Salut à tous les groovers en devenir, prenez donc le temps de lire ce dossier, car il est fait pour vous !
À une époque, on devenait bassiste par nécessité : c’était souvent la dernière place libre dans les groupes en formation, car peu de musiciens pratiquaient cet instrument, considéré comme moins séducteur que la guitare. À ses débuts, le bassiste ne faisait pas de solo, ne tapait pas sur des peaux comme un primate sexy, se retrouvait souvent dans l’ombre à l’arrière des autres et du coup, avait moins de succès auprès des groupies que ses collègues.
Mais depuis quelques temps, la donne a changé : certains font des solos, deviennent leaders de leur formation et trônent crânement sur le devant de la scène, pour pouvoir conclure avec n’importe quel fan du groupe. Mais il n’y a pas que la gent féminine contemporaine qui soit attirée par les charmes des chevaliers du groove, les fabricants leur font aussi de l’œil depuis des décennies et aujourd’hui, la plupart des constructeurs de guitares leur réservent une partie de leur catalogue. Il y a même des marques qui se concentrent exclusivement sur cet instrument, aussi bien en amplification qu’en lutherie. Du coup l’offre du marché apparaît gigantesque et peut déstabiliser celui qui voudrait s’y mettre en dépensant quelques étrennes dans du matériel d’étude. Ayant travaillé pendant quatre ans dans un magasin de Pigalle, j’ai eu de nombreuses fois l’occasion de conseiller des débutants dans le choix de leur premier matériel. C’est une étape importante dans l’initiation musicale, car une première arme mérite un choix judicieux.
Ce que vous devez savoir sur la basse
Si vous ne voulez pas vous retrouver aussi bête devant un vendeur que moi devant un garagiste quand je vais faire réviser mon véhicule, je vous conseille de lire ce qui va suivre et d’en assimiler quelques points. Comparé à un accordéon, un piano ou ma Clio, le concept de la guitare basse n’a rien de compliqué en soi. Mais sa conception est régie par certains facteurs qui fondent la qualité de l’instrument. Il y a donc des choses à savoir afin d’éviter toutes sortes de déceptions. Et puis un peu culture ne fait de mal à personne, puisqu’elle permet au moins d’étoffer les conversations animant les geeks que nous sommes !
Dans ce chapitre je vous épargnerai l’histoire de ce magnifique instrument pour me concentrer principalement sur ses spécificités techniques, afin de faire de vous un novice avisé et imbarratinable. Dans l’inconscient collectif du public ne pratiquant pas la musique, la basse et la guitare électrique se confondent souvent. Je ne préciserai pas le nombre de fois où j’ai pu entendre une personne dans le public se demander pourquoi il manquait des cordes à ma guitare, au manche tellement plus long que celle du voisin. Il y a une raison tangible à cette confusion : la basse électrique est bien une guitare, mais sa place dans un orchestre se substitue à celle que tenait autrefois la contrebasse. Son rôle est essentiel puisqu’elle s’associe aux percussions pour composer la section rythmique sur laquelle l’ensemble des musiciens va se reposer pour pouvoir jouer. On m’a souvent posé la question de la différence entre jouer de la guitare électrique et de la basse et, depuis un certain temps, je me plais à user de cette métaphore pour illustrer ma réponse : si un morceau de musique était une maison en construction et les musiciens des ouvriers sur son chantier, le bassiste serait le maçon (les fondations) tandis que le guitariste servirait de peintre (les finitions). Autre chose sur la mission qui incombe à nos plaisirs musicaux : si les gens perdent le contrôle de leur corps et se mettent à bouger plus ou moins consciemment quand ils écoutent de la musique, c’est souvent grâce à la section rythmique de l’orchestre. Mais je reviendrai un peu plus bas sur votre futur rôle au sein d’une formation de zicos, concentrons-nous un instant sur quelques rudiments anatomiques.
La basse est composée de bois (pour son corps et son manche, quand ils ne sont pas des produits de synthèse), d’accastillage (les composants mécaniques qui sont rapportés au corps et au manche) et d’électronique (les micros et les composants qui les contrôlent).
Le corps d’une basse est souvent un assemblage de deux ou trois pièces de bois collées entre elles pour former la structure la plus massive de l’instrument. On appelle le dessus du corps (là où se posent les micros) la table, elle est parfois agrémentée d’un assemblage supplémentaire de bois pour l’esthétique, mais aussi pour modifier les qualités acoustico-mécaniques du bois principal du corps. On utilise à cet égard un bois plus dense qui prendra alors l’appellation de table massive.
La partie du corps qui repose contre vous s’appelle le dos et ses contours sont dénommés éclisses. On retrouve principalement des bois d’aulne, de frêne, de peuplier et d’acajou dans la composition des corps de basse. Mais dans l’entrée de gamme, il est aussi possible de trouver des corps en tilleul ou en pin. Pour les tables massives, on utilisera des bois plus durs comme l’érable ou des bois plus exotiques (la liste est longue). De la forme du corps dépendra l’ergonomie de votre basse, surtout pour le ressenti de votre bras droit (ou gauche si vous avez le malheur d’être gaucher).
Dos du manche (de l’érable, encore de l’érable, souvent de l’érable) |
Touche (ici en érable pour plus de dynamique) |
Sillet (ici en Os, parfois en Ivoire de synthèse, en plastique ou en Laiton) |
En gros, plus le manche est long, plus on allonge son diapason et plus on descendra dans les graves. Les bois du manche sont basiquement de l’érable pour son dos et se déclinent sur la touche pour proposer des grains différents à leurs acquéreurs : l’érable favorisera la brillance, le palissandre induira une attaque plus feutrée et l’ébène vous garantira une classe internationale. La nature du sillet (le petit bloc qui se situe en haut de la touche dans lequel s’insèrent les cordes) est aussi importante pour le rendu sonore et particulièrement l’attaque.Le manche se compose aussi de plusieurs parties. On distinguera le dos du manche (sur lequel viennent se poser la paume ou le pouce), la touche qui se trouve juste en-dessous des cordes et enfin la tête où reposent les mécaniques et le sillet. Le manche est un élément critique de votre instrument. Ses mensurations (largeur au sillet, forme et radius du manche) sont assez variées sur le marché, il y a un peu de tout pour satisfaire tout le monde (ou presque). Le manche d’une basse a une longueur type que l’on appelle diapason, mesurable en pouces (trente-quatre dans la majeure partie des cas) et permet de jouer des notes très graves (généralement une octave en-dessous de la guitare) sur l’instrument.
Manche vissé (en quatre points de fixation, parfois en cinq ou en six) |
Manches traversant (facilite l’accès aux aigus et renforce le sustain, tous les fabricants ne proposent pas forcement la chose) |
Il existe des manches vissés et des manches traversants, les manches collés étant un peu plus rares que sur les guitares. Les manches traversants ont la réputation d’assurer un meilleur sustain (durée maximale de la note jouée), mais le recours à ce type de jonction entre le manche et le corps influe sur le son et dans une mesure ascendante, sur le prix de l’instrument.
Mécaniques ouvertes | Mécaniques à bain d’huile |
Chevalet-cordier monobloc |
Détail de chevalet transversant |
L’accastillage consiste en un ensemble de pièces mécaniques, servant à raccorder les cordes à l’instrument. Il s’agit du chevalet-cordier en deux parties ou monobloc et des mécaniques qui sont ouvertes ou fermées (on parle alors de mécaniques à bain d’huile). Sur certains instruments, les cordes traversent le corps de la basse avant de passer par le chevalet, qui devient alors traversant dans le but d’accentuer le sustain de l’instrument.
Voilà pour la partie dite lutherie, maintenant nous allons nous intéresser à l’électronique embarquée de votre future compagne de jeu. Veuillez noter chers amis que ce chapitre est au moins aussi important que le précédent, vous allez jouer d’un instrument électrique et par conséquent, la reproduction du son que vous allez générer en jouant sur votre basse passera irrémédiablement par le truchement des micros qui l’équiperont. Je ne m’étendrai pas ici sur le fonctionnement des différents capteurs qui peuvent équiper les guitares et réserve la chose pour un dossier spécifique, entièrement dédié à l’induction électromagnétique et à la capture piézo-électrique. Vous apprendrez cependant qu’en fonction des micros qui se trouvent sur vos quatre cordes (ou cinq si vous êtes gourmand), vous allez obtenir un type de grain bien défini. Voici les grandes familles des micros de basse, avec leurs spécificités sonores.
Micros simples JB (un micro couramment utilisé, parfait en position aiguë, peut-être sujet à la ronflette)
Micros Stacked JB (un son et un format de micro simple, avec deux bobinages superposés)
Pavés Yamaha (Le pavé Humbucker, fonctionne généralement par paire en grave et aigu)
Doubles avec bobine fantôme (Exemple de micro double, dont l’un des bobinages ne sert qu’à l’isolation)
Micro Pb (la référence en position grave s’emploie seul ou complété par un micro en position aiguë) |
On compte deux grandes familles de micros, le simple bobinage et le double.
Le simple bobinage constitue la genèse du capteur électromagnétique, de conception élémentaire il offre un rendu précis dans les aigus et pincé dans les médiums.
Le double bobinage a l’avantage de présenter une meilleure isolation électrique, évitant le parasitage (sifflements, ronflette, etc.) récurent chez les micros à simple bobinage. Cependant la sonorité d’un micro double manquant parfois de finesse, les fabricants s’efforcent de lui donner le spectre sonore d’un simple bobinage tout en profitant de son isolation. C’est le cas du micro Noiseless de Fender qui comprend deux bobinages étagés (concept appelé “stacked”). Les configurations de micros sont multiples, mais assez récurrentes aux catalogues des fabricants.
Détail config micros Mayones (Une configuration qui a fait ses preuves, deux micros simple Jazz Bass)
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Détail config micro MM (une configuration élémentaire, mais de caractère, le pavé Music Man)
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Détail config micro PB+Double Jazz Bass (une machine de guerre, un kit PB et son renfort en Double Jazz bass) | Détail config micros MM+JB (Une association de plus en plus courante, le pavé Music Man et un Micro Jazz Bass) |
Il est possible de trouver jusqu’à trois pôles magnétiques sur un instrument, mais dans la plupart des cas, leur nombre varie d’un à deux kits micros. Plus on dispose de micros sur une table, plus on captera d’amplitudes vibratoires de cordes et plus on disposera de variété de sons. Évidemment, poser des micros partout n’avancerait à rien, car il y a des positions types qui garantissent un rendement optimal. Une configuration à deux micros aura tendance à se partager les positions extrêmes, situées respectivement près du manche et du chevalet. Le micro près du manche captera les vibrations de cordes les plus amples et retranscrira le spectre le plus grave de l’instrument, tandis que celui posé près du chevalet captera les mouvements de cordes les plus ténus et officiera aux aigus. Une basse proposant un seul micro verra son capteur unique posé en position grave (l’exemple de la Precision Bass est le plus représentatif) ou en position médiane (Pavé double de type Music Man) pour donner un caractère plus incisif au grain de l’instrument. Ce minimalisme garantira le caractère prononcé d’une basse, mais limitera sa polyvalence.
Voici quelques extraits des grands classiques en matière de micros, attention le dernier extrait est joué sur une basse fretless (basse sans frettes sur le manche). Ne disposant que de cet instrument, monté en simple bobinage, à la maison pour assurer la démo .
- Extrait Music Man00:13
- Extrait Double Jazz Bass00:13
- Extrait PB00:13
- Extrait JB00:13
Un autre point important concerne les réglages embarqués sur votre instrument. Au rayon des basses électriques, vous avez le choix entre électronique passive, avec des réglages rudimentaires tels qu’un volume par micro et une tonalité générale, et électronique active qui comprend un préampli (alimenté par une ou plusieurs piles) et un égaliseur. Les corrections dont on dispose, la plupart du temps, sur une basse active emploient un volume, une balance entre les micros (ou un sélecteur) et deux ou trois bandes passantes (graves et aigus et parfois médiums).
Système passif (Un volume par micro et une tonalité) | Système actif (Un volume, une balance, bandes Grave/Aigu et bande médium) |
Restons en là pour les rudiments un tantinet techniques pour passer aux conseils pratiques.
L’indispensable à se procurer
Acheter une basse, c’est déjà un bon point pour débuter. Mais il va falloir dépenser des Euros supplémentaires pour un ampli et quelques accessoires nécessaires à la pratique de votre art. Commençons par l’ampli, dont je vous épargnerai une présentation aussi étoffée que celle qu’infligée précédemment. Un bon ampli pour s’entraîner n’a pas besoin d’excéder les 20 watts de puissance, car il n’est pas encore question de jouer avec un batteur (là il faut au moins 80 watts). Vous allez principalement faire vos exercices à la maison, dans un espace plus ou moins confiné. Votre amplificateur n’a donc pas besoin d’être encombrant (il sera plus simple à transporter et à caser). Son fonctionnement doit être simple, pour vous permettre de vous familiariser tranquillement avec les réglages essentiels. Un volume général et un égaliseur trois bandes (grave, médium et aigüe) sont des réglages qui suffiront à vos besoins. Votre ampli devra comporter une sortie casque (il y a des heures plus ou moins convenables pour faire du bruit) et au besoin une entrée auxiliaire (bien pratique) pour pouvoir brancher facilement une source externe (métronome, lecteur mp3, ordinateur).
Plutôt que de favoriser une puissance superflue, investissez dans la qualité, n’oubliez pas qu’un ampli ménager risque de vous accompagner durant toute une vie de bassiste. Le son de votre ampli doit être plaisant quand vous vous entraînez et mettre en valeur votre jeu pour accroître votre plaisir. Pour cela, il est nécessaire de ne pas choisir un combo (oui, on appelle ça comme cela) avec un haut-parleur trop petit. Huit pouces étant le minimum, dans les entrées de gamme, pour garantir un jeu à volume correct sans faire saturer et user le HP de manière précoce. Une bonne gamelle de dix pouces représente pour moi un choix idéal.
Ensuite il vous faudra une sangle correcte (assez large et épaisse, car une basse n’a rien de léger), un métronome (un outil douloureux pour les nerfs, mais ô combien nécessaire !), pourquoi pas un ou deux médiators (pour les rockers en herbe) et un accordeur. Vous pourrez ajouter à cette liste une méthode (voir ci-dessous) et un jeu de cordes de rechange dont vous aurez forcément besoin : même si elles cassent rarement, les cordes de votre basse finiront par s’user et leur oxydation viendra ternir votre grain (cependant il y en a qui aiment ça).
Shopping !
Maintenant que vous êtes franchement motivé et que vous avez quelques sous de côté, vous allez pouvoir les dépenser dans la joie et la bonne humeur. Aujourd’hui il y a deux façons de se procurer du matériel : en se déplaçant physiquement dans un magasin de musique ou en faisant ses courses sur le Web. Je ne souhaite pas ici juger en faveur de l’un ou de l’autre, d’un point de vue affectif et personnel. Cependant, si Internet permet de commander de chez soi à un prix qui peut défier la concurrence des commerçants de rue, il ne permet pas encore d’essayer du matériel avant de se le procurer. Ce qui reste fâcheux pour un néophyte. Par expérience personnelle, j’affirmerai que même s’il est question d’instruments de série, aucune basse ne sonne tout à fait comme une autre. Il est important de tester votre basse, de prendre le temps de l’avoir en main afin d’en apprécier le confort et d’écouter ce qu’elle a à proposer en matière de son. Et surtout, de la comparer à d’autres modèles.
Un bon vendeur saura vous conseiller dans cet exercice, mieux qu’une simple photographie accompagnée d’un texte parfois racoleur. Pour le choix d’un bon instrument d’étude, j’ai quatre conseils à vous donner :
– La Basse doit être facile à jouer et pas trop lourde. Apprendre à jouer est déjà assez laborieux, le manche doit être aisément praticable, ni trop large, ni trop fin. L’instrument doit être facile à jouer assis comme debout et ne doit pas piquer du nez quand vous le portez sanglé. Pour les enfants en bas âge, attention aux problèmes de dos et aux longueurs de manche démesurées. Il existe des manches trois quarts (dit “short scale”) pour les petits bouts.
– Elle doit être facile à régler. Qu’elle soit active ou passive, vous devez maîtriser les corrections qu’elle propose pour mettre en valeur votre jeu. Un système passif convient tout à fait à l’initiation. Il y a même de nombreux bassistes avérés qui le préfèrent à l’actif, car il sonne plus authentique, reposant plus sur l’interprétation du musicien, que sur l’assistance d’une électronique lourde embarquée. Cependant les systèmes actifs représentent un confort de jeu certain avec des modulations d’égalisation très variées (on peut booster ou couper les fréquences de son choix), de plus leur prix est désormais accessible aux budgets débutants.
Ce qui vous laisse le choix entre tradition et modernité.
-Elle doit ouvrir des horizons. Même si je respecte tout à fait l’engagement musical vers un style donné chez un débutant, car c’est parfois l’origine de sa motivation (moi par exemple, j’ai commencé la basse à cause de Steve Harris) ; je ne saurais que trop vous déconseiller de prendre une basse trop typée pour faire vos armes. Essayez, au possible, de favoriser une configuration de micro équilibrée permettant de jouer une multitude de styles (dont votre favori). Que ce soit deux micros simples, un double et un simple (Micro PB et Micro JB) ou deux humbucker ; une paire de capteurs fera toujours plus qu’un seul. La pratique d’un instrument va vous faire découvrir de nombreux styles musicaux, il serait dommage de vous retrouver matériellement bridé au moment où vous voudrez y goûter (maintenant je joue de tout et je n’écoute plus tout d’Iron Maiden).
– Elle doit vous plaire. Oui c’est bête à écrire, mais plus vous trouverez votre chérie jolie, plus vous aurez envie de jouer avec et plus vite vous progresserez. Prendre du plaisir (même visuel ou sensuel) fera grandir le musicien en vous. Et même pour un petit budget, le choix des formes et des couleurs est varié, alors profitez-en !
Je vous déconseillerais d’acheter un instrument d’occasion pour commencer, car il faut être un acheteur aguerri pour savoir débusquer une bonne occaz’ en instrument de musique. Chose qui ne court pas souvent les rues dans les entrées de gamme. Aujourd’hui l’offre qui régit le marché des instruments d’étude neufs s’est parfaitement démocratisée, les rapports qualité-prix proposés par les fabricants sont bien plus attractifs qu’à l’époque où j’avais acheté ma première basse, vraiment pas terrible et bien plus chère que ce qui vous est proposé aujourd’hui.
Et le budget dans tout ça ?
Pour répondre au mieux à cette question, sans se limiter à de vagues fourchettes de prix, j’ai fait tout simplement les courses pour vous ! En un coup de métro, j’ai rendu une petite visite aux spécialistes de la basse électrique que compte le quartier enchanté de Pigalle, pour savoir ce qu’ils proposent aux débutants en guise de “Pack”. Voici l’offre de ces trois magasins :
– Bass Maniac 17 rue de Douai PARIS IX – 01 53 21 91 19
- 1 Basse Squier Modified Jazz Bass 70’
- Un Ampeg BA108 (hp de 8 pouces pour 25w)
- Une Housse, une sangle et un Jack (compris dans l’offre)
Fender rembourse 30 € sur le prix de la basse (Prix initial 329 €) jusqu’au 15 janvier 2012.
Avec un ampli à 119 € ce pack de qualité affiche un prix total de 418 €. Un budget en soit conséquent, mais un investissement qui garantira des débuts en grandes pompes, avec deux grands classiques de la basse : La Jazz Bass et la marque AMPEG.
– La Centrale Basses, 12 rue de Douai PARIS IX – 01 42 81 18 71
- 1 Epiphone Les Paul
- 1 Laney RB1 (hp de 8 pouces pour 15w)
- Une housse stagg et un Jack (compris dans l’offre)
La basse proposée plaira aux amateurs de Rock, avec son style un peu inquiétant et ses gros pavés en guise de micros. L’ampli que je n’ai pas essayé semble correct. En demandant au gentil vendeur une sangle pour compléter votre pack, il vous en coûtera 380 € pour démarrer cette année en musique.
- Bass center 22 Rue Victor Massé PARIS IX – 01 40 16 01 20
- 1 Cort Action Bass (Passive) 199 €
Ou
- 1 Squier Jaguar (Active) 255 € (-30 € jusqu’au 15 janvier)
- 1 ampli CORT GE15B (HP de 8 pouces pour 15w) 89 €
Ou
- 1 ampli Marshall MB-B (hp de 10 pouces pour 30W) 129 €
- Une housse, une sangle, un accordeur (compris dans l’offre)
Pour un budget allant de 288 € à 354 €, le magasin vous laisse le choix entre une basse passive et une basse active et deux combos. Les deux basses proposent une alternative intéressante, puisqu’elles sont opposées par leur style et leur électronique. Je ne connais pas bien l’ampli CORT à 89 €, mais le MB-B de Marshall me paraît être une très bonne solution d’amplification dite “ménagère” avec sa belle gamelle de 10 pouces. L’offre d’accessoires compris pour l’achat de la basse et de l’ampli est exhaustive puisqu’elle comprend un accordeur en plus de la sangle et du Jack.
- Oscar Music, 19 Rue de Douai PARIS IX – 01 48 74 84 54
26 Photo Oscar Music
- Je débute la basse de Pascal Sarfati (Ed Hit) 29,50 € – (Livret + CD)
- Initiation à la Basse en 3D de Frank Nelson (Ed Play Music) 23 € (Livret+CD+DVD)
- Débutants en guitare Basse de Gilles MALAPERT (Ed REBILLARD) 17 € (Livret+cd)
- La Basse intégrale par Francis DARIZCUREN (HL Music) 35 € (Livret + CD)
- Ton prof de Basse Par J ROUX (Ed Coup de Pouce) 22 € (Livret + DVD)
Par expérience, je sais qu’au commencement de l’apprentissage, on prend de mauvaises habitudes de jeu. Je suis donc allé voir le spécialiste de la méthode à Pigalle, incarné depuis plusieurs décennies par l’enseigne Oscar Music. Voici une sélection de son gérant, en attendant que vous preniez quelques cours. On peut devenir musicien en étant autodidacte, mais vous n’imaginez pas à quel point écouter quelques conseils avisés permet de gagner du temps. Pour bien travailler vos positions, je vous conseille de choisir une méthode en DVD.
Ayant eu Frank Nelson comme professeur, je connais son sens de la pédagogie et vous suggère le choix de ses méthodes. Voici une autre référence, qui selon moi est incontournable puisqu’elle s’adresse à la fois aux bassistes débutants et aux batteurs, pour leur faire travailler des exercices communs : Groove Performance spécial débutants par Philippe Chayeb et Thierry Chauvet-Peillex. De quoi bâtir une solide cellule rythmique avec un ami percussionniste !
Bienvenue au Club !
Voilà chers Padawans, j’espère que ce dossier vous aura aidé à éclaircir quelques points et vous inspirera dans votre démarche initiatique. Mes derniers conseils avant de vous laisser prendre la route : n’hésitez pas à jouer au plus vite avec d’autres musiciens, c’est le meilleur moyen de vous donner du plaisir à la basse et plus vous prendrez votre pied, plus vous progresserez. Et essayez dans la pratique de votre instrument de jouer plus sur l’émotion et le ressenti que sur le démonstratif, c’est là une des clés pour être un bon musicien. N’oubliez pas qu’un bon bassiste se doit d’être vigilant sur deux points : la tenue rigoureuse du Tempo (vous serez un des gardiens de la pulsion, avec le collègue batteur) et une écoute constante des autres (ça je le conseille à tout le monde). Enfin je vous encourage à ne pas baisser les bras dans vos débuts, on souffre pas mal les premiers mois pour vraiment s’éclater par la suite. Si vous trouvez des difficultés, persévérez, travaillez vos exercices à des tempos progressifs en commençant toujours lentement. Entraînez-vous sur de petites séances quotidiennes, quinze à trente minutes par jour étant un idéal pour avancer.
Et échauffez-vous toujours avant de pratiquer, vos ligaments et vos articulations vous diront merci. Bienvenus parmi nous !