Editorial du 21 novembre 2015 : commentaires

l'expulsion aussi de tous les individus fichés classés S et toutes personnes reconnues pour leur dangerosité.

Sauf que les fiches S sont des documents des services de renseignements
(parmi lesquels se trouvent des terroristes islamistes mais aussi
des militants écolos), et à ce jour dans une Démocratie,
il est interdit de condamner quelqu'un pour des actes qu'il n'a pas (encore) commis.

La solution passe par la fermeture immédiate des mosquées salafistes et l'expulsion des fidèles et des imams prônant le djihad, l'expulsion aussi de tous les individus fichés classés S et toutes personnes reconnues pour leur dangerosité.

Les exemples que vous citez n'ont rien à voir avec ce dont je parle, il me semble que nous sommes encore capables de discernement pour savoir qui expulser, ça fait des années qu'on espionne tous ces gus

Il existe plusieurs branches de ce mouvement qui, loin d'être un mouvement uni, forme un ensemble composite1. Le « salafisme prédicatif » (salafiyya al-da'wa), d'abord, prône l'éducation et la purification de la oumma par la pédagogie et l'enseignement religieux. Non violent et évitant la politique, il est proche des imams saoudiens et du wahhabisme. Viennent ensuite les Frères musulmans, qui prônent la lutte officiellement non-violente2,3 contre l’influence occidentale4, même si le mouvement politique est reconnu comme terroriste par plusieurs États, y compris musulmans. Le « salafisme djihadiste » (ou salafisme révolutionnaire, al-salafiyya al-jihadiyya)5, plus violent et né lors de la guerre d'Afghanistan dans les années 1980, prône, lui, une action armée pour imposer l'Islam purifié des origines6

Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas communiste.

Lorsqu’ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas social-démocrate.

Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas syndicaliste.

Lorsqu’ils sont venus me chercher,
il ne restait plus personne
pour protester.

A propos de l'imam salafiste de Brest, tout le monde hurle contre ce mec actuellement en l'amalgamant aux djihadistes.

C'est révélateur de la dérive de notre pensée qui fait parfaitement le jeu des terroristes.

Je précise à toutes fins utiles que je n'ai absolument aucune affinité ni avec cet imam, ni avec son courant de pensée.

Mais le salafisme, c'est au moins deux courants (l'islam est plein de courants, sous courants, sous-sous-courants, c'est un vrai bordel un peu comme le protestantisme).

L'imam de Brest appartient au salafisme prédicatif. On peut ne pas être d'accord avec ses opinions, mais vouloir le réduire au silence ou l'expulser, ça a quoi à voir avec "liberté, égalité, fraternité" ?
Il s'est à plusieurs reprises très clairement exprimé contre le terrorisme et la violence.

On s'est, à juste titre, insurgé contre les attentats de Charlie Hebdo au nom de la liberté d'expression, mais on voudrait refuser celle-ci aux gens avec qui on n'est pas d'accord ?

On a dit, après Charlie "les idées se combattent avec des idées", mais dans ce cas, certains voudraient les combattre avec des expulsions administratives ?

Les idées que profère cet imam me révulsent. Mais dans la vidéo, il dit bien que "ceux qui font de la musique, on les respecte". A un môme qui dit faire de la batterie, il répond "eh bien tu vas arrêter si tu le veux [après avoir écouté ce que je vais t'expliquer]". En gros, il dit de la merde, mais il respecte la liberté de conscience du môme.
Voilà un type qui profère des idées déplorables, mais qui en aucun cas n'appelle à la violence, en aucun cas ne professe mépris ou haine envers ceux qui ne s'y conforment pas. Mais au nom du fait qu'on n'est pas d'accord, il faudrait le réduire au silence.

C'est ce genre d'amalgames qui me semblent terribles : au nom de la protection de nos idéaux, dont la liberté et la liberté d'expression, on est prêt à s’asseoir sur ces idéaux.

Pour moi, ce n'est certainement pas comme ça qu'on vaincra les obscurantismes, de même que la loi interdisant de proférer des propos racistes n'a absolument pas réduit le racisme en France. Au contraire.
Les racistes, au lieu de proférer clairement leurs énormités, ce devenus maîtres dans l'art de la périphrase, de la litote, de l’ellipse et du sous entendu pour ne pas tomber sous le coup de la loi. Moralité, ils ont toujours beau jeu de dire "je n'ai rien dit de tel" alors qu'ils l'ont clairement sous-entendu. Non seulement leurs idées n'ont pas été débattue et combattues, mais tout ceci a créé un vocabulaire connoté qui interdit tout débat de fond.
Ainsi, quelqu'un qui évoque aujourd'hui les "problèmes de l'immigration" est immédiatement taxé de racisme. Pourtant, il y a bien des problèmes de l'immigration ce qui ne veut pas dire la même chose que "l'immigration est un problème" ou "l'immigration pose problème", mais aujourd'hui, tout ceci se retrouve amalgamé dans un grand gloubiboulga ou personne n'y retrouve ses petits et où tout débat, donc tout affrontement des problèmes est impossible.

Par ailleurs, cette loi a permis aux racistes et fascistes de se victimiser et de tenir le discours "on nous empêche de parler parce qu'on dit une vérité qui dérange".

Par ailleurs, à tous ceux qui prônent des lignes dures, tant du côté de la liberté d'expression que de l'enfermement ou l'expulsion de gens dangereux, je rappelle à quelle point cette pente est dangereuse. Parce qu'il s'agit de confier à un groupe très restreint de gens le pouvoir de décider qui doit être embastillé ou expulsé. On croit toujours que ce sont les autres qui seront concernés, les méchants. Mais ces gens, ils changent. Et les méchants aussi.

C'est quand même marrant que des gens proposent d'expulser de France... des Français!

Quand je lis la tournure de ce forum, j'en tire la triste conclusion
que les auteurs de ces meurtres ont réussi leur pari : nous diviser…
A bon entendeur