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réactions au dossier [Bien débuter] Pourquoi garder une réserve de niveau

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Pourquoi garder une réserve de niveau
Pourquoi garder une réserve de niveau
Vous avez probablement déjà entendu ou lu le mot « headroom ». Ce mot décrit le fait de garder une marge de sécurité entre les crêtes les plus fortes d’une piste (ou de vos pistes dans le cas d’un mix) et le 0 dB de l’afficheur de votre DAW, niveau à partir duquel le signal est écrêté et la distorsion numérique apparaît dans toute sa laideur. Headroom désigne donc la réserve de niveau entre les crêtes de votre signal et le 0 dBFS qu’il ne faut dépasser en aucun cas.

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181
C'est vachement bien.
Si tu es content esthétiquement de tes convertisseurs qui commencent à tordre un peu, puis baisser un peu le volume de toutes tes pistes pour les mixer tout en tapant fort dans tes plug-ins, puis baisser le volume général pour le master, c'est tant mieux et tu as raison de procéder ainsi. :bravo:

Pour les autres qui préfèrent enregistrer un son le plus fidèle possible, taper vers -18 dBFS à l'enregistrement et attaquer les plug-ins avec un niveau pour lequel ils sont la plupart optimisés reste une bonne idée.
182
Citation de Mike :
N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !


Après relecture de ce sujet, je me rends compte avec effroi que nous les frenchies avons tout faux sur notre définition du Headroom.

Le Headroom est en effet la différence entre le niveau moyen du signal (RMS) et la limite acceptable en niveau crete pour le matos (donc le clip)
Donc contrairement à ce qu'affirme ce post, ce n'est pas la différence entre le niveau maxi crete du signal (Peak) et la limite acceptable en niveau crete pour le matos.

Voir schéma ci dessous: On voit sur le diagramme 24 bits (nos applications studio) la zone jaune de headroom comprise entre 0 dB AL et +24 dB AL (24 dB de headroom assigné, selon EBU nous dit le texte)

Bref: le Headroom n'est pas du tout la "marge de sécurité" entre cretes du signal et clipping numérique.

Par contre la dynamique du signal (différence entre niveaux crete et RMS) doit toujours être inférieure au Headroom (elle doit toujours "entrer dans le Headroom"). Ce qui signifie en substance: On laisse une marge de sécurité au dessus des cretes.

Pourquoi je tiens à cette clarification (j'aurais pu vous laisser dormir tranquille ;)):
Parceque je viens de rencontrer ici même des gens apparemment très très bien expérimentés qui pourtant confondaient totalement les niveaux RMS et crete quand il s'agit justement de caler des niveaux d'enregistrement.
Et je pense que ça va de pair avec cette définition erronée du "Headroom", confondu avec la "marge de sécurité sur le niveau de cretes" coté AudioFanzine etc...
Cela dit quand on voit que certains pensent que les dBFS mesurent exclusivement des niveaux cretes , en oubliant que c'est l'appareil utilisé qui mesure un niveau de signal et non l'unité utilisée, on comprend la source de la confusion.

Définition (anglaise) du headroom:
Headroom can be thought of as a safety zone allowing transient audio peaks to exceed the nominal level without damaging the system or the audio signal, e.g., via clipping

Traduction: Le Headroom peut être exprimé comme étant une zone de securité permettant aux transitoires (cretes) d'un signal audio d'excéder le niveau nominal sans endommager le systeme ou le signal audio, par cliipiong (écrettage)

Mais qu'est ce donc que le "niveau nominal" d'un appareil audio.
Et ben son niveau de travail moyen pardi !! En général + 4dBu en audio pro. C'est un niveau moyen.

Le Headroom n'est donc pas une zone de sécurité interdite au niveau du signal,
mais au contraire une zone de sécurité réservée aux cretes de niveau du signal et ce sans dommage ni sur le matos ni sur le signal lui même.

interdit versus réservé. Vive AF !!!!

