Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

réactions au dossier [Bien débuter] Premières recommandations pour le mastering

  • 199 réponses
  • 42 participants
  • 32 628 vues
  • 56 followers
Sujet de la discussion [Bien débuter] Premières recommandations pour le mastering
Premières recommandations pour le mastering
Aujourd’hui, nous allons évoquer quelques recommandations qui devraient vous faciliter la vie en situation de mastering.

Lire l'article
 


Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
Afficher le sujet de la discussion
71
Je trouve que Hakeem a le mérite de soulever le "problème".
On discute pas mal de cette pratique mysterieuse du mastering qui coute cher et qui necessite des competences pointues, mais une chose me préoccupe, de mon point de vue d'utilisateur qui mix un album depuis quelques mois maintenant et qui est donc confronté à certaines de ces problematiques.
Déjà on distingue le mixage du mastering. Le coté "noble" semble etre pour le mastering, cependant je rappelle que Bob Katz specifie que sans mixage exeptionnel il n'yaura pas de mastering genial, l'un est tributaire de l'autre. Je veux bien croire qu'il soit utile de faire realiser le mastering par une autre personne permette de sortir la tete du guidon, mais je ne vois pas en quoi le mastering est plus noble ou plus complexe que la phase de mixage?..

Lorsque je vois des personnes du forum qui conseillent de "baisser tel instru ou telle frequence" en ecoutant un mix et lorsqu'on sait que le fait de modifier le moindre élément change tout le reste, ne serait ce que baisser 0.2 db sur une frequence d'eq fait ressortir certains instrus ou en masque d'autres j'ai l'impression qu'on met un peu la charrue avant les boeufs. Je suis personnellement tres adminiratifs de certains inge son qui ont realisé le mixage (pas le mastering), andy wallace pour le pas le citer de certains albums phare, car leur travail a consisté à doser chaque instru de manière parfaite (je trouve l'exercice au moins aussi difficile que la phase de mastering qui vient ensuite).
Tout cela pour dire que je pense qu'un certain nombre de participants ne se posent pas la question du mixage avant meme de s'interesser au mastering, sans bon mix le meilleur des mastering ne servira à rien. Quand au mastering home made je ne comprend pas ce qui choque, pour nombre d'entre vous il faut un materiel tres onéreux, certe, mais on ne va pas "masteriser" un mix amateur dans le studio de daft punk (meme si j'apprecierai) d'une part parque le mix ne sera pas à la hauteur et parceque l'investissement n'en vaudra pas la peine.
Pourquoi ne pas parler de mastering "maison", on parle bien d'une methode qui consiste à "rehausser" le niveau du morceau ameliorer sa dynamique et faire en sorte qu'il passe bien sur tous les supports audio? en gros le rendre ecoutable partout meme s'il n'egalera pas la qualité des mixs / mastering / mais aussi prise de son / distributions des grosses prod...
N'oublions pas qu'un mixage parfait n'a pas besoin de mastering dixit Bob Katz:D:

Me tromp'Je ?

Donc si nous pouvions avoir accès à un methodologie precise pour apprendre à masteriser un titre , quelles phases et c dans quel ordre, avec des exemples, comment procéder je serais preneur.

[ Dernière édition du message le 18/03/2014 à 11:08:43 ]

72
Pour répondre à Rogercag :

Pour ma part, mixage et mastering sont deux processus différents qui impliquent des compétences différentes. L'objet du mastering est très différent de celui du mixage. Le mastering est là entre autres pour permettre à un titre d'être écouté sur plusieurs systèmes d'écoute. Il est certes évident que sans un mix préalable digne de ce nom, un mastering ne pourra pas faire grand chose pour "sauver" le morceau. Justement parce qu'il ne s'agit pas d'équilibrer ce qui doit l'être durant la phase de mixage. La phase de mastering nécessite donc de facto un système d'écoute plus pointu que ne peut l'offrir un home-studio. Pour autant, je conçois parfaitement que l'on puisse s'adonner à du pré-mastering dans ce cadre.
De plus, le mastering a également pour objectif de donner si possible une couleur cohérente à un album, que ce soit en termes de fréquences ou de niveaux. Là aussi, il s'agit d'un type d'écoute particulier qui n'a rien à voir avec le mixage. D'où la nécessité absolue pour un ingénieur son de mastering de maîtriser notamment les multi-compresseurs, ce dont peut éventuellemnt se passer (ou presque) un ingénieur son spécialisé dans le mixage.
Cela dit, je ne fais la part belle ni au mixage, ni au mastering. Les deux sont aussi importants l'un que l'autre quant à la qualité du produit fini.
73
Citation de Yoshed :
Pour répondre à Rogercag :

