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Peut-on vraiment vivre de la musique en France?

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Sujet de la discussion Peut-on vraiment vivre de la musique en France?
Salut. Aujourd'hui après une longue méditation pour savoir si ça vaut vraiment le coup que je continu dans la musique (bon, j'ai que 18 ans hein, mais les études approchent...) tout en sachant que l'espoir d'un jour "réussir" est à peu près inaccessible, je me posais cette question, existe-t-il encore des groupes français qui gagnent leur vie uniquement grâce à la musique, sans faire de boulot à côté? Bon mis à part biensûr les quelques dizaines de groupes bien commercialisés (ce n'est pas forcément péjoratif), je ne pense pas que ce soit possible. Je parle par exemple de groupes dit "locaux" (bien que ça ne veuille pas vraiment dire grand chose, puisque tout est local à la base) qui tournent dans toute la France dans des salles petites ou moyennes.

Quel est votre avis sur la question? Ou bien gagnez-vous vous-même votre vie en jouant et tournant?
Personellement, la musique m'éclate, mais si c'est pour foirer mes études alors que je sais pertinemment qu'il est impossible de réussir, c'est pas la peine.

J'attend vos opinions.
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Citation : Je m'explique, ce sont des gens qui ont appris la technique il y a bien longtemps mais qui au fond n'ont jamais sublimer leur savoir car ce qu'on demande en boite, c'est de mixer deux son entre eux, BASTA! Et surtout, ce qu'on veux, c'est les tubes qui passent à la radio, bref du commercial. Pour moi c'est pas çà le taff d'un DJ. Faut savoir prendre des risques, avoir envie de faire partager son univers musical et bien sur faire danser les gens.



Ok, mais le gratteux, pourtant doué au demeurant, qui joue "Célimène", le "Medley tropical" et "La vie la nuit" au bal des pompiers de Saint Trouduc' les Arpions, c'est pas son taff non plus? :?!:

Si tu t'réveilles mort le lundi, t'en as pour la s'maine

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Message de modération : FUNKYDRUMMER TU TE CALME SINON TU VAS TE FAIRE SUSPENDRE (GRATUITEMENT)

428

Citation :
non, franchement, pour moi, il n'y a pas de "concurrence déloyale" amateurs /pro car les prestas, les attentes de l'employeur ou /et du public ne sont pas les mêmes .

ce sont deux choses différentes. après, cela oblige en effet les pros a assurer niveau création, car c'est sur ce terrain que la frontière est étroite..


La question n'est pas sur la labelisation qualitative de l'appellation "pro". Je n'ai personnellement aucune confiance dans l'estampillage "pro", dans n'importe quel domaine (c'est même souvent pour moi le garant de la plus grande méfiance !).

Un "pro", c'est juste quelqu'un qui bouffe de son métier, point barre. Un amateur c'est celui qui pratique occasionnellement la même activité en annexe de son métier alimentaire. Aucune notion de qualité la dedans. Charlie Watts est un piètre batteur techniquement parlant, et pourtant, quelle carrière ! J'ai dans mes proches, et c'est surement pareil pour vous (et peut-être l'êtes vous vous même ?), des musiciens amateurs qui feraient rougir nombre de "pros", de par leurs compétences théoriques, techniques et leur sens musical. Mais justement, parce-qu'ils ont décidé de rester amateurs et l'assument, ils ne se mettent pas sur le marché, ne jouent qu'en total amateur, pour le fun, en privé.

En France, l'hypocrisie largement prônée fait que nombre de musiciens amateurs n'assument tout simplement pas le fait qu'ils aimeraient vivre de la musique ! Là ou c'est "déloyal", c'est qu'ils prétendent faire ça "pour le fun", mais prennent quand même de l'argent au passage (au black bien sur), uniquement parce-qu'ils n'ont pas le cran de se lancer pleinement en abandonnant leur métier alimentaire comme l'ont fait les "pros" ! C'est tellement facile ! Ce double discours que je trouve faux-cul et bourgeois est typiquement Français à ma connaissance. Le musicien qui vit uniquement de la musique n'a pas de béquilles, et son statut est précaire, il lui faut jouer pour vivre, point barre. Ne croyez pas que vos idôles musiciens même très connues gagnent 10000€/mois, loin de là ! (je ne parle bien sur pas des groupes, chanteurs, auteurs/compositeurs et DJs à large succès, qui sont une infime minorité dans la masse de ce qu'on appelle des "musiciens").

