliquement les relations entre les notes, comme le fait si bien toute partition correctement écrite, de façon à les comprendre (ces relations) "à vue".
Je voulais le dire. Mais : Merci de l'avoir dit ; je commençais à fatiguer..., c'est que, je me fais vieux, comme me l'a fait si gentiment remarquer notre ami.
;)

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