Pour ma part, mixage et mastering sont deux processus différents qui impliquent des compétences différentes. L'objet du mastering est très différent de celui du mixage. Le mastering est là entre autres pour permettre à un titre d'être écouté sur plusieurs systèmes d'écoute. Il est certes évident que sans un mix préalable digne de ce nom, un mastering ne pourra pas faire grand chose pour "sauver" le morceau. Justement parce qu'il ne s'agit pas d'équilibrer ce qui doit l'être durant la phase de mixage. La phase de mastering nécessite donc de facto un système d'écoute plus pointu que ne peut l'offrir un home-studio. Pour autant, je conçois parfaitement que l'on puisse s'adonner à du pré-mastering dans ce cadre.
De plus, le mastering a également pour objectif de donner si possible une couleur cohérente à un album, que ce soit en termes de fréquences ou de niveaux. Là aussi, il s'agit d'un type d'écoute particulier qui n'a rien à voir avec le mixage. D'où la nécessité absolue pour un ingénieur son de mastering de maîtriser notamment les multi-compresseurs, ce dont peut éventuellemnt se passer (ou presque) un ingénieur son spécialisé dans le mixage.
Cela dit, je ne fais la part belle ni au mixage, ni au mastering. Les deux sont aussi importants l'un que l'autre quant à la qualité du produit fini.


Oui je suis d'accord avec ce que tu dis mais lorsque tu parles de pre-mastering ça sous entend que tu delegues le sujet à quelqu'un d'autre (pro ou non)? ou uniquement à un studio pro ? parque je doute que plein de mix amateur soient un jour masterisés (par des pros) après cette phase de pre-mastering ?

Et qu'est ce qui t'empeche de realiser ces phases toi même (ordonner les titres de l'album leur donner une couleur commune pour realiser un ensemble coherent et c)? le matos ? la competence? l'objectivité ?
(j'essaie juste de comprendre)
je me pose la question justement car je songe à deleguer cette partie sur notre album, car plus j'avance plus je me rends compte de la difficulté (manque de compétence, de pratique et certainement de materiel)

[ Dernière édition du message le 18/03/2014 à 11:30:39 ]

74
Citation :
Oui je suis d'accord avec ce que tu dis mais lorsque tu parles de pre-mastering ça sous entend que tu delegues le sujet à quelqu'un d'autre (pro ou non)? ou uniquement à un studio pro ? parque je doute que plein de mix amateur soient un jour masterisés (par des pros) après cette phase de pre-mastering ?


Le pré-mastering peut se faire dans un home-studio ou un studio pro, cela dépend du niveau de qualité que l'on souhaite atteindre. Mais la masterisation à proprement parler implique un processus de glass-master qui nécessite un matériel particulier qu'un home-studio n'a pas.

Citation :
Et qu'est ce qui t'empeche de realiser ces phases toi même (ordonner les titres de l'album leur donner une couleur commune pour realiser un ensemble coherent et c)? le matos ? la competence? l'objectivité ?


Les trois mon général. Pour pouvoir se baser sur une écoute la plus objective possible, un matériel de grande qualité est nécessaire. Quant aux compétences, j'ai déjà dit qu'elles étaient différentes entre mixage et mastering. On écoute pas de la même manière quand on mixe ou quand on masterise. Et là, outre les compétences relatives au matériel utilisé, c'est l'expérience qui fait la différence (lieu commun mais vrai néanmoins).
75
Citation de Yoshed :
Citation :
Oui je suis d'accord avec ce que tu dis mais lorsque tu parles de pre-mastering ça sous entend que tu delegues le sujet à quelqu'un d'autre (pro ou non)? ou uniquement à un studio pro ? parque je doute que plein de mix amateur soient un jour masterisés (par des pros) après cette phase de pre-mastering ?


Le pré-mastering peut se faire dans un home-studio ou un studio pro, cela dépend du niveau de qualité que l'on souhaite atteindre. Mais la masterisation à proprement parler implique un processus de glass-master qui nécessite un matériel particulier qu'un home-studio n'a pas.

Citation :
Et qu'est ce qui t'empeche de realiser ces phases toi même (ordonner les titres de l'album leur donner une couleur commune pour realiser un ensemble coherent et c)? le matos ? la competence? l'objectivité ?


Les trois mon général. Pour pouvoir se baser sur une écoute la plus objective possible, un matériel de grande qualité est nécessaire. Quant aux compétences, j'ai déjà dit qu'elles étaient différentes entre mixage et mastering. On écoute pas de la même manière quand on mixe ou quand on masterise. Et là, outre les compétences relatives au matériel utilisé, c'est l'expérience qui fait la différence (lieu commun mais vrai néanmoins).


merci pour les precisions (bon je n'ai toujours qu'une vague idee du processus de glass mastering mais peu importe) je pense que ce distinguo entre ecoute orientée mixage et ecoute dans le cadre d'un travail de mastering n'est pas evidente dans l'article d'audiofanzine donc si ça peu preciser les choses c'est pas plus mal:-D.
76
Citation :
(bon je n'ai toujours qu'une vague idee du processus de glass mastering mais peu importe)


En fait, on s'en fiche effectivement ici car l'important est la création du CD Master. Je n'indiquais ce processus qui fait partie du mastering (si on pinaille sur le vocabulaire) que pour faire entendre qu'il était nécessaire de respecter certaines normes propres à la production d'un CD Master et donc du master-glass par la suite.
77
Le but du partage de la video est de bien faire comprendre que le gars à plein de matos mais au final il n'utilise casi rien car le mixage est vraiment bon, et de faire comprendre aux débutants qu'on ne doit rien attendre du mastering, car c'est la grosse erreur de beaucoup de débutants et moi le premier par le passé, quand un truc va pas trop on pense que tout va s'arranger au mastering. Pour moi le mastering n'a pas de coté noble, c'est plutôt l'inverse car un bon ingé son va essayer de respecter au maximum ce que tu as voulu faire passer dans ton mix.
78
Citation :
À combien estimez-vous le minimum d'investissement pour avoir des moniteurs adéquats et une pièce suffisamment bien traitée permettant de faire du mastering de calibre "presque" pro? 3000€, 5000€, 10000€ ou +??? Bien sûr, dans l'optique d'un budget qui n'est pas illimité. Ce que je veux dire, c'est où se trouve la fine ligne de démarcation où nous commençons à ne plus être totalement dans les compromis (par rapport à un studio pro qui masterise des artistes connues)? Très franchement (les pros), à partir de quel montant vous vous diriez que là, ça commence à valoir le coup, mais qu'en bas de cela, c'est même pas la peine?


Ce n'est pas simple de répondre...S'il y a des postes où investir, ce sont clairement l'acoustique et le monitoring. On ne regrette JAMAIS ce type d'investissement. Au studio où je bosse (en mixage), il y a deux paires de moniteurs : des Adam S3A + caisson sub. Au total dans les 5 000 €. l'autre système sont de grosses Quested, genre 5 000 € la paire, plus l'ampli. C'est un Bryston payé un peu plus de 5 000 €. Auparavant, les mêmes enceintes étaient amplifiées dans un ampli qui valait 1 500 € (pas du caca total, donc). Et la différence est saisissante. Mais au final, on peut donc dire

Quand je passe au studio de mastering (sur des PMC IB2S, amplification Bryston), on monte encore dans les prix (pas loin de 20 000 €). et je découvre toujours des choses que je n'avais pas entendues sur les autres enceintes.
slon moi, si on veut se lancer dans du mastering "à la maison" (ce qui est un peu antinomique, mais bon), il me semble qu'il faut se procurer au moins des enceintes trois voies de bonne qualité. Les deux voies "courantes" en home studio sont vraiment juste pour réaliser un travail un peu crédible.

Je bosse en mixage et en mastering, et il n'y a pas plus de "noblesse" pour l'un ou pour l'autre. Ce sont simplement des tâches interdépendantes, comme entre la préparation de la peinture (ponçage, nettoyage) et la peinture elle-même. Si une compo est médiocre, ce sera de la daube même enegistrée et mixée dans le meilleur studio du monde. Et si un mixage est médiocre, il ne faut pas attendre de miracle. Un studio de mastering, même très équipé avec des personnes compétentes aux manettes, ce n’est pas la grotte de Lourdes.
Et quand un mixage est excellent, il y a très peu de corrections à apporter : uniquement à corriger le changement de balance ou de couleur qui peut être amené par la compression. Lorsque je reçois des mixages amateurs réalisés en home studio, il est très souvent (pas toujours) nécessaire de refaire le mixage, ou du moins de l'ajuster. C'est souvent dans le bas que surviennent les problèmes, car les écoutes "home studio" sont très souvent limitées dans le grave, l'acoustique est (au mieux) moyenne, et ce n'est donc pas simple (même pour des mixeurs doués) de bosser correctement sans entendre exactement ce qui est fait.

Quand on ne veut pas faire masteriser ses pistes dans une structure professionnelle, le mieux est de confier le mastering à une autre personne qui travaillera dans un autre local sur d'autres écoutes. Ceci permet de prendre du recul et d'améliorer le mix si besoin. La grosse difficulté quand on bosse seul c'est d'avoir "le nez dans le guidon" et de manquer de recul par rapport à son travail.
79
Témoignage perso : dans mon cas qui est celui d'un amateur ayant pas mal baroudé sur scène et en studio, je trouve que l'intérêt du home studio c'est pas de faire comme en studio mais moins bien, sinon vaut mieux économiser en évitant d'acheter du matos et se payer des séances de vrai studio. Pour moi, l'intérêt du home-studio c'est au contraire de pouvoir faire complètement différemment et dans mon cas de pouvoir si besoin tout mélanger : composition, orchestration, enregistrement, mixage et mastering. :mdr:

Mais d'abord : pour quoi faire un home mastering ?

1) pour gagner du niveau. Pas pour faire la course au loudness mais juste pour avoir un niveau acceptable. Par exemple dans le cas d'une diffusion sur Internet pouvoir être audible sur des enceintes de netbook. Ou encore si la musique doit finir sur un baladeur, éviter que l'auditeur se pète les oreilles au retour d'une musique "commerciale" parce qu'il a monté le niveau pour écouter une maquette (c'est du vécu :oo:).

2) Pour une cohérence entre les couleurs des morceaux

Ce que je ne fais pas, c'est le "mastering créatif" qui "améliore" le mix. Je pense que sans les conditions d'écoute, de matériel, d'oreille et de savoir faire, c'est mort : on risque de faire plus de dégât qu'autre chose. Donc j'évite tout ce qui est eq, image de pan, etc. S'il y a des améliorations à faire je les fais dans le mix.

Du coup, pour le home-mastering, dans mon cas, j'ai scindé la démarche en deux étapes :

1ère étape : à la fin du mixage

Vers la fin du mixage, je fais un traitement dynamique sur la piste de master pour gagner du niveau.

Mon principe c'est de faire le plus transparent possible (et je vérifie constamment en compensant la différence de volume que le son avec traitement dynamique est le même que sans. S'il y a des améliorations à apporter, je le fais dans le mix en retravaillant l'éq sur une piste ou le placement panoramique. Bref travailler à la source. Je ne me l'interdis pas, mais j'évite de mettre des trucs sur le master (éq, multi-bande, etc...)

Bref, j'ai en quelque sorte incorporé une partie du travail de mastering dans le mixage, le but étant d'avoir un mixage le plus fouillé possible. Une fois que c'est fait je peux au besoin désactiver le traitement sur la piste master pour exporter le mixage en vue d'un vrai mastering pro en étant à peu près sûr que mon mixage est au top de ce que je peux faire.

Deuxième étape : que j'appelle la finalisation

Je charge toute les pistes stéréos des chansons, je les mets dans l'odre, je m'occupe des éventuels fade-in et fade-out, etc. Et surtout j'écoute la globalité de l'ensemble. S'il y a des petites incohérences (par exemple dans les niveaux), je les traite. Si il y'a des grosses incohérence, retour à la case mixage !

Voilà ma façon de faire. En espérant que ça puisse donner des idées. Attention, ce n'est que ma façon de faire, y'a rien de dogmatique là-dedans.
80
En lisant ce sujet (et la suite des autres dossiers subséquents), je me rends compte que plusieurs débutants ont du mal à saisir ce qu'est réellement le mastering. Et pour cause, car certains disent qu'il est possible de le faire soi-même à la maison alors que d'autres disent que c'est antinomique et insensé. Dans tous les cas, on répète que le mastering sert principalement à rendre écoutable et diffusable une musique sur tous les systèmes d'écoutes, mais sans jamais vraiment expliquer précisément en quoi ça consiste, concrètement, et en quoi l'utilisation des mêmes outils utilisés lors du mixage diffèrent complètement en phase de mastering. Je comprends alors tout à fait que certains débutants doivent se dire : "mais si on utilise les mêmes outils qu'en phase de mixage et que le but n'est que d'améliorer la musique, pourquoi ne pourrait-on pas le faire soi-même, si l'on a du talent et de l'oreille?".

Je pense qu'il y a plusieurs confusions. Ce qu'il faut impérativement saisir, à mon avis, c'est que cette dernière étape sert à ajuster le son pour obtenir un compromis idéal (mais par définition utopique) où tous les systèmes d'écoute de la planète (avec leurs défauts respectifs qui diffèrent les uns des autres) restitueront la musique sans trop faire de ravage. Il faut donc saisir que dans un monde idéal, le mieux serait de masteriser (ajuster) un morceau de façon différente et adaptée selon les défauts propre à tous les systèmes sur lesquels le morceau sera diffusé. Le problème, c'est que c'est impossible à faire alors pour pallier à ceci les pros utilisent des enceintes acoustiques hors de prix qui ont la particularité d'avoir une courbe de réponse extrêmement neutre. Donc si, sur ce genre d'enceinte à 20,000€ les pros du mastering peuvent balancer/ajuster les fréquences pour qu'il n'y ait pas trop/pas assez de x Hz ou de x Hz qui fatigue l'écoute, ils sont certains ensuite que malgré les courbes non plates des milliers de systèmes d'écoute cheaps, le mec qui a un système qui ajoute 2dB dans les x Hz, ne se retrouvera pas avec plus de 2db dans cette fréquence. Autrement dit, seuls les ajouts ou retraits propres aux défauts de son système de diffusion dénatureront le son d'origine. Par conséquent, nous pouvons alors saisir que, si un mec, à la maison, avec le meilleur talent du monde, des enceintes à 1,500€ et quelques panneaux de mousses sur les murs, travaille quand même dans des conditions ou la neutralité de ce qu'il entend n'atteint pas du tout celle des enceintes à 20,000€ et des traitements acoustiques des studios de mastering pros. Résultat? Les ajustements que fera le mec seront biaisés en rapport avec les défauts propres à son système d'écoute.

Maintenant, si son système et sa pièce (insuffisamment traité) produisent le défaut de diminuer de 1dB à x Hz, et que le mec compense en augmentant de 1dB (car pour lui c'est bel et bien une correction), bien, sur tous les autres systèmes lambda où cette dernière fréquence est déjà trop élevé, cette "correction" devient alors une augmentation du défaut et produit l'effet contraire à ce qui est recherché : faire bien sonner!

C'est en cela, je pense, qu'il faut comprendre les pros, comme RRoland, lorsqu'ils disent que c'est impossible de masteriser à la maison. Ce n'est pas tant (ou uniquement) une question de talent ou d'oreille, mais surtout le fait qu'à moins de mettre 20,000€ et plusieurs milliers d'autres pour traiter la pièce, il est impossible de bosser sur des écoutes aussi neutres que les studios pros. Donc, de fait, le résultat ne pourra jamais être aussi homogène sur l'ensemble de tous les systèmes lambda que si le master avait été fait dans un environnement professionnel.

