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Sujet Le guide pour les groupes inconnus qui ne veulent pas le rester (inconnus pas groupes)

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Sujet de la discussion Le guide pour les groupes inconnus qui ne veulent pas le rester (inconnus pas groupes)
A priori c'est le bon endroit pour poster.

Je suis en train d'écrire un guide pour aider les groupes indépendants à s'y retrouver dans la masse de conseil, sites internet, coach etc.
Bien que Manager par ailleurs, je le fais bénévolement, sur un site sans pub donc je ne sais pas si les modérateurs considèreront que c'est du SPAM... Et je ne cherche pas de groupes non plus.

Bref, venez faire un tour sur http://www.bcommeboxsons.com/le-guide-pour-les-groupes-indpendants
Et surtout contribuez, commentez, critiquez.

J'en ferai un petit eBook qui sera toujours gratuit.

PS: le titre du guide n'est que du second degré pour se moquer un peu de tous ces gens qui proposent des solutions miracles.

[ Dernière édition du message le 14/10/2009 à 11:39:08 ]

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Citation de Valoche :
@GégéLille Merci c'est le but. Je suis content des retours qui sont plutôt positifs. Les prochaines étapes seront moins techniques/Net et plus des pistes de réflexions sur "que faire de tous ces outils à la con".

Oui c'est la moindre des choses un remerciement pour cette implication sincère et intègre qui est la tienne, ça deviend rare les infos vraies sur le net, on est submergé par tout un tas de tutos et d'infos superficiels et déformés.

Personnellement , je suis musicien et pas byzness man mais je sais que, dans cette époque ou il devient de plus en plus difficile de se faire aider sur le plan financier pour sa musique, je dois apprendre à gérer ma petite affaire moi même et donc gérer toute cette technique.

Puisque qu'on est dans les remerciements, j'en profite également pour saluer epebe, ses interventions dans ce forum toujours très pertinantes, instructives et transparente de vérité.

Sincèrement

Gérald

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@GégéLille: "je dois apprendre à gérer ma petite affaire moi même et donc gérer toute cette technique."

C'est le défi de cette époque. A moins de s'appeler Mozart, Springsteen (pour eux ça ira toujours, y-aura toujours un mec pour les trouver), les qualités que doit avoir un musicien ont changé.

Parfois c'est cool et parfois c'est flippant. Mais c'est comme ça.
Autant s'adapter avec le sourire plutôt que de disparaitre en faisant la gueule.

Surtout que l'époque propose quand même des choses intéressantes.

Et yes, merci à Epebe aussi !

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Vraiment une super idée, j'y ajouterais mon groupe quand notre démo sera en place.

JxB
54
Merci, merci pour les compliments mais je galère comme vous tous, hein! J'en suis encore aussi à chercher la bonne formule et c'est loin d'être évident. Par exemple j'ai réussi à trouver des ouvertures vers les réseaux pros à très haut niveau et à apprendre beaucoup à leur contact. Mais c'est aussi apprendre à prendre des claques. Je peux avoir bossé comme un malade et dépensé beaucoup de temps et/ou d'argent pour mettre un artiste dans les meilleures conditions, ils ne sont pas du genre à mettre des gants pour dire ce qu'ils pensent. C'est "belle prod mais mélodie pas assez forte, retourne bosser d'autres titres" ou "Artiste très intéressant mais ça correspond à quel marché? Je peux placer ça dans quel pays ou quel label? Retravaille le projet..."

Citation de Valoche_ :
C'est le défi de cette époque. A moins de s'appeler Mozart, Springsteen (pour eux ça ira toujours, y-aura toujours un mec pour les trouver), les qualités que doit avoir un musicien ont changé.

A mon tour pour les compliments. Ce que dit Valoche est très intéressant. Aujourd'hui soit tu as l'artiste et le produit pour rentrer dans le Top20, et là tu peux encore espérer rentrer dans le circuit traditionnel majors et Cie. Soit tu es sur un créneau trop étroit ou un avec un produit un peu limite et tu dois te démerder seul... mais avec autant de professionnalisme au niveau image et promotion qu'un gros label, même si tu as moins de moyens.
Et vu le nombre d'artistes et de prod, la barre est très très haut. Par exemple un copain bien introduit dans le business m'a dit qu'un gars comme Charlie Winston, qui a pourtant bien cartonné, ça a été très très près de ne pas passer. C'est bien qu'il avait deux gros singles et qu'ils ont super bien bossé sur l'image mais sinon c'était trop juste pour le top.


Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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@epebe: on est d'accord. Il y a une ou deux choses qui n'ont pas changé avec internet. C'est la durée et la persévérance nécessaire. Quelle que soit l'approche que l'on défende, ca prend du temps et c'est dur; il faut se prendre des claques et retourner au combat. Avec la banane. Sans aigreur.

Comme avant en fait! Le concert dans un bar miteux, la maquette ratée, le manager véreux ou incapable, le label qui se barre avec le master.

Mais internet donne l'illusion que ça peut aller vite et être beaucoup plus simple.
Ben non. C'est au moins aussi compliqué (mais compliqué d'une autre manière) et ça ne marche pas en 3 envois groupé d'emails truffés de fautes.

En ces temps difficiles mais excitants, reprenons le mot de Winston Churchill:

le succès, c'est aller d'échec en échec avec le même enthousiasme.
56
Citation de Valoche :
C'est le défi de cette époque. A moins de s'appeler Mozart, Springsteen (pour eux ça ira toujours, y-aura toujours un mec pour les trouver), les qualités que doit avoir un musicien ont changé.

Parfois c'est cool et parfois c'est flippant. Mais c'est comme ça.
Autant s'adapter avec le sourire plutôt que de disparaitre en faisant la gueule.

Surtout que l'époque propose quand même des choses intéressantes.

Citation de epebe :
Merci, merci pour les compliments mais je galère comme vous tous, hein! J'en suis encore aussi à chercher la bonne formule et c'est loin d'être évident. Par exemple j'ai réussi à trouver des ouvertures vers les réseaux pros à très haut niveau et à apprendre beaucoup à leur contact. Mais c'est aussi apprendre à prendre des claques. Je peux avoir bossé comme un malade et dépensé beaucoup de temps et/ou d'argent pour mettre un artiste dans les meilleures conditions, ils ne sont pas du genre à mettre des gants pour dire ce qu'ils pensent. C'est "belle prod mais mélodie pas assez forte, retourne bosser d'autres titres" ou "Artiste très intéressant mais ça correspond à quel marché? Je peux placer ça dans quel pays ou quel label? Retravaille le projet..."


Je pense aussi que tout n'est pas perdu et qu'en s'adaptant et en persévérant, il doit encore avoir moyen de pouvoir exister dans le monde professionnel de la musique. Certainement pas pour l'ensemble des musiciens souhaitant le devenir mais bon je crois qu'inéluctablement, c'est statistiquement impossible.

Surtout quand on connait le nombre de gens qui font de la musique sur cette planète, c'est énorme, j'ai du le lire quelques part mais je ne sais plus combien.

Et puis je pense que le net, tout en étant un puissant moyen de promotion, est également une machine a broyer la création musicale car, de mon point de vue, de moins en moins de zikos prennent le temps de travailler, d'enrichir et soigner leur compos. Etat d'esprit général : "Faut faire de la scène" parce qu'il n'y a plus que ça qui paie.

En ce qui me concerne je travaille sur une auto-prod, 6 titres instrumentaux, j'ai bientot fini, la fin approche mais je me retrouve confronté à un problème de budget pour payer la presta d'un arrangeur qui doit me poser des cuivres et du clavier, donc je vais peut être devoir revoir à la baisse mon projet.

Mais j'aurais pris le temps de travailler mon projet et me serais isolé de toute pression financière afin de rester integre artistiquement.

Ce que je fais, sur le plan musical, appartiendrait plus à l'underground qu'au grand public. Donc je sais déja que je peux tirer un trait sur les grandes majors mais plus cibler les labels indépendants.

57
Citation de GégéLille :
Et puis je pense que le net, tout en étant un puissant moyen de promotion, est également une machine a broyer la création musicale car, de mon point de vue, de moins en moins de zikos prennent le temps de travailler, d'enrichir et soigner leur compos.

Clair. Beaucoup oublient que réussir dans la musique c'est avant tout du travail. De l'artiste mais aussi des musiciens d'accompagnement, des arrangeurs etc. Là j'ai un arrangeur prêt à travailler pour rien (enfin, il prendra son pourcentage, faut pas rêver) pour enrichir des compos mais il donne priorité aux clients payants, normal. Donc il faut apprendre la patience aussi.

Citation :
Etat d'esprit général : "Faut faire de la scène" parce qu'il n'y a plus que ça qui paie.

Ah, oui? Toujours la même chose. Pour obtenir un cachet honnête en faisant de la scène faut déjà avoir un nom. Le meilleur moyen reste toujours d'avoir un enregistrement qui sonne et qui tourne en radio.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Citation de epebe :
Citation de GégéLille :
Et puis je pense que le net, tout en étant un puissant moyen de promotion, est également une machine a broyer la création musicale car, de mon point de vue, de moins en moins de zikos prennent le temps de travailler, d'enrichir et soigner leur compos.

Clair. Beaucoup oublient que réussir dans la musique c'est avant tout du travail. De l'artiste mais aussi des musiciens d'accompagnement, des arrangeurs etc. Là j'ai un arrangeur prêt à travailler pour rien (enfin, il prendra son pourcentage, faut pas rêver) pour enrichir des compos mais il donne priorité aux clients payants, normal. Donc il faut apprendre la patience aussi.

L'arrangeur avec qui je suis en relation refuse le système de pourcentage et n'accepte que le paiment cash. Par contre je serais interessé par le système de pourcentage dans la mesure ou je n'ai pas de budget, à voir si ce ne serait pas trop compliqué à mettre en place sinon je préfere payer la presta.

Citation de epebe :
Citation :
Etat d'esprit général : "Faut faire de la scène" parce qu'il n'y a plus que ça qui paie.

Ah, oui? Toujours la même chose. Pour obtenir un cachet honnête en faisant de la scène faut déjà avoir un nom. Le meilleur moyen reste toujours d'avoir un enregistrement qui sonne et qui tourne en radio.

Oui je suis d'accord.
Après ça reste le constat que j'ai pu faire auprès des dernières rencontres musicales que j'ai pu faire et ce que je lis dans les forums et annonces de musiques, par exemple il y a beaucoup de zikos qui cherchent à former des coverband et je sais que l'une des principales motivations et d'avoir un set qui tourne pour faire de la scène rapidement sans se perdre dans la mise en place d'un répertoire de compos.

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"Pour obtenir un cachet honnête en faisant de la scène faut déjà avoir un nom."
et encore, je ne suis plus dans le circuit mais il me semble que ça reste comme avant.
La plupart des zicos n' ont pas de noms,
Ils se contentent de tourner beaucoup afin de bouffer, et souvent en jouant pas
forcement des trucs reluisants... ( je sais , je l' ai fait ! )
Après , c' est les opportunités...
Perso j' ai réglé le problème :
Je joue plus
ou du moins, personne ne veut jouer avec moi  !
Même pour trouver un groupe c' est la galère !
Pour bouffer, je donne des cours , pour la passion, je compose..
ceci dit, j' en ai un peu ras le bol de bosser mon instrument dans mon coin
sans pouvoir partager...
Pourtant , est-ce que je serais mieux en jouant des trucs qui ne me plaisent pas forcément
afin de ramener un salaire d' intermittent à la fin du mois ? ( avec les emmerdes qui vont avec  )
J' ai déjà donné.
Non, je me dit vraiment que le plus dur c' est pas la musique,
c' est les problèmes de thunes liés à cette condition sociale !
( ça c' est de la porte ouverte ! )
Franchement, je suis pas doué pour me vendre, - trop vieux peut être -
Alors je vais juste monter un site .
Mettre en  vente mon album uniquement pour financer le suivant.
(c' est en autoprod donc pas cher, il y a juste la presse, ça je devrais y arriver  )
Et voilou.
Ca manque peut être un peu de grandes illusions mais je ne vois pas comment passer mon temps à composer le moins stupidement possible tout en passant le reste à convaincre les autres que ce que je fait est indispensable !
Faudrais 2 vies,
Je ne les ai pas....


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Quand quelqu'un (de professionnel) accepte de travailler au pourcentage sur un projet, que ce soit un arrangeur, un ingénieur, un studio, un graphiste, un producteur... c'est qu'il croit que ça peut rapporter quelque chose. Faut pas rêver, ça reste le premier moteur. Il y en a très peu qui travaillent et s'investissent juste pour la beauté de l'art, même chez les zikos.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016