Sujet Editorial du 28 octobre 2017 : commentaires
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Los Teignos
« On est un nouveau pays !
- Non, vous l’êtes pas.
- Si, on l’est !
- Non, vous l’êtes pas.
- Bien sûr qu’on l’est.
- Évidemment que vous l’êtes pas… »
Voilà en gros à quoi se résume pour l’heure le dialogue entre les Catalans, qui viennent de proclamer leur indépendance, et l’Espagne, soutenue par l’Europe comme les États-Unis, qui n’entend pas la reconnaître. De l’autre côté de la frontière, à hauteur d’homme, on espère juste que tout cela ne va pas tourner en guerre civile et que, si indépendance il y a, ce ne sera pas pour que la Catalogne se retrouve avec une dette publique qui en ferait une nouvelle Grèce.
Disons que pour calmer les esprits, un peu de musique ne serait pas de trop, de la guitare de préférence, en jouant sur le pédalier Headrush les tablatures qu’on aurait bossées sous Guitar Pro 7 pour masteriser le tout avec Ozone 8. L’occasion pour moi de souligner que deux de ces tests ont été réalisés en Live sur Youtube, et que l'on compte bien remettre ça très prochainement, probablement à la fin de la semaine prochaine avec une chouette surprise.
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
Anonyme
Le discours du roi a d'ailleurs été particulièrement mal vécu par les démocrates Catalans et Espagnols, car il ne se fondait que sur la souveraineté territoriale. Pas un mot pour les blessés. Pas un mot sur ce qu'il convient d'appeler une répression.
En d'autres termes, il a parlé en tant que roi d'Espagne mais pas en tant que roi des Espagnols.
D'un autre côté, lorsque l'on est l'héritier d'un roi mis sur le trône par la volonté d'un dictateur fasciste moribond....
patrick_g75
Les flics sont les mêmes un peu partout : quand il faut taper, ils tapent.
...........
D'une façon générale, les flics sous les gouvernements de droite, c'est matraque powa.
Et les flics sous les gouvernements de gauche ?
...
Je m'étonne que l'on s'étonne encore de voir des "forces de l'ordre" utiliser la force. Ils sont là pour ça - comme les musiciens sont là pour faire de la musique.
Blague à part, la question n'est pas ici dans "force" mais dans "ordre". Quel ordre ?
Un ordre "de gauche", ou "de droite" ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Will Zégal
Citation :Et les flics sous les gouvernements de gauche ?
ça dépend de ce que tu appelles "de gauche"
Je m'étonne que l'on s'étonne encore de voir des "forces de l'ordre" utiliser la force. Ils sont là pour ça
Le problème vient peut-être qu'on attendrait d'eux qu'ils utilisent la force alors qu'ils utilisent la violence ?
Anonyme
Globalement, l'action politique, répressive, législative, policière et judiciaire du gouvernement Rajoy, est caractérisée par sa violence.
Doit on rappeler que le parti populaire s'est construit sur les ruines du franquisme ? Rajoy représente ce que l'on appelle la droite dure....
patrick_g75
xHors sujet :Citation :Et les flics sous les gouvernements de gauche ?
ça dépend de ce que tu appelles "de gauche"
Oh, Will, moi, ce n'était que pour répondre à ton "les flics sous les gouvernements de droite"...
Pour galéjer, je pourrais répondre que, est à gauche ce qui n'est pas à droite... et lycée de Versailles !
Bon, on voit bien que cette discussion topographico-politique ne nous mènera pas bien loin (ni dans un sens ni dans l'autre).
A moins que, pour avoir le droit... de se dire de gauche, il faut se situer (soi-même) à l'extrême (gauche) - au moins !
Bref, les "forces de l'ordre" peuvent aussi être celles de toutes sortes de gauche (extrêmes ou plus axiales).
...
Je comprends mieux ta tentative de distinguer "force" et "violence"... Quoique.
Quoique cette distinction me semble ici un peu... comment dire... tirée par les cheveux.
Tout au plus peut-on parler d'un usage 'légitime' de la force. Étant entendu que celui qui reçoit le coup de matraque ne peut pas (pour peu qu'il soit un convaincu de la cause qu'il pense défendre en manifestant) - ne peut jamais estimer que cette violence soit légitime.
Car, oui, je ne vois pas comment user de la force sans être violent.
Tout au mieux peut-on la doser ?
Je m'étonne que l'on s'étonne encore de voir des "forces de l'ordre" utiliser la force. Ils sont là pour ça
Le problème vient peut-être qu'on attendrait d'eux qu'ils utilisent la force alors qu'ils utilisent la violence ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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[ Dernière édition du message le 02/11/2017 à 13:31:38 ]
patrick_g75
Bravo ! C'est exactement ça.