Mais bon, maintenant que l'on a saisi et bien compris ceci, rien ne nous empêche, en tant qu'amateur, de veiller à ce que nos 5 compositions sonnent de façon plus homogène entre elles ou de tenter de rehausser leurs niveaux de volume. Proportionnellement à la qualité (neutralité) de nos petites enceintes et des réverbérations de nos pièces non traitées, nous pouvons assurément améliorer certaines choses et le résultat peut tout à fait être satisfaisant sur certains de nos propres systèmes ensuite (surtout si l'on fait plusieurs essais correction sur nos propres systèmes d'écoute), mais il faut juste réaliser que si l'on diffuse à large échelle à tous, le résultat ne sera pas aussi homogène et fidèle (sur tous les systèmes) que si l'on avait disposé d'enceinte à 20,000€ totalement neutres. C'est une évidence!

Lors du mixage, nos enceintes ne sont pas neutres, mais tous les sons et instruments sont reproduit par ces dernières, alors les balances que l'on effectue sont relative aux autres instruments (et à l'ensemble) et puisque tous sont affectés par les mêmes défauts de diffusion, la relation entres les balances demeure réalisable malgré certains défauts (enfin, jusqu'à un certain point).

Mais, contrairement aux mixages où il est question de balancer divers instruments et sons entre eux, le mastering tente, lui, de balancer le produit final en fonction de tous les systèmes de diffusion inimaginable qui existent. Autrement dit, la relation n'est plus entre les divers instruments ou parties du mix, mais entre les millions de systèmes de diffusion tous plus imparfait les uns que les autres. Et puisqu’il est impossible de tester sur tous les systèmes possibles pour effectuer une moyenne globale et mondiale, bien le seul moyen, techniquement, pour réaliser cette dernière est de travailler sur des systèmes d'une neutralité exemplaire et "parfaite". Comme je le disais dans un précédant message, cela nous assure, qu'en plus des défauts des milliers de systèmes lambda, ne s'ajoutera pas au final des défauts dus au fait que l'ingé son a augmenté/diminué n fréquence pour compenser les défauts de son propre système à lui.

Au mastering, la relation à faire n'étant plus entre les élement du mix, c'est pour cela que les pros se tuent à répéter que c'est le mix, avant tout, qui doit bien sonner et que le mastering, c'est tout autre chose qu'une correction de mix ou de balance des intrus. Le mastering s'occupe de la relation entre tous les défauts ayant déjà été observés et/ou anticipés à propos de tous les systèmes de diffusion existants et cela n'a plus rien à voir avec la relation des divers instruments ou fréquences à l'intérieur d'un mixage. Mais, perdurent certaines confusions dues au fait que, souvent, des ingés de mastering se font demander (et tentent) de corriger des trucs qui aurait du être fait en amont, en phase de mixage.

Pour diffuser à grande échelle, il est totalement impossible de faire aussi bien qu'un pro qui bosse sur des enceintes extrêmement neutres à plusieurs milliers de dollars, mais cela ne nous empêche pas de tenter d'améliorer nos propres compos si nous n'avons pas les moyens ou le besoin de faire affaire avec un pro. De plus, comme je l'ai déjà mentionné, pour écouter sur ses propres systèmes de diffusion perso (puisqu'on peut vérifier, corriger et adapter en faisant de multiples essais), il est tout à fait possible d'obtenir un résultat pro. C'est juste que sur certains autres systèmes, ça risque d'être parfois assez inégal, dépendamment des défauts propres aux autres systèmes.

En conclusion : pour un mec qui veux écouter ses compos à la maison, sur son système de son, son PC/MAC, dans sa voiture ou son machin-truc-pod, il est tout à fait possible, s'il possède le talent, l'expérience et les outils appropriés, "d'homogénéiser" ses compos et de faire en sorte que ces dernières sonnent bien sur ses propres systèmes d'écoute, mais dès qu'il veut diffuser sa musique et que cette dernière sera jouée et reproduite sur des systèmes de diffusion qu'il ne peut écouter (à grande échelle donc), plus le mastering (les corrections finales) seront faite sur des enceintes neutres, plus le résultat sera homogène sur tous les systèmes (et vice versa). Ça, faut bien le réaliser et l'admettre!

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou