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Sujet Editorial du 3 octobre 2020 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 3 octobre 2020 : commentaires

God save the music!En Grande-Bretagne, un musicien sur trois envisagerait d’abandonner définitivement ce métier sachant que sur les 2000 sondés, près de la moitié aurait déjà trouvé du travail en dehors de la musique. Pourquoi ? Parce qu’avec COVID, 70% ne sont pas en mesure d'effectuer plus d'un quart de leur travail habituel et que les aides dont tous ne disposent pas devraient cesser à la fin du mois d’octobre. Si l’on comprend aisément que les pros jettent les gants dans un tel contexte, c’est du coup aux amateurs que va revenir la tâche de tenir la maison Musique, que ce soit en égrenant des accords sur une copie de Strat Edwards ou en chantant dans un DPA 2028, non sans avoir préalablement dévoré les émissions d’AFTV cette semaine : la Matinale de Red Led évidemment, le « 2 minutes pour » de votre serviteur ou encore le tuto de RED BEATS sur la Drill

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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11
C'est ambiance baloche ici :mrg::clin:
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Citation de Monsieur :
Bonjour à toutes et à tous,


Pour moi, le covid, c’est le « coup du bambou », le tsunami qui s’abat sur le petit village Polynésien où tout le monde commençait sérieusement à crever la dalle, faute de ressources…
Je ne ferai pas de politique, car pour moi, le fond du problème n’est pas là, il réside dans une évolution inéluctable de la société dans laquelle nous vivons.
Soucis de rentabilité partout, évolution des modes de vie, la place de la musique et de la culture « live » se restreint comme une peau de chagrin.

Je vous donnerai deux exemples.
Après deux ans de bons et loyaux services - très appréciés - au sein d’un grand hôtel de Disneyland, mon boulot s’est arrêté net le jour où pour faire des économies, la direction a investi dans un disk clavier : un piano à queue qui joue tout seul piloté numériquement.
Ambiance pourrie assurée désormais dans un bar où le coca rondelle était vendu à 7 euros… mais on a fait une belle économie sur les salaires ! Y a toujours un piano qui joue, hein !

Mais le plus grave, c’est certainement la raréfaction du public et surtout son vieillissement.

Musicalement.


Bravo pour ton partage, je suis bien d'accord. Le Covid n'est que le révélateur de l'égarement de notre époque. Il ne fait que mettre en lumière la réalité d'un secteur en crise depuis longtemps. Le mal est profond, aujourd'hui on voit que l'ubérisation du secteur va s'accentuer. On a déjà depuis longtemps de la musique gratuite accessible. Des pratiques de consommateurs néfastes à la culture. Deezer, Napster, Amazone music, youtube, etc, ... C'est la même chose pour la lecture, la presse écrite.
La culture n'est plus le problème d'une éducation nationale aux mains de libéraux qui veulent du savoir opératoire, à quoi bon enseigner un instrument ou des pratiques artistiques pour aller bosser chez Amazone ?
Notre modèle est à réinventer et il ne concerne pas que la musique, c'est tout le système productiviste de la société de consommation qui est à revoir. La musique vit effectivement une crise grave, mais le reste va suivre car le changement climatique ne fera pas de quartier, il va être terrible: agriculture, transports, énergies, tourisme sont déjà impactés.
Beaucoup de choses sont à réinventer et il y a déjà des solutions expérimentées depuis de nombreuses années notamment dans l'économie du partage ou dans les coopératives ouvrières.
Le changement passera par notre engagement personnel pour conduire ce combat pour que les choses changent avant qu'il ne soit trop tard.
Nous avons tous fait un constat simple: celui de vivre un concert live, d'être ensemble dans une communion, de prendre du plaisir, de partager, celui qui a connu ça une fois cherchera toujours à y revenir, c'est aussi vieux que le monde. Pour moi l'être humain ne peut se passer de musique, de concerts, de spectacle et d'art. La mission fondamentale de l'Etat garant du contrat social est de protéger et développer la culture qui permet à l'homme de briser ses chaînes. Combien de jeunes ont été sauvés par la culture ?
:clin:
Je pense à ma jeunesse des années 80, on avait une vraie politique culturelle, la mise en place des radios libres, la fête de la musique, la chaîne TV musicale et les clips, les mesures fiscales pour la création culturelle, le développement des scènes associatives, la liberté de se réunir et de gueuler.

