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Editorial du 23 avril 2016 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 23 avril 2016 : commentaires

Si l’Histoire se souvient d’un tragique jeudi noir, la Musique se souviendra quant à elle d’un triste jeudi violet : Prince Rogers Nelson nous a en effet brutalement quittés avant-hier, laissant derrière lui une des oeuvres les plus singulières de la musique pop et le souvenir de concerts absolument incroyables. Car je l’avoue, si gamin, j’étais plutôt Michael, j’ai dû revoir ma position après avoir découvert le phénomène sur scène il y a quelques années. Ce soir là, Prince et ses musiciens étaient si énormes que le Stade de France, pourtant à moitié vide, m’avait paru n'être qu'une toute petite salle bondée. Et lorsqu’à minuit, il avait fallu arrêter, le bonhomme s’était excusé de ne pas pouvoir continuer à jouer pour respecter le règlement de la ville, donnant rendez-vous à qui voulait pour un after dans un bar de la capitale. La grande classe !

C’était cela Prince, en même temps qu’un formidable musicien, compositeur, arrangeur et producteur, capable de faire un morceau de funk sans basse, de sortir des solos de grattes habités, des rythmiques electro-funk démoniaques, des ballades à vous tirer les larmes et d’écrire des paroles si dérangeantes qu’elles poussèrent les USA à créer la signalétique Parental Advisory Lyrics. Ca et beaucoup d’autres choses encore qui vont nous manquer.

Comme toujours, la moindre des choses qu’on puisse faire pour saluer le départ d’un musicien, c’est de lui adresser quelques notes, tirées par exemple d’une gratte sur le nouveau petit Marshall Code 25 ou encore d’un bon vieux Memorymoog passé au crible de nos rétrotests. Et si les oreilles venaient toutefois à manquer, on n’hésiterait pas à aller voir du côté du logiciel éducatif EarMaster 6 pour améliorer la situation avant de souffler quelques mots dans le Perform-V de TC Helicon.

Tout cela avant d’aller déblayer la neige qui encombre les rues de ce mois d’avril en se disant que le petit Prince a sans doute retrouvé son aviateur.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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26
Citation de youtou :
nan nan, comme toutes les divas, ses caprices n'étaient liés qu'à lui même. C'était pas pour donner satisfaction à son public mais à son ego.


Enfin quelqu’un d’autre pour qui le talent et le génie n’excusent en rien quoi que ce soit d’autre. ;)

Je reconnais à 100% son immense talent artistique et même son génie, mais, contrairement à plusieurs autres, pour moi, ça n’a aucun rapport avec les autres aspects de la vie d’une personne et cela ne devrait pas excuser quoi que ce soit.

Mais bon, en fait, je n’ai absolument rien de particulier à reprocher à Prince. Comme d’autres l’ont souligné, plusieurs stars ont des caprices et les siens n’étaient probablement ni plus ni moins pire que ceux d’autres divas.

La seule chose que je voulais souligner, c’est que, pour moi, un mec qui s’excuse de devoir arrêter son spectacle (peu importe la raison), c’est juste tout à fait normal et banal. C’est donc envers l’appréciation de Los Teignos que je réagissais. Je ne vois pas en quoi cela mérite d’être qualifié de « grande classe » étant donné que c’est une règle de politesse élémentaire et que, nous, « simples lambda mortels », en faisons tout autant, pour la plupart. Ce n’est pas parce que certains n’ont pas de respect pour leur public que cela transforme le simple respect élémentaire en « grande classe » pour autant. Ce n’est pas un argument! Le fait qu’ils y aient des voleurs et des meurtriers dans la vie ne fait pas de moi un « grand humaniste » juste parce que, moi, je respecte les règles élémentaires de la vie en société.;)

Bref, j’ai surtout l’impression, comme c’est souvent le cas, qu’à la mort d’une personne chère, admirée ou célèbre, nous sommes tous portés à « magnifier » certains aspects qui étaient en fait plutôt banals et/ou à confondre et amalgamer ces derniers avec le génie créatif ou artistique. Bref, je le répète : l’essentiel de mon propos ne concerne pas du tout Prince, mais notre tendance à encenser les êtres et à faire certains amalgames après leur mort. ;)

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

27
Ce monsieur était haut perché sur le plan musical et n'hésitait pas à prendre des risques. Il avait des exigences hors normes, un ego démesuré, mais tant qu'elles n'humiliaient pas le commun des mortels, ça ne me dérangeait pas vraiment. Je ne sais pas comment cet homme se comportait avec sa crémière ou sa voisine, mais visiblement il avait l'air charmant d'après les reportages que j'ai vu hier soir à son sujet. On peut être un véritable génie et être un veritable abruti. Visiblement ce n'était pas le cas. L'emballement médiatique nous fait juste oublier qu'il utilisait du papier toilette.