Globalement, l'action politique, répressive, législative, policière et judiciaire du gouvernement Rajoy, est caractérisée par sa violence.
Doit on rappeler que le parti populaire s'est construit sur les ruines du franquisme ? Rajoy représente ce que l'on appelle la droite dure....
Il faudrait quand même - saperlipopette ! - arrêter d'amalgamer toujours sans discernement "franquistes" et "non-indépendantistes"... si l'on veut commencer de comprendre ce qui se passe en Espagne en ce moment.
Mais, rien que la tournure de cette affirmation péremptoire ("Globalement etc.") ne montre le moindre intérêt pour la compréhension des choses telles qu'elles sont.
Sans aucun doute, Rajoy représente ce qu'il est convenu d'appeler la droite "dure".
Métaphore toute journalistique.
C'est quoi qui chagrine ici : droite ? ou dure ?
Une "gauche molle" devrait donc être alors l'idéal ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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Will Zégal
J'en ai une assez importante et je peux te dire qu'on fait très bien le distingo entre force et violence.
Par exemple, quand tu vas te frotter à un mur de CRS parce que tu veux passer et que tu prends un pain, un coup de matraque ou un jet de lacrymo, ben c'est de la force légitime. Eventuellement pareil quand des CRS ayant reçu l'ordre d'évacuer un lieu embarquent sans ménagement ceux qui ne veulent en sortir.
Mais quand une manifestation pacifique plein de petits vieux et de mères de familles, parfois avec poussettes se voit bombardée de bombes lacrymo par un barrage de robocops placé sur le parcours officiel de la manif ou quand on "évacue" un lieu après en avoir fermé toutes les sorties et qu'on tape allègrement sur tous ceux qui ne sont pas sortis avant la mise en place de la souricière, là, on est clairement dans la violence.
Ne parlons pas des tirs tendus de flashball ou des jets de grenade (pensée pour Rémy Fraisse)
[ Dernière édition du message le 02/11/2017 à 13:54:43 ]
Anonyme
Écoute le perché de haute Loire ou son pendant calvitiste des Alpes maritimes....
Quant à mon raccourci, effectivement j'en ai pris un et je l'assume.
Un parti qui a accueilli en son sein les anciens responsables d'un régime dictatorial sans sourciller, ça pose question.
Citation wikipédia : Il a été fondé en 1989 par Manuel Fraga, ancien ministre franquiste et chef de la droite conservatrice depuis le retour à la démocratie, en 1977.
Un parti qui a obtenu 8% des scrutins dans une région autonome, qui a manoeuvré pour revenir sur la parole donnée par l'État Espagnol, et qui s'octroie aujourd'hui la gouvernance, ça pose également question.
Tout le pari de Rajoy est de judiciariser, assommer de poursuites, etc alors qu'il n'a aucun plan B.
Pour rappel, en France, le délit politique le plus grave et le plus sévèrement puni par la loi c'est l'incitation à la haine raciale. 5 ans.
Contre 30 ans pour les indépendantistes ? Avec le parquet qui demande l'incarcération à titre préventif des ministres Catalans ?
Peut être après tout que la gauche molle de Zapatero n'était pas si mauvaise : au moins elle dialoguait et faisait avancer les choses.
Je n'exprime que mon point de vue, libre à chacun d'entre faire ce qu'il veut.
Pascal Perlipon
[ Dernière édition du message le 02/11/2017 à 14:14:33 ]
Anonyme
Toujours chez wikipédia...
Alliance populaire (en espagnol : Alianza Popular) (AP) est une fédération de partis politiques d'idéologie conservatrice, fondée au début de la Transition démocratique espagnole par une majorité d'anciennes personnalités politiques du franquisme[5] rejointes par diverses formations de centre droit, et plus tard constituée en parti politique. Après plusieurs participations électorales au sein de coalitions, AP fusionne en 1989 avec d'autres groupes pour former le Parti populaire, qui constitue encore aujourd'hui le parti hégémonique de la droite espagnole.
patrick_g75
Je ne sais pas si tu as un peu de pratique des manifestations ou pas.
J'en ai une assez importante et je peux te dire qu'on fait très bien le distingo entre force et violence.
.........................
Allons bon ! V'la ti pas qui faut que j'raconte ma vie ?
En résumé : en 68, j'avais vingt ans (voilà, c'est dit !), et, quand je voulais me rendre dans la capitale intra-muros, pour me faire une toile, je prenais le train à la station "Nanterre-La Folie". La Folie... ça ne s'invente pas. Ah, oui, le nom de la station, in extenso : "Nanterre-La Folie-Université".
Voilà pour le contexte spatio-temporel de ma pratique des manifestations-où-ça-cogne.
Pour ce qui me concerne, au chapitre "anecdotes personnelles", je me contente de deux, assez différentes :
1) Celle-là d’abord : Nanterre 1969. Je me trouve une fois à terre, seul dessous un petit boisseau de matraques made in "police parisienne", et... et ? Zorro est arrivé ? Oui, mais sans sa cape ni son grand lasso - mais je me suis trouvé protégé par... par qui donc ? Par l'encadrement intermédiaire des excités, deux ou trois officiers qui avaient compris qu'ici, la provocation, ou l'intimidation, il en fallait, mais pas trop.
Ensuite, tous les étudiants (et assimilés), pris au piège du local (le restaurant universitaire) où ils s'étaient vus, comme moi, enfermés, aspergés de grenades lacrymogènes passées à travers les glaces (brisées), nous tous, ayant échappé à l'asphyxie en sortant à l'air libre, nous nous trouvions face à une meute (là, pas d'autre mot), estampillée "police parisienne". (Là, ça va, vous avez suivi ?)
Et là, oh vision surréaliste! les étudiants étaient protégés de la meute policière par... la garde mobile ! Oui : par l'armée, quoi...
Là, jusque là, l'histoire, quoique véridique, dans les termes que j'ai utilisés, n'est racontée que pour amuser la galerie. C'est que, les "anecdotes personnelles", dans un sens, dans l'autre, et même prises à l'envers, ne prouvent jamais rien - sinon, le cas échéant, la véracité des faits particuliers rapportés.
C’est vrai ça ! Fabrice del Dongo, il a retenu quoi, de Waterloo, où il était, effectivement, quelque part sur le champ de bataille ?
Il a bien vu ce qu'il a vu d'où il avait vue. Incontestable.
Mais il n'a rien compris.
Dans cette petite histoire personnelle, ce qu'il fallait comprendre, c'est que la hiérarchie des troupes policières les avait sciemment maintenues dans une situation… intenable. Ces troupes, pendant près de quatre heures, avaient été pris entre les jets de mobilier (tables et chaises) artistement démembré, et lancé depuis les toits des deux facultés, bâtiments entre lesquels ces troupes étaient restées étrangement statiques – sans avancer ni reculer. De plus, les pauvres !, étant face à un vent contraire, elles subissaient les retours de leurs tirs de gaz lacrymogène. C’était ballot.
…
Et tout à fait incompréhensible… hors la volonté de leur hiérarchie de les voir ainsi poussées au bout de l’exaspération, et « chaud devant ! », brutes brûlantes, au moment de leur donner l’ordre de l’assaut.
…
2) Vingt ans et plus plus tard…
J’ai une fois assisté à une action des forces de l’ordre chargées de disperser une manifestation non-autorisée. Rien à voir avec nos gauches et/ou droites : ce n’était, place du Trocadéro, que des Serbes (tendance Milosevic). Vous voyez l’époque. Bref, je les observais d’assez près pour voir qu’ils n’étaient pas trop fluets. Et aucune femme, pas d’enfants, ni de mémés… Rien que des gros bras, quoi. A vue de nez, le rapport était de un policier pour vingt manifestants.
Une fois la semonce envoyée, je ne crois pas qu’il a fallu beaucoup plus de cinq minutes, sans avoir à les cogner, pour envoyer tous les manifestants visiter les rues adjacentes…
Vous avez compris le sens de la manœuvre 1, à bien observer la manœuvre 2.
(Je ne vous pose pas la question.)
Les recrues des forces de l’ordre ne sont pas choisies pour leur brutalité native, ou leur prédilection pour la cruauté, ou pour je ne sais quel dérangement du sens moral élémentaire. Chacune est choisie pour sa capacité à obéir. Un mec à la merci de ses pulsions violentes est incontrôlable. Point. Donc, il n’a rien à faire là.
C’est pourquoi, parfois, la hiérarchie a besoin de les mettre en condition…
...
C’est uniquement dans ce sens que je disais que la question n'est pas ici dans "force" mais dans "ordre".
« Quel ordre ? »
Stalinien ? national-socialiste ? chaveziste ? bourgeois façon Machin, ou prolétaire façon Truc ? libéral façon Thatcher ? Ou façon Merkel ? frontiste ? ou mélenchoniste ? Etc.
C'est qui qui me tape sur le crâne, si je manifeste contre lui ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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[ Dernière édition du message le 02/11/2017 à 17:12:32 ]
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