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réactions à la news Commentaires sur la news : L'IA Générative : quel impact sur les créateur·ice·s d'ici 2028 ?

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Sujet de la discussion Commentaires sur la news : L'IA Générative : quel impact sur les créateur·ice·s d'ici 2028 ?
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L'IA générative pourrait entraîner une perte de 22 milliards d'euros de revenus pour les créateur·ice·s dans la musique et l'audiovisuel d'ici 2028.


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Hors sujet :
Citation de totounet :
Tu veux donc exprimer que l'IA amene aux anneaux gastriques ou tu es allé un peu loin?:bravo:

Aahaha je suis juste allé un peu loin ! l'IA c'est l'indigestion :mrg:

Underground House is my girlfriend 

[ Dernière édition du message le 07/12/2024 à 15:23:20 ]

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Citation de lioio :
Je crois, que c'est à nous, de revendiquer notre Art et d'apposer un logo (exemple joint) sur nos créations, car avant que les "fichiers générés par IA" soient obligatoirement annotés comme tel, ce n'est pas pour demain… :D:

Un concept amorcé avec le Watermarking audio
https://www.definitions-marketing.com/definition/watermarking-audio/

Underground House is my girlfriend 

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les gens vont pouvoir aller voir Elvis ou Jhonny ,c'est déjà programmé avec un hologramme qui chante
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Citation de hairy pattern :
les gens vont pouvoir aller voir Elvis ou Jhonny ,c'est déjà programmé avec un hologramme qui chante

Et un jour, peut être des suites d'anciens films... avec les mème acteurs, âgés de la même époque.
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Le plus impressionnant dans tout ça est que ceux qui ont généré cette merde anti humaine sont encore et toujours en liberté….! Il faut que j’aille revoir dans un réel dictionnaire la définition du mot justice ou alors devrai-je demander à l’IA….?
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Citation de hairy pattern :
les gens vont pouvoir aller voir Elvis ou Jhonny ,c'est déjà programmé avec un hologramme qui chante


Tu peux déjà aller voir Abba et prochainement Kiss en concert virtuel
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Au bout d'un moment, sans même parler des aspects éthiques de la chose (la question s'est posée récemment à propos d'Amy Winehouse : a-t-elle donné son accord à l'exploitation de son image de cette manière ?), il va falloir se poser des questions sur le caractère désirable de ces nouveautés : les stars décédées en concert virtuel attirent-elles vraiment le public ? Ou sont-elles imposées au public (puisqu'en marketing, l'offre peut aussi conditionner la demande) pour rentabiliser au maximum le back catalogue d'artistes décédés qui, par conséquent, coûtent moins cher, dont l'image est plus facilement controlable et dont l'exploitation ne nécessite pas d'investir dans des choses nouvelles dont le futur n'est pas prédictible (comme de jeunes artistes).
La cassette VHS a été inventée à la fin des années 70. Voir un concert enregistré n'est pas nouveau. Le même truc mais en hologramme, est-ce vraiment si désirable que ça ? L'expérience est-elle fondamentalement plus puissante qu'un simple film (que les gens pourraient à la rigueur aller voir au cinéma, entre fans - je sais que ça se fait avec l'opéra ou le ballet par exemple et je trouve ça pertinent quand on ne peut pas tous aller voir je ne sais quelle mise en scène à New York ou Londres) ?
Je me demande quelle est la rentabilité réelle de ce type de nouveautés ?
Je pose la question parce que le cinéma en 3D, vendu comme le futur au début des années 2000, n'a jamais vraiment décollé. Pas plus d'ailleurs que la réalité virtuelle, qui pour le coup ne concerne que le jeu vidéo, et encore très marginalement. On nous vend ces nouveautés comme une extension des technologies antérieures, donc comme quelque chose de fondamentalement meilleur (et désirable) mais en vérité pour l'immense majorité du public c'est simplement une autre forme et pas spécialement plus intéressante. Voire, pour la réalité virtuelle, physiquement très dérangeante : porter un casque et être coupé du monde extérieur, se péter les yeux à accomoder l'image bizarre de la VR, pour se retrouver à intéragir "comme dans la vie quotidienne" mais en moins bien (qualité de l'image, pluralité des sensations, capacités d'intéractions...) : pour beaucoup, un bon joystick devant un écran 2D avec un pote à côté sur le canapé (et des chips sur la table basse) procure des sensations plus vivantes et plus directes, pour une fraction du coût...
En tout cas, on ne verra pas de futurs Bergman, Fellini ou Pialat en 3D, et encore moins en VR. Ni même de futurs Tarantino ou Paul Thomas Anderson. Mais pour Star Trek ou Mad Max, ça peut apporter quelque chose sans doute...

Pour en revenir à l'IA, quand on constate la quantité démentielle d'argent que Zuckerberg a investi dans Méta et la VR, avec des retours sur investissement qui me semblent (à moi et à pas mal d'observateurs) absolument inexistants, on se dit que peut-être l'IA est une bulle du même ordre. Bon, pas du même ordre c'est vrai : je pense réellement que l'IA va devenir incontournable ces prochaines années (à l'inverse de la 3D ou de la VR), mais peut-être pas au niveau où on nous la vend aujourd'hui, du fait de son coût énergétique et même financier pour l'utilisateur.
Tout ça, encore une fois, alors que l'IA pille le travail humain antérieur sans l'accord des concernés ni d'ailleurs la moindre rémunération. Il faudra bien un jour que ces questions là soient abordées et cette technologie encadrée juridiquement.

[ Dernière édition du message le 08/12/2024 à 08:56:45 ]

88
Je ne vous ai pas toustes lu (désolé) en revanche j'ai lu l'étude (en particulier la partie qui concerne la musique).
Le résultat apparent, c'est :
1) que l'IA générative va cannibaliser des revenus essentiellement là où la musique a pour vocation première d'exercer une fonction purement décorative (musique d'ambiance, jingle et autres habillages sonores).
2) que même dans ces domaines il y aura probablement des humains derrières (pas forcément des musiciens au sens où on envisage le terme aujourd'hui, ce ne seront pas des instrumentistes mais plutôt des passionnés de musique qui auront des compétences en prompt, ma foi, aujourd'hui un bon ingénieur du son/réalisateur sonore a plus intérêt à être un super passionné avec une culture générale musicale, une écoute affinée, et des compétences techniques qu'à être un instrumentiste hors pair).
Je vois déjà les boîtes de "design sonore" se monter pour vendre en B2B des "identités sonores" fabriquées à coup d'IA générative, le tout à tarif compétitif (avant d'augmenter à mesure que ces boîtes atteindront le luxe qui se servira de l'argument IA pour justifier de payer des tarifs prohibitifs et laisser penser qu'il faudrait être ébaubi devant le résultat puisqu'il provient du summum de la tech...).
3) Malgré tout on parle d'une cannibalisation envisagée qui reste très modérée. Et ça reste une projection pas une vérité... les projections de revenus des l'IA générative ont déçu tous les investisseurs depuis 5 ans, Ed Zitron* en parle régulièrement sur son blog, pour l'instant le marketing appuie ce que l'IA générative "pourrait" faire (souvent c'est d'ailleurs faux, il y a des contraintes techniques qu'on ne sait pas du tout résoudre, voire qu'on ne peut pas résoudre du tout parce que ce sont des contraintes consubstantielles de l'outil), il avance des retours sur investissement faramineux, mais ça reste une bulle qui fait déjà plop de partout.

Pour ma part je vois plusieurs raisons de ne pas s'alarmer outre mesure (ce qui n'empêche pas de s'investir pour éviter l'emballement) :
1) L'ennui ! Parce que les créations musicales à base d'IA générative, sauf à faire un gros travail non seulement de prompt mais aussi d'edit et parfois à nourrir une database spécifiquement pour obtenir certains résultats, c'est chiant comme la pluie à vélo en pleine côte sur le retour du marché. Et dans le cas où ça devient intéressant, il y a un travail humain non négligeable et que l'auteur musical ne soit plus un instrumentiste à l'ancienne... ma foi je m'en fiche, pourquoi pas dans l'absolu et je doute que ça dépasse la pratique marginale.
2) Une bonne part du marché (hors musique "décorative") s'organise sur la base de rencontres entre "auteurs". Un chorégraphe bosse avec un musicien qu'il a écouté, puis rencontré, apprécié, et c'est aussi le contact humain qui fait passer des contrats. Plus généralement quand on veut créer des œuvres, si possibles singulières, qui permettent de se démarquer comme auteur, on fait confiance à d'autres auteurs plutôt qu'à des outils par essence généralistes, justement parce que c'est déjà assez compliqué de travailler à sa singularité sans avoir toute l'histoire de la musique enregistrée comme base de travail à décortiquer en amont...
3) On a des solutions technologiques pour enrayer la machine (si combinées à une législation). Je crois que quelqu'un en a déjà parlé, mais si tous les artistes appliquaient des watermark audio (et les labels aussi, y compris sur leurs anciennes bandes), et que la majorité du catalogue audio disponible était ainsi "marqué", ceci couplé avec une législation qui imposerait aux concepteurs d'IA générative d'ouvrir leur base de données d'entraînement, on arriverait vite à un moment où les droits d'auteurs reprendraient leur place.
4) On fait comme si l'IA générative c'était magique et ça n'avait aucun requisit matériel et énergétique. Or, si j'en crois les énergéticiens et les géologues qui nous alarment sur le sujet depuis plus de 15 ans (au moins), les ressources matérielles et énergétiques se raréfient. Et je doute que dans l'avenir, lorsque nos sociétés devront choisir entre une bête machine à laver et une IA générative qui fait de la musique à leur place, ils choisiront l'IA générative (et je ne parle même pas de choisir entre cette IA de génération musicale et des techno nécessaires en matière de soins, d'alimentation, de logistique...). Bref, si tous ces scientifiques ne sont pas à côté de la plaque viendra un moment, probablement assez vite d'ailleurs, où il faudra arrêter de généraliser ces outils pour les proposer (voire imposer si on songe à la 5G...) au grand public. On pourra tout au mieux réserver les IA (surtout celles qui ne sont pas génératives d'ailleurs) à certains domaines spécialisés (et là, plus de bulle spéculative, mais des marchés restreints et stables ce qui n'est pas plus mal y compris pour les investisseurs dans l'absolu même si on y a pas les mêmes rendements).

Maintenant, oui l'IA générative pose déjà des problèmes. Essentiellement éthiques et sociétaux, parce qu'en définitive ce sont toujours des fonds d'investissements et des grand propriétaires qui vont capitaliser sur la merde qu'ils sont déjà en train de générer. Les personnes qui vont se retrouver au chômage vont participer à la concurrence entre ouvriers qui permet de tirer les conditions d'embauche vers le bas. Les conséquences écologiques seront au frais des états et non des individus et sociétés privées. (je vais pas pleurer sur les investisseurs et petits profiteurs qui seront pas sorti de la bulle à temps et vont perdre leur froc dans cette affaire en revanche...)

EDIT : *L'article le plus récent d'Ed Zitron sur le sujet. Et j'en profite pour remercier l'AFien (je crois que c'était Odon) qui m'a fait découvrir son blog.

 

The only way to do it is to do it. (Merce Cunningham)

[ Dernière édition du message le 08/12/2024 à 10:45:10 ]

89
Citation de "...[newline :

Tout ça, encore une fois, alors que l'IA pille le travail humain antérieur sans l'accord des concernés ni d'ailleurs la moindre rémunération. Il faudra bien un jour que ces questions là soient abordées et cette technologie encadrée juridiquement.


Du coté du monde des arts picturals, y ont commencé, depuis plus d'un an, à élaborer un projet de lois Européenne à ce sujet: c'est l'AI Act
90
D’un point de vue plus général on dit que l’homme n’utilise que 10% de son potentiel, avec l’arrivée de l’I.A il ne va pas chercher à développer les 90% qui lui manque et beaucoup vont choisir la facilité et la dépendance, l’humanité n’obtiendra que des miettes dans cette histoire, ce qui l’abrutira encore un peu plus (jeux vidéos, simulation sensorielle…), et quand y'aura plus de jus, on retournera à l'âge de pierre:oo: