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Créer un label : association ou entreprise ?

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Sujet de la discussion Créer un label : association ou entreprise ?
Voilà mon dilemme...

ça fait des mois que je bosse sur des productions etc... et je pense démarrer un projet de label pour 2007.
Mais quelle forme juridique choisir ?

Association ou Entreprise ?

Je compte sortir entre 5 et 10 sorties annuelle, (si plus de 10 alors c'est que du bonheur) CD à 1000, 2000 et peut-être 5000 exemplaires(très rare 5000, 1000 sera pour 90% des productions).

Le label aura aussi d'autres activités comme organiser des concerts, festivals...et plein d'autres petites choses capable de generer un petit/moyen/bon chiffre d'affaire.

Je m'en remet donc à vous.
Si certains d'entre vous ont déjà créé un label, etc...

Je suis preneur de toutes informations !!!!
:clin:

Merci par avance.
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126
Effectivement un compte par société et pas dans la même banque...

Pour les contrats d'enregistrement exclusif j'ai 2 types de contrats que je module en fonction des artistes et de leur potentiel.
Un contrat doit être bien rédigé et détaillé (env 12 à 14 pages).
De nombreuses closes sont importantes, certaines à cour termes (ex: durée du contrat ou nombre d'albums, obligation de se présenter aux enregistrements, droits et cessions, etc) d'autres c'est au cas ou ....
Mais te détailler un contrat serait trop long. Perso j'ai pris contacte avec un avocat spécialisé dans la propriéte intellectuelle, et je lui est fait réaliser 2 contrats types d'enregistrement et un contrat de cession éditorial pour 1000 euros.
Que la zic soit !
127
Oui c'est bien ce que je me disais , c'est tout un investissement , tu t'en sors dans tout ca ?

En tout cas je te souhaite plein de réussite en cette année , et dans la santé surtout !!!
128
Effectivement, j'en suis à + 50 000 euros d'investisement. Les sociétés existent depuis 6 mois, et elles tournent enfin à 0 (charges et crédits payés). Les bénéfices devrait commencer d'ici 3 à 6 mois (retours sur ventes et diffusions). Je suis parti sur une base de 1 an sans salaire.
Monter un label c'est beaucoup de travail et d'investissement. Ce que les artistes ont du mal a comprendre ! Quand ils voient le % sur leur contrat ils rallent !!! (en général 10%, divisible si groupe). Bref comme toujours, les gens veullent le beurre, l'argent du beurre et la crémière avec !
Mais à l'heure actuel, eux ils gagnent de l'argent et moi pas encore.
Je ne me plein pas, mais souvant les gens ont une image complètement fausse du monde artistique et de sont industrie. Un peu de réalisme ferait du bien.
Sans parler de la concurance et des coups bas de certains ... Et merci la France pour ses P.T..NS de charges, taxes, et autres plaisirs qui nous empèchent la plus part du temps de récupérer un peu de sous de notre labeur !
(Vivement que j'ai un coussin confortable et je met ma boite de prod aux USA).
Que la zic soit !
129
Salut,

heu juste une petite question...
10% c'est les revenus du groupe et 90% pour toi c'est bien ça?
parce que c'est vrai que ça me parait énorme j'entend plus souvent du 50/50...

Mike

130
50/50 ça n'existe pas sur la vente des CD !!!!

Il semble qu'un exemple est indispensable :
Imaginons, un CD vendu 10 € (prix de gros producteur, donc environ 17 à 19 € dans les bacs), sur chaque CD, le producteur reverse 1 € à l'artiste (10%), mais pour chaque CD il à déjà payé : 1€50 de coup de fabrication + 1€ de SRDRM + le studio d'enregistrement (entre 5 000 € et 50 000 suivant les productions) + le salaire des artistes en studio(au mini à 7€50 de l'heure) + les charges sur les cachets des artistes (URSAF + Caisse des intermittents du spectacle = 80% en plus)+ la promotion (en général 30 % du coup total de la prod) incluant: le cachet de l'attaché de presse + 1 ou + vidéo clip + achat des parts d'audience, soirées de gala, conférences de presse, etc ...

Donnons plus de chiffres :
Imaginons un enregistrement + mix en 100 heures (ce sont des bons !!!), soit pour le studio (pas chère : 50 € / h) = 100 * 50 € = 5000 €.
Mastering = 1000 €.
5 musiciens durant 20 heures chacun : 5 * 20 * 10 = 1000 €.
Charges = 80% de 1000 € = 800 €.
Fabrication de 5000 CD = 6500 € + SDRM = 5000 €.
1 vidéo clip (vite fait, sans acteurs)= 3000 €
Un peu de pub et autres promotions : 5000 €.
Le cachet de l'attaché de presse : 1500 €

Soit un total d'investissement de 22300 €.
Sur les 5000, 500 CD sont à but promotionnel, le reste est vendu = 45000 €.
Le producteur reverse aux artistes 10% = 4500 €.
Donc revenu brut - dépenses : 40500€ - 22300 € = 18200 €.
Les impots + les charges de la société engloutissent environ 70% de ce revenu : 70% de 18200 = 5460 €.

Donc les musiciens ont gagnés : 4500 + 1000 € = 5500€ et le producteur : 5460 € !
Sans parler que les musiciens vont toucher des royalties à chaque diffusion radio, télé du vidéoclip + les concerts...

Cet exemple est simplifié au maximum, mais les proportions sont relativement juste pour une production d'un label indépendant.

Hey ! il faut arrêter de rêver !!!!! La production de musique c'est un vrai métier, et vachement risqué pour le prod !!!!! Et le carnet d'adresse du prod à une valeur inestimable ... pour pouvoir vendre et donc vivre !!! Sans parler que sortir un disque sans promotion : c'est foutre de l'argent par les fenêtres !!!
Que la zic soit !
131
En fait si, ça existe les contrats 50/50, mais ce n'est pas sur chaque disque vendu, c'est une fois tous les frais de production couverts.
Sinon dans un contrat d'enregistrement classique, 10% sur chaque copie vendue c'est plutôt la moyenne haute.
132
Ok merci elanister pas mal ton petit exemple... :clin:

et que pensez vous des formation la baleine bleue, et de leur pack de création d'entreprise uk ltd (variant de 1500 à 5000 euros)

est ce qu'en séparent l'édition de la production, on peut monter deux société distinctes de ce type (uk ltd)? afin de se protéger comme on parlait un peu plus haut au sujet des sarl

parce que ce qui est de bien avec ce principe de société, c'est qu'il n'y a pas de charges (comme l'urssaf), on est simplement obligé d'avoir une succursale en france, donc on subit les impots français... :fache: mais bon au final ni plus ni moint qu'une sarl

mais avoir 2 société sous le régime uk ltd permettrai de ne pas payer plus de charges qu'avec une seule société, est ce possible?

qu'en pensez vous? des avis favorables ou je me plante?

merci

Mike

133
Effectivement, j'envisage de mettre la boite de prod et d'édition en offshore. Actuellement je regarde du côté du Delaware. D'après les infos que j'ai eu, frais de gestion environ 1000 $ / ans + impôts forfaitaires d'environ 1000 à 1500 $ ! Et surtout, les contrat d'artiste du type américain, donc plus de charges à 80% !!!

Trop de social tue le social ......
Que la zic soit !
134
Salut tout le monde,

je n'ai pas vu dans le forum des personnes qui aurait pensé à créer dans un premier temps le label en association pour dans un second temps le transformer en SCOP,
qu'en pensez vous ?

à bientôt
135
Un sujet à suivre de très pret , dès que possible fais nous signe sur l'évolution de ton Label que ce soit dans le bon ou le mauvais. Portes toi bien d'ici là !!!
136

Citation : Sans parler que les musiciens vont toucher des royalties à chaque diffusion radio, télé du vidéoclip + les concerts...


je croyais que les roalties ne concernaient que les ventes de disques... qui va s'occuper de distribuer ces royalties sur des passages radios ?

je vais moi aussi me lancer dans l'aventure du label ... pour tout ceux qui ont écrit sur ce forum, quels sont vos retours d'expériences ?`

:|
progresser c'est changer d'erreur...
137

Citation : qui va s'occuper de distribuer ces royalties sur des passages radios


la sacem ... La radio touche de l'argent en vendant des pubs, la radio reverse une partie de l'argent à la sacem, et la sacem répartit.

Après je ne sais pas si c'est super équitable.
138
Bjr,

Je fais partie d'une association "arts et technologies", 80% de notre activité concerne le soutien et la promotion de l'art multimédia/arts numériques au sens large (aide à la réalisation de contrôleurs midi, logiciels originaux, promotion des arts technologiques, etc...),
10% de notre activité concerne le soutient direct d'artistes dans leur démarche et leur auto-prod,
et...10% finalement sont quasi une activité de label.

Cette dernière nous pose problème. Rien n'interdit en apparence cette activité de "label associatif", une asso peut vendre, payer les impôts commerciaux, etc.

Le problème est que dans les faits, nous fonctionnons plutot comme une asso culturelle d'intérêt général, les revenus de la section label sont plus que mineurs.

Deux questions donc :
* est ce que moins de 1000 euros de recettes (plutot 200) de ventes de disques/mp3 peuvent nous inquiéter (nous vendons via JunoDownload) ? Est il malin ou non de les masques tant ils sont bas ?
* nous étudions notre régime fiscal actuellement avec l'administration fiscale, cette section label , malgré sa basse productivité,; va t elle nous interdire le caractère d'intérêt général que tout le reste nous assure ?

Merci à vous...
139
IRMA :

Citation : au profit des artistes-interprètes signataires, des redevances (royalties) sur les ventes des supports phonographiques. Ces redevances ont, conformément à l’article L.762-2, la qualité de BNC (bénéfices non commerciaux) (cf. supra droit fiscal).

Citation : l convient d’insister sur le fait qu’il est totalement déconseillé aux artistes-interprètes de siéger dans les organes exécutifs d’une association chargée d’administrer et de diffuser leurs productions artistiques (spectacles, disques ou audiovisuel). Cela revient à dire que le ou les artistes engagés dans le projet d’autoproduction doivent absolument éviter de figurer parmi les membres du conseil d’administration et du bureau. En effet, il serait alors difficile de prouver le caractère désintéressé de leur gestion de l’association. Les artistes intermittents du spectacle, percevant des allocations chômage au titre de l’annexe 10 de la convention de l’Unedic se verraient en plus en danger de radiation. En outre, ils se trouveraient en situation de fausse déclaration puisqu’ils s’engagent sur l’honneur lors de la signature de leur « feuillet d’intermittent » à ne pas être mandataire social d’une association. Rien ne leur interdit, par contre, d’être membres de l’association.

140
141
Bonjours à tous,

Les royalties payées aux artistes-interprêtes ne le sont en aucun cas par la SACEM.
La SACEM s'occupe de reverser des droits d'auteur comme suit:

25% pour l'auteur
25% pour le compositeur
25% pour l'arrangeur
25% pour l'éditeur

Très intéressant cette discution. :bravo:

Fred

142
Ma charmante compagne m'a trouvé un cite pas mal du tous:

http://www.upformusic.com/fr/

Il y a pas mal de d'explication sur l'autoprod, l'edition, la production,...

bonne lecture :bravo:

Fred

143
Bonjour.
C'est un beau projet. Il existe deux bouquins que je me suis procurés à ce sujet: "Je monte mon Label", édité par l'IRMA
http://www.irma.asso.fr/Je-monte-mon-label
Et "les Contrats de la Musique"

http://www.irma.asso.fr/Les-contrats-de-la-musique
(Je vois que le titre est épuisé, dommage)

Le premier est très bien fait (je l'ai lu et il m'a été très utile).

Enfin, si tu es sur Paris, je te suggère de prendre contact avec un expert dans ce genre de choses: je pense à Maître Patrick Vilbert, avocat spécialiste de la propriété intellectuelle artisitique, qui gère à merveille tous les aspects de la question. Ca risque de te coûter un peu de sous, mais un montage mal ficelé peut coûter bien plus cher! (je n'ai pas d'actions dans son cabinet, je te rassure, mais c'est l'avocat de mon agent).

Il existe aussi des centres de formation avec des modules spécifiques concernant l'aspect "business" et droit de ce genre de montages. Contacte-moi en MP et je me ferai un plaisir de t'en donner une liste près de chez toi.

Good Luck
Amicalement



Rémy

RM

[ Dernière édition du message le 30/06/2012 à 13:37:30 ]

144
Le sujet date de 2006,

quelqu'un aujourd'hui a envie de monter un label ??
Le monde du disque est en panic !!!

Les jeunes n'achètent pas de CD

Alors pourquoi monter un label en espérant vendre du CD

Si ce n'est par passion , ça ne sert a rien !
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Mais la passion ça sert à vivre! :)

C'est vrai que la plupart des labels encore existants vivent essentiellement de leur back Catalogue déjà amorti et resservi à toutes les sauces (téléchargement, streaming,...)
Puis il n'y a pas que la vente qui rapporte. Les synchro dans des publicités ou même la valorisation des vues youtube (pour les artistes mainstream des majors qui font des millions, parfois dizaines de millions de vues)c'est encore parfois jackpot. Mais c'est vrai que créer un label aujourd'hui en espérant en vivre, autant jouer au loto.

Cela dit il y a encore des tas de raisons de créer un label, même mono-artiste. Ne fut-ce que pour que les autoproduits qui ne trouvent pas de label puissent agir légalement. Toute recette type vente de CD en concert ou cachet de concert perçus sans structure légale c'est du black.

Une association ou entreprise qui gérerait l'ensemble des activités d'un groupe, de la location du local de répet à la vente de CD en passant par l'achat d'instruments ou de matériel Home Studio permet aussi de gérer les coûts. Rien n'empêche d'être en perte, pour autant que les membres/associés compensent les déficits par leurs cotisations/apports. Pour une entreprise qui n'applique pas la franchise de TVA c'est même la possibilité de récupérer cette TVA en amont, loin d'être négligeable aux taux actuels.

Dans la majorité des cas on est plus dans la gestion légale d'un loisir qui coûte plus qu'il ne rapporte mais rêver aux bénéfices du prochain CD qui va cartonner et de la tournée qui va suivre n'a jamais fait de mal à personne ;)

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


146

Gojira, son nouvel album entre N°7 des ventes...5000 ventes...champagne !

[ Dernière édition du message le 08/07/2012 à 09:01:16 ]

147
Exact sur l'aspect économique de la chose: la vente de CD est en pleine déconfiture et ne cesse de se casser la figure... Mais, en revanche, les téléchargements légaux sont en pleine expansion, et il semble que ce modèle économique soit celui sur lequel il faille miser désormais. Apple l'avait compris bien avant tout le monde avec Itunes (trop fort ce Steve Jobs). Mais on fait comment sans label? mmmmh?

Pour un artiste, ou un groupe, le CD devient presque un article de promo optionnel destiné à faire vendre autre chose, comme je l'expliquais il y a peu à un groupe de jeunes et talentueux musiciens dont je vais produire quelques titres. Espérere gagner sa vie correctement en vendant des CD, que ce soit côté Label ou côté artiste, effectivement, c'est à oublier, mais il n'y a pas que le CD dans la vie: comme l'a justement fait remarquer le modérateur, les sources de revenus des artistes et de leurs labels se diversifient. Les passages TV rapportent bien plus que les ventes de CD. D'où le choix de certaines maisons (comme TF1) de concentrer leurs activités autour de la musique liée à l'image. Pas de Label= pas de télé...

En résumé, les 3 mamelles des Labels sont: le spectacle vivant (les majors achètent toutes les salles de spectacle en ce moment), les musiques à l'image (Pubs, films, clips) et enfin, pour ce qui est de la vente de CD à proprement parler, le créneau Dance Floor. Le reste devient quasiment anecdotique.

En créant un label, on est donc effectivement quasiment assuré de se prendre un plat aujourd'hui si on cmpte sur la seule activité vente de cd.

Voir cet article
https://www.ladepeche.fr/article/2012/01/30/1273291-le-marche-du-disque-negatif-en-france-en-2011-mais-la-reprise-est-en-vue.html


A méditer

RM

148
Citation de Rémy :
En résumé, les 3 mamelles des Labels sont: le spectacle vivant (les majors achètent toutes les salles de spectacle en ce moment), les musiques à l'image (Pubs, films, clips) et enfin, pour ce qui est de la vente de CD à proprement parler, le créneau Dance Floor.

D'accord sauf pour le créneau Dance Floor. Là aussi les ventes deviennent anecdotiques. D'ailleurs des labels comme les anglais de Defected ou Ministry of Sound misent aujourd'hui surtout sur l’événementiel, booking des artistes maisons ou même de plus en plus soirées concept "clé en main" :
http://www.defected.com/events/ http://www.ministryofsound.com/events/

Quant au téléchargement légal il plafonne déjà et est occupé à se faire déborder par le streaming légal (mais rapporte cacahouètes) style Spotify.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


149
Pour les labels, ça dépend du type de label, les labels spécialisés, DIY Punk/Noise etc... Connaissent ce problème depuis longtemps, mais on adapté leur modèle économique "à l'économie", justement et s'en sortent car ils ont toujours bouffé de la merde...:bravo: Alors quand ils rentrent dans leur frais et qu'il peuvent financer un prochain album avec cet argent cool, victoire :bravo:

Mais bon ce qui reste le plus dur quand même, c'est de faire bouger les gens de chez eux pour voir un concert, même si effectivement les salles de concerts se portent pas trop mal (souvent racheté par les labels, qui font tourner leurs artistes, là ou à une époque ils se seraient contenté d'un show-case chez Virgin ou la Fnac...).

La curiosité se perd, la population vieillie, le public aussi et se pose...

++

SUMMER 666

[ Dernière édition du message le 09/07/2012 à 17:12:38 ]

150
Et l'époque des mécènes est révolue, sauf dans le vrai milieu indé Français, comme pour les caf'conc' et autres assos, squats, qui sont à fond sur la débrouille et la prise de risque (d'une descente de flics) :bravo:

+++

SUMMER 666