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Ambient Music, mondes imaginaires et voix de l'éther

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Sujet de la discussion Ambient Music, mondes imaginaires et voix de l'éther

Musique sans rythme ni voix se perdant dans l'immensité du vide et du temps tel est la définition de cette musique dont on parle si peu.

Faites part de vos albums, moi je vous suggère Elivium, le dernier sorti: http://www.myspace.com/eluviumtaken

Passez écouter c'est super agréable c'est mon album de nuit personellement, moitié abstrait moitié mélodieux.
Si quelques uns d'entre vous composent également de ce coté là je serais aussi curieux d'écouter pour voir, j'aimerais bien m'y mettre je l'avoue donc si on peut s'échanger des idées à travers le thread ça pourrait etre positif.

A coté de ça je suis en train de créer une sorte de playlist idéale pour bien s'endormir ou pour les ambiances nocturnes donc ça pourrait sans doute m'aider un peu. Voilà n'hésitez pas, moi je vais me coucher...


http://www.urb.com/uploads/reviews/cd_reviews/Eluvium_Copia_Temporary_Residence.jpg

Elivium - Copia (2007)

Plateau of mirrors Mon blog musique et création.

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Un avis déposé sur amazon à propos de The pearl:


"The pearl" reste incontestablement la meilleure collaboration de Brian Eno et de Harold Budd. On y retrouve le piano minimaliste de Budd, aux notes égrenées sur un tapis de silence et d'échos, ainsi que les traitements électroniques du magicien Eno qui servent de background atmosphérique à toutes les pistes du disque.

Si cet opus peut figurer dans toute cdthèque consacrée au New Age, il ne faudrait pas s'y tromper. J'ai lu ici des commentaires qui mettent en évidence l'humeur rêveuse de ce piano réverbéré et les textures éthérées du tissage sonore de Eno. Certes, c'est un album reposant. Mais aucune musique se réclamant ouvertement du New Age (Michel Pépé pour ne point le nommer) ne saurait être comparée à ce chef d'oeuvre. La raison en est simple : sa duplicité. Souligner l'humeur doucereuse de cette musique, c'est en oublier les ombres et les éclairs ténébreux qui la zèbrent, et donc passer à côté d'un mystère qui s'infiltre dans tous les interstices de silence, suinte dans les résonances abyssales du piano, s'immisce dans les variations infinitésimales de mélodies faussement sereines qui vous inoculent sournoisement un venin cauchemardesque à leur insu. "The Pearl" brille d'une noirceur que peu de critiques ont su déceler, me semble-t-il. Il n'est qu'à tendre l'oreille à la 6°piste, le vicieux "dark-eyed sister", pour s'en convaincre.

La musique de Harold Budd évolue à une lenteur étrange comme s'il y avait un iatus entre le temps infini que mettent les mélodies pour se déployer et la brève durée de chaque titre qui semble receler un abîme d'inquiétudes camouflé sous une apparente sérénité. "The Pearl" figure parmi les meilleurs travaux qu'ait pu produire le Dark ambient. Indispensable.

 

C'est à mon avis très bien senti et retranscrit d'une belle manière ici. La dernière phrase conclue mal à mon avis et c'est dommage. Pourquoi ce besoin de catégoriser? L'ambient est ce qu'il est et admettre qu'il est sombre ici c'est à l'inverse occulter sa part de quiétude et de repos.

Ni ténèbres, ni lumière; cet album est d'un caractère crépusculaire qui échappe à la nuit et au jour. Voilà pour vous une phrase de conclusion cher commentateur.

 

 

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[ Dernière édition du message le 18/10/2011 à 22:54:16 ]

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Sonic process, une nouvelle géographie des sons :: Christine Van Assche"Sonic process, une nouvelle géographie des sons" est le catalogue de l'exposition, éponyme qui s'est déroulée au Centre Georges Pompidou du 16 octobre 2002 au 6 janvier 2003. Cette manifestation arrivée de Barcelone, a fait escale à Berlin, Athènes et Rome pendant l'année 2003. Elle présentait les dispositifs hybrides des musiciens ou plasticiens/musiciens suivants : Doug Aitken, Coldcut, Richard Dorfmeister, Ruper Hubert, Gabriel Orozco, Flow Motion, Mike Kelley, Scanner, David Shea, Renée Green, Tosca. Un état des lieux captivant, mais malheureusement non exhaustif de la nouvelle géographie des sons.

Le catalogue, est d'ailleurs plus intéressant que l'exposition en elle-même ! Etabli sous la direction de Christine Van Assche, il propose une analyse théorique sur les pratiques artistiques actuelles dans les domaines de la musique électronique, les connivences entre arts visuels et paysages sonores contemporains. Les différents sujets de réflexions, qui composent cette publication sont menés par des musiciens, des philosophes, des critiques d'art, des sociologues et différents acteurs du domaine de la culture électronique (Diedrich Diederichsen, Christophe Kihm, Kodwo Eshun, Ulf Poschardt, Jacques Rancière, David Toop, Nicolas Bourriaud...). Sur 311 pages, Sonic Process fait un cliché précieux de la place occupée par le son dans les différents domaines de la création. L'ouvrage nous donne une vision globale de la culture électronique, telle qu'elle existe depuis le début des années 90, que ce soit dans le domaine musical, ou dans celui de l'image.

 

 

Quelqu'un a t-il feuilleté ce bouquin? Les contributeurs sont bien choisis en tout cas.

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oui je l'ai feuilleté il y a un moment déjà mais si je ne sais plus pourquoi je ne l'ai pas acheté.Probablement une bonne raison car je suis généralement assez friand de ce genre d'ouvrages.
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Il est toujours disponible sur les sites marchands en tout cas. Je le note.


Interview de David Toop

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Ho je suis reparti sur l'ambient à gogo... En fait la médiathèque qui se trouve dans ma ville propose un forfait super intéressant. Le prix de revient des CD est de 50 cents et on peut les garder 1 mois! Donc je me replonge dans tous les trucs ambients que je n'avais pas encore écoutés. Field recording, planant, electro minimaliste, tout y passe... Je viens de découvrir quelques trucs inattendus. Je n'ai pas les noms sous la main mais je reposterai très bientôt. Bon, dans le tas il y a Eno et ses collaboration, notamment avec Byrne. Mais tout n'est pas toujours homogène...

 

 

 

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Bon on attends les noms alors :bave:
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Ca arrive. Ce que je peux vous dire mais c'est pas un scoop c'est que, dans ce genre musical, ça part dans tous les sens. Il y a les bonnes et les mauvaises surprises et on a parfois peu d'éléments pour évaluer le contenu. La pochette n'est parfois pas du tout en rapport avec la musique. Ou alors tellement abstraites... Ici j'en loue un paquet. Heureusement, ils sont regroupés et parfois il y a une note du responsable de cette collection collée sur le boîtier de CD. Ca donne des infos sur les intervenants, le genre, la méthode utilisée,...

 

 

 

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Cela fait longtemps que je l'écoute mais je n'ai pas osé le poster jusqu'ici. Hartman n'évoluait pas au sein des musiques expérimentales mais cet album, un de ses derniers, reste à part. Grossièrement pour situer c'est dans la lignée de Vangelis. Une belle poésie du synthétiseur et des atmosphères réussies.

 

 

 

 

 

 

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[ Dernière édition du message le 26/10/2011 à 02:42:24 ]

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Je fais une brève parenthèse littéraire à propos du roman A rebours de J-K Huysmans dont j'avais promis une critique.

 

http://29.media.tumblr.com/tumblr_kxe3ssv3W31qzdxojo1_400.jpg


Retiré de la vie parisienne dans son domaine privé, Des Esseintes, un aristocrate déchu, se complait dans des jouissances olfactives, visuelles et gustatives pour mener à bien une existence totalement repliée et intériorisée. Pour cela des inventions tout à fait farfelues vont être mises à profit.

 

On peut ressortir très déçu de ce genre de lecture. Le coté esthète et immobile du personnage peut devenir lassant, Huysmans se plait à explorer ses états d'âme les plus profonds pétris d'angoisses et de visions dépressives et hallucinées. Huysmans évoque une pièce simulant une cabine de bateau en la décorant de façon adéquate mais surtout en plaçant un aquarium d'eau colorée devant la fenêtre. La lumière du jour reverbère alors dans la pièce des vagues ondulées évocatrices. Il y'a également l'orgue à bouche qui combinant des liqueurs permet toutes sortes de symphonies gustatives. J'en dirais pas plus mais en tout cas l'univers artificiel du personnage nous enferme dans un espace claustrophobique assez effrayant. Les errements qu'il fait subir parfois à son personnage sont à la hauteur de l'ennui que l'on peut parfois ressentir. Certains passages sont vraiment lourds, Huysmans devient quelque peu rebutant quand il étale ses références soit en les snobant ou en les hissant au pinacle. Il y'en a par dizaines et ça dure parfois tout un chapitre. Cependant c'est un excellent moyen pour ouvrir nos horizons littéraires, il faut piocher.

Par contre, par contre! Huysmans devient génial quand il parle de son siècle et de son état d'esprit. Huysmans est vraiment un homme de son temps, si ce roman n'est pas une catharsis, c'est un prétexte fabuleux pour dénoncer les errements de son époque et sa terrible déchéance dans un christianisme agonisant. Huysmans l'a bien diagnostiquée, il balance tout dans le dernier chapitre. Il nous parle de ce qui, un siècle plus tard, accouchera finalement des Lumières au travers de la société parisienne:

"Le grand bagne de l'Amérique transporté sur notre continent; c'était enfin, l'immense, la profonde,
l'incommensurable goujaterie du financier et du parvenu, rayonnant, tel qu'un abject soleil, sur la ville
idolâtre qui éjaculait, à plat ventre, d'impurs cantiques devant le tabernacle impie des banquiers! "


Ah oui, le style Huysmans. Il faut le lire pour comprendre... Rien que pour la richesse du vocabulaire
cette lecture en vaut la peine. Des évocations subtiles et très stimulantes. Un dictionnaire est requis. On
se rend compte que beaucoup de mots sont aujourd'hui tombés dans l'oubli.

Concernant l'édition je conseille celle parue chez 10/18, le corps des lettres est plus gras par rapport à celle plutôt patte de mouche de chez folio. Elle contient également un recueil de poème en prose, Le drageoir aux épices, aujourd'hui épuisé.

 

 

 

 

 

 

 

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[ Dernière édition du message le 29/10/2011 à 20:33:20 ]

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Andon. pas eu le temps de tout lire, arf...

Par contre j'aime bien Hartman...