On ne peut rien tout seul dans son coin, on peut être une force tous ensemble en nous regroupant et cela va passer par un changement radical de modèle en 2022. Il y a des gens plus intelligent que moi qui propose des solutions !
:bravo:

Old School et Electronica

Deux filles Arc en Ciel

[ Dernière édition du message le 03/10/2020 à 23:54:01 ]

13
C'est un plaisir de lire enfin des réactions de personnes directement concernées, et de nouveaux arrivants, que je salue au passage. Je partage quasiment à 100% le ressenti et les expériences de Mr Petrovna, ainsi que les constats de Hindi, Old Mitchell et Maxxou32. Je ne vais pas y aller de mon parcours personnel, mais j'ai la chance de vivre dans un petit pays ou les restrictions ont été moindres jusqu'à présent, sauf sur un point non négligeable: la quasi impossibilité de sortir ou rentrer du pays. (vols commerciaux bloqués jusqu'en Avril 2021). Donc aucun artiste Français ou internationaux à backer en concert, cachets et conditions de travail de plus en plus dérisoires, mais vous connaissez ça aussi...

le parallèle de Petrovna sur les cabines téléphoniques est bien vu. Mais on n'a jamais demandé l'avis des cabines.

"il n'y a plus d'abonné au numéro demandé, bip, bip, bip"

...non, rien....

[ Dernière édition du message le 04/10/2020 à 03:02:38 ]

14
Bonjour tous. J'imagine que c'est dur. Et que c'est le début. La crise covid n'est sûrement rien face à ce qui arrive.
Maxxou a raison. Car cette civilisation ne pourra pas s'adapter sans s'effondrer avant.
J'ai abandonné l'idée d'être musicien vers 25 ans quand j'ai réalisé que je n'aimais que les brutes du jazz et que j'étais fainéant pour bosser, porter les claviers, supporter l'ambiance bal et reprises. Chacun ses rêves.
Aujourd'hui, j'ai un peu honte, informatique, télétravail sans souci : mieux, ne plus aller à Paris durant 3 mois, quelle liberté quand on vit dans un village de 400 hab des Yvelines. Les séries Netflix et autres isolent encore plus, tout comme les réseaux "sociaux".
C'est le drame d'une épidémie, mais derrière, les 500 milliardaires (1 milliard, c'est 1000 millions, je ne suis pas certain qu'on comprenne tous le niveau d'indécence) du monde et leurs salariés quand il y en a, n'ont sûrement pas conscience qu'il va falloir retourner dans les champs. Ceux qui travaillent dans la communication, la publicité, l'Internet, le tourisme... ont-ils conscience qu'ils stimulent la consommation, donc la demande et la production ? Combien de porte-containers traversent les océans par jour ? Combien d'avions dans le ciel ? Quelle pollution engendrée par autant d'humains affaiblis par le média télé qui veulent vivre à l'occidentale ?
L'ère du pétrole touchera un jour à sa fin, le pic de production, comme pour l'uranium aurait été atteint d'après Jancovici, Barrau explique bien le souci aussi. Mais leur espoir (ok, léger) est étonnant. On parle de consommation ? La demande augmente. La destruction de l'espace naturel, la surpêche, la déforestation (gravissime), la surexploitation du sable, drame des fonds marins...
J'entends les collègues parisiens à l'abri du besoin, "les humains s'en sortent toujours", alors que le risque de conflit nucléaire n'aurait jamais été aussi important, même durant la guerre froide, d'après Noam Chomsky, récemment. De l'espoir ? Une seule chose s'améliore hormis quelques fermes rentables respectueuses de l'environnement sans machine pétrole ? Quelques éoliennes ? Quelques contrôles démographiques en Chine ?
Et culpabiliser les gens est injustifié, c'est civilisationnel. La civilisation du pétrole et du nucléaire a un siècle et demi, et son autodestruction approche. Le premier souci sera alimentaire d'après certains. L'agriculture, la pêche, etc. c'est du pétrole. L'élevage mange le grain pétrole. Enfin... Toute cette civilisation massive, c'est du pétrole. Aller bosser, produire de l'électricité, se chauffer.
Mais ça n'empêche pas la décadence. Poupées de petites filles taille grandeur nature pour pédophiles sur amazon (pas longtemps ok), pub pour une plateforme d'adultère célèbre dans le métro... Avec des hommes et des femmes couchés en dessous, sur un carton qui a contenu une marchandise d'ailleurs.
Ce monde est dégueulasse.
La chute culturelle n'est qu'au début. De mes jeunes collègues au bureau, tous écoutent de l'industriel. Sale.
Survivez, surtout. On peut être tellement désolés de tout ça. Mais sauver ce monde là sans détruire le capitalisme, les investisseurs, l'industrie (celle du bois, du sable, du pétrole...) et le tissu de l'activité occidentale ?
Strictement illogique. Non ?

