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réactions à la news Commentaires sur la news : L'IA Générative : quel impact sur les créateur·ice·s d'ici 2028 ?

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Sujet de la discussion Commentaires sur la news : L'IA Générative : quel impact sur les créateur·ice·s d'ici 2028 ?
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L'IA générative pourrait entraîner une perte de 22 milliards d'euros de revenus pour les créateur·ice·s dans la musique et l'audiovisuel d'ici 2028.


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'une news pour ce produit. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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41
Je comprends ce que tu dis, ces techologies sont là et on ne peut en faire abstraction. Et il serait dommage que l'Europe rate ce train comme elle en a déjà beaucoup raté. Et en même temps, en tant que conjoint d'enseignant, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour les jeunes qui grandissent avec tout ça sans forcément avoir le recul nécessaire. Quand on voit la place que ChatGPT a pris en 2 ans, renforcer la réflexion et l'esprit critique, d'analyse et de synthèse est devenu plus que jamais nécessaire. Mais combien foncent là dedans tête baissée, partisans du moindre effort, sans rien en retirer personnellement ?

La vraie virtuosité, ce n'est pas plein de notes dans tous les sens, mais plein de sens dans toutes les notes

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Et pour revenir au sujet qui nous intéresse, à savoir la musique, pour l'instant j'ai l'impression que tout ce que je vois émerger va dans le sens d'une déshumanisation, d'une perte de savoir-faire et d'un appauvrissement créatif et financier général. Ce n'est pas vraiment comme cela que je vois le progrès et je préfère largement consacrer mon argent et mon attention aux "petits artisans".

La vraie virtuosité, ce n'est pas plein de notes dans tous les sens, mais plein de sens dans toutes les notes

[ Dernière édition du message le 06/12/2024 à 21:41:38 ]

43
EDIT :
Citation :
On vient de découvrir la vis et on comprend qu'elle pourra remplacer avantageusement le clou dans certaines applications.


Tu envisages l'IA comme une inovation technique, d'où l'analogie vis/clou.
Sauf qu'à mon avis, il s'agit d'une rupture beaucoup plus profonde : anthropologique, osons le mot...
Jusqu'ici, l'informatique nous servait effectivement de béquille technique : automatisation de tâches fastidieuses, calculs difficiles. Cela permettait de nous affranchir de contraintes réelles plus ou moins lourdes (avec utilisation de modèles, de simulations...), de gagner du temps (hop, un clic et c'est fait...), et de démocratiser l'accès à des technologies auparavant inaccessibles (prenez votre dernière session, et faites mentalement le calcul de l'équivalent en hardware d'époque pour pouvoir avoir le même résultat...).
L'aspect créatif (composition, dessin, plan, texte, paramétrage technique...) revenait pleinement à l'humain.

Là, on a une rupture fondamentale... Au point d'avoir des doutes sur l'authenticité des créations obtenues ! On ne sait plus si "de l'art ou du cochon", pour jouer avec les mots, et en plus, vu les habitudes de consommation culturelle prises depuis des années, et la place que l'IA est en train de prendre déjà aujourd'hui, il y a fort à parier que la majorité du grand public se fichera bien de savoir si la création est authentiquement humaine ou pas...

Citation :
en tirer le meilleur profit


Dans un environnement "technique" oui d'accord, ça peut être une étape supplémentaire de progrès. Par exemple, dans le domaine de l'audio, un mixage "intelligent" me semble tout-à-fait envisageable (pardon pour les ingés-son...). On gagne du temps, on tâtonne moins, ok.
Ce qui me préoccupe, c'est l'artistique/créatif pur, la première étape du processus, l'idée qui germe au tout début... Bref, ce qui restait jusqu'ici l'apanage de l'humain.

« Il n'y a pas de théorie : il suffit d'entendre. Le plaisir est la règle. » Claude Debussy.

Mon avis sur le Dexibell S9

Mon avis sur le Studiologic Sledge 2

[ Dernière édition du message le 06/12/2024 à 21:46:06 ]

44
Citation de Ny Batteri :
renforcer la réflexion et l'esprit critique, d'analyse et de synthèse est devenu plus que jamais nécessaire. Mais combien foncent là dedans tête baissée, partisans du moindre effort, sans rien en retirer personnellement ?