Il prend des risques là ou l'amateur jouit d'une situation confortable et n'en prend aucun. Imaginez que demain, on assiste à l'émergence de médecins amateurs et passionnés, qui soigneraient le week-end avec amour pour 2x moins cher qu'un médecin "pro"... :D: Je grossis le trait volontairement mais il s'agit bien de ça. Forcement, ça fait du tort, qu'on le veuille ou non. La majorité des musiciens ne travaillent pas pour les "pointures" du secteur, mais vivent de ce marché intermédiaire aujourd'hui largement squatté par des musiciens ou groupes qui se disent "amateurs" mais marchent tout de même largement sur les plates bandes de ceux qui en vivent, dans l'espoir d'en vivre eux-même un jour, mais sans prise de risques.

Dans un secteur économique ou il y a peu de places, cette émergence de l'amateurisme (sans notion péjorative) a fait bien du tort a beaucoup de musiciens "pros" pourtant émérites qui n'ont pas du tout la fibre commerciale et aucune porte de secours. Comment faire valoir leur plus value artistique sur un marché saturé et sur lequel tout le monde peut s'improviser musicien, proposer ses services chez les mêmes employeurs, et dans lequel c'est surtout ceux qui savent le mieux se vendre qui l'emportent ?

Je connais aussi de très mauvais musiciens ou groupes qui sont d'excellents hommes d'affaires, et arrivent à en vivre plus que correctement. C'est tant mieux pour eux, je ne leur jette pas la pierre, je pense même que la majorité des intermittents qu'il m'arrive de côtoyer sont dans cette catégorie. Pour eux, je suis "une vraie pointure". Pourquoi ? Tout simplement parce-que je travaille mon instrument et ma musicalité chaque jour depuis 30 ans, alors qu'eux, ils sont simplement "musicien" par convenance, pour le titre. Je constate, et ça m'amuse beaucoup, que ce qui leur plait avant tout, c'est de dire "je suis musicien" (ils sont si fiers de pouvoir le placer !), les soirées après les concerts, les filles qu'on emballe facilement, bref, tout ce qui n'a strictement aucun rapport avec la musique ! :mrg:

Mais je constate aussi que les choses sont en train de changer. Après de longues années difficiles voire chaotiques, il y a un retour important à la scène et aux musiciens "pros" dont l'expérience fait souvent la différence sur la fougue d'amateurs souffrants de contraintes dues à leur peur de s'engager pleinement.

Personnellement, après des années vraiment très fastes et une longue période beaucoup plus difficile, je crée ma propre structure de production / studio / services annexes (clips, cours, etc...). J'espère que ça va marcher, et surtout, j'espère que ça va me permettre de rencontrer plein d'"amateurs" talentueux, étant un peu fatigué des "pros" désabusés qui ne parlent que d'argent au lieu de parler musique. Pour un musicien, l'argent est indispensable, mais la musique est essentielle.

Parlez-moi d'abord d'un Am7b5, ensuite nous parlerons d'euros.
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Hathor, pas entièrement d'accords, mais ton constat sur les causes structurelles se tient.
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Citation : a question n'est pas sur la labelisation qualitative de l'appellation "pro". Je n'ai personnellement aucune confiance dans l'estampillage "pro", dans n'importe quel domaine (c'est même souvent pour moi le garant de la plus grande méfiance !).



tu ne m'a pas compris, ou bien j'ai pas été assez clair: je te parle pas de "niveau" des zicos qui ne veut rien dire en effet et qui est effectivement plus homogène qu'on veut bien le croire(cf post 422), mais de qualité globale, de service , des prestas: les "pros", sans parler des "stars", minoritaires dans l'univers de la zique, investissent davantage (logique, vu que c'est leur gagne pain:investissement promotionnels, matériel, etc.. soit toute la prise de risques qui différencie les pros des amateurs), ont davantage de moyens "matériels" d'assurer des prestas qui se vendent un certain prix , sans parler du critère "expérience" dont tu parles, et donc, d'avoir une certaine renommée; par conséquent, ils ont bien souvent plus de public "potentiel" ou même réel permettant à tout organisateur de légitimement se dire que s'il paye un groupe pro ayant une certaine renommée, il y'aura forcément du public et donc une rentrée d'argent, tandis que financer un concert pour un groupe amateur présentera forcément plus d'incertitudes. c'est à ce niveau qu'il n'y a pas de concurrence "déloyale".

c'est à mon sens plus rassurant pour un organisateur de spectacles, même si c'est plus couteux, de faire appel à des "pros" car il a plus de chances d'en retirer quelques thunes.

de même, le public est prêt à payer pour voir un groupe qu'il aime ou ayant une certaine renommée (indépendamment une fois encore du "niveau" des zicos), pas pour voir un groupe amateur inconnu au bataillon, hormis par leurs potes ou leurs familles..

et les attentes du public ou des organisateurs ne sont pas les mêmes qu'il s'agissent d'un groupe d'amateurs ou de pros.
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Alors nous sommes d'accord sur ce point fredian. :boire:
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à la bonne heure ! :clin: :bravo:
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Citation : Un "pro", c'est juste quelqu'un qui bouffe de son métier, point barre. Un amateur c'est celui qui pratique occasionnellement la même activité en annexe de son métier alimentaire. Aucune notion de qualité la dedans.


ouep, mais la qualité (pas uniquement a l'instrument, fournir un truc carré clé en main qui fait la difference, et qui est enventuellement bankable) doit faire la difference: tu ne te poses pas pro simplement parce que tu veux manger avec ta musique. si tu n'es pas un tantinet sur de toi, de ton "produit", que le marché n'est pas la, c'est juste du délire eveillé.

Citation : uniquement parce-qu'ils n'ont pas le cran de se lancer pleinement en abandonnant leur métier alimentaire comme l'ont fait les "pros" ! C'est tellement facile !


Je suis d'accord avec toi sur le "black", et pour moi, il est hors de question de jouer ou de faire jouer illegalement. Maintenant quand je fais jouer, il est aussi hors de question de laisser un amateur repartir sans rien, c'est un minimum de respect vis a vis de lui de lui reverser un peu (une misere souvent, vu que l'evenementiel dans les genres ou j'officie est fort peu rentable), via une asso, ou par des bons matos, ce genre de truc. La ou je ne te suis pas DU TOUT, c'est sur la necessité de se mettre en danger. Si ton produit est suffisamment bon pour que tu puisses le vendre en gardant une activité principale, pourquoi pas, c'est vrai pour tous les domaines, il est tout a fait possible en france d'avoir une activité secondaire. Si en y consacrant quelques heures par semaine t'en fait quelque chose de bankable, pourquoi pas.

Citation : Imaginez que demain, on assiste à l'émergence de médecins amateurs et passionnés, qui soigneraient le week-end avec amour pour 2x moins cher qu'un médecin "pro"...


On retombe simplement dans un probleme de compétence. Je reprend mon exemple du foot, si tu veux aller voir deux equipes de regionale jouer le dimanche, ça va te couter 1€ et une biere a la buvette. Et Pauleta ne s'en plaint pas.
La compétence, en général, elle coute cher a developper, et ce cout, tu le repercutes sur le client qui a besoin de cette compétence. Si un mec qui fait de la chirurgie deux fois par mois pendant ses rtt fait un meilleur boulot qu'un chir qui a 10 ans d'etudes et 20 ans de pratique, y'a quand meme de quoi s'interroger.

Citation : a fait bien du tort a beaucoup de musiciens "pros" pourtant émérites qui n'ont pas du tout la fibre commerciale et aucune porte de secours.


Nan mais apres tu peux pas te lancer dans le bizness si t'as pas un minimum le declic, si t'es un virtuose mais que tu ne sais pas te vendre, la poste recrute.... Je veux dire, savoir se vendre, ça fait aussi parti du truc. se vendre soi, sa presta. tout ça ça s'apprend. sinon faut se cantonner aux roles de sideman, en esperant se faire engager... Je veux dire on peut pas non plus esperer qu'on aille chercher les gens a la porte de chez eux avec leur instrument pour venir se produire le soir. Y'a un moment faut aussi aller de l'avant, concurrence des amateurs ou non.

Citation : Mais je constate aussi que les choses sont en train de changer. Après de longues années difficiles voire chaotiques, il y a un retour important à la scène et aux musiciens "pros" dont l'expérience fait souvent la différence sur la fougue d'amateurs souffrants de contraintes dues à leur peur de s'engager pleinement.


Et c'est tant mieux. D'un point de vue plus large, si tu veux monter un gros evenement, un truc susceptible de ramener de l'argent (et pas de vendre 7 bieres de plus), il te faut du gros, du pros, ou le public ne se deplace pas, et la on rentre dans une logique d'investissement, avec des sommes consequentes, des orgas qui commencent a ebn mettre sur le tapis, etc...
Un "petit" artiste, tu peux vite en avoir pour 5/6000€ pour le faire bouger, selon le genre, et l'affluence que t'attends, calcule le prix des places, tu verras qu'a part quelques gros ou t'es sur de trouver du public localement, ou quelques legendes vivantes....
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L'autre truc aussi, c'est l'echelle du marché/public selon le genre ou la region. Quand pour reprendre ma propre experience sur une soirée t'espere rentrer 6/700€, que t'as les artistes, le son, la salle, le personnel a payer, t'as interet que les spectateurs sortent ivres morts de ton bar, sinon, va pas y'avoir grand chose a se partager. En attendant on fait quoi? on ferme la boutique? y'a pas de miracle, on se serre tous la ceinture, en ce moment...
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Citation : t'as interet que les spectateurs sortent ivres morts de ton bar


Ce qui est par ailleurs interdit.
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Bonjour

Citation : La compétence, en général, elle coute cher a developper, et ce cout, tu le repercutes sur le client qui a besoin de cette compétence. Si un mec qui fait de la chirurgie deux fois par mois pendant ses rtt fait un meilleur boulot qu'un chir qui a 10 ans d'etudes et 20 ans de pratique, y'a quand meme de quoi s'interroger.



en théorie oui mais en pratique pour la musique biensur c'est pas toujours le cas je connais beaucoups de zicos intermitent qui ne travail pas plus et même moins leurs instruments que des amateurs et se contentent de seulement faire leurs dates le we biensur ils tavaillent la semaine mais c'est quoi 8h et le reste du temps c'est des trucs perso, alors qu'en allemagne il n'y a pas le statut intermitant et la majorité des zicos bossent à côté et même (dans le metal) des groupes qui tournent et donc c'est des "amateurs" mais qui sont 10x plus pro que certains intermitant français. mais biensur ce n'est pas une généralité il y des intermitants qui bossent beaucoup. mais il faut quand même admettre qu'on à beaucoup de chance en france d'avoir ce statut, car c'est pas avec 50 dates par ans que les mecs pouraient vivre.

en fait la question de base était peut on vivre de la musique, et bien pour moi c'est oui, l'intermitance permet de vivre de la musique et même parfois tres bien, quand on sait qua la majorité des français touche le smic l'intermitance c'est entre 1000 et 2000 euros par moi (environ).
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Citation : Nan mais apres tu peux pas te lancer dans le bizness si t'as pas un minimum le declic, si t'es un virtuose mais que tu ne sais pas te vendre, la poste recrute....

Bien sur, je l'ai déjà précisé et c'est en rapport direct avec le sujet. Confiance en soi et relationnel sont au moins aussi importants si ce n'est plus que les compétences. Comme le disait mon pote Bill Gates dans son premier livre : "Sur une échelle de 1 à 10, le produit vaut 1 et les méthodes pour le vendre valent 10".

Citation : D'un point de vue plus large, si tu veux monter un gros evenement, un truc susceptible de ramener de l'argent (et pas de vendre 7 bieres de plus), il te faut du gros, du pros, ou le public ne se deplace pas, et la on rentre dans une logique d'investissement, avec des sommes consequentes, des orgas qui commencent a ebn mettre sur le tapis, etc...

Mais dis donc, tu ne penses qu'a vendre de la bière, toi ! :D:
Certes, mais j'ai joué dans pas mal de festivals organisés par des petites structures qui négocient d'excellents deals avec des "têtes d'affiche", et placent une flopée de groupes locaux plus ou moins réputés. Une tête d'affiche bien négociée en fonction de son budget, une bonne pub faite en amont, une organisation bien pensée, tout cela ne coute pas forcement une fortune mais ça demande beaucoup de préparation et de travail en amont, souvent fait par des bénévoles passionnés.

Citation : En attendant on fait quoi? on ferme la boutique? y'a pas de miracle, on se serre tous la ceinture, en ce moment...

Ben je croyais que la poste recrutait ? :lol:

Citation : en fait la question de base était peut on vivre de la musique, et bien pour moi c'est oui, l'intermitance permet de vivre de la musique et même parfois tres bien, quand on sait qua la majorité des français touche le smic l'intermitance c'est entre 1000 et 2000 euros par moi (environ).

Ah l'intermittence... Privilège Français lié à "l'exception culturelle", il était destiné à aider les jeunes artistes et techniciens à se lancer et à se faire une place dans le métier. Mais en réalité, il est très injuste, il bénéficie comme toujours en France aux mieux lotis et aux plus bidouilleurs, ce qui est en totale contradiction avec sa vocation. Et comme les employeurs ne jouent pas le jeu, ça ne marche pas. Ce qui fait qu'il ne fonctionne pas économiquement parlant, c'est que certains restent intermittents à vie, comme si "intermittent" était un métier ! Sondez un peu les Assedics et vous constaterez que le gouvernement Sarkozy cherche actuellement un moyen de supprimer définitivement ce statut sous sa forme actuelle. On en parle depuis 20 ans certes, mais je n'en ai jamais entendu parler autant. A mon avis, et je l'ai toujours pensé, une bonne façon de modifier ce statut serait de ne l'autoriser que durant une période maximum définie (par exemple 5 ans), et/ou d'obliger les employeurs à embaucher les intermittents au bout d'un certain temps et/ou nombre de cachets. C'est comme ça que le statut devait fonctionner au départ, une béquille temporaire. Vous trouvez normal qu'un artiste qui vende des millions de disques et fasse une brillante carrière continue de bénéficier de ce statut, et perçoive de "l'argent de poche" des Assedics lorsqu'il ne travaille pas, correspondant au plafond maximal des allocations ? Je trouve ça honteux (mais pourquoi se priverait-il d'user le système jusqu'à la corde, mentalité typiquement Française !). Ces artistes n'ont absolument pas besoin de ces allocations pour vivre, elles devraient être distribuées aux artistes qui justement ont du mal à s'en sortir si le système était véritablement une "aide" aux artistes. Ils sont nombreux à ne pas quitter le statut même en ayant très bien réussi. Ce n'est pas normal non plus que le statut ne tienne pas compte des royalties perçues par l'artiste, qui peuvent largement dépasser le montant des allocations perçues.

Le statut est assez facile à obtenir aujourd'hui, notamment grâce au Guso. Je connais des intermittents qui gagnent très bien leur vie, mais comme je le disais précédemment, ils font plus d'activités annexes (luminaires, peinture, montage/démontage, etc...) que de musique, tout en se déclarant musicien, en répartissant l'argent de leurs cachets et en les étalant au mieux dans le temps pour maximiser leurs droits. Ce sont d'excellents gestionnaires et bidouilleurs, mais question musique, ça laisse très honnêtement à désirer. Je ne trouve pas normal non plus qu'ils puissent profiter de ce système de la sorte, et s'ils le peuvent, c'est qu'il est forcément mal pensé.
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Citation : Une tête d'affiche bien négociée en fonction de son budget, une bonne pub faite en amont, une organisation bien pensée, tout cela ne coute pas forcement une fortune mais ça demande beaucoup de préparation et de travail en amont, souvent fait par des bénévoles passionnés.


ouep, ça arrive, ça arrive egalement qu'une orga bien rodée soit deficitaire, assez souvent meme ces temps ci. Si tu veux faire un truc qui marche, il faut soit de l'ultrapointu (public reduit mais pret a venir de loin), soit du gros (qui ramasse large, gros public a portée de tir). Le pari du pointu est plus jouable financierement, mais plus risqué aussi. Pour le gros, faut juste ammasser une somme consequente pour investir, et compter sur une frequentation de l'ordre de quelques milliers de place pour en faire quelqu'e chose de rentable. Entre ces deux esxtremité, t'as largement de quoi faire banqueroute, helas. Sans compter les genres "mineurs", ou comme c'est le cas chez nous, on bosse tous a la poste en plus de monter des trucs, et on redistribue les maigres benefices entre les differents protagonistes. Mais y'a pas, si tu veux un son, une scene, une salle, une securité, payer tes employés (parce que le benevolat, c'est beau mais puisqu'on tend a payer les artistes, on tend aussi a payer les gens qui taffent autrement), investir dans un fond pour le bar, je parle meme pas des licences, t'as interet a tabler soit sur des places a 40€, soit sur un public d'un demi millier de pelé. C'est quand meme devenu, la aussi une affaire de "professionnels", et d'investisseurs. Qui n'hesite pas a recourir aux benevoles d'ailleurs...
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Salut a tous!

Moi et mon groupe faisons des reprises et quelques compo influence 70' 80' rock prog psy...Chacun de nous réfléchi de son coté et s'informe sur la toile sur le (comment vivre de la musique) et ben moi j'ai mes question(excuser moi de ne pas avoir lu les 44 pages...)(je suis claviériste)
-étant donner que je suis en 1ere stg com qu'elle etude serait les plus aproprié a la musique selon mes critères au dessus

-je suis souvent tomber sur des site d'école de musique(celle de paris et de lyon bien réputé) ou des conservatoir (genre cfpm qui prétende faire vivre de la musique mais j'y croi pas je pense plus que ce n'est qu'une simple formation point barre)

-pour un groupe local auriez vous des astuces de marketing/publicité (le truc basique les tracts de concerts dans les boite aux lettres/les myspace...)

merci a tous
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Le fait de faire une école de musique ou autre ne t'offrira pas plus de garantie de pouvoir en vivre, plus de chance d'avoir un meilleurs niveau musical et de pouvoir exercer le métier de musicien (remplacement au pied levé...) oui, mais avec un groupe les chances d'en vivre ne seront pas forcément plus assurées :non:
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Salut les gens,

donc à vous entendre, en France, on ne peut pas devenir célèbre avec son groupe de rock, on ne peut que passer par la case Star Academy ou Nouvelle Star -_- !

mais alors , pourquoi aux USA, ou en Angleterre, les groupes marchent, et n'ont pas besoin de faire des emissions à la con ?? je veux dire, en France, ont a pas de groupes qui cartonnent au delà des frontières, et en Angleterre par exemple, il y a plein de groupes talentueux qui sont célèbres. pourriez-vous m'expliquer :oo: ??
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:bravo: ben y'a qu'à faire du rock en engleterre.

nous en france, ce qu'on sait bien faire, c'est du bon pinard.
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Grave :mdr:
On peut encore vivre un peu de la musique en france, mais j'attend le projet de loi qui va faire sauter le status d'intermittence, la on va se marrer :diable:
444

Citation : --------------------------------------------------------------------------------
ben y'a qu'à faire du rock en engleterre.



ba ouais casser vous tous là bas alors LOL :lol:

Citation : pourquoi aux USA, ou en Angleterre, les groupes marchent, et n'ont pas besoin de faire des emissions à la con ?? je veux dire, en France, ont a pas de groupes qui cartonnent au delà des frontières, et en Angleterre par exemple, il y a plein de groupes talentueux qui sont célèbres. pourriez-vous m'expliquer ??



marcher c'est quoi pour toi ? c'est quoi ta vision de cartonner pour toi ?
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Citation : je veux dire, en France, ont a pas de groupes qui cartonnent au delà des frontières, et en Angleterre par exemple, il y a plein de groupes talentueux qui sont célèbres.


t'as entendu parler des quotas de chanson française a la radio? pour ces artistes a part une partie de la suisse, de la belgique et du quebec, impossible de s'exporter.
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Citation : t'as entendu parler des quotas de chanson française a la radio? pour ces artistes a part une partie de la suisse, de la belgique et du quebec, impossible de s'exporter.



ouais, je sais qu'ils ne peuvent pas s'exporter, mais pourquoi ?
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Parce que déja qu'en france si tu chantes en français tu passes pour un con, alors à l'étranger... :lol:


les français qui se prennent pour des staaaaars internationales font du clone, tu préfères pas l'original toi ?


en france on peut encore faire de la variète, ça on sait faire.
vive l'accordéon !

ma boutade à propos du pinard vient d'une reflexion de mc cartney : le rock français, c'est comme le vin anglais... (ou un truc dans le genre)

mais on peut aussi très bien vivre de la musique sans jamais passer ni à la radio, encore moins à la télé.
et c'est le cas de la très grande majorité de ceux qui vivent encore de la musique en france.
mais le sujet est très vaste,
"vivre de la musique" ça veut dire quoi?, il y a des centaines de métiers là-dedans.
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ça veut dire être intermittent, car ceux qui ne vivent que de leurs prestations ou revenus annexes (droit d'auteur, contrats...) ne sont pas si nombreux à moins que je ne me trompe
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Citation : Parce que déja qu'en france si tu chantes en français tu passes pour un con, alors à l'étranger...


hum... je me demande sur quelles bases tu assènes une telle affirmation... ça ne te rend pas très crédible dans le débat, sais-tu?

Citation : en france on peut encore faire de la variète, ça on sait faire.
vive l'accordéon !


ça y est, j'ai compris, en fait ton vrai nom c'est hibernatus! Noir Désir, Gainsbourg, Rita Mitsouko, Taxi Girl, Téléphone, Paul Personne, Deportivo, Daho (dans le désordre, et j'en passe), c'est de la variet?

Citation : ma boutade à propos du pinard vient d'une reflexion de mc cartney : le rock français, c'est comme le vin anglais... (ou un truc dans le genre)


outre le fait que les albums potables de McCartney se comptent sur les doigts d'une main ces trente dernières années, cette citation était sans doute valable il y a 25 ans (voir paragraphe précédent). Encore faut-il ouvrir un peu ses oreilles.

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

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...pour en etre amener a mettre taxi girl dans le top10 des rockers francais :lol: oui t'en passe certainement ! POur autant, on a pas l'apanage de la variet, et les anglais sont un peu mal placé pour nous jeter le caillou avec leurs boysband!

Citation : pour ces artistes a part une partie de la suisse, de la belgique et du quebec, impossible de s'exporter.
ouais, je sais qu'ils ne peuvent pas s'exporter, mais pourquoi ?


Parce qu'un chanteur francais qui chante en english, la plupart du temps c'est soit en yaourt, soit completement stupide. Pas plus stupide d'ailleurs que ce que produise certains anglophones, mais eux mise sur l'efficacité.
PU74iN m4I2 pUI5kw3 J3 V0u2 di2 Kw3 J3 5Ui2 p42 un 933k 37 KW3 j'3n 4i h0Rr3uR, C'357 CL4IR???