Corrolaire: WZ a raison: Il faut se caler à -18 dBFS , mais il s'agit d'un niveau moyen (ou RMS). Ce qui revient à dire: On laisse 18 dB de Headroom. (et il faudra que le signal en utilise toujours un peu moins en pratique)


Lindos10.svg

[ Dernière édition du message le 07/09/2018 à 12:05:32 ]

183
Chaque étage audio (analogique ou numérique) possède deux limites: à l'extrémité la plus silencieuse, il y a le bruit de fond : un sifflement constant dans lequel les signaux peuvent être noyés jusqu'à ce qu'ils deviennent inaudibles. Et au plus haut niveau, le système ne peut plus supporter une augmentation du niveau du signal et provoque une distorsion brusque. Ce dernier facteur est généralement dû au fait que le niveau de signal approche les niveaux de tension d'alimentation dans les systèmes analogiques ou que le format de codage manque de chiffres pour compter davantage de niveaux de quantification dans les systèmes numériques.

Il faut donc garder le niveau de signal entre ces deux extrêmes pour maximiser la qualité : quelque part bien au-dessus du seuil de bruit, mais confortablement au-dessous du point de clipping. Dans les systèmes analogiques, cela est rendu pratique et simple en définissant un niveau de travail nominal et en encourageant les gens à s'y tenir en redimensionnant les compteurs de manière appropriée. Par exemple, les VU-mètres sont mis à l'échelle de sorte que le 0VU équivaut généralement à +4 dBu. Le point d'écrêtage de l'équipement analogique professionnel est généralement d'environ +24 dBu, soit environ 20 dB de plus que le niveau nominal indiqué sur le VU-mètre.

Les 20 dB d'espace disponible (mais idéalement inutilisé) de plage dynamique sont appelés «headroom». C’est une zone tampon pour tenir compte des transitoires imprévues ou des sons puissants sans risquer de clipper. Il est important de noter qu’aucun système de mesure analogique ne visualise une grande partie de la marge de sécurité. Il s’agit plutôt d’une région de sécurité «invisible» facile à ignorer et à prendre pour acquise.

Dans la plupart des systèmes numériques, on visualise la marge totale, car le compteur est réduit à partir du point de coupure à 0dBFS. Les +/- 20 dB supérieurs d'une échelle numérique montrent en fait la marge de sécurité (headroom) qui est généralement invisible sur les compteurs des systèmes analogiques. En conséquence, de nombreuses personnes pensent qu'elles «sous-modulent» les systèmes numériques si leurs crêtes n’arrivent pas en haut de l’échelle (proche du 0 dBFS, donc), alors qu'en réalité, elles enregistrent à des niveaux excessifs et présentent un risque beaucoup plus élevé de distorsion transitoire.

La raison pour laquelle une interface offre une plus grande marge de manœuvre lors de l'utilisation de son alimentation externe est que le bloc d'alimentation fournit un rail d'alimentation à tension supérieure à ce qui est possible lorsque l'unité est alimentée par USB. Une tension d'alimentation plus élevée signifie qu'une plus grande tension de signal peut être prise en charge. Donc si vous avez le choix, préférez une alimentation externe à une alimentation par USB.

Plus la marge (headroom) sera importante, moins vous avez à vous soucier des crêtes transitoires qui provoquent une distorsion. Une headroom importante se traduit généralement par un son plus ouvert et plus naturel.

[ Dernière édition du message le 15/09/2018 à 00:42:21 ]

184
Après la lecture du post, je vois deux définitions du headroom complètement différentes :

1 - le niveau optimum pour enregistrer une source analogique avec un convertisseur numérique... ou plutôt le niveau optimum d’une source par rapport au système d’enregistrement utilisé pour ne pas avoir d'altération du son. Pour le numérique (24bits) entre -18 et -12 (en résumé)

2 - la marge de manœuvre pour le mixage. Le niveau de réserve qu’on garde pour l’étape du mixage. Si tous les élements du projets sont à un niveau trop élevé, ajouter le moindre traitement rendra la tache plus complex parce qu’on sera toujours à la limite de la saturation (de la piste ou du master). Pour le numérique (24bits), il faut qu’aucune piste soit à plus de -6db... ou que la dynamique des pistes soient comprisent en moyenne entre -18bd et -6db (ce qui reste très large)

Est-ce que mon résumé est correct?

[ Dernière édition du message le 03/06/2019 à 14:19:08 ]

185
1- Tu confonds un niveau et une différence entre deux niveaux. L'échelle en dB permet de faire de simples additions, et la saturation numérique est à 0 dBFS (par définition), donc un signal à -18 dBFS aura effectivement 18 dB de headroom. [note le signe et l'unité]

2- Aujourd'hui, les STAN utilisent un format interne à virgule flottante pour le mixage, il n'y a plus vraiment de risque de saturation à cette étape. Par contre, quand il s'agit de ressortir vers le monde analogique il faut bien passer par des convertisseurs en virgule fixe, donc ramener le signal master à un niveau correct. Et les plug-ins sont également optimisés pour un niveau proche de 0 VU soit -18 dBFS. Donc même si en théorie on peut faire presque n'importe quoi avec les niveaux au mixage, en pratique il est quand même fortement conseillé de rester dans les clous tout au long de la chaîne de traitements.
La recommandation de headroom sur le mix final concerne surtout le mastering, qui a effectivement besoin qu'on lui laisse de quoi travailler.
186
Poudom : pour moi, tu as bien résumé. Manquait juste les unités. :bravo:
187
Citation :
Donc même si en théorie on peut faire presque n'importe quoi avec les niveaux au mixage, en pratique il est quand même fortement conseillé de rester dans les clous tout au long de la chaîne de traitements.


Parfaitement juste, j'ajoute juste quelques précision d'usage qui fait qu'il est préférable de rester dans les clous.

-A tout moment, à n'importe quelle étape on peut être amené à faire des allés retour entre le monde analo et numérique, par exemple pour l'usage d'un effet externe : delai, reverbe, harmoniseur, compresseur, etc... l'utilisation d'un enregistreur/ lecteur externe : magnéto, Lo-fi, etc..

-Dans les clous pour avoir un niveau cohérent entre les envois d'effet post ou pre fader, un insert, l'envoi vers le monitoring (pre/post)d'une piste en solo, le tout en accord avec le niveau de la piste master. Ca évite pas mal d'ajustement des niveaux d'écoutes et permet d'attaquer une chaine externe directement au bon niveau.

-Pour la visualisation, analyseur de spectre, ligne médiane de l'analyser d'un eq, etc... qui sont souvent par défaut calibrés pour les - 18 dBfs

-Pour l'export et le réemploi des pistes individuel, on pourra les utiliser dans un autre logiciel, un autre poste de travail, un matériel différent sans qu'il y ai de disparité des niveaux entre les pistes et le matériel/logiciel.

Citation :
Et les plug-ins sont également optimisés pour un niveau proche de 0 VU soit -18 dBFS.


Ce sont aussi les valeurs que l'on trouve couramment pour l'alignement matériel, pour une sinusoïdal à 1 khz 0 VU = - 18 dBFS

[ Dernière édition du message le 04/06/2019 à 14:24:47 ]

188
Bonjour à vous.
Petite question concernant ces fameux niveaux. J’enregistre avec une petite carte son type Scarlett. Lors d’une prise de synthé j’essaye de faire en sorte que la valeur moyenne se situe aux alentours des -18, et que les peak lors d’une attaque rapide par exemple ne dépasse pas les -12. Pour se faire j’ouvre l’outil « trim » sur protools.
En revanche, qu’est ce qui est préférable :
Monter le niveau du master du synthé et laisser les potards de la carte son à zéro ? (Donc rentrer fort dans la carte mais ne pas faire travailler le preamp de la carte son), ou alors au contraire raisonner le niveau de sortie du synthé et monter un peu le niveau des preamp sur la carte son ?

Évidement je pars du principe que les preamp de cette carte son ne peuvent que dénaturer le signal, sans apporter de coloration. Il ne s’agit pas de préférence ou de couleur, mais simplement de fidélité, de dénaturer le moins possible le signal.

Désolé si le sujet a déjà été traité...
189
Bonjour,

Citation :
Monter le niveau du master du synthé et laisser les potards de la carte son à zéro ? (Donc rentrer fort dans la carte mais ne pas faire travailler le preamp de la carte son), ou alors au contraire raisonner le niveau de sortie du synthé et monter un peu le niveau des preamp sur la carte son ?


Rester modéré en toute chose.
Si un synthé envoie un niveau énorme sur une entrée de carte son à presque zéro, il y a un risque de saturer quand même l'étage d'entrée de la carte son et d'avoir au final un son pourri.
Rentrer fort, oui, mais pas trop non plus.
190
Citation de favorite-sugect :
Pour se faire j’ouvre l’outil « trim » sur protools.

Le trim agit après la conversion.
L'idéal c'est que le niveau soit réglé avant la conversion.