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Sujet Editorial du 11 mars 2023 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 11 mars 2023 : commentaires

Que tous les saxophones du monde pleurent car l’immense Wayne Shorter, l’un des musiciens les plus prolifiques et inspirés de toute l’histoire du Jazz, nous a quittés. Mais qu’ils se consolent vite en songeant qu’il est parti retrouver Miles, Joe et Jaco qui devaient sacrément s’impatienter là-haut.

Death after Live ?Gageons qu’il sera aussi plus au frais avec ces derniers que sur notre bon vieux plancher des vaches qui ne cesse de se réchauffer. Et ce n’est pas près de s’arrêter, nous dit le Shift Project, rien qu’à voir les émanations de gaz à effet de serre que sont capables de générer les plus gros concerts ou festivals… À n’en pas douter, le petit monde de la musique Live va devoir se réinventer pour le bien commun…

Si le penser petit, sobre, local semble être la première solution à appliquer, on est ravi de voir en tout cas qu’il est des gens pour réfléchir à des solutions : c’est le cas de Pikip, des Marseillais capables de sonoriser des événements de 3000 personnes avec des sonos solaires autonomes, soit le genre de héros dont ne peut se passer le Mois vert d’Audiofanzine.

D’ailleurs, les Français sont d’autant plus à l’honneur cette semaine qu’à travers Kernom, ils nous proposent aussi la pédale d’overdrive ultime, dont le banc d’essai vous est proposé en plus de celui des moniteurs KH 150 de Neumann… Juste avant de vous quitter, j'en profite pour vous rappeler notre concours Samplez la Nature. Parce que oui, elle a des choses à dire, la Nature !

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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A la tornade Coltranienne qui a emporté avec elle tous les saxophonistes de son temps sur une orbite exo-solaire, une autre stylistique d'inspiration lesterienne trouvait une voie catasterine, voire "catasterrienne" à travers le saxophone de Wayne.
En suspensions, en suspens, les thèmes - et les solos - suspensifs shorteriens sinuent sur le fil effilé de la friture qui crépite et qui doucement, dore le dos et le ventre d'une étoile filante. On the rock !
Aux bouillonnements d'Elvin, de McCoy et de Jimmy, Miles répond et répand avec Tony, Ron et Herbie un nouveau genre de "freetude" à travers la voie lactée d'un Wayne déjà tout électrique dans son anche, gardienne, et dans son bec, bunsen pour tordre le cou à ceux qui continuent à pendre et à persécuter; il sera le feu doux mais déchirant et déchiré. Il sera déchirures. Le free frituré;
Braises, ardentes, une constellation a fini par s'éteindre dans le foyer enflammé d'une condition humaine qui n'a pas fini de se défendre passant de l'électrique à l'électronique, à l'élec-tonique. Mais sa lumière perdure; comme quoi, Mr. Poutine, Mr. Biden, Messieurs de la haute, il n' y a pas nécessairement de gaz ni d'électricité dans la chaleur, dans la lumière et dans les éclairs. Et bien sûr qu'il y a de l'éco-responsabilité à la source, dans le son, même électrique, même amplifié. Supprimons tous les concerts et tous les festivals, il n'y en aura pas moins un problème écologique, logiquement; sans compter des conséquences externalisantes à ce jour insoupçonnées que les humains sont capables de générer par frustration. Cela ne doit pas nous empêcher pas de réfléchir à participer. Pour cela, il faut être inspiré, inspirant et aspirant, voire aspirateurs... bio ! ET pour cela, il faudrait, il faut s'en doute aussi, traverser un son, un style, un solo sûrement de derrière les fagots, entendre une voix humaine dérouler le fil d'une humanité qui n'avait rien à vendre tout en cherchant l'ingénierie du son, chèrement. Et là, solos, sonos, comme pour les espèces et bien d'autres choses, sont en voie d'extinction ! entendez-vous encore les pépites d'une charleston malgré des consoles à 200.000 pépètes ? Alors la voix de Wayne ! qui meure sur le sable à la fin de chaque phrase, l'a-t-on si bien entendue ? l'entend-on encore ? peut-on même encore l'entendre en 768 Khz ?
Reste à revenir sur le chemin de la cheminée où, sans être passéiste, il y a encore des étincelles parlantes qui peuvent encore nous dire, fantomatiquement, à la lueur d'une flamme, la voie vers un message shorterien ( l'éco-nommée ) de la mesure et de la démesure des choses mais pour leur profondeur, si la surface a touché le fond, avant que tout ne fonde.
Oh !, aux douze signes du zodiaque, le treizième, le serpentaire, s'intercale aujourd'hui sous le signe de Wayne... à bien le voir, à bien l'entendre...
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Oh oui…le monde des spectacles et le monde du sport vont devoir réfléchir a nous proposer des choses moins gourmandes en énergie … on va peut-être arrêter de nous balancer des dBs et des lumens a foison pour revenir à de la musique tout simplement…

L’art ne se décrète pas… il se constate..

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Destruction de l'environnement ... et des tympans!
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Pourtant, on a déjà fait pas mal de progrès sur la lumière entre les années 90' et aujourd'hui.
La consommation doit avoir baissé de moitié avec plus de de lumens.
Idem pour les plateaux de TV où, du coup, même la climatisation devient moins gourmande.
Et pendant le concert, la salle est éteinte :bravo:
Même les lasers à diode sont beaucoup plus puissants et chauffent moins.

Comparer aux lampadaires allumés toute la nuit pour 3 péquins, qui reviennent de concert, c'est rien du tout :clin:
Quant aux match de foot, pas moyen de jouer dans le noir, alors faudra arrêter aussi :8)
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Par contre, les fumigènes, va falloir aussi arrêter.
Attention les vapoteurs, vous êtes en ligne de mire :clin:
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Citation de ripger :
Pourtant, on a déjà fait pas mal de progrès sur la lumière entre les années 90' et aujourd'hui.
La consommation doit avoir baissé de moitié avec plus de de lumens.
Idem pour les plateaux de TV où, du coup, même la climatisation devient moins gourmande.
Et pendant le concert, la salle est éteinte :bravo:
Même les lasers à diode sont beaucoup plus puissants et chauffent moins.

Comparer aux lampadaires allumés toute la nuit pour 3 péquins, qui reviennent de concert, c'est rien du tout :clin:
Quant aux match de foot, pas moyen de jouer dans le noir, alors faudra arrêter aussi :8)


Hélas, il y a un truc qu'on appelle l'effet rebond ou paradoxe de Jevons et qui, dans tous les domaines, réduit à néant les avancées technologiques en terme de réduction de consommation. Regarde les éclairages de Noel : dans les années 80, on avait des milliers d'ampoules à filament sur les Champs Elysées parisiens. Depuis que la LED est arrivée, on a remplacé ça par... des millions de LED. Or sois sûr que même si on économise de l'électricité, elle est du coup utilisée à d'autres choses qu'on électrifiait pas alors. Il s'est passé le même chose dans le secteur aérien. Comme on a optimisé la consommation de pétrole d'un avion, on a permis le développement de l'aérien low cost, de sorte qu'on consomme plus de pétrole aujourd'hui qu'avant l'optimisation. Idem pour les ordinateurs et smarphones : plus on optimise, et plus on en fabrique pour un résultat toujours plus lourd sur le plan environnemental.

Voilà qui explique que malgré les avancées technologiques, notre consommation énergétique soit, depuis l'apparition de l'homme sur Terre, en continuelle augmentation. Précisons le d'ailleurs, la démographie n'a pas grand impact sur tout cela car les peuples les plus riches de la planète sont bien ceux qui consomment la majeure partie de l'énergie produite comme des ressources. Bref, à lui seul, Jevons invalide le fait que la réponse au changement climatique soit dans le progrès technologique : lorsqu'on évoque des moyens pour stocker le carbone, les industriels entendent qu'ils peuvent du coup produire plus. Et c'est pour cela et pas autre chose qu'ils plantent des arbres...

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Citation :
Précisons le d'ailleurs, la démographie n'a pas grand impact sur tout cela car les peuples les plus riches de la planète sont bien ceux qui consomment la majeure partie de l'énergie produite comme des ressources

A part le fait que les peuples les moins riches rèvent à juste titre du confort à l'occidental, et qu'au moindre soubresaut d 'enrichissement, ils achèteront les memes biens de consommation énergivore que nous. Il y a du monde sur la liste d 'attente mais ça avance . . .

[ Dernière édition du message le 11/03/2023 à 11:12:35 ]

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gageons que ceci... gageons que cela...
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@Los Teignos,
Je pense que ce paradoxe ne prend pas forcément en compte le coût de l'énergie.
La situation se présente aujourd'hui à cause de la guerre et bouleverse un peu, et pas dans le bon sens, les enjeux.
Il devient rentable de creuser pour trouver du pétrole, même en France, mais ça devient trop coûteux de recycler le verre à cause du prix du gaz.
Même à l'église il faisait 15 degré Dimanche dernier :8)
Actuellement, on se pose plus la question du coût en € d'un concert plutôt que du coût en carbone.
Et à l'inverse du paradoxe qui se voit évoluer sans fin, le coût de la vie a tendance à mener au désordre social qui, lui, anéanti le substrat de cette évolution technologique.