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Sujet Editorial du 1 février 2014 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 1 février 2014 : commentaires

Si j’avais une cloche, je sonnerais le matin, je sonnerais le soir, à travers tout le pays…

Et je saluerais ainsi le départ de Pete Seeger, auteur de cette chanson et pionnier de la folk music aux côtés de Woody Guthrie, un patriarche qui nous a quittés en ce début de semaine, après presque un siècle au service d’une musique engagée dont se sont nourris Dylan ou Springsteen, parmi tant d’autres...

Un banjo qui nous manquera, en tout cas, pour remettre la quenelle à la place qu’elle n’aurait jamais dû quitter, dans son assiette lyonnaise, ou lutter contre la crédulité de ces parents si prompts à douter d’instituteurs sur la foi d’un site Internet sorti de nulle part.

Ceci étant, comme dirait Pete, What Did we Learn In School today? Que le dernier NAMM était un bon cru, dont vous retrouverez la couverture intégrale à cette adresse et les produits les plus marquants à cette autre. Et que le dernier Combo Basse de TC Electronic vaut le coup d’oreille, tout comme le Monicon, un petit contrôleur de monitoring signé Palmer à l’excellent rapport qualité/prix.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine

Los Teignos
From Ze AudioTeam

Marre des quenelles ? Et si on passait à la saucisse ?

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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51
Traduiregender studies par théorie du genre c'est déja un biais idéologique.
52
En effet il n'existe pas de theorie du genre, juste des etudes sur le genre...
53
Citation :
Peillon dans le piège de la "théorie du genre" : une maladresse linguistique et politique


Citation :
Mardi, à l’Assemblée nationale, Vincent Peillon a vigoureusement condamné la folle rumeur qui circulait depuis quelques jours chez certains parents d’élèves. Il a conclu par ces quelques mots :



"Ce que nous faisons, ce n’est pas la théorie du genre, que je refuse, nous voulons promouvoir les valeurs de la République et l’égalité entre les hommes et les femmes."



Malheureusement, en proclamant son "refus" de la "théorie" du genre, Peillon a commis une maladresse linguistique qui se transforme en faute politique. J’explique pourquoi en m’appuyant sur les analyses du linguiste américain George Lakoff.

La "théorie du genre", une ignorance crasse



L’expression "théorie du genre" ne renvoie à rien, comme beaucoup d’articles l’ont déjà souligné. Il existe un champ de recherches universitaires qu’on appelle "études sur le genre" (gender studies), travaillant notamment sur la construction sociale des stéréotypes associés au genre et sur les inégalités femmes-hommes. Comme l’indique le pluriel d'"études", de nombreuses positions sur des problématiques variées s’y côtoient, mais il n’existe pas de théorie, unique et définitive.



On pourrait donc penser que les pourfendeurs d’une "théorie du genre" révèlent, par ce vocable, une ignorance crasse. Mais au contraire, ils savent très bien ce qu’ils font.



En détournant les études sur le genre pour en faire une "théorie", ils appliquent ce que Lakoff appelle le framing : ils posent les termes du débat en imposant une terminologie qui renvoie à leur vision du monde. D’après Lakoff, la construction de ce frame imposé au débat passe par le réseau de métaphores qui sous-tend la terminologie employée [1].



Les métaphores de la théorie




Deux métaphores principales sous-tendent la définition de "théorie" tirée du "Petit Robert" : "Construction intellectuelle méthodique et organisée, de caractère hypothétique (au moins en certaines de ses parties) et synthétiques. Syn. hypothèse, système."



Premièrement, la théorie est en partie hypothétique et spéculative, et donc en partie contestable, voire infondée. Ne dit-on pas souvent des "théories" qu’elles sont "fumeuses, oiseuses, farfelues, à la con" ? Il existe donc autour de la théorie un doute, qui peut se transformer en soupçon. Contrairement à la vérité, une et absolue, la théorie cohabite avec d’autres théories qui lui sont parfois supérieures. La théorie divise: on y adhère, l’élabore, l’étaie, ou bien on la réfute, la démonte, s’y oppose. Elle a donc ses tenants et ses adversaires, ce qui peut la réduire à une simple opinion. Au final, la légitimité de la théorie est toujours remise en question.



Deuxièmement, elle est synthétique et fait système : elle s’impose à tout son champ d’application de façon systématique, sans distinction, presque aveuglément. De là à y voir un dogme, une idéologie, au sens totalitaire où l’entend Arendt, et donc une insidieuse forme d'oppression, il n’y a qu’un pas.



Avec le terme de "théorie", les colporteurs de la rumeur imposent donc leur frame, convoquant des métaphores qui suscitent le doute quant à la légitimité des idées qu’elle porte et la crainte quant à leur application.



Par contraste, l’expression "études de genre" suscite la bienveillance, le terme "études" évoquant recherches consciencieuses, discussions raisonnables, regard critique, et pluralité des points de vue.



La faute de Peillon (et des médias)




Lorsque Peillon proclame qu’il "refuse la théorie du genre", il commet donc une double erreur. Il valide l’existence d’une théorie pourtant imaginaire, et donne corps à une menace inexistante.



Mais surtout, il abdique devant ses adversaires, en faisant sien leur frame et toutes les métaphores alarmantes que celui-ci charrie. Lakoff commence toujours son cours sur le framing en demandant à ses étudiants de "ne pas penser à un éléphant" [2]. Évidemment c’est impossible, dès que l’éléphant est évoqué, interdiction ou non, les étudiants s’imaginent le pachyderme et le frame associé (grandes oreilles, trompe, charge, savane, chaleur, cirques, etc.).