Courage. Si les gens arrêtaient de voter pour des merdes (pardon hein, c'est presque un peu léger) au niveau national...

Courage. Profitons des nôtres, travaillons où l'on peut pour le moment, et fomentons une révolution. Peut-être... Nous aurions au moins essayé. Je ne sais pas. De quoi être perdus. C'est certain.
Les années 80... C'était faste. L'humain brûle la chandelle sur toute sa surface.

La chanson, public vieillissant, c'est sûr.
Pour le jazz et le classique, peut-être aussi. Pas sûr. La funk, un peu.
Le métal et le rock ne semblent pas aller trop mal.
Hors crise covid.

[ Dernière édition du message le 04/10/2020 à 11:28:06 ]

15
Pas mieux ! Et effectivement comme le disait Noam Chomsky, il faut retisser de vrais liens sociaux et s'attaquer aux politiques néolibérales.
https://www.les-crises.fr/noam-chomsky-nous-allons-surmonter-la-crise-du-coronavirus-mais-nous-avons-des-crises-plus-graves-devant-nous/

s'il y a bien un domaine qui sait le faire, c'est la musique.
Il y a des choses à faire: si tous les influenceurs, artistes, techniciens, journalistes et artistes amateurs ou amoureux de la musique se mobilisaient pour une grande manif festive et musicale ayant un titre du genre "Il faut changer, la musique donne le LA et vous ?"
On a vu que réunir les gens pour une cause c'est possible, les jeunes se mobilisent pour le climat le vendredi et le samedi, il doit être possible d'organiser un gros truc bien médiatique en décembre non ?
Mettre sa pierre à l'édifice ?

Old School et Electronica

Deux filles Arc en Ciel

16
Yes, ce serait bien.
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Se réunir pour le climat... Sont-ils prêts à revenir à un mode de vie sans pétrole ni import/export, sans métiers incitant à la conso, et prêts à démanteler l'industrie ? :/
Sauver le climat = guerre civile pour la régression industrielle, financière, etc.

[ Dernière édition du message le 04/10/2020 à 13:23:28 ]

18
oui c'était mieux avant, mais quand au fait ? (un quand universel bien-sûr).
19
Il ne s’agit pas de tout arrêter d’un coup mais plutôt de se raisonner. Ne pas polluer plus que ce que la planète peut absorber... enfin, c’est un vaste sujet qu’on ne peut pas développer en quelques lignes mais clairement il y a des choses à faire. En revanche il sera difficile voir impossible de faire plier les pollueurs les plus puissants.
20
Citation :
s'il y a bien un domaine qui sait le faire, c'est la musique.
Il y a des choses à faire: si tous les influenceurs, artistes, techniciens, journalistes et artistes amateurs ou amoureux de la musique se mobilisaient pour une grande manif festive et musicale ayant un titre du genre "Il faut changer, la musique donne le LA et vous ?"



:D: