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A quoi sert (encore) un label actuellement?

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Sujet de la discussion A quoi sert (encore) un label actuellement?
Je me pose la question car vient poindre le choix de faire tout en stand alone, c'est à dire se bouger le cul soi-même pour faire sa promo mais récolter 100% des ventes ou passer par un label...
Y a-t-il des labellisés contents? Merci.
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C'est là toute la problématique de l'underground : on ne peut pas vouloir d'une part aller à contre courant et d'autre part avoir le succès de modèles formattés. Si l'underground devient mainstream il n'est plus undeground.
Ce qui a changé par contre par rapport aux années 80 et 90 c'est l'attitude du public undergroud. Dans mon cas je suis fan de hard-rock metal machin. La seule radio qui en passait c'était RTL en longues ondes (Wango Tango). C'était un bon moyen de découvrir des trucs. Aussi les magazines genre Metal Attack. Le passage chez le disquaire et le bouche à oreille. On était curieux de tout, on allait voir des concerts de gros groupes mais aussi des trucs locaux.
Maintenant tout est devenu aussi disponible que le dernier Madonna. On peut tout trouver sans lever son cul de sa chaise. Le public underground se comporte désormais comme les autres : blasés et fainéants.
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Citation de pierrotlepiednoir :
les indés qui font de la qualité sont des passionnés ils fonctionnent donc avec les mêmes outils de réalisation que les majors et les même techniques qu'eux en terme de studio. Pour 10 000 euros de matos avec ton simple home studio d'appartement tu peut facilement concurrencer une compos major et un mixage major des interprètes qui déchire y en a plein la rue faut juste bien faire ton casting c'est comme tout . en home studio nous aussi ont taf avec du UAD , U87 , AKG , MOTU et tout le tralalalalala et t'inquiète que les techniques ont les connais lol ont à mit juste 15 ou 20 ans pour les apprendrent c'est tout MDR :mdr:

Presque d'accord avec tout ça. 10 000 € de matos, même ancien au prix argus, ça me paraît tout de même très juste. D'ailleurs il nous arrive de sous-traiter pour de gros labels ou de gros studios avec une config home studio. Après s'ils veulent repasser le mix dans une Neve VR ou une SSL 9000 c'est leur problème. Ça va juste booster un peu la qualité sonore (énormément pour un ingé-son, imperceptiblement pour l'auditeur lambda). Mais la qualité c'est 80% les compétences et 20% le matos.

Citation :
sauf que eux ils font la musique qu'il aime et se focalise pas sur un marcher ou une rentabilité à court terme

:o:faut pas s'énerver, c'est pas bon pour l'orthographe :lol:

Sérieusement, en grande partie d'accord aussi. Simplement l'artiste qui ne veut pas tenir compte du marché ne doit pas venir se plaindre qu'il n'a pas trouvé de label. Son marché de puristes (parce que c'est bien de cela qu'il s'agit) est trop restreint pour qu'on mise un paquet de promo dessus.

Je vais prendre des exemples clairs à partir de la définition de l'underground de pierrotlepiednoir. Si un artiste pousse la porte d'un label avec du disco façon 1975, super bien écrit, chanté, réalisé il ne va pas se faire jeter. Simplement le label va lui dire, ok, on prend, mais faut nous remettre ça au goût du jour, avec des sons actuels, un peu plus de ceci, un peu moins de cela. Le public il ne veut pas seulement du bon, il veut de la nouveauté. Si l'artiste refuse il ne lui reste que l'underground des puristes.

Idem pour celui que l'idée même de single rend malade et qui de toutes façons ne sait pas en écrire, idem pour celui qui veut faire de l'album concept, idem pour celui qui fait des morceaux de 6 minutes qui aurait signé au moins pour un single s'il avait accepté de couper ce putain de solo de sax d'une minute trente en plein milieu du morceau, etc

C'est tout cela que je veux dire quand je parle de formatage. Les labels ne présentent pas des artistes, ils vendent des produits, c'est du commerce. Le label il veut du formaté, des pommes rondes, le public grandes surfaces n'achète que des pommes rondes. Les pommes en forme de poire il les laisse au magasin bio du coin. Elles ne sont pas moins bonnes, au contraire même souvent, mais ce n'est pas ce produit là qu'il vend.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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(humour)L'"underground"... ça fait belle lurette que ça n'existe plus et que ça n'a plus de sens, noyé dans le flux globalisé de l'amateurisme web 2.0, et biberonné à la post-modernité.
Lady gaga = Sonic Youth = mon beauf sur facebook/myspace et dans son home studio qui fait aussi bien que les autres, les week-ends et jours fériés.(humour)
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Oui quand elle sera en tête de gondole sur Itune et Youtube, alors elle sera bien plus belle.
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Citation :

Simplement l'artiste qui ne veut pas tenir compte du marché ne doit pas venir se plaindre qu'il n'a pas trouvé de label. Son marché de puristes (parce que c'est bien de cela qu'il s'agit) est trop restreint pour qu'on mise un paquet de promo dessus.

Clair.. Et trouvez moi un seul artiste underground qui ne souhaiterait pas être signé par un gros label voir une major.. Il n'y en pas beaucoup.. Et quand certains le font, il sont littéralement traités de vendus ou pire par leurs anciens petits "camarades" issus du même milieu.. C'est hélas aussi une des particularité de l'underground. En tous Français..  icon_confused.gif

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Citation :
Simplement l'artiste qui ne veut pas tenir compte du marché ne doit pas venir se plaindre qu'il n'a pas trouvé de label.
C'est peut-être vrai pour Lady Gaga et Céline Dion, maintenant je me demande si les White Stripes, Franz Ferdinand ou Nirvana ont "tenu compte du marché". Tenir compte du marché c'est valable pour certains genres variet' ou rn'b formaté, pour le rock ou l'electro : de bonnes compos, une esthétique affirmé, de bons lives et de la "fraîcheur" suffisent parfois.
Ça me gonfle les discours "il faut donner aux gens ce qu'ils veulent", je pense que les gens prennent surtout ce qu'on leur donne, si au lieu de leur donner de la m... formaté, on leur donnait exclusivement des trucs novateurs et bien foutu, leur goût se formeraient probablement différemment.
Bref il y a beaucoup de marketeurs qui décident ce qui est bien ou pas pour nous, et pas seulement dans la musique. Ma belle soeur marketeuse fait des "enquêtes" pas du tout scientifiques dans l'agro alimentaire pour "définir" si les gens doivent bouffer plus salé ou plus sucré, j'ai parfois l'impression que ce genre de "méthode" s'applique aussi pour la musique...
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Tu ne dois pas tenir compte que du marché bien entendu, l'artistique est tout aussi important.. Mais tu ne dois pas l'ignorer non plus, c'est un fait. Maintenant effectivement pour certains genres musicaux comme l'electro par exemple, cette prise en compte est disons moins importante.. encore que.. il y a tellement de plagiats d'inspirations d'autres artistes déjà en place que cette prise en compte du marché est presque automatique.. Valable pour le rock également.. icon_wink.gif

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Perso, je suis satisfait de mon label, il apporte un + la promo, la distribution, après soit tu gère tout seul et tu vends 100cd avec tres peu de promo et une distribution minimum soit tu trouves un label sérieux qui c'est vrai prendra 50% des ventes (selon le label et le contrat) mais qui va mettre ton cd dans 4/5 même beaucoup plus pays avec une vraie promo et la tu vendras 1500/2000 cd et si c'est un premier album ça sera déjà pas mal car la vente des cd a réellement chutée, en général c'est sur le deucxième album (si le premier à marché un miniumu) qu'on peut rentrer dans ses frais voir gagner de l'argent, mais sur le premier gfaut pas trop rêver sauf si tu signes chez sony...
les groupes qui vendaient 100 milles albums il y à 10 ans sont passé aujourd'hui à 10 milles, donc forcement le label est limité côté finance, il va pas investir 10000 euros pour un premier album car il n'a aucune chance de rentrer dans ses frais.
donc pour moi oui un label c'est important si il est serieux bien sûr
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Un label qui te laisse 50% des ventes? et qui te fera une vraie promo? balance le nom, je signe ;)
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Citation de karlos73 :
C'est peut-être vrai pour Lady Gaga et Céline Dion, maintenant je me demande si les White Stripes, Franz Ferdinand ou Nirvana ont "tenu compte du marché".
Nevermind était franchement formaté commercial par la prod. Cobain en était dégoûté et ne l'a jamais caché. Mais c'est tout de même ça qui a permis au grand public de découvrir Nirvana. Du Nirvana "brut" ne serait jamais sorti de l'underground.

Citation :
Ma belle soeur marketeuse fait des "enquêtes" pas du tout scientifiques dans l'agro alimentaire pour "définir" si les gens doivent bouffer plus salé ou plus sucré, j'ai parfois l'impression que ce genre de "méthode" s'applique aussi pour la musique...

Aucun doute là-dessus. L'agro-alimentaire ne fait pas de la gastronomie, elle vend de la bouffe "de masses"; Les labels commerciaux ne font pas de l'art, ils vendent du divertissement de masses.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Citation :
Nevermind était franchement formaté commercial par la prod. Cobain en était dégoûté et ne l'a jamais caché. Mais c'est tout de même ça qui a permis au grand public de découvrir Nirvana. Du Nirvana "brut" ne serait jamais sorti de l'underground.


Tout a fait. Cet album est l'exemple même de ce qu'on peut appeler une"grosse prod". L'ayant découvert à l'époque, le son était vraiment énorme, dense et pas du tout "underground".
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Citation :
il y a tellement de plagiats d'inspirations d'autres artistes déjà en place que cette prise en compte du marché est presque automatique.. Valable pour le rock également..
C'est vrai il y a des suiveurs qui sont mis en tête de gondole, et pour l'electro il faut reconnaître qu'actuellement c'est plutôt la dance formaté de Ghetta qui cartonne, il y a 10 ans on avait Daft Punk et les Chemical Brothers qui, sur le modèle "divertissement de masse", étaient quand même d'une autre trempe...
Citation :
Aucun doute là-dessus. L'agro-alimentaire ne fait pas de la gastronomie, elle vend de la bouffe "de masses"; Les labels commerciaux ne font pas de l'art, ils vendent du divertissement de masses.
Oui ce qui est affligeant c'est que désormais jamais l'offre musicale n'a été aussi grosse, et jamais la vente de musique n'a été aussi faible, du coup les méthodes frileuses des gros labels font qu'un Nirvana aujourd'hui n'aurait probablement jamais émergé, sauf si Youtube le décide. Or on sait que le "grand public", à force de décennies de formatage, n'est pas forcément à m^me de dénicher les "vrais" perles rares. Ça c'était le boulot des labels avant la crise du disque.

Malheureusement le nombre de clic sur Facebook ne garanti que la popularité de l'artiste, pas sa viabilité financière, ni sa pérennité à une époque où un succès chasse l'autre, et que le développement sur le long terme n'existe plus. Si après un succès, un flop, tu dégages, au suivant. Avant un label soutenait un artiste sur plusieurs albums, même si le premier ne marchait pas, on misait sur son talent, on lui laissait une chance de rebondir...

Aujourd'hui il semble ne rester que les labels associatifs sympas, mais fauchés, où un artistes non formaté, m^me très reconnus, ne peux plus espérer survivre avec sa musique. Il est condamné à ranger son "art" dans la section "hobby" du dimanche, et cela conditionne forcément la musique, car c'était aussi une attitude de vie qui faisait emerger des "freaks" géniaux, avec un grain de folie qui parfois apportait ce supplément d'âme, et faisait sortir du lot un Iggy Pop, Glen Gould ou Brassens. Or je ne vois désormais que des gens très lucides et raisonnables, et c'est bien triste pour l'avenir de la création.
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Citation :
Tout a fait. Cet album est l'exemple même de ce qu'on peut appeler une"grosse prod". L'ayant découvert à l'époque, le son était vraiment énorme, dense et pas du tout "underground".
Certes mais les compos sombres et efficaces faisaient passer les rockstars de l'époques comme U2 pour un club de gentils scouts...
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Citation :

C'est vrai il y a des suiveurs qui sont mis en tête de gondole, et pour l'electro il faut reconnaître qu'actuellement c'est plutôt la dance formaté de Ghetta qui cartonne, il y a 10 ans on avait Daft Punk et les Chemical Brothers qui, sur le modèle "divertissement de masse", étaient quand même d'une autre trempe...

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oui mais même sans aller sur les productions ultra marquetées electro, le formatage est quasi-automatique. Me viens l'exemple de Roisin Murphy, pour avoir discuté avec elle (il y a quelques années), elle me disait que son premier album, qui était très personnel, n'avait jamais vraiment trouvé son public. Et que pour son deuxième album, elle avait été obliger de revoir sa copie.. Bon elle n'a pas tout cédé non plus, mais disons que son deuxième album est plus facile à écouter. Il n'y a pas qu'elle bien entendu, des groupe comme M83 y son passés également.. Et c'est valable dans d'autre styles également, Sophie Barker en est un bon exemple.

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et oui le gros problème et plus d'offre que de demande et je crois que c'est aussi du au fait que beaucoup de groupe enregistre eux même leurs albums et l'informatique....
Avant un groupe n'allait en studioque quand il était prêt et un minimum dans le temps car sur bande on pouvait pas recaler comme aujourd'hui ce qui limitait les sorties d'album.
Un label serieux fera se qu'il faut pour que ton album est un minimum de promo et de vente mais il est claire qu'aujourd'hui les groupes vont devoir sortir un peu d'argent de leurs poche car c'est pas le label qui va prendre à sa charge le studio d'enregistrement, le clip.... en général sur un premier album il fait la distribution la promo ce qui a un coût et ensuite si il rentre dans ses frais il y a des deals avec le groupe, mais si vous montiez un label avec un budget de 10 milles euros ou 15 milles vous iriez payer 8000 euros (studio...) pour un groupe qui va ptet vendre 1000 ou 2000 cds et en plus donner un bon pourcentage au groupe, payer la sacem et bien c'est impossible la calcul est vite fait un label vend le cd 7/8 euros dessus il doit payer les frais d'envoi pour chaque pays donc en gros il reste 6 euros ensuite la sacem 1000 euros environ pour 1000 cds donc encore 1 euro de moins il reste 5 euros donc par 1000 ventes = 5000 euros si il donne 25% au groupe il reste 3750 euros il perd donc de l'argent environ 6000 euros. Il y a pleins d' astuces pour baisser le coût mais après certains groupes ne veulent rien entendre et pensent parfois qu'ils vont vendre 4/5000 cds sans soucis alors que la vérité ce n'est pas ça mais plus 800/1000 et même avec promo.... (je ne suis pas à la tête d'un label ;) mais c'est vrai que j'y travail)
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Voilà, c'est une conjonction de facteurs...

A propos de label, une petite mésaventure qui arrive au groupe hollandais Delain en ce moment. Pour situer, Martijn Westerholt est l'ancien clavieriste de Within Temptation qu'il a du quitter pour cause de maladie. Il a ensuite formé Delain qui a sorti deux albums via Roadrunner Records. RR s'est fait bouffer par Warner, résultat des courses, ça fait un an que le 3eme album aurait du sortir... et que pour l'instant rien n'est prévu pour la sortie...
Il y a même une pétition poru que Warner accepte de sortir cet album.
https://www.facebook.com/#!/pages/Petition-for-Warner-Music-to-release-Delain-We-Are-The-Others/270073726394064
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c'est ça le pire qui peut arriver: que ta musique soit prise en otage... j'ai un ami qui écrit, la meme chose lui est arrivée: une maison d'édition lui achète le manuscrit - super content! puis elle refuse de le sortir, et il ne peut pas le sortir ailleurs - un manuscrit enterré définitivement :-/
Il est temps de placer ici la bible des indépendants : "The problem with music", texte de Steve Albini publié il y a presque 20 ans, un peu manichéen mais tjs d'actualité
http://www.negativland.com/albini.html
à lire et méditer avant de se lancer dans la course aux labels --
pour ceux qui ne le sauraient pas, Albini est producteur, il possède le studio Electrical Audio (l'endroit sur terre ou je voudrais le plus vivre ;-)), a enregsitré les Pixies et In Utero de vous-savez-qui, était leader de Big Black et Rapeman avant de fonder Shellac. Il est dans le circuit depuis plus de 30 ans et sait parfaitement de quoi il parle, meme s'il a son opinion et que tout le monde n'est pas obligé de la partager.

[ Dernière édition du message le 20/02/2012 à 11:42:58 ]

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Avoir une clause d'obligation de sortie de l'album , avec une date limite , voila la solution ... Récupération de l'album dans le cas contraire .
Ne pas signer si elle n'y est pas ...
Ca ne coûte rien de la mettre si le label / major a bien l'intention de bosser.
C'est louche s'il y a refus ..

combien de groupes se sont fais signer sans sortie par la suite , uniquement pour ne pas gêner la VRAIE sortie du label, et éviter la concurrence ...
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Le problème pour Delain est que le gars qui les avait signé à l'époque a été viré. Ils font trainer les choses arguant des trucs insensés. Je pense que malgré tout ils doivent avoir certaines obligations envers ce groupe car les engagements pris par RR doivent être tenus par Warner... mais d'autre part je pense qu'ils n'ont pas envie de faire la release de cet album qui selon leur critères de Major va coûter plus qu'il ne rapporte. Je pense que de guerre lasse, le groupe signera un quitus à Warner, les libérant de toute obligation du moment qu'ils récupèrent leur master et leurs droits. Ils rejoindront dès lors la cohorte des artistes non signés...
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oui c'est pas facile de trouver un bon label, surtout qu'en géneral ceux qui bossent bien, ne signent pas facilement car comme ils investissent un minimum et bien ils veulent aussi un projet qui tienne la route, car ça peut être aussi l'inverse sortie d'un album, le groupe se sépare et ne joue pas le jeux, plus de site plus d'actu pas d'interview ..; et la le label est dans la merde, en fait c'est dure pour les deux, je ne parle pas des grosse major.
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Citation de kaktus :
ça peut être aussi l'inverse sortie d'un album, le groupe se sépare et ne joue pas le jeux, plus de site plus d'actu pas d'interview ..; et la le label est dans la merde

Merci de le rappeler. Parce que marre de l'image du producteur Picsou. Pour ma part la musique est une passion qui m'a coûté beaucoup plus que ça m'a rapporté jusqu'ici. Par contre des artistes qui se prennent pour des "starlettes" à qui tout est dû alors qu'ils n'ont encore rien prouvé, il y en a des paquets.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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C'est vrai que c'est un jeu qui se joue a deux.
Tiens j'ai retrouvé dans mes archives une proposition de deal avec un label et les conditions "de base" (tout est bien sur négociable)

"Contrat de Licence :
-Signature en licence pour 1 album pour 2 ans d’exclusivité avec le label,
-Suivi promo (Mags, webzines, radios, tv) assuré par le label,
-Pubs dans les mags, webzines et partenariat radios…,
-Distrib physique dans les bacs (fnac, virgin, disquaires...). Distribution physique en France, Suisse, Belgique, Hollande, Luxembourg, UK par la suite.
-Si vous faites des show case en fnac ou virgin -> flyers + plv assurés + mise en écoute cd...,
-Distrib num (Believe, Cd1d pour tous les pays du monde), avec partenariat promo,
-Pressage des cd aux frais du label,
-Pressage des cd promo aux frais du label,
-Frais postaux des envois des cd promo aux médias à la charge du label,
-Frais postaux des envois des cd aux distributeurs à la charge du label,
- Pour le groupe → 1€/cd vendu, à partir du 201° vendu pour le physique,
- Pour le groupe → 50% de ce qu'on touche de Believe par titre vendu, à partir du 1° titre vendu.
-Frais Sdrm, Sacem à la charge du groupe, si le groupe est Sacem. (Coût Sdrm reversé au groupe en droit d’auteur (Sacem)).
-Le groupe achète pour vendre aux concerts : (100% de la vente de ces cd achetés est pour vous bien-sûr) :
Si c'est Cd Crystal - livret 4, 6, 8 ou 12 faces :

200cd x 5,30€ = 1060€
250cd x 5,10€ = 1275€
300cd x 4,75€ = 1425€
350cd x 4,50€ = 1575€

Les tarifs changent si vous voulez digipack ou autres types de cd…

Contrat de distribution :

-Signature en distribution pour 1 album pour 2 ans d’exclusivité avec le label,
-Suivi promo (Mags, webzines, radios, tv) assuré via un contrat Management avec le label,
-Distrib physique dans les bacs (fnac, virgin, disquaires...). Distribution physique en France, Suisse, Belgique, Holland, Luxembourg, UK par la suite.
-Si vous faites des show case en fnac, virgin... -> flyers + plv assurés + mise en écoute cd...,
-Distrib num (Believe, Cd1d pour tous les pays du monde), avec partenariat promo,
-Pressage des cd par le groupe,
-Envois des cd aux distributeurs par le groupe,
-Le groupe envoi les cd promos au médias après avoir consulté le label pour les adresses où envoyer,
- Pour le groupe → 3€/cd vendu, à partir du 101° vendu pour le physique,
- Pour le groupe → 90% de ce qu'on touche de Believe par titre vendu, à partir du 1° titre vendu.
-Frais Sdrm, Sacem à la charge du groupe, si le groupe est Sacem (coût Sdrm reversé au groupe en droit d’auteur (Sacem)).
"

J'ai fait mes calculs avec l'album que je viens de finaliser.
En mode stand alone (on fait tout) : break even à 330 plaques vendues, au delà le groupe touche 100% des ventes, soit pour arriver au chiffre "distrib" : 13.032 eur ou 33.840 eur pour arriver au chiffre "licence"
En distrib : break even à 1.416 plaques vendues
En licence, break even à 3.150 plaques.

Je ne tiens pas compte des ventes numériques qui représentent peanuts et qui vont à la rigueur couvrir les frais d'envoi des Cds.

[ Dernière édition du message le 21/02/2012 à 10:03:12 ]

99
Citation :
Parce que marre de l'image du producteur Picsou.


ont récolte ce qu'on sème mon cher epebe alors certe je parle pas pour toi mais malheureusement y a eu dans ce business bien plus de producteur picsou que d'artistes casse couilles au fil des années , les artistes casse couilles ce sont develloppé justement à cause de ces mecs là ! ils ont commencer à ouvrir leur gueule et imposé des conditions à cause justement des abus de ce métier qui pour beaucoup ont profité de la naiveté et le manque d'experience de certain chanteur et chanteuse pour les rouler :fache:

prend tous les popstars , graine de star , staracademy , nouvelle star et tout le tralalala showbiz et pognon facile de ce millieu . c'était blindé de producteurs picsou qui pour beaucoup ont foutu sans cesse de la poudre aux yeux aux jeunes débutant en affichant ouvertement leur pouvoir , leur contacts , leur influences , leur pognon , et parfois en faisant des menaces ou du chantage artistique .

tu veux des blaze OK :


santi , Benjamin Chulvanij , dove attia , valéry zeitoun , pascal nègre , toute la bande bobo de trandi prod ainsi que tous les intermédiaires qui bosse pour le milliardaire arthur
100
Citation :
santi , Benjamin Chulvanij , dove attia , valéry zeitoun , pascal nègre

Ils travaillent tous ou ont travaillé pour des majors qui appartiennent à des grands groupes industriels qui doivent être rentables.
Alors ils font comme tous les patrons, ils vont chercher la tune ou elle est.
Comme disait Epebe, on parle pas de musique mais de produits commerciaux...

De plus, ils ont perdu bcp sur ces télé-crochets. Sur Star Academy, à 1 million d'euros l'avance sur les gagnants, il n'y a que Jenifer, Nolwenn et feu Gregory Lemarchal qui ont été rentable...