Le Pub d'AutoProd & Business (Ex - marché du disque c'est la cata!)
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Anonyme


l'heure est grave pour les maisons de disques ! beaucoup d'artistes se font viré , les signature de nouveaux talent sont casi rare et le personnel est licencié peu a peu
LA CAUSE PRINCIPAL SELON 80% DES PRODS = le peer to peer et téléchargements
plus personne ne bouffe , ni les producteurs , ni les distributeurs , ni les maison de disques , et encore moins les artistes auteur compositeur


#Houba

Je vais voir deux à trois concerts par semaine, mais je n'achète qu'un CD (pour moi, si on rajoute les cadeaux on doit monter à sept ou huit) par an.
et puis surtout, deux à trois concerts par semaine, ben ça coute de la thune, le pire piège étant le concert "gratuit" ou entre la tise et le chapeau tu t'en tires pour 20 euros.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016

Rage is Walrus

Oui, c'est moins vieux, mais avant aussi, j'écoutais que des trucs de chanteurs/groupes morts, alors pour les concerts c'était pas possible.
Après, il faut dire que j'écoute assez peu ce que je vais voir en concert en fait.
C'est un peu deux trucs que je distingue, y a les gens que je vais voir et ceux (morts) que j'écoute
Hors sujet :
didiervdeb, si tu veux que je t'écoute, tu sais ce que tu dois faire

paradies

Lol, va dire ça à Sony, Warner ou Universal, eux ils s'y retrouvent plutôt bien dans cette nouvelle organisation du business.
Je ne pense pas qu'il y ait vraiment de musique nulle. C'est juste une question de goût
Parmi les éléments de qualité intrinséquement musicaux, on peux compter :
- Rythme, mélodie, harmonie, texture sonore, mixage, mais aussi sensibilité, accessibilité. Le tout, dans le but de transmettre efficacement une émotion, une réaction, une excitation ou tout autre sentiment/état.
Parmi les éléments subjectifs on peut compter :
* Education, milieu social prédisposant à aimer a priori le classique parceque c'est bourgeois, la chanson à texte parceque c'est literaire, le reggae parceque c'est cool etc.
* identification à/aux "artistes" et à son/ses "univers". Style de vêtement, discours et comportements hors scène, image médiatique, coolitude, joli cul etc...
Le problème c'est que la plupart des gens se fondent beaucoup plus sur des éléments subjectifs pour déterminer la valeur artistique d'une musique. Hors les éléments objectifs existent. On peut parler de gout par rapport au rythme, aux modes, à la complexité d'un arrangement ; on peut préferer un style à un autre. Mais aujourdhui des "styles" sont fabriqués sur des critères subjectif, plus facile à vendre, et emprisonnant la musique dans des carcans et un ennuie consternant.
ça reste risqué d'affirmer que telle musique est nulle car comment peut on être sur d'avoir le recul necessaire pour ne pas être influancé par une subjectivité inconsciente ? Mais il n'en reste pas moins que ni le gout du plus grand nombre, ni celui d'une pseudo élite ne peuvent justifier à eux seuls la valeur intrinsèque d'une musique. Le problème est que cette subjectivité est éminnament manipulable par les ténors de la com et du marketing.
je viens de lire le bouquin de Van Ronk (qui est génial cela dit au passage) et il explique qu'il n'y a environ que 200 personnes dont il estime le jugement musical et que la plupart de celles-ci aiment ce qu'il fait et qu'au final ça lui suffit.
Voilà. Après on pourrait imaginer vouloir dépasser ces 200 personnes et "éduquer" d'autres publics... mais comment éduquer un public alors que tout le matraquage ne se focalise que sur l'aspect non musical d'un produit ... Aujourdhui, la musique est un support de vente, comme un parfum, comme un vêtement...
Je quitte audiofanzine tant qu'ils pratiqueront l'écriture inclusive.

Anonyme

Après on pourrait imaginer vouloir dépasser ces 200 personnes et "éduquer" d'autres publics... mais comment éduquer un public alors que tout le matraquage ne se focalise que sur l'aspect non musical d'un produit ...
C'est quand meme super pompeux de vouloir "eduquer" un public.

Surtout sur des concepts entierement subjectifs comme tu le dis si bien.

paradies

C'est quand meme super pompeux de vouloir "eduquer" un public.
Surtout sur des concepts entierement subjectifs comme tu le dis si bien.
Plutôt que le terme en effet un peu pompeux d'"éduquer" (parcequ'il sous entends une superiorité maitre/élève) on pourrait utiliser l'expression "partage positif" (amis politiciens bonjour...)
Je quitte audiofanzine tant qu'ils pratiqueront l'écriture inclusive.
[ Dernière édition du message le 30/12/2014 à 12:19:26 ]

Anonyme


the bubble

jamais auparavant. en projet pour le nouveau groupe 2015.
en bien 35000 vues pour quelqu'un qui n'a pas tourné je trouve ça déjà super.
moi qui commence à peine et n'ai qu'un projet d'ep, avec mes premières chansons, je ne dépasse pas les 80vues sous youtube (sans payer pour une mise en avant de mes chansons, de toutes façons, j'ai pas les sous et je dois rembourser du matos et je ne suis pas encore assez équipé.). là on peut estimer que ce que je fais est vraiment pourri. mais tant pis, j'essaie quand même de trouver des dates cet été.
A mon avis si tu tournes, ça devrait un peu plus marcher.
[ Dernière édition du message le 30/12/2014 à 12:36:05 ]

paradies

Oui mais l'appreciation de la musique n'a rien a voir avec la perte de revenu de l'industrie.
"Eduquer" le public, c'est participer à le rendre plus maitre de ces choix, aprés si il prefere la musique de sauvage pour se défouler ou un prélude de bach, là c'est son gout...
Eduquer le public c'est donc essayer à long terme de renverser un peu l'équilibre major/indépendants, et il me semble qu'un public en est demandeur.
Je quitte audiofanzine tant qu'ils pratiqueront l'écriture inclusive.

#Houba

C'est quand meme super pompeux de vouloir "eduquer" un public.![]()
Certaines musiques s'adressent à un public "éduqué" ou au moins habitué à certains rythmes, sonorités ou structures peu communs ici et maintenant. C'est l'élitisme versus le populaire, sans qu'aucun des deux termes ne soit péjoratif. Et encore, une musique populaire dans une autre culture peut être élitiste ici. Mais chacun s'adresse à SON public. Un groupe de jazz brésilien a peu de chance de retourner une salle de fans de dark métal et réciproquement. Celui qui n'arrive à toucher personne devrait peut-être se demander si c'est le public qui n'a pas d'oreilles ou lui qui est mauvais.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016

#Houba

le fait d'exacerber les "composants subjectifs" du "produit" et la personnalité, l'image d'un musicien contribue à adapter une musique à une image dite "vendeuse". Donc le travail musical devient subordonné à la création d'un produit
Ex-producteur retraité de la musique en 2016

the bubble

Celui qui n'arrive à toucher personne devrait peut-être se demander si c'est le public qui n'a pas d'oreilles ou lui qui est mauvais.
ce jugement est déjà faussé par le fait que les patrons de maisons de disques ne sont pas musiciens mais mélomanes. Une véritable aberration. comme dit paradies, les maisons de disque s'en foutent du talent, du moment que ça paye.
[ Dernière édition du message le 30/12/2014 à 13:18:52 ]

Anonyme

"Eduquer" le public, c'est participer à le rendre plus maitre de ces choix, aprés si il prefere la musique de sauvage pour se défouler ou un prélude de bach, là c'est son gout...
Eduquer le public c'est donc essayer à long terme de renverser un peu l'équilibre major/indépendants, et il me semble qu'un public en est demandeur.
De mon point de vue de DJ, c'est une discussion qui revient souvent cette necessite d'eduquer le public a des genres plus niches. Et pour avoir fait plein de soirees dans plein de styles differents, je peux te dire que c'est se fourrer le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Parce qu'au final le probleme n'est pas le manque d'education ou de gout du public, mais la relation qu'il a a la musique. Pour la plupart des gens la musique c'est une bande-son de fond, point barre. Ils n'ont aucun interet pour la chose musicale au-dela d'un truc qui meuble le silence de leur vie. Pour des passionnes comme on en trouve ici c'est parfois un truc difficile a concevoir que le public n'a pas le meme lien a la chose musicale que nous. Pour faire une comparaison, tout le monde ici utilise probablement un moyen de locomotion quelconque, prepare de la nourriture, fous des trucs dans son logement pour le rendre plus agreable, mais probablement tres peu d'entre vous sont aussi passionnes par l'automobile, la gastronomie ou la decoration d'interieur que par la musique. Bah ca marche comme ca pour tout le monde. Tout le monde consomme des trucs avec lesquels il n'a pas forcement un rapport passionnel et il n'a pas forcement envie de creuser plus loin la chose. Ce n'est pas un deficit d'education, c'est juste qu'on ne peut pas etre passionne par tout. Et ce n'est pas plus noble d'etre passionne de musique que de mecanique ou de menuiserie.

paradies

Je t'invite à une recherche d'images sur Elvis ou Jackson Five si tu crois qu'autrefois ces "composants subjectifs" n'entraient pas en compte. Ce n'était pourtant pas la crise du disque en ces temps là.
C'est l'élitisme versus le populaire, sans qu'aucun des deux termes ne soit péjoratif.
Je quitte audiofanzine tant qu'ils pratiqueront l'écriture inclusive.

#Houba

ce jugement est déjà faussé par le fait que les patrons de maisons de disques ...
Je ne parle pas de maison de disque là. Prend deux artistes de rue se produisant exactement dans les mêmes conditions, l'un provoquera un attroupement, l'autre ne verra personne s'arrêter. Le talent ça ne s'achète pas.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016

Anonyme

Nan mais par contre le marketing qui permettra à l'un d'avoir plus de monde que l'autre, lui il s'achète et facilement.
[ Dernière édition du message le 30/12/2014 à 13:37:13 ]

Anonyme



paradies

De mon point de vue de DJ,
Le talent ça ne s'achète pas.

Je quitte audiofanzine tant qu'ils pratiqueront l'écriture inclusive.
[ Dernière édition du message le 30/12/2014 à 13:53:52 ]

Anonyme

moi qui commence à peine et n'ai qu'un projet d'ep, avec mes premières chansons, je ne dépasse pas les 80vues sous youtube (sans payer pour une mise en avant de mes chansons, de toutes façons, j'ai pas les sous et je dois rembourser du matos et je ne suis pas encore assez équipé.).
Pose toi la question: pourquoi les gens viendraient me voir (Youtube ou en concert) s'ils ne me connaissent pas ?

Anonyme

mais n'est ce pas le rôle d'un passionné de vouloir transmettre à ses amis et à autrui (petits cochons !)
Oui bien sur, mais il faut choisir ses combats au risque de passer son temps a combattre des moulins a vents.

Et reconnaitre que certains types de musique ne connaitront jamais un succes populaire meme modeste et du coup ne te permettront jamais de gagner ta vie convenablement avec.

paradies

Et reconnaitre que certains types de musique ne connaitront jamais un succes populaire meme modeste et du coup ne te permettront jamais de gagner ta vie convenablement avec.

Je quitte audiofanzine tant qu'ils pratiqueront l'écriture inclusive.

#Houba

Nan mais par contre le marketing qui permettra à l'un d'avoir plus de monde que l'autre, lui il s'achète et facilement.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016

the bubble

Pose toi la question: pourquoi les gens viendraient me voir (Youtube ou en concert) s'ils ne me connaissent pas ?
mais je suis parfaitement d'accord! c'est pour ça que je veux monter sur scène! me faire une petite réputation (déjà commencée).
On vient de citer des artistes de major dont le dernier album c'était écoulé à 3 ou 4000 exemplaires. Les mêmes en autoproduction en auraient vendu 30 ou 40.
eh bien voilà au moins c'est dit. donc ils ne sont pas plus à leur place que ceux qui vendent 30 ou 40 albums en autoproduit. la preuve qu'essayer tout seul est (presque) peine perdue!
[ Dernière édition du message le 30/12/2014 à 14:06:16 ]

Anonyme

Il est intéressant de voir que dans un marché qui se déprécie globalement de 6 % par an les trois grands acteurs du secteur ont un chiffre d'affaire qui progressent de 4,5%. Ce qui signifie que les ventes sont en voies de ne plus représenter l'état du marche. Il est possible que dans un avenir proche, les milliards générés par cette industrie soient réalises sans aucune ventes et ça c'est nouveau. L'argent rentre maintenant Grace a des accords et ententes globale entre producteur de contenu, des opérateurs internet et fabricants de matériel.
Pour l'amateur, ça va sacrément changer la donne, y aura même plus de miettes ( les ex ventes sur zibalam).
[ Dernière édition du message le 30/12/2014 à 14:32:00 ]

#Houba

Il est possible que dans un avenir proche, les milliards générés par cette industrie soient réalises sans aucune ventes et ça c'est nouveau.
Petit exemple simplifié mais pas loin de la réalité :
- Plan ancien : L'artiste se rend sur une chaine de télévision pour faire la promotion de son album et en vendre plus. Le label a payé le chaine de télévision pour ça.
- Plan nouveau : L'artiste se rend sur une chaine de télévision qui appartient au même groupe/actionnaires que son label. Il est mis en vedette pour faire monter l'audience de l'émission qui rapportera plus en recettes publicitaires, recettes qui reviennent donc aux mêmes actionnaires. Bien sûr la chaine de télévision a du payer des droits voisins et des droits d'auteur pour diffuser cet artiste. Mais comme c'est le label du même groupe qui est producteur et éditeur de l'artiste, l'essentiel des droits reviennent aux mêmes actionnaires. Le seul coût extérieur est finalement le cachet de l'artiste. Mais comme son label et la chaîne de télé sont liés, ils ne vont évidemment pas faire monter les enchères...
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
[ Dernière édition du message le 30/12/2014 à 15:12:38 ]

Anonyme

[ Dernière édition du message le 30/12/2014 à 15:05:26 ]
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