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Sujet Aux amateurs de rock progressif.

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Sujet de la discussion Aux amateurs de rock progressif.
Bonjour tout le monde,

Si on parlait un peu de ce style, que je trouve pour ma part, toujours aussi passionnant car d'une richesse assez incroyable... Quels sont vos groupes favoris dans le domaine? Qu'est-ce que vous écoutez en ce moment?

Personnellement, je me mets au vieux rock prog italien notamment avec PREMIATA FORNERIA MARCONI et l'album "Photos Of Ghosts", qui rappelle, il faut bien le dire King Crimson (d'ailleurs c'est le parolier des premiers KC qui a traduit les textes de l'italien, le fameux Peter Sinfield).

Découverte récente : Starcastle et l'album Fountains Of Light, pas de surprise, du pur rock progressif à la Yes, très sympa...

Et sinon en boucle aussi en ce moment Rush (A Farewell To Kings, Moving Pictures...)

A vous les studios ;)
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Citation de sonicsnap :
Un film très intéressant qui illustre bien l'état d'esprit de ceux qui ont choisi de pratiquer cette musique: Essentiellement se démarquer du format pop et produire à partir de bases rock (parce que quoiqu'ils en disent, même Magma est édifié sur une base rock et est bien perçu comme-ça par ses fans), une musique plus intellectuellement satisfaisante et élitiste en faisant appel au jazz et au classique.

Tout à fait d’accord sur le côté rock mais justement cette définition oublie ce qui, pour moi en tout cas, est essentiel dans le rock progressif: l’émotion, la sensibilité exacerbée mise en exergue par le côté théâtral de cette musique. Cette théâtralité peut-être mise en avant par la voix (Gabriel, Fish, etc.) mais aussi par la musique, que ce soit la composition ou la qualité de l’interprétation.

Du coup c’est en parfaite contradiction avec le côté élitiste qu’on veut parfois coller au prog, bien sûr c’est un peu moins facile d’accès mais, encore une fois à mon point de vue, si on est réceptif, certains morceaux te touchent directement.

[ Dernière édition du message le 24/11/2019 à 22:29:18 ]

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Disons que l'élitisme est parfois dans le seul fait qu'il faut prendre un peu de temps d'écoute et d'analyse pour accéder à ce que le prog historique (celui du départ, en tous cas) avait à dire. Il était moins brut de fonderie et/ou facilement assimilable/compréhensible/accessible que le rock éfficace par sa simplicité dont il était issu.

Après, d'autres couches d'élitisme sont venues se greffer là dessus, au travers par exemple de la pure virtuosité des interprètes, de la complexité des signatures rythmiques, de la sophistication des ouvrages, et de la longueur des histoires racontées.
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L'écoute "active"...
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Bill Bruford dit lui même dans le reportage "nous nous sommes affiliés à une élite culturelle" et "les groupes issus des milieux pauvres, les "rockers" faisaient des "gigs", nous autres, issus de la classe moyenne, faisions des "concerts""
Les autres groupes interviewés, à mots plus couverts ne disent pas autre chose.
D'ailleurs l'organisateur du festival allemand de rock progressif reconnait que son public est essentiellement constitué de cadres d'un "certain âge".
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Ca dépend vraiment beaucoup des artistes, pour du Steven Wilson ou du Riverside, je suis presque dans les ancêtres car il y a beaucoup de jeunes. Après un festival comme Loreley c'est 163 euro les 3 jours + hébergement, ça fait un tri dans les personnes qui ont envie d'y aller (et je crois que c'est plein assez longtemps à l'avance). Mais si tu vas à Crescendo, c'est un festival gratuit en bord de mer, et tu as des camping en face, le public est beaucoup plus mélangé, vu qu'il y a aussi les vacanciers (par contre avec les impératifs de sécurité il y a des barrières et une fouille à l'entrée, ce qui n'était pas le cas il y a des années, donc peut être moins d'arrêt de passants.
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je ne dis pas le contraire en gros, je m’étonne juste qu’on ne fait pas état dans ces « définitions » du côté narratif et théâtral du prog.
Plus qu’élitiste, je dirais que les artistes voulaient faire du haut de gamme, par opposition au pop rock grand public qui commençait à tourner en rond depuis un petit moment.

Après la sélection s’est faite naturellement et le public qui a accroché a fait l’effort d’écoute que les autres n’ont pas fait.

Concernant le milieu social, ça a peut-être glissé avec le temps: personnellement dans les années 80 j’étais loin d’être cadre, depuis j’ai beaucoup bossé et j’ai sans doute eu de la chance...
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Et j’ajouterai que si cette musique n’avait été qu’intellectuelle, je n’aurais jamais accroché en tant qu’ado de banlieue. C’est comme avec le blues ou l’opéra, si ça ne me remue pas les tripes, j’accroche pas :bravo:
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Documentaire vu avec plaisir, même s'il est dans le "style Arte" (beaucoup de blabla et peu de musique... pour un sujet sur la musique :8O:) et qu'il "oublie" des gens comme King Crimson ou Pink Floyd qui ont "dégainé les premiers" mais ne sont même pas évoqués.

Sans faire de la socio à deux balles, entre les années 60 et les années 70 (les fameuses "30 glorieuses") cette dérive "élitiste" a suivi en fait l'évolution matérielle et culturelle de la population. Sont apparus alors des musiciens pour en jouer, certains instruments typiques du genre comme les claviers électroniques, et aussi le public pour les écouter, car sans ça ... Plus la volonté assez habituelle de se démarquer de "ce qui se faisait avant", tout en conservant certaines bases (rythmique, instruments amplifiés etc...) histoire de ne pas trop dérouter les auditeurs quand même. Et si les années 60 ont été celles de la télévision, les années 70 ont été celles de la chaîne HiFi qui a supplanté l'électrophone et ses 45 tours: meilleur rendu sonore, support plus approprié à la longueur des morceaux etc... Le jazz-rock a suivi un peu la même trajectoire, d'ailleurs la frontière entre les deux est parfois assez floue.

Et les deux genres se sont parfois enlisés dans les mêmes ornières :
Citation :
d'autres couches d'élitisme sont venues se greffer là dessus, au travers par exemple de la pure virtuosité des interprètes, de la complexité des signatures rythmiques, de la sophistication des ouvrages, et de la longueur des histoires racontées.

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J'ajouterais aussi que ce documentaire fait complètement l'impasse sur les textes, qui sortent souvent du classique "amour - toujours" ;) pour aborder la politique, la science-fiction, le mal-être et la folie, la mythologie etc... Il n'y a qu'une allusion à ce sujet lors de l'interview de Bruford et c'est fini, "la messe est dite". :8O: Certes le format retenu d'une heure ne permettait pas trop de développer mais quand même...
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C'est vrai. En tout cas, il a une bonne télomérase le Steven...