[ Dernière édition du message le 24/04/2016 à 10:57:41 ]

28
Darkmoon, de fait, "l'essentiel de ton propos" ne concernait pas Prince ! Ton propos se réduisait à la citation (d'un ragot ?) d'un "proche" aux sujets des "caprices d'une diva" qui s'appelait Prince...

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

29
@darkmoon "....son immense talent artistique et même son génie, mais, contrairement à plusieurs autres, pour moi, ça n’a aucun rapport avec les autres aspects de la vie d’une personne et cela ne devrait pas excuser quoi que ce soit."

Tu as raison.
Et comme ces "autres aspects-là", les "plusieurs autres" dont je fais partie n'en ont rien à faire, et qu'ils ne voient pas en quoi ces aspects-là seraient à "excuser" (?), ils se contenteront sans doute de jouir des manifestations du génie musical.

Si encore on parlait de Gesualdo Prince de Venosa - génial madrigaliste quoique passablement criminel... on pourrait comprendre que l'on se questionne sur la relation des bonnes moeurs et du génie artistique... Mais là ! Un mec qui réveille ses collaborateurs au milieu de la nuit parce qu'il est saisi par l'inspiration ?
Pffff !
;)





"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

30
Prince c'est avant tout ça:




Un funk sad and dirty au possible, qui vous prend aux tripes ...

ou ça ...



Moi, en 1981, c'est là dedans que j'ai construis ma relation à la musique ... et pour le coup, diva ou pas, je me sens endetté à l'endroit de ce monsieur ...


31

Je n'ai pas l'habitude de réagir sur les forums ni aux éditos de mon collègue, mais Prince, c'est la BO de ma vie. Il m'est tombé dessus en 1983 et il ne se passe pas une journée sans que sa musique ne sonne dans la maison. Il y a eu une période où j'ai moins accroché ce qu'il faisait, mais on s'est réconcilié depuis.

Si je fais de la musique, c'est en grande partie grâce (ou à cause) de lui. Non seulement parce que c'est l'un des mecs les plus talentueux et novateurs de la fin du XXe, mais aussi parce qu'il a su mettre les musiciennes en avant. Il a toujours joué avec des nanas incroyables, il nous a donné une place que l'on avait pas forcément jusqu'alors dans ces styles de musique, il a montré à d'autres que l'on n'était pas uniquement bonnes à chanter ou à jouer de la harpe dans des orchestres. Alors oui, la grande classe et merci.

 

[ Dernière édition du message le 24/04/2016 à 16:56:20 ]

32
Je suis un fan récent (2011), l'ayant découvert par un documentaire à la télévision. Curieux, je déniche la cassette audio de Purple Rain que ma mère, grande amatrice mais pas forcément "fan" au sens propre, avait achetée après avoir vu le film dans un cinéma de Caen en 1984...
Ça m'a scotché, littéralement. Je me rappelle n'avoir pas attendu la fin de la première face et "Darling Nikki" et de me repasser immédiatement "Computer Blue". Une révélation, une claque, un bonheur musical, moi qui toujours aimé les trucs "originaux". Je dévore, dans l'ordre toute sa discographie des années 70, 80, 90, allant de révélations en révélations...
De là, j'essaye de me renseigner, d'écouter le plus possible (y compris les artistes qui ont joué avec lui...), d'étudier sa carrière, ses musiciens, ses instruments (ah, ses guitares... Pourtant je ne suis pas guitariste).
Son côté multi-instrumentiste, auteur-compositeur, producteur m'avait impressionné.
Son style aussi, baroque-punk-kitsch, ce que les années 80 auront fait de plus outrancier. En temps normal, avec n'importe qui d'autre, j'aurais pleuré de rire, mais lui je lui trouvais une classe absolue.
Je n'aurai jamais la chance de le voir en concert. C'était un de mes rêves.
La grande classe, ça oui.

Triste, très triste... :/

« Il n'y a pas de théorie : il suffit d'entendre. Le plaisir est la règle. » Claude Debussy.

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33
Citation de Beatless :
Tiens, pour la peine je me réécoute: Tarkus, Trilogy, The Pictures At The Exibition. Personne n'a parlé de la mort de Keith Emerson (le 10 mars de cette année).


Mais aussi pas un mot sur J.J. Cale à l'époque de sa disparition ...
Du coup, on pourrait se dire qu'il existe deux poids et deux mesures au sein d'AF et que certains musiciens valent plus que d'autres ...

Non, parce que pour ma part, Prince, c'est juste un "business plan" anglo-saxon parmi d'autres super-productions destinées à vampiriser les auditoires à la merci des mass-médias .... Typiquement le genre de vedette (il n'est pas le seul, hélas) qui a contribué à faire crever la musique européenne et les créateurs qui s'en réclamaient ....

Ne fallait-il pas sacrifier Dieu lui-même et, par cruauté vis-à-vis de soi-même, adorer la pierre, la bêtise, la lourdeur, le destin, le néant ? F. Nietzsche

34
Citation de Mekanik :


Du coup, on pourrait se dire qu'il existe deux poids et deux mesures au sein d'AF et que certains musiciens valent plus que d'autres ...

Non, parce que pour ma part, Prince, c'est juste un .......


Au sein d'AF ? Nous laisserons répondre AF.
Sinon, oui. Oui, certains artistes "valent" plus que d'autres. *
Ah tu n'avais pas remarqué ?
C'est la vie.
( * Quelque que soit le sens accordé au mot "valeur".)

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

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35
Citation :
Mais aussi pas un mot sur J.J. Cale à l'époque de sa disparition ...
Du coup, on pourrait se dire qu'il existe deux poids et deux mesures au sein d'AF et que certains musiciens valent plus que d'autres ...

Non, parce que pour ma part, Prince, c'est juste un "business plan" anglo-saxon parmi d'autres super-productions destinées à vampiriser les auditoires à la merci des mass-médias .... Typiquement le genre de vedette (il n'est pas le seul, hélas) qui a contribué à faire crever la musique européenne et les créateurs qui s'en réclamaient ....


Il n'y a pas deux poids et deux mesures, mais mon poids et ma mesure vu que c'est moi qui signe l'édito et que son sujet n'est pas le fruit d'un vote ou d'un consensus, mais ce qui me passe par la tête et sous le stylo à l'heure de l'écrire chaque vendredi entre 21 h et 2 h du matin. Pour je ne sais plus quelle raison, je n'avais pas parlé de la mort de JJ Cale à l'époque, mais ce n'est pas un regret plus que ça. Pas parce que je n'aime pas le bonhomme, mais parce que, comme cela a été dit plus haut, je pourrais tout à fait faire mon édito chaque semaine sur un mort dans le milieu de la musique et que ça n'a pas vocation à devenir non plus une rubrique nécrologique. Et que oui, la mort de Prince à 57 ans, c'est un fait plus marquant, selon moi, que la mort de JJ Cale à 75 ans.

D'ailleurs, oui, même si l'édito ne reflète pas toujours mes préférences, certains artistes "valent" plus que d'autres en regard de l'histoire de l'art. Baudelaire vaut infiniment plus que Lamartine, Marcel Proust que Daniel Pennac, Jimi Hendrix que Kirk Hamett. Parce que les premiers, au contraire des seconds, ont révolutionné leur art avec leurs oeuvres. Ca ne m'empêche pas d'adorer bouqiner Pennac et d'écouter Metallica, mais c'est comme ça. Histoire d'en avoir le coeur net, j'ai aussi re-regardé les articles écrits sur JJ Cale et Prince dans Le Nouveau Dictionnaire du Rock d'Assayas, qui n'est pas la Bible, mais qui demeure un ouvrage plutôt sérieux et qui ne doit rien au système Mass Medias : 7 pages et demies sur Prince, un peu moins de 2 pages sur JJ Cale. Et ça me semble assez juste dans la perception que j'ai de l'oeuvre des deux artistes avec d'un côté un type qui a fait bouger les lignes du funk vers des territoires inconnus, et de l'autre l'inventeur du rock consensuel (mainstream comme disent les anglophones).

Par ailleurs, pour parler Business Plan et mass-médias, soyons honnêtes : faire de la musique pop, qu'on s'appelle Prince ou JJ Cale, c'est faire partie d'une industrie, c'est accepter d'être un produit industriel (pas que ça sans doute, mais ça aussi). Si l'on ne veut pas de ça, alors on ne signe pas de contrat avec une maison de disque. Du coup, de ce point de vue, Prince ou JJ Cale, Brassens ou Madonna, même combat. Ce qu'expliquait très bien Eddy Mitchell quand on lui demandait pourquoi il porte un costard blanc sur scène, soulignant que le métier d'artiste (quoi que ces deux mots puissent paraître antinomiques), c'est de faire le cabot, qu'on s'appelle Dylan ou Eddy Mitchell. Autant le faire à fond donc.

Enfin, je pense que tu n'aimes pas Prince au point de ne pas avoir regardé de près ce qu'il avait fait, et qui est loin d'être facile d'accès parfois, loin de chercher la facilité commerciale, et loin de chercher les médias à tout prix, sans quoi tu t'apercevrais qu'il a eu autant d'influence, sinon plus, que JJ Cale sur bien des musiciens. Les mérites de l'un ne retirent rien aux mérites de l'autre, hein. Mais je pense que tu gagnerais à te rencarder un peu plus sur le gaillard qui n'a pas du tout fait crever la musique européenne, soit dit en passant. Comme si un homme avait ce pouvoir, comme si cela avait un sens d'opposer des continents, comme si tout ce qui s'était passé dans la musique populaire européenne depuis 65 ans n'était pas étroitement lié à tout ce qui s'est passé dans la musique américaine...

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[ Dernière édition du message le 24/04/2016 à 22:18:31 ]

36
Citation :
Mais je pense que tu gagnerais à te rencarder un peu plus sur le gaillard qui n'a pas du tout fait crever la musique européenne, soit dit en passant.


Où ai-je écrit que cet artiste avait à lui seul pu faire grand tord à la musique européenne ? Non ! Ce que je dis, c'est que celui-ci, ainsi que beaucoup d'autres poulains des majors anglo-saxonnes, ont eût une influence destructrice sur la sphère de la création musicale en Europe.
A quelques rares exceptions près l'Europe "moderne" ne produit quasiment plus de musique qui lui appartienne en propre alors qu'elle fut des siècles durant le continent le plus prolifique dans ce domaine. Cherchez l'erreur !
Quand à J.J. Cale, il fuyait le star-system qui aurait pu faire de lui largement l'égal de Prince s'il s'était plié aux règles de ce milieu pourri. John a préféré rester dans son trou de bouseux avec ses potes bouseux à vider des bières et taper le blues comme un authentique bouseux attaché à ses racines .... Parce qu'en vérité, des musiciens excellents, on en trouve partout. La seule chose qui change c'est qu'aujourd'hui les places sont comptées par des business-men et que le talent compte moins que le charisme, l'excentricité, l'exhibitionnisme, l'air du temps et les volontés politiques ....

Bon, et pour le reste, heing, ainsi va la vie, mais Keith Emerson était un des rares artistes rock dépositaire de l'héritage de cette culture Européenne qui me transporte bien au-delà de toute la quincaillerie frelatée made in USA (je ne parle pas de Prince en particulier) ....

Donc, je comprend parfaitement que tu ne puisses ni ne veuilles faire de chaque éditorial une rubrique nécrologique et qu'en tant que rédacteur tu puisses réagir aux choses qui te touchent personnellement. Mais saches que d'autres sensibilités peuvent se trouver attristées par certains silences limite méprisants surtout de la part des "cadres" d'une communauté de musiciens (AF) qui se veut le reflet de la diversité des courants et des styles qui traversent notre histoire commune. Mais, et en cela je te remercie, tu avoues qu'il existe en effet une hiérarchie et que certains artistes "valent" plus que d'autres ... C'est aussi ce que je pense ! Sauf que pour moi, J.J Cale et Keith Emerson "valent" bien plus que Prince.

Telle est la nature humaine, tu n'y peux rien, pas plus que moi d'ailleurs ....
Sauf qu'à la fin ça gonfle un peu de voir toujours les mêmes portés aux nues et les autres relégués aux oubliettes ....

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[ Dernière édition du message le 24/04/2016 à 23:52:15 ]

37
Citation :
Quand à J.J. Cale, il fuyait le star-system qui aurait pu faire de lui largement l'égal de Prince s'il s'était plié aux règles de ce milieu pourri. John a préféré rester dans son trou de bouseux avec ses potes à vider des bières et à taper le blues comme un authentique terrien attaché à ses racines ...


Excuse-moi, mais Prince a fait pareil en 1993 - la bouse et les bières en moins ;) -, en quittant avec grand fracas la Warner et en changeant de nom, justement parce qu'il refusait de se "plier aux règles de ce milieu pourri".
Il a continué à "taper le funk comme un authentique terrien attaché à ses racines".
Alors certes, il n'avait sûrement pas le même train de vie que J.J Cale - que j'adore depuis mon enfance, soit dit en passant.
Le côté business plan/mass media, il s'en était éloigné, même si ses extravagances restaient notoires, dans son cercle de fan tout au plus. Car honnêtement, qui a entendu massivement parler de Prince depuis, disons une grosse quinzaine d'années ?

Quant à...
"Par ailleurs, je comprend parfaitement que tu ne puisses ni ne veuilles faire de chaque éditorial une rubrique nécrologique et qu'en tant que rédacteur tu puisses réagir aux choses qui te touchent personnellement. Mais saches que d'autres sensibilités peuvent se trouver attristées par certains silences limite méprisants surtout de la part des "cadres" d'une communauté de musiciens (AF) qui se veut le reflet de la diversité des courants et des styles qui traversent notre histoire commune. "

...il me semble avoir déjà lu Los Teignos sur le sujet. C'est bien un éditorial, et il n'engage que l'auteur - qu'il soit cadre ou simple membre ne change au fond pas grand chose - donc il est forcément subjectif, partial, orienté. Je pense qu'il se doute bien, sans aucun mépris, que d'autres sensibilités existent, et peuvent critiquer ce qu'il écrit.

Je ne comprends pas trop l'espèce d'animosité qui règne là... :noidea:

EDIT : Je ne pense pas que Keith Emerson ou J.J Cale vont être oubliés, sincèrement... Vu leurs contributions à la musique rock. Simplement, en 2015, ils semblent avoir moins marqué. Ça peut évoluer dans un sens - regardez Nick Drake - mort misérable, admiré aujourd'hui - ou dans l'autre - Mike Brant ? -, on ne peut pas savoir à l'avance...

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[ Dernière édition du message le 25/04/2016 à 00:27:57 ]

38
Citation :
A quelques rares exceptions près l'Europe "moderne" ne produit quasiment plus de musique qui lui appartienne en propre alors qu'elle fut des siècles durant le continent le plus prolifique dans ce domaine. Cherchez l'erreur !


Puisque tu prends le recul des siècles, soulignons que le rayonnement culturel européen qui a eu lieu pendant des siècles était dû au fait, selon moi, que l'Europe rayonnait financièrement comme politiquement. Qu'elle était la superpuissance qui a plié le reste du monde a ses pieds, mettant l'Afrique, les deux Amériques et l'Asie à feu et à sang au passage. A partir du 20e siècle, ce sont les USA qui prennent la relève et demain la Chine. Il n'y a pas d'erreur : c'est la marche du temps et la force magnétique d'un empire qui attire à lui toutes les cultures et les talents. Et ça ne concerne pas que la musique ou l'art mais encore la recherche scientifique ou le génie sous toutes ses formes. Parti de là, le débat est vaste : doit-on être nostalgique de l'Europe colonialiste ? Louis XIV et Napoléon : bienfaiteurs culturels ou salopards finis ?

Citation :
Par ailleurs, je comprend parfaitement que tu ne puisses ni ne veuilles faire de chaque éditorial une rubrique nécrologique et qu'en tant que rédacteur tu puisses réagir aux choses qui te touchent personnellement. Mais saches que d'autres sensibilités peuvent se trouver attristées par certains silences limite méprisants surtout de la part des "cadres" d'une communauté de musiciens (AF) qui se veut le reflet de la diversité des courants et des styles qui traversent notre histoire commune.


Encore une fois, je ne suis pas la voix d'Audiofanzine comme un premier ministre pourrait être la voix d'un pays, je ne dois rien à aucun électorat, et il n'entre pas dans mon rôle d'éditorialiste d'être représentatif car c'est assurément en faisant cela que l'on finit par dire des choses creuses que personne ne voudrait plus lire. J'aime JJ Cale, j'aime Prince et la dernière fois que j'ai essayé d'écouter ELP, je me suis royalement emmerdé comme avec quasiment tous les disques de rock prog à l'exception de quelques Pink Floyd, des premiers Soft Machine et de King Crimson.

Et je te rassure, je fais des efforts : Bowie à la base, ce n'est pas ma tasse de thé, pas plus que Michel Delpech. Ca ne m'empêche pas de les saluer à l'occasion de leur mort, parce que ça se présente à ce moment là et que je m'en sens les jambes. Il m'est arrivé bien des fois aussi de me montrer taquin vis à vis de choses que je n'aimais pas : Claude François, Nolwen Leroy, Whitney Houston ou Amadou et Mariam pour n'en citer que quelques uns de mémoire. Et j'ai même défendu des gens que je n'aimais pas comme Johnny, ou enfoncé des gens que j'aimais (Radiohead, Cantat). Evidemment, tout ça n'engage que moi.

Je suis bien étonné en tout cas que saluer le départ de Prince puisse être interprété comme une forme de mépris pour les autres dont je n'aurais pas parlés, surtout quand ils ont passé leur vie à tout faire pour qu'on ne parle pas d'eux. Il y a sans doute des milliers de musiciens dont je n'ai pas parlé et personne ne songerait à voir du mépris là-dedans.

Citation :
Quand à J.J. Cale, il fuyait le star-system qui aurait pu faire de lui largement l'égal de Prince s'il s'était plié aux règles de ce milieu pourri. John a préféré rester dans son trou de bouseux avec ses potes bouseux à vider des bières et taper le blues comme un authentique bouseux attaché à ses racines .... Parce qu'en vérité, des musiciens excellents, on en trouve partout. La seule chose qui change c'est qu'aujourd'hui les places sont comptées par des business-men et que le talent compte moins que le charisme, l'excentricité, l'exhibitionnisme, l'air du temps et les volontés politiques ....


Je le redis : JJ Cale s'est autant plié aux régles de ce "milieu pourri" que Prince. Il a signé un contrat d'édition avec des industriels. Il incarnait donc ce milieu tout autant que les autres, qu'ils s'appellent Neil Young ou Pascal Obsipo. Et s'il avait vécu moins retiré... ça aurait probablement donné Mark Knopfler qu'ont peut parfaitement définir comme un JJ Cale pour MTV (note que j'adore Knopfler et notamment les deux premiers DIre Straits qui sont JJ Caliens à mort).

Tu parles de "la seule chose qui change" mais soulignons-le : aucune chose n'a changé. L'industrie du disque a dès sa naissance été dirigée par des business-men qui ont toujours valorisé bien d'autres choses que la musique et qui cherchaient juste un moyen d'exploiter le nouveau pouvoir d'achat de la jeunesse d'après guerre : le rock et toute la musique pop de ces soixante dernières années, ce n'est pas autre chose à la base : un produit pour une cible, et le plus souvent une contestation d'opérette parfaitement orchestrée par l'industrie (ça me fait penser que j'ai oublié de cracher sur la tombe de Malcom McLaren qui est mort récemment et à qui l'on doit l'un des premiers Boys Band de l'histoire de la musique : les Sex Pistols). C'est l'histoire d'Elvis, des Beatles ou de Led Zeppelin et d'à peu près tout ce qui a été vendu sur disque depuis les années 50. JJ Cale, Emerson, comme Prince. Ca ne m'empêche pas d'y trouver mon compte et de prendre beaucoup de plaisir avec quantité de disques, mais faire un disque pour le vendre n'a jamais été un acte de révolte ou d'intégrité artistique : c'est une démarche de soumission mercantile. Alors après, attribuer des bons ou des mauvais points là dedans me semble pour le coup bien casse gueule.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 25/04/2016 à 01:31:49 ]

39
Citation :
mais faire un disque pour le vendre n'a jamais été un acte de révolte ou d'intégrité artistique : c'est une démarche de soumission mercantile.

Là, je trouve que tu y vas un peu fort.
A moins que tu ne considères que tout acte mettant en jeu de l'argent soit un acte de soumission mercantile (administrer un forum, être payé pour écrire des articles...)
Il y a des artistes qui font des disques sans soumission mercantile. Par ailleurs, ta phrase semble opposer directement l'un à l'autre, ce qui me semble passable manichéen. On peut souhaiter vendre beaucoup, ne serait-ce que pour faire connaître sa musique, tout en restant intransigeant sur sa production artistique.

On peut aussi détacher "acte de révolte" et "intégrité artistique". On peut faire des disques dans une démarche d'intégrité artistique, mais sans y mettre pour autant un acte de révolte. Et vice-versa.
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Citation de Will :
Citation :
mais faire un disque pour le vendre n'a jamais été un acte de révolte ou d'intégrité artistique : c'est une démarche de soumission mercantile.

Là, je trouve que tu y vas un peu fort.
A moins que tu ne considères que tout acte mettant en jeu de l'argent soit un acte de soumission mercantile (administrer un forum, être payé pour écrire .........
.....
On peut aussi détacher "acte de révolte" et "intégrité artistique". On peut faire des disques dans une démarche d'intégrité artistique, mais sans y mettre pour autant un acte de révolte. Et vice-versa.


La formule "soumission mercantile" (telle qu'avec son contexte) m'avait fait un peu tic-tic... tiquer, moi aussi.
Mais, bon, me dis-je, en décidant de la passer illico par 'profits et pertes', c'est que Los Teignos pense vite et fort (ce qui fait l'intérêt de ses éditoriaux) mais que c'est aussi, parfois, comme ça qu'il écrit (vite et fort)... ce qui fait son charme.
(Quant au fond de cette petite affaire - de la "soumission mercantile" - Will a dit ce qu'il y avait à en dire, et je n'ai rien à y ajouter d'intéressant.)

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

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:bravo:

43
De même... :bravo:

« Il n'y a pas de théorie : il suffit d'entendre. Le plaisir est la règle. » Claude Debussy.

Mon avis sur le Dexibell S9

Mon avis sur le Studiologic Sledge 2

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Citation :
La formule "soumission mercantile" (telle qu'avec son contexte) m'avait fait un peu tic-tic... tiquer, moi aussi.
Mais, bon, me dis-je, en décidant de la passer illico par 'profits et pertes', c'est que Los Teignos pense vite et fort (ce qui fait l'intérêt de ses éditoriaux) mais que c'est aussi, parfois, comme ça qu'il écrit (vite et fort)... ce qui fait son charme.


Merci pour cette indulgence, mes gros mots jouant souvent les éléphants dans le magasin de porcelaine de ma petite pensée.
Il faut dire qu'actuellement, pour les besoin d'une série d'articles sur l'écriture de paroles, je me cogne des livres américains sur le sujet et que c'est consternant à plus d'un titre, l'obsession unanime de ces ouvrages étant ouvertement... mercantile !

Voici le genre de phrase qu'on peut y lire : "A great hook is like the 10-cent ice cream cone at the local fast food joint. It's what keeps 'em coming back !". Encadré en rouge comme la chose à retenir dans le chapître, l'auteur semblant très satisfait de résumer l'écriture de paroles à ce genre de propos. C'est de la soumission mercantile, posée comme règle dans l'acte de création même.

En même temps, que reprocher à cela si ce n'est d'être dans la droite ligne de ce pourquoi l'industrie du disque a été créée : pas pour diffuser de l'art, mais pour en faire des biens que l'on va vendre et sur lesquels on va spéculer. Je vous rappelle les propos de Sam Phillips, patron de Sun Records et qui n'était ni musicien, ni technicien, ni anthropologiste de la musique : "un Blanc qui ait le son et la sensibilité noire, ça pourrait me rapporter un million de dollars"

Et il découvre Elvis et la petit industrie trouve son mode opératoire avec lui avant de devenir l'hydre qu'on connaît.

Citation :
A moins que tu ne considères que tout acte mettant en jeu de l'argent soit un acte de soumission mercantile (administrer un forum, être payé pour écrire des articles...)


Ben, j'avoue que les deux termes accolés sont sans doute forts dans ce qu'ils évoquent, mais oui, à partir du moment où la libre expression est soumise à un salaire, elle cesse d'être libre. J'ai auto-censuré plus d'un édito pour ces raisons, même si je jouis d'une grande liberté. Et dans tous dans nos métiers, quels qu'ils soient (policier, infirmière, prof ou tourneur-fraiseur), nous ne faisons et disons des choses que parce que les règles de ces métiers et de nos entreprises nous le permettent. Quand ces règles coïncident avec le bon sens, alors vient l'illusion d'être libre et intègre.

De ce point de vue, signer un contrat d'édition avec une maison de disque, quelle qu'elle soit, c'est vouloir relâcher l'oiseau de sa création du haut d'une falaise pour qu'il vole plus haut, qu'il soit bien en vue de tout le monde et qu'il vole plus loin que si on l'avait seulement posé sur le sol. Ca ne part pas d'un mauvais sentiment, bien sûr, mais ça n'en demeure pas moins un abandon de l'oiseau à un système qui va orienter son vol. Et il faudrait être d'une naïveté sans borne pour ne pas le voir.

Tu peux t'appeler Rage against the Machine et gueuler des fuck the system à tous les couplets, avec la désarmante innoncence d'un ado qui pense changer le monde, si les gens entonnent ton refrain dans la salle de spectacle, c'est qu'ils ont appris ta chanson parce qu'elle tournait en boucle sur les radios dans quelque chose qui est proche du conditionnement pavlovien, parce que ta maison de disque s'est assuré que ce soit le cas. Si les gens portent des tee-shirts avec ton nom dessus, c'est parce que cette même maison de disque a décidé d'utiliser ton public comme support publicitaire en s'associant à l'industrie du textile. Et si tu fais un clip, si contestataire et cheguevariste soit-il (Reste-t-il d'ailleurs autre chose de Che Guevara qu'un logo utilisé pour confectionner des panoplies de rebelles ?), tu le fais avant tout pour que ta chanson puisse, en plus de la radio, passer à la télé. Si tu est là, enfin, c'est parce que tu as signé un bout de papier qui autorise les actionnaires de Sony à toucher la moitié de tout ce que tu vends.

Fuck you, I won't do what you tell me ? Vraiment ?

Alors bien sûr, les artistes se prêtent plus ou moins à ce jeu, et de JJ Cale et Neil Young à Prince ou aux Rolling Stones (Ah, les produits dérivés Rolling Stones, ah, Mick Jagger négociant le pourcentage des boissons pour les concerts...), en passant par Radiohead ou Bowie, il y a bien des différences. Mais à la fin, il est quand même toujours question de se mettre des plumes dans le cul pour vendre, enfoncées plus ou moins profondément, ou collées discrètement, j'en conviens.

Qu'on ne se méprenne pas, je ne crache pas dans la soupe : c'est ce qu'on appelle du show business, et ça a produit des oeuvres que j'adore, faites par des artistes que j'admire. Mais alors qu'on m'accuse de manichéisme, vouloir séparer les bons JJ Cale des mauvais Prince me semble justement bien manichéen. Je tenais juste à souligner que JJ Cale est un Prince comme les autres, que Prince est un JJ Cale comme les autres, et qu'au delà des goûts et de couleurs, ils participent d'une même industrie à laquelle ils ont choisi de se plier de leur plein gré. Même si l'un comme l'autre, ils figuraient parmi les artistes les moins conciliants avec le système (Prince et les maisons de disque, c'est une grande histoire...).

JJ Cale, c'est d'ailleurs aussi JJcale.Com et une magnifique boutique on l'on peut acheter des casquettes. N'accusons pas trop vite les héritiers de cela, le site a été ouvert en 97-98, du vivant de l'artiste et il a toujours intégré une page 'Merchandising'. L'oie blanche était donc là aussi pour vendre ses produits dérivés, ce qui ne m'empêche nullement d'adorer le bonhomme et son oeuvre.

Et plus globalement, ça n'empêche pas l'art d'être au milieu de tout cela sans doute, autant qu'on puisse trouver du sport à l’intérieur du football. Après savoir si Prince est un meilleur milieu de terrain que JJ Cale est ailier... ;)

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 26/04/2016 à 10:12:11 ]

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Yep. On est d'accord. En même temps, tu as des Mansets capables de brûler une bonne partie de son oeuvre parce qu'elle ne lui convient pas ou plus.

A propos de ton histoire de livre sur les paroles, je me suis, il y a quelques temps, tapé pas mal de tutos vidéos. Dans un premier temps, le but était de gagner du temps sur l'utilisation de mes nouveaux outils lorsque j'ai acquis Maschine, puis la Komplete. J'en ai profité pour mater des tutos sur le beat-making.

Dans la plupart des trucs, on parle de "faire un hit", "créer un beat efficace en 5 mn", "reproduire le son de...", "comment faire simplement l'effet (de) [place ici n'importe quel truc tarte à la crème usé jusqu'à la corde dans tous les "tubes" actuels, genre effet Cher]
J'ai aussi rejoint un groupe de beatmakers sur Facebook.

Ça ne parle pas d'art, de création, d'originalité, de démarches créatives, ça parle efficacité (et de business, vente d'instrus, etc).

Beaucoup de gens de ce milieu me font penser à des "créatifs" dans la publicité (que j'ai beaucoup fréquentés) : des gens qui ont certaines capacités créatives, mais qui les utilisent dans l'unique but de faire de l'argent, pas de l'art. Ce sont des faiseurs, pas des artistes. Et je pense qu'ils s'en foutent à 99%.
C'est pas forcément des requins, des mauvaises personnes pour autant, ni des gens qui traitent leur travail par dessus la jambe. C'est juste qu'ils ne considèrent la création que comme un travail, pas très différent de celui d'artisans. Et encore, ils sont souvent plus mercenaires que pas mal d'artisans d'art que je connais.

[ Dernière édition du message le 26/04/2016 à 10:17:18 ]

46
Clair ! C'est incroyable cette obsession du hit. D'ailleurs, dans pas mal d'ouvrages américains que j'ai consultés sur le songwriting, plusieurs chapitres sont consacrés à la commercialisation des chansons, comment trouver un contrat, comment vendre, promouvoir, etc. Ce n'est pas une critique mais en vis-à-vis de ça, les français sont plus fleur bleue, loin de cette vision pragmatique. Ce genre de page est d'ailleurs assez parlante de ce point de vue. Ecrire des paroles, c'est un métier, un salaire.

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Ben le groupe dont je te parle, il est en français. Et oui, il y a tout un milieu, notamment dans le hip-hop, qui vend des "instrus" et parfois des "lyrics" à des rappeurs, plus ou moins célèbres (ça va de l'ado qui débute et achète des "instrus" non exclusives quelques dizaines d'euros à des célébrités qui payent autrement plus cher... parfois). Ce beatmakers et producteurs font de la musique au kilomètre, tout comme les illustrateurs sonores, etc.
48
Je voulais aussi revenir sur un truc pour recauser de Prince.
Citation de darkmoon :
La seule chose que je voulais souligner, c’est que, pour moi, un mec qui s’excuse de devoir arrêter son spectacle (peu importe la raison), c’est juste tout à fait normal et banal.

Ce que souligne Los Teignos, c'est que le gars s'excuse de devoir arrêter de jouer à minuit. Comme je suppose qu'il n'a pas commencé son concert à 22h30, ça veut dire que le mec s'excuse de devoir arrêter alors qu'il a déjà probablement fait au moins 3 heures de concert.

Ça fait une petite différence avec d'autres stars qui, dans des concerts similaires, dans des stades où des dizaines de milliers de personnes ont payé parfois plusieurs centaines d'euros leur place, le groupe joue en tout et pour tout une heure trente, deux heures maxi.

Ce que je ne critique pas : la qualité d'un concert ne se mesure pas à sa durée.

Mais Prince était aussi connu pour faire des concerts marathon (j'ai entendu parler d'un concert de 6 heures... prolongé ensuite par un after dans un bar). Ça montre bien son vrai goût de jouer et d'être sur scène et que cette démarche ne se résume pas à une approche mercantile.

Youtou pourra toujours souligner avec son cynisme habituel que, là aussi, il s'agit de son propre plaisir ou d'un ego-trip, il n'en reste pas moins qu'à mes oreilles, le mec qui s'excuse de devoir s'arrêter après plusieurs heures de concert sonne plus comme un pote qui s'excuse de devoir mettre fin à une soirée sympa parce que les voisins râlent ou qu'il a des obligations le lendemain que comme un mercenaire qui dirait "merci d'avoir payé 200 balles pour venir nous voir, on vous aime."
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Hého j'ai rien dit, si ce n'est que quand t'es dans la régie, quand les zikos restent 6 heures sur scène, tu comptes les minutes.
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Peut-être, mais c'est pas un peu dommage ? Certes, t'es pas obligé de kiffer les spectacles sur lesquels tu travailles, mais quand tu fais le son ou même le road pour Prince, il doit y avoir un peu moyen de s'éclater quand même. Après tout, tu es payé (et c'est normal : tu bosses) pour voir un show que les autres ont probablement payé au moins 100 € et ça fera un peu bien sur ton CV.