De même, quand Peillon proclame son "refus" de la "théorie du genre", il fait inutilement surgir dans nos esprits des images de menace, d’illégitimité et d’oppression, renforçant, à son corps défendant, les craintes qu’un jour la rumeur puisse être vraie.



La solution pour sortir du piège tendu par ses opposants, c’est d’utiliser une autre terminologie et d’imposer un autre frame. Sans doute la rumeur ne se serait-elle pas propagée si, au lieu de "théorie du genre", le gouvernement avait réussi à imposer "sensibilisation aux problématiques liées au genre" ou "lutte contre les stéréotypes sexistes". De ce point de vue, les médias portent aussi une grande responsabilité dans le choix des expressions qu’ils relaient.

https://leplus.nouvelobs.com/contribution/1138212-peillon-dans-le-piege-de-la-theorie-du-genre-une-maladresse-linguistique-et-politique.html

[ Dernière édition du message le 01/02/2014 à 23:38:39 ]

54
Sémantique mise à part, c'est vrai que c'est plutôt scandaleux de s'appuyer sur les sciences humainesz pour bourrer le mou aux gamins en leur faisant croire que les filles sont pas obligées d'aimer le rose et de vouloir devenir vendeuse chez Zara.
Si ça continue on va vouloir leur faire croire que les noirs ne savent pas tous danser et que certains arabes sont honnêtes.
55
Etudes qui ne nient absolument pas les différences biologiques entre hommes et femmes, mais qui mettent en avant que les attributs de genre sont en majorités issus d'une construction sociétale (les garçons sont forts en maths, les filles aiment la couture, etc.) qui de facto nuit à l'égalité hommme / femme. Ca n'a jamais été un outil de promotion de la masturbation enfantine, de l'homosexualité ou autre. A part par quelques extrémistes "Queer" surtout aux états unis que personne ne prend au sérieux.
56
On entend par "théorie du genre" le cadre théorique qui pose le genre comme grille de lecture. On peut chipoter sur les mots, les termes renvoient à la même réalité : considérer l'identité sexuelle comme une construction sociale. Je sais bien que certains sont séduits par ces options issues du psy américain John Money.
Mais le problème, dans la polémique actuelle, c'est qu'après avoir écrit qu'il faut développer, vulgariser les recherches sur le genre et les intégrer à la formation des enseignants (même s'ils ne partagent pas ce concept ???), M. Peillon jure la main sur le cœur que c'est faux. Allez vérifier sur le site du ministère de l'Education, relisez le texte également signé par M. Sapin, Mme Vallaud-Belkacem, M. Le Foll, etc.
Si c'est juste l'expression "théorie du genre" qui gêne certains, utilisons gender studies ou études sur le genre : c'est le cadre théorique qui est derrière qui est en question (et, contrairement à ce qui est affirmé plus haut, le terme "théorie" ne désigne rien de fumeux, on parle bien de "théorie de la relativité" sans que personne ne trouve le terme péjoratif ou condescendant).

Je ne suis pas un "posteur-euse". Je suis un homme. Libre.

 

[ Dernière édition du message le 01/02/2014 à 23:51:39 ]

57
Citation :
considérer l'identité sexuelle comme une construction sociale


Tu confonds sexualité et genre, et là, c'est le drame.
58
tu confonds aussi grille de lecture et cadre théorique

Non je ne mettrai pas de pull

59
Confondre, c'est ma seconde nature ! Je suis bête, homophobe et facho, c'est comme ça !
Mais c'est vrai que le fait de raconter à des gamins qui ne se posent pas ces questions qu'il est hyper cool qu'un papa s'habille en femme va sans doute contribuer à l'égalité homme-femme !

Je ne suis pas un "posteur-euse". Je suis un homme. Libre.

 

60
Citation :
M. Peillon jure la main sur le cœur que c'est faux. Allez vérifier sur le site du ministère de l'Education, relisez le texte également signé par M. Sapin, Mme Vallaud-Belkacem, M. Le Foll, etc.


Je suis allé le lire ton texte.

Citation :
Préjugés et stéréotypes sexistes, ancrés dans l’inconscient collectif, sont la source directe
de discriminations et, à ce titre, doivent être combattus dès le plus jeune âge. Ainsi, la mixité acquise en droit et ancrée dans la pratique demeure une condition nécessaire mais non suffisante à une égalité réelle entre filles et garçons et plus tard entre femmes et hommes. Elle doit être accompagnée d’une action volontariste des pouvoirs publics, de l’ensemble des acteurs de la communauté éducative et des partenaires de l’École.


la réussite scolaire des filles contribue pleinement à la construction de l’égalité
professionnelle



l’éducation à la sexualité (dans toutes ses dimensions, soit assurée pour les filles etles garçons. Les savoirs scientifiques issus des recherches sur le genre, les inégalités et les stéréotypes doivent nourrir les politiques publiques mises en place pour assurer l’égalité effective entre filles et garçons, femmes et hommes )


Celle-ci ( la convention ) est articulée autour de trois chantiers prioritaires qui seront déclinés dès 2013.
Citation :
1. Acquérir et transmettre une culture de l’égalité entre les sexes
2.Renforcer l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes
3.S’engager pour une plus grande mixité des filières de formation et à tous les
niveaux d’étude


Va falloir que tu expliques où est le problème.