A 300% d'accord avec toi :bravo:
Cela fait parti, vu de chez moi, de la gestion des risques inhérent à cette technologie. Utiliser une technologie sans en étudier les risques de manière approfondie (et je ne dis pas ça que "pour défendre ma chapelle") est aussi suicidaire que de faire l'autruche et de fermer la porte aveuglément à la technologie.
Mais c'est d'ailleurs ce que tous es autres font : ils cherchent les meilleurs use case et déjà aussi les manière les plus optimisées pour utiliser l'IA mais en // aussi ils analyses les nouveaux risques (ou l'impact sur les "anciens" risques) engendrés par cette même technologie et imaginent déjà comment mitigué au mieux ceux-ci. Mais je parle bien de mitigation réfléchie, pas d'évitement aveugle en repoussant la technologie.
45
Pour moi le problème est que, l'être humain moyen étant ce qu'il est :
-10% des gens vont réellement s'approprier intelligemment ces nouveaux outils (comme tu le suggères)
-20% vont se braquer ou se sentir dépassés et n'en faire aucun usage
Les autres vont les utiliser "bêtement " sans en retirer d'autre bénéfice que l'effort évité et/ou l'argent économisé (je dis ces chiffres complètement au doigt mouillé).
A l'échelle de la société, ça donne tout de même un bon paquet de flemme, de médiocrité et de "moutonnerie". Comprends donc qu'on puisse questionner la notion de progrès....

La vraie virtuosité, ce n'est pas plein de notes dans tous les sens, mais plein de sens dans toutes les notes

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Citation de Zuma Otto Rivers :
EDIT :
Citation :
On vient de découvrir la vis et on comprend qu'elle pourra remplacer avantageusement le clou dans certaines applications.


Tu envisages l'IA comme une inovation technique, d'où l'analogie vis/clou.
Sauf qu'à mon avis, il s'agit d'une rupture beaucoup plus profonde : anthropologique, osons le mot...
Jusqu'ici, l'informatique nous servait effectivement de béquille technique : automatisation de tâches fastidieuses, calculs difficiles. Cela permettait de nous affranchir de contraintes réelles plus ou moins lourdes (avec utilisation de modèles, de simulations...), de gagner du temps (hop, un clic et c'est fait...), et de démocratiser l'accès à des technologies auparavant inaccessibles (prenez votre dernière session, et faites mentalement le calcul de l'équivalent en hardware d'époque pour pouvoir avoir le même résultat...).
L'aspect créatif (composition, dessin, plan, texte, paramétrage technique...) revenait pleinement à l'humain.

Là, on a une rupture fondamentale... Au point d'avoir des doutes sur l'authenticité des créations obtenues ! On ne sait plus si "de l'art ou du cochon", pour jouer avec les mots, et en plus, vu les habitudes de consommation culturelle prises depuis des années, et la place que l'IA est en train de prendre déjà aujourd'hui, il y a fort à parier que la majorité du grand public se fichera bien de savoir si la création est authentiquement humaine ou pas...

Citation :
en tirer le meilleur profit


Dans un environnement "technique" oui d'accord, ça peut être une étape supplémentaire de progrès. Par exemple, dans le domaine de l'audio, un mixage "intelligent" me semble tout-à-fait envisageable (pardon pour les ingés-son...). On gagne du temps, on tâtonne moins, ok.
Ce qui me préoccupe, c'est l'artistique/créatif pur, la première étape du processus, l'idée qui germe au tout début... Bref, ce qui restait jusqu'ici l'apanage de l'humain.

L'hospitalisation me laissant un peu sur les nerf j'hésite à poster ceci mais il s'agit de ma pensée profonde qui je peux comprendre peut heurter. Je met donc sous spoiler.
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
47
Citation de Ny Batteri :
Pour moi le problème est que, l'être humain moyen étant ce qu'il est :
-10% des gens vont réellement s'approprier intelligemment ces nouveaux outils (comme tu le suggères)
-20% vont se braquer ou se sentir dépassés et n'en faire aucun usage
Les autres vont les utiliser "bêtement " sans en retirer d'autre bénéfice que l'effort évité et/ou l'argent économisé (je dis ces chiffres complètement au doigt mouillé).
A l'échelle de la société, ça donne tout de même un bon paquet de flemme, de médiocrité et de "moutonnerie". Comprends donc qu'on puisse questionner la notion de progrès....
Ah mais je ne dis pas non plus qu'il ne faille pas questionner la notion de progrès ... mais là on est plus sur des considérations philosophiques. La philo c'est bien, c'est très important (et je pense sincèrement), mais ça ne fait pas bouillir la marmite. Philosophons donc, c'est très important, mais en attendant ne laissons pas s'éteindre le feu sous la marmite : on peut très bien faire les deux en même temps, se ruiner n'aidera pas à mieux philosopher.
Pour en revenir au sujet, oui je pense également que cela va accentuer, si c'est encore possible, la paresse d'esprit (et donc libérer encore plus capacité à absorber de la pub pour faire un // avec ce qu'avait dit le PDG de TF1 il y a quelques temps), oui cela va accélérer le nivellement pas le bas, oui cela va accélérer l'adoption de big brother (souviens toi de la fin du livre), mais je pense aussi que si je me suicide professionnellement et même socialement vue l'adoption autour de moi en rejetant purement et simplement l'IA parce que je sais que sociologiquement c'est le mal absolu du moment c'est comme si je me jetais sous le train en pleine nuit : moi je serais mort, mais le train ne sera pas arrêté, il ne sera pas retardé, en fait pour le train, ça ne changera rien du tout.
Perso ma réaction est d'encore écouter, regarder et soutenir plus d'artistes "artisanaux" et passionné .. dans un sens l'instant que nous vivons est une excellente opportunité d'encore séparer plus finement l'art artistique du "produit commercial", afin de mieux soutenir l'un en évitant encore plus l'autre :)

[ Dernière édition du message le 06/12/2024 à 22:35:33 ]

48
x
Hors sujet :
Citation :
L'hospitalisation me laissant un peu sur les nerf j'hésite à poster ceci mais il s'agit de ma pensée profonde qui je peux comprendre peut heurter. Je met donc sous spoiler.

Aucun problème. :clin:


EDIT :
Citation :
Perso ma réaction est d'encore écouter, regarder et soutenir plus d'artistes "artisanaux" et passionné .. dans un sens l'instant que nous vivons est une excellente opportunité d'encore séparer plus finement l'art artistique du "produit commercial", afin de mieux soutenir l'un en évitant encore plus l'autre :)

Effectivement...

« Il n'y a pas de théorie : il suffit d'entendre. Le plaisir est la règle. » Claude Debussy.

Mon avis sur le Dexibell S9

Mon avis sur le Studiologic Sledge 2

[ Dernière édition du message le 06/12/2024 à 22:43:07 ]

49
La musique vaut déjà plus rien, ça ne fera qu'enfoncer le clou. Les passionnés resteront à la faire à la main sans IA, et ils le feront uniquement par passion car y'aura pas d'argent à faire.
Il y aura une minorité qui ne voudra pas de l'IA en faisant travailler de vrais gens, mais ce sera une minorité.
50
Citation de Paul-Max Debusch :
:non:
Citation de Ny Batteri :
Bref, c'est le progrès, tentons de nous adapter ou disparaissons.
Et ne nous posons surtout pas trop de questions....

Au contraire il faut se poser des questions et rester lucide.
L'utilisation efficiente de tout outils, surtout de ce genre, nécessite au contraire une gestion pointue des risques, gestion des risques qui commence par une identification lucide de ceux-ci (c'est d'ailleurs un partie de mon job actuel).

Le problème est nous sommes dans le déni total.
Les gens ne font pas "halluciner" l'IA pour apprendre à tirer mieux parti mais pour tenter à tout prix de résister au changement.
Pendant que l'on dépense toute notre énergie à tenter de démonter le concept, le reste du monde lui dépense la sienne pour en tirer le meilleur profit (en ce y compris l'identification et l'analyse des risques liés)
Travaillant dans un groupe international au sein d'équipes décentralisées, je constate cette immense fracture entre les deux approches (même en Afrique que l'on regarde trop souvent avec condescendance, je vois des gens débordants de créativité positive).
Notre attitude puérile ne peux que nous conduire au désastre et cette fois ci nous n'aurons plus ni la force des colonies, ni la force militaire, ni le "cousin" américain, ni le voisin russe, ni nos réserves qui vont être dévoré par l'inflation, pour nous sortir de la fange dans laquelle on s'en plongé bien imprudemment.

Je ne veux pas être alarmiste mais, ayant la chance de vivre au quotidien les différentes réalités, l'attitude que je vois en général en France/Belgique (francophone)/Italie me laisse extrêmement inquiet pour l'avenir.

Wake up !


Ton point de vue est assez classiquement celui des contempteurs de l'Europe en général, et de la France en particulier, comme étant frileuse et conservatrice.
J'ai de la famille dans plusieurs pays d'Europe, et aussi au Canada (anglophone). Je suis régulièrement en lien avec des américains, des canadiens ou des anglais.
Effectivement, l'économie américaine au sens large (USA/Canada) est beaucoup plus dynamique que la notre. Et le niveau de vie d'une certaine catégorie de cette population est simplement délirant comparé à nos standards européens. Un prof d'université, un chercheur (les CSP+ en gros), gagnent (selon les situation) entre 3 et 10 fois plus que chez nous (avec tout de même un coût de la vie bien supérieur, ne serait-ce que concernant la santé, les études des gamins ou le logement). Et d'ailleurs, soit dit en passant, la plupart de ces CSP+ sont européens, indiens ou chinois : éduqués ailleurs, recrutés aux US...

Or, cette admiration (justifiée selon le point de vue adopté) du dynamisme anglo-saxon me fatigue un peu, quand on analyse le système qui la rend possible. Je ne vais pas rentrer dans les détails, c'est un peu trop compliqué ici, mais il suffit de considérer la dette extérieure colossale des Etats-Unis, son déficit commercial délirant avec le reste du monde (Europe incluse), son budget militaire tout aussi délirant (avec ses actions militaires associées), et enfin le fait que c'est le dollar qui est l'étalon pour toute transaction internationale, et notamment pour les transactions pétrolières (je suggère à tout le monde de lire l'article pétrodollar sur wikipedia, et de tirer tous les fils qui sortent de cette pelote compliquée) - il suffit de considérer tout cela, donc, pour se dire que cette société si riche et si dynamique vit en réalité sur le dos du reste du monde, sans produire ce qu'elle consomme, ni payer le prix de son mode de vie.
L'exemple de la recherche est flagrant : les étudiants les plus brillants sont formés en Europe ou en Chine (avec les investissements et les infrastructures locales) mais recrutés en Amérique. Là aussi, les Etats-Unis abusent du reste du monde, avec l'acceptation incompréhensible de ce reste du monde.

En résumé, les Etats-Unis sont si dynamiques et si créatifs parce qu'ils ont réussi à préserver depuis les années d'après seconde-guerre-mondiale un système complexe de domination économique et militaire (et secondairement culturel) sur le reste du monde. Un système dont l'efficacité est d'autant plus surprenante qu'il est accepté sans discussions par une grosse part de ce reste du monde, sans réflexion ni volonté politique (encore une fois, le cas de la recherche est flagrant et montre la stupidité et la pusillanimité de nos élites politiques. Celui de la taxation des plus riches l'est aussi, puisque les Etats-Unis peuvent taxer leurs évadés fiscaux, mais pas nous. Ils taxent Apple et Amazon 10 fois plus que nous en Europe. Cherchez l'erreur !).

Maintenant, qu'est-ce que cela signifie par rapport au sujet qui nous occupe aujourd'hui ?
La question, c'est pourquoi devrions nous accepter tout ce que nous imposent les États-Unis ? Pourquoi devrions-nous adopter sans aucun encadrement juridique et légal les nouvelles technologies de la même façon que les américains, qu'elles viennent de chez eux ou d'ailleurs (l'IA est développée en Europe aussi, si je ne m'abuse) ?

Autour de moi, je vois de nombreuses personnes adopter l'IA pour leur travail créatif, et sans doute l'IA va-t-il apporter des choses positives (j'en doute fortement cela dit : le rapport coût/bénéfice me semble globalement très défavorable). Je constate aussi que parmi les start-ups dominantes dans le domaines, plusieurs d'entre elles sont françaises (notamment Mistral AI), et a fortiori européennes.
Je ne crois donc pas qu'il y ait plus de frilosité en France comparé aux pays anglo-saxons, en tout cas au niveau sociétal. Il y a certes un gros problème d'investissement dans notre pays, puisque contrairement aux US notre gouvernement préfère offire des centaines de milliards chaque année aux actionnaires de Leroy Merlin et LVMH (qui sont des industries débiles qui n'apportent pas grand chose) plutôt que de favoriser les investissements dans les nouvelles technologies, la transition écologique ou les infrastructures, mais globalement la société française est plutôt ouverte, dynamique et pleine de projets concernant tout un tas de nouvelles technologies.
Pas moins, en tout cas, que la société américaine (dont les membres ne vivent d'ailleurs pas tous en Californie ou à New York).

Tout cela dit, cela n'empêche pas de s'interroger sur les conséquences de ces technologies, et sur notre futur en tant qu'espèce.
Les Etats-unis sont considérés comme le cousin qui a réussi. Le fait que nous tentions sans cesse de reproduire leur réussite (sans comprendre qu'ils occupent une position historique et géographique différente) me semble complètement contre-productif. Et même un signe de notre incapacité à rivaliser en tant que système alternatif. D'autant que tout indique que leur modèle est inapplicable au reste du monde (le monde explose en 2 mois si le monde entier consomme et pollue comme les américains), et produit par ailleurs au sein même de leur société des effets très inquiétants : le taux de mortalité infantile au USA (en 2021) est équivalent à celui de l'Ukraine, et même supérieur à celui de la Bulgarie et de la Russie. Le nombre de morts violentes ou liées à des surdoses de drogue ou de médicament est délirant. Le taux d'incarcération est délirant. Pour quiconque a fréquenté les rues américaines, le nombre de clodos handicapés (qui boitent, n'ont pas de dents, à qui il manque un bras...) est délirant. Et si on analyse les résultats de la dernière élection américaine, on constate que le pays n'est pas en bonne santé, qu'il est profondément clivé, à la limite de la guerre civile, et qu'une part importante de la population souffre de multiples maux sociaux et psychologiques (sans parler du niveau intellectuel).

L'IA telle qu'elle est développée aux Etats-unis est à l'image de leur société. A l'image aussi de la façon dont le changement climatique est géré au niveau économique mondial. Les acteurs économiques, américains ou autres, se foutent complètement des conséquences de leurs investissements dans l'IA, de la même manière que les citoyens américains se foutent complètement des conséquences de leur mode de vie. Tant qu'il y a des opportunités pour gagner de l'argent, le reste du monde peut disparaître, ça n'est pas un problème.
Si les agents économiques peuvent devenir millionnaire en pillant la créativité musicale mondiale, en épuisant cette créativité et en tuant ses producteurs, ils le feront, parce que lorsque la source de leur richesse sera épuisée ils seront déjà millionnaires.

Qu'y a-t-il de si compliqué ou choquant à légiférer sur l'IA ? À demander des compensations aux entreprises qui exploitent notre travail (musiciens, journalistes, écrivains, artistes plasticiens, chercheurs... etc.) sans nous demander notre avis et sans nous rémunérer, alors que notre situation économique en tant qu'artiste est déjà abimée par le streaming, la crise économique, la raréfaction des aides publiques, le désintérêt des jeunes scotchés à leurs écrans etc. etc. ?
Pourquoi, alors que les plus grand intellectuels et scientifiques de notre temps (dont la plupart sont américains et engagés dans l'IA) demandent expressement aux États d'encadrer cette technologie (par exemple : https://www.lesechos.fr/tech-medias/intelligence-artificielle/lia-pourrait-poser-un-risque-dextinction-pour-lhumanite-affirment-350-experts-1947735), voit-on sans arrêt revenir sur les réseaux sociaux, les forums, les éditos et les articles sur le sujet cette même complainte à propos de notre supposé conservatisme, de notre caractère supposément arriéré quand on s'inquiète des conséquence de celle-ci ?
Pourquoi faut-il toujours se confronter à ces arguments qu'absolument personne en dehors de ceux qui profitent du système ne devrait avancer ?
Pourquoi, en réalité, trouve-t-on toujours autant de gens qui défendent les intérêts d'une extrême minorité de la population mondiale ?
Il faudrait vraiment que je demande à Chat GPT, parce que ça reste complètement incompréhensible.

Franchement, je n'arrive pas à comprendre cette nonchalance face à l'IA (que par ailleurs je constate aussi dans les forums anglo-saxons, par exemple VI-Control, dont la plupart des membres sont pourtant des professionnels de la musique à l'image), comme je n'arrive pas à comprendre la nonchalance face au changement climatique ou à tout un tas d'autres problèmes politiques.
L'unique raison que je trouve, c'est que la domination américaine produit aussi une soumission acceptée et même valorisée, et que du moment que cette domination est parée des atours de la réussite, alors tout ce qui vient des Etats-unis est légitime et même souhaitable.