Editorial du 16 juin 2018 : commentaires

Si l’on en croit les estimations, près de la moitié des habitants de la planète s’apprêtent à hurler et se tomber dans les bras les uns des autres dès qu’un ballon franchira une ligne blanche pour s’écraser contre un filet. Et on a beau savoir que le foot est aujourd’hui un business autant qu’un sport, que la FIFA n’a pas grand-chose à envier à l’Empire de Palpatine en termes de cynisme, il n’en reste pas moins que la Coupe du Monde demeure l’un des plus beaux visages du foot parce que chaque joueur qui y participe s’endormait lorsqu’il avait 10 ans en rêvant de la soulever un jour, après d’improbables dribbles ou reprises de volée en pleine lucarne face à un stade scandant son nom. Et qu’on sent sur le pelouse ce rêve de petit garçon plus que les primes de matchs.

Seule ombre au tableau : il semble que personne ne se soucie trop du fait que les petites filles de 10 ans fassent ce même genre de rêve, au point que si tout le monde ne parle que de la compétition russe depuis des mois, voire des années, si les bleus envahissent nos écrans comme nos pots de yaourt ou les affiches qui bordent nos nationales, personne ou presque ne parle du fait que la Coupe du Monde de football féminin se tiendra dans un an… en France ! Mais qu’elle n’aura pas les honneurs du Stade de France…

Vous avez donc un bon mois pour vous gaver de foot masculin, mais juste une petite année pour composer l’hymne qui galvanisera les footballeuses. Ça pourra commencer sur une guitare Taylor 814ce (si vous en avez les moyens) pour finir mixé sur des enceintes Adam T7V (c’est sans doute plus dans vos moyens). Engagement ? Engagement !

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
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