réactions au dossier L'histoire de la plus grande révolution des instruments électroniques
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Red Led

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Accord'Eure Pianos


Merci pour cette vidéo.

Accordeur de pianos, amateur de synthés http://www.accord-eure.fr

Lutin mutin

Ce "On Refait Le Patch" était carrément passionnant et je n'ai absolument pas vu passer le temps qui, pourtant, était objectivement plutôt long.
Merci AudioFanzine d'avoir trouvé le moyen et la bonne personne pour nous éclairer sur notre futur-présent avec ce MIDI 2 dont tout le monde parle (parce que ça fait bien d'en parler) !
Passionnant !
Tip top, comme d'hab !


.: Odon Quelconque :.


Et complémentaire avec la chronologie vue par Dave Smith et le Wiki, un poil différente, puisque que la légende veut que ce soit surtout Roland la locomotive côté japonais, mais entrainant tous les autres acteurs de l'industrie côté soleil levant. Et que la démo fondatrice de 1983 ait associé un Prophet-600 et un JP-6.
(Rothstein: MIDI: A Comprehensive Introduction, 2nd ed.)
https://en.wikipedia.org/wiki/MIDI
https://fr.wikipedia.org/wiki/Musical_Instrument_Digital_Interface
Étonnant également de parler de quasi-culte au Japon pour le MIDI académique quand on constate la dégradation des implémentations MIDI - incomplètes, approximatives, inexistantes ou rendues inaccessibles à l'utilisateur - sur certains synthés Roland depuis 10 ans.
A contrario, c'est l'AMEI qui a semble-t-il financé le développement du pilote class compliant MIDI 2.0 pour Windows 10/11, Microsoft étant le dernier des GA(FA)M a ne pas en avoir intégré un (et l'API qui va avec), sans lequel l'industrie ne pouvait pas avancer. Alors que The MIDI Assocation (nouveau nom de la MMA) a financé le matériel pour développer les interfaces au protocole MIDI 2.0
https://www.synthtopia.com/content/2022/11/09/amei-developing-open-source-midi-2-0-driver-for-windows/
Ce serait intéressant de savoir ce qui a mené à cette division internationales des tâches, alors que les autres ont développés leur implémentation logicielle pour OSX, iOS ou Android de leur propre chef.
« What is full of redundancy or formula is predictably boring. What is free of all structure or discipline is randomly boring. In between lies art. » (Wendy Carlos)
[ Dernière édition du message le 20/02/2024 à 21:40:05 ]

Beatless

Merci Odon pour ton complément d'information sur la génèse puis la suite. Dis, c'est ton intérêt pour le MIDI qui fait que tu en saches autant ou bien travailles-tu aussi pour la MMA ou quelque chose qui lui est périphérique ou associé?
S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.

.: Odon Quelconque :.


C'est juste un de mes centres d'intérêts depuis que je suis tombé dans le MIDI et les SysEx des synthés Roland il y a 30 ans, sans plus jamais en sortir, surtout vu l'abondance de ressources disponibles en ligne.
A ce propos, outre les contradictions avec le Wiki, tu auras aussi sans doute remarqué également une prise de pieds dans le patch sur les ID SysEx, où le 41H est évidemment celui de Roland et non pas Korg. Il ne s'est pas trompé pour Yamaha : ça sent le favoritisme depuis le début.

https://www.midi.org/specifications-old/item/manufacturer-id-numbers
Plus sérieusement, très intéressante vidéo par ailleurs, notamment sur l'évolution du MIDI 1.0, la manière de contourner ses limitations fondamentales (GM, GS, XG, OSC, MPE), les relations entre les industriels, les aspects juridiques ou de conformité...
Ou de la nécessité de dégager des compromis raisonnables plutôt que des soubresauts révolutionnaires afin de bénéficier d'avancées collectives en continu sans exclure l'existant.
C'est de la politique, en somme.
La partie sur la programmation et l'échange de Propriétés au format JSON (donc qu'on peut générer programmatiquement tout en restant lisible par l'humain) entre périphériques MIDI 2.0 est intéressante également. L'electra.one utilise cette méthode pour ses profils.
Par contre, dans les horodatages de la vidéo, ça pique :
1:22:00 Qu'elles sont les produits en MIDI 2.0 ?
Et en conclusion, le teaser inattendu de la connectique "spécifique" MIDI 2.0.


1:22:56
l'évolution de ce boîtier là mais avec la connectique spécifique du Midi 2.0 qui ressemble beaucoup à de l'USB mais qui est un peu différente on peut pas trop en parler pour l'instant mais c'est ce qui est en train de c'est ce qui va sortir comme je le disais au début midi 2.0 ne remplace pas midi 1.0 il ne fait que le compléter donc on on a gardé midi 1.0 le problème c'est comment faire passer tout ce monde dans les mêmes tuyauteries s'amuser à avoir en même temps des câbles enfin faudrait imaginer vous auriez un ancien appareil avec des prises midi puis en même temps enfin ça risque un peu un peu foutoiresque au niveau du montage donc le la chose c'est que en fait midi 1.0 et midi 2.0 sont regroupés dans une seule et même spécification qui s'appelle Universal Midi Packet
Est-ce que ce serait de l'USB-C mais avec deux LED d'état et derrière un composant d'isolation numérique type Analog Devices ADUM3160 et dérivés, permettant d'éviter les boucles de masse (digne remplaçant de l'opto-coupleur sur le MIDI IN de la norme 1.0) ?

« What is full of redundancy or formula is predictably boring. What is free of all structure or discipline is randomly boring. In between lies art. » (Wendy Carlos)
[ Dernière édition du message le 20/02/2024 à 23:31:07 ]

BebDigitalAudio

Et complémentaire avec la chronologie vue par Dave Smith et le Wiki, un poil différente, puisque que la légende veut que ce soit surtout Roland la locomotive côté japonais, mais entrainant tous les autres acteurs de l'industrie côté soleil levant. Et que la démo fondatrice de 1983 ait associé un Prophet-600 et un JP-6.
Bonjour Odon Quelconque,
merci pour ton retour suite à cette interview de mon humble personne par AF (BEB de mon pseudo = BEnoit Bouchez

Suite à ton post, je me suis replongé dans mes archives et... mea-culpa, tu as raison : j'ai inversé deux dates durant l'interview.
Le premier synthé en démo était effectivement un JP6 Roland (NAMM de janvier 1983), la démo avec le DX7 date du NAMM de Juillet 1983. Par contre, le DX7 est sorti en février 1983 alors que le JP6 a été commercialisé en mars 1983

Le plus drôle est que c'est effectivement Roland qui a participé aux premières réunions (cf le livre de Christian BRAUT sur le MIDI à la page 60), mais quasiment toutes les présentations (y compris le livre que je cite) présente presque systématiquement le DX7 comme le "premier" synthé équipé en MIDI (peut-être parce que le DX7 est sorti un mois avant le JP6)
Après, je n'exclue pas l'idée que l'histoire puisse avoir été "réécrite" partiellement depuis au bénéfice de Yamaha (peut-être parce que Yamaha a racheté Sequential Circuits depuis)
A contrario, c'est l'AMEI qui a semble-t-il financé le développement du pilote class compliant MIDI 2.0 pour Windows 10/11, Microsoft étant le dernier des GA(FA)M a ne pas en avoir intégré un (et l'API qui va avec), sans lequel l'industrie ne pouvait pas avancer. Alors que The MIDI Assocation (nouveau nom de la MMA) a financé le matériel pour développer les interfaces au protocole MIDI 2.0
Je confirme : le développement du driver MIDI2.0 pour Windows est financé par AMEI (qui en a confié le développement à la société Amenote). L'API MIDI 2.0 pour Windows est d'ailleurs passée en Open Source, ce qui est une petite révolution pour Microsoft (dixit leur développeur) https://devblogs.microsoft.com/windows-music-dev/tag/midi-2-0/
Alors que The MIDI Assocation (nouveau nom de la MMA) a financé le matériel pour développer les interfaces au protocole MIDI 2.0
Ce n'est pas tout à fait exact. Les différents prototypes qui ont été présentés au NAMM2024 sont tous financés sur fond propre par les industriels (j'en sais quelque chose

Tu confonds probablement avec la mise à disposition de modules ProtoZOA pour les membres du MMA qui en ont fait la demande (les ProtoZOA ont effectivement été payés par le MMA). Le rôle premier du ProtoZOA est d'aider au développement du MIDI 2.0 sur USB, le ProtoZOA ayant reçu par la suite des extensions pour servir de plateforme de test pour le Network UMP (MIDI 2.0 sur Ethernet) et le Serial UMP (UMP sur port série)
[ Dernière édition du message le 21/02/2024 à 08:49:24 ]

BebDigitalAudio

A ce propos, outre les contradictions avec le Wiki, tu auras aussi sans doute remarqué également une prise de pieds dans le patch sur les ID SysEx, où le 41H est évidemment celui de Roland et non pas Korg. Il ne s'est pas trompé pour Yamaha : ça sent le favoritisme depuis le début.
La confusion entre les SYSEX ID, c'était fait exprès pour voir si les gens suivaient


Et dire que je préfère Yamaha à Roland...Roohh... Même pô vrai

Est-ce que ce serait de l'USB-C mais avec deux LED d'état et derrière un composant d'isolation numérique type Analog Devices ADUM3160 et dérivés, permettant d'éviter les boucles de masse (digne remplaçant de l'opto-coupleur sur le MIDI IN de la norme 1.0) ?
Le sujet de la connectique pour Serial UMP est un gros sujet actuellement en interne au MMA, car deux visions s'affrontent. La tendance étant quand même de partir sur un connecteur USB-C (mais rien n'est garanti à ce jour), mais avec ou sans détrompeur, etc... Les discussions sont en cours
SI j'ai montré ce proto, c'est parce que les prototypes des autres constructeurs montrés au NAMM 2024 ont la même connectique, mais encore une fois, rien n'est figé dans le marbre dans l'état actuel des discussions.
Les LEDs que tu vois sont uniquement là pour matérialiser le flux MIDI 2.0, c'est juste sur ce proto, il n'y aura pas de contrainte de les avoir sur tous les produits.
Par contre, je te confirme qu'on a bien dans l'idée d'avoir de l'isolation galvanique comme sur MIDI 1.0 pour éviter tous les problèmes liés aux boucles de masse, même si la solution technologique à utiliser ne sera probablement pas contrainte dans la spécification (opto ou isolateur de signal)

.: Odon Quelconque :.


On en a un autre là, qui rebondit sur les posts de Pete Brown (Microsoft) et Mike Kent (AmeNote) lesquels font eux-mêmes les évangélistes sur Gearspace :
https://fr.audiofanzine.com/midi-osc-et-autres-protocoles/forums/t.706639,commentaires-sur-la-news-les-specifications-du-midi-2-0-sont-a-present-publiques.html
https://gearspace.com/board/electronic-music-instruments-and-electronic-music-production/1376412-midi-2-0-news-6.html
A ce propos, est-ce qu'il s'agit d'une demande concertée de la MMA pour faire effectuer une campagne de com' sur les internets MAO, ou des initiatives individuelles ?
J'avoue que la problématique du connecteur spécifique est vraiment une surprise, l'USB étant déjà omniprésent depuis 20 ans, surtout l'USB-C qui se généralise et n'a (enfin) pas besoin de détrompeur.
C'est une demande des industriels pour vendre du câble ou juste dans la continuité technique du reste ?
J'aurais également pensé que les LED permettraient aussi d'identifier le protocole actif (MIDI 1.0 ou 2.0), un peu comme l'Ethernet (10/100/1000/2500...) et ses LED ambres, vertes ou bleues.
J'avoue avoir pesté sur les protocoles MIDI horodatés propriétaires de Steinberg (LTB) ou Emagic (AMT), dont on ne savait jamais s'ils étaient actifs ou pas, contrairement au Turbo-MIDI d'Elektron.
Merci encore, malgré ton tropisme Yamaha éhonté.

« What is full of redundancy or formula is predictably boring. What is free of all structure or discipline is randomly boring. In between lies art. » (Wendy Carlos)
[ Dernière édition du message le 21/02/2024 à 10:33:41 ]

BebDigitalAudio

A ce propos, est-ce qu'il s'agit d'une demande concertée de la MMA pour faire effectuer une campagne de com' sur les internets MAO, ou des initiatives individuelles ?
En fait, c'est un peu dans l'autre sens qu'il faut voir les choses : le MMA et l'AMEI demandent systématiquement à leurs membres de ne pas présenter publiquement les travaux internes tant que les documents officiels ne sont pas ratifiés et publiés officiellement.
Mais depuis le temps qu'on parle de MIDI 2.0 (surtout depuis la publication de la norme) mais que rien n'était présenté publiquement, il a été décidé de "lâcher un peu de lest" et de laisser les développeurs impliqués présenter ce qui se fait, histoire de montrer que les choses avancent, avant que les prochaines spécifications ne deviennent publiques (ce qui devrait arriver cette année au moins pour la spécification Network UMP)
C'est aussi pour cette raison qu'on a fait cette présentation au NAMM :

Donc oui, c'est plus de l'initiative "individuelle" de la part des industriels (voir également ici: https://midi2.dev/), mais avec la "bénédiction" du MMA si on peut dire
[ Dernière édition du message le 21/02/2024 à 15:53:13 ]

.: Odon Quelconque :.


C'est déjà plus organisé que celle en plein air au Synthfest UK 23, en plan serré avec un pauvre Kakemono tenu à bout de bras par Jean-Baptiste Thiebaut :

« What is full of redundancy or formula is predictably boring. What is free of all structure or discipline is randomly boring. In between lies art. » (Wendy Carlos)
[ Dernière édition du message le 21/02/2024 à 16:17:08 ]

BebDigitalAudio


C'est aussi pour ça que Pete se limite à dire "il y a plein d'appareils qui sont présentés ici" sans pouvoir les montrer (je suis en plein devant au même moment pour une autre présentation


Jocelyn de la Pointe-au-Pic

« Il est généralement vain de parler faits et analyse à des ignorants qui se complaisent dans leur sentiment de supériorité morale. » Thomas Sowell

Kibouille




Ça va faire 40 ans que j'utilise cette spécification sans me poser de question, si c'est MIDI c'est cool ça va fonctionner avec le reste.
Il est d'ailleurs vraiment agréable de voir des industriels pourtant concurrents aller dans le même sens pour le bénéfice de tout le monde, fabricant autant que utilisateur.
Il est impensable pour moi d'envisager un élément non MIDI dans ma chaine de production.
Le fait que le Japon soit un peu à part me laisse penser que dans ce cas cela est au service de la spécification plus qu'autre chose.
D'autre part c'est un peu la même histoire pour le format 500 développé originellement par API puis ouvert, démocratisé et repris par tous les fabricants de modules / racks au format 500. Cela sert tout le monde au final.
Apple devrait en prendre de la graine...
La musique habille le silence

VE


3 questions/remarques après visionnage de la vidéo :
- Par rapport à "l'indépendantisme japonais" j'avoue ne pas comprendre. Les arguments indiqués dans la vidéo ne sont pas clairs, au moins pour moi. Si l'AMEI suit le MMA tout le temps à quoi bon avoir l'AMEI / à quoi bon avancer côté MMA, devoir tout envoyer à l'AMEI (qui doit valider à son tour ?). Oui il y a de gros constructeurs au Japon mais bon le principe du MIDI, bien souligné pendant toute l'interview, c'est d'avancer ensemble en étant dans le même bâteau. Les constructeurs japonais pourraient très bien faire partie du MMA tout en réfléchissant entre japonais sans avoir une structure indépendante qui passe son temps à devoir se coordonner avec le MMA. Si Benoit peut expliquer autrement ?
- J'ai peut-être déjà oublié mais est-ce que le sujet de la synchro d'horloge / tempo est bien réglé avec le MIDI 2.0 ? (exemple Ableton Live avec un instrument hardware ne s'appuyant pas sur Ableton Link qui gomme le problème) Comme tout au final c'est bien uniquement entre des équipements MIDI 2.0 que ça sera parfaitement synchro n'est-ce pas ? Impossible de régler ça pour les outils équipés du MIDI 1.0 ?
- Au niveau technique, est-ce qu'un Osmose d'Expressive E pourra(it) bien basculer sur du MIDI 2.0 uniquement via mise à jour de firmware comme ils le disent ici sauf erreur ?

BebDigitalAudio

- Par rapport à "l'indépendantisme japonais" j'avoue ne pas comprendre. Les arguments indiqués dans la vidéo ne sont pas clairs, au moins pour moi. Si l'AMEI suit le MMA tout le temps à quoi bon avoir l'AMEI / à quoi bon avancer côté MMA, devoir tout envoyer à l'AMEI (qui doit valider à son tour ?)
Le mécanisme de fonctionnement est plus subtil que simplement un envoi du MMA vers l'AMEI et commentaires. Il y a des choses que je ne peux pas révéler ici, mais je vais essayer de simplifier. Il faut comprendre un point très important qui différencie les industriels japonais du "reste du monde" (je caricature un peu mais c'est globalement l'idée). Les machines japonaises sont pour la plupart équipées de circuits intégrés spécifiques qu'on appelle les ASIC qui coutent une véritable fortune à concevoir et qui nécessitent de très gros moyens industriels (pour se donner une idée, une simple modification de masque de fabrication se chiffre en centaines de k€

Les japonais ne peuvent pas (et ne veulent pas) communiquer sur les détails de leur circuits, sinon ça reviendrait à divulguer des secrets industriels. Et le problème est que toute évolution de la norme impacte la conception de ces puces, et ils sont les seuls à pouvoir évaluer ces impacts. On pourrait un peu comparer ce fonctionnement entre un bureau de R&D et une équipe chargée de l'industrialisation. Tout ce qui sort de la R&D n'est pas forcément transposable sur un produit en production et il faut alors des retours pour s'assurer qu'on ne part pas des délires impossibles à réaliser.
Après, il faut reconnaître qu'il y a aussi un aspect un peu politique/financier à la chose et qu'un blocage de la part des poids lourds du marché est quasiment assuré de faire échouer une évolution.
J'ai peut-être déjà oublié mais est-ce que le sujet de la synchro d'horloge / tempo est bien réglé avec le MIDI 2.0 ?
La réponse est "en théorie, oui". La spécification MIDI 2.0 a défini un concept qu'on appelle "Jitter reduction" (je crois que j'en parle un peu dans l'interview mais j'ai un doute). Le principe est de transmettre une horloge à très haute résolution dans le flux MIDI (la résolution est de 32 microsecondes

Maintenant, tout dépend de la qualité de l'implémentation logicielle tant côté DAW que côté récepteurs... Quand on voit les performances de certaines interfaces MIDI en termes de jitter, le fait d'avoir un protocole qui a "tout" prévu ne garantit pas que les programmeurs soient capables de faire un travail propre par derrière

Au niveau technique, est-ce qu'un Osmose d'Expressive E pourra(it) bien basculer sur du MIDI 2.0 uniquement via mise à jour de firmware
Alors là... tu m'en demandes beaucoup. Je ne travaille pas avec Expressive-E et je n'ai aucune idée de comment est implémenté leur logiciel de contrôle (et ma boule de cristal est tombée en panne ce matin

Toutefois, si l'Osmose dispose d'un port USB qui supporte déjà le MIDI 1.0, alors oui, en principe, une "simple" mise à jour du firmware permet de passer en MIDI 2.0 via l'USB, puisque c'est juste le format des données échangées sur USB qui change, pas le fonctionnement de l'USB lui-même.
On a d'ailleurs la même situation chez KissBox (pour parler de ma société) par exemple, où tous nos produits compatibles RTP-MIDI (donc MIDI 1.0 sur réseau Ethernet) sont "de facto" compatibles Network UMP (MIDI 2.0 sur Ethernet) moyennant une simple mise à jour du firmware, puisque la couche réseau Ethernet / IP ne change pas, c'est uniquement le contenu des trames UDP qui évolue.
[ Dernière édition du message le 21/02/2024 à 22:43:54 ]

Will Zégal

Petite question : on parle désormais de traîter des messages en 32, 64, 128 bits.
C'est cool, mais ça multiple d'autant la quantité de données à traiter.
Je sais que la technologie a fait des bonds de géant en 40 ans. Quand je vendais des ordinateurs au début des années 90 (c'est a dire il y a 30 ans), avoir un ordinateur dans la poche au au poignet, il n'y avait que les auteurs de SF pour l'imaginer.
Mais tout de même, qu'en est-il du coût du hardware pour traiter du MIDI 2.0 ?
On sait que le MIDI coûtait que dalle (sûrement plus travail d'implémentation qu'en composants) parce que pensé pour fonctionner avec du matos déjà pas cher au début des 80's, on est à l'équivalent d'aujourd'hui sur le MIDI 2.0 / UMP ou c'est tout de même plus cher compte tenu des ambitions ?
(J'imagine que le coût d'implémentation va lui augmenter pas mal).
Merci

Kibouille

La musique habille le silence

Will Zégal


olanproduction


veve_mao

midi.org est inaccessible depuis quelques jours, c'est normal ?

VE



.: Odon Quelconque :.

Les machines japonaises sont pour la plupart équipées de circuits intégrés spécifiques qu'on appelle les ASIC qui coutent une véritable fortune à concevoir et qui nécessitent de très gros moyens industriels (...) Les japonais ne peuvent pas (et ne veulent pas) communiquer sur les détails de leur circuits, sinon ça reviendrait à divulguer des secrets industriels. Et le problème est que toute évolution de la norme impacte la conception de ces puces, et ils sont les seuls à pouvoir évaluer ces impacts.
Super intéressant !
On se rappelle des fameuses puces G, H et 8000 chez E-MU, des Tone Generator chez Yamaha/Korg, à l'époque où les mises à jour supposaient effectivement le remplacement d'une EPROM voire d'un CPU.
https://www.dtech.lv/techarticles.html
Mais est-ce que les ASIC ne sont pas en train de disparaître justement, au profit des composants génériques ARM et des FPGA re-programmables après la mise sur le marché des produits ?
J'avais le sentiment que la propriété intellectuelle et le secret industriel tendaient à se déporter vers le logiciel.
En regardant les entrailles et les manuels d'atelier des machines numériques, là où auparavant (1990/2000) on avait des puces pour la génération sonore, des puces pour les effets, celles pour gérer les I/O avec le CPU, des CPLD pour les fonctions critiques (comme sur les Akai MPC historiques), etc... on se retrouve avec bien moins de composants complexes sur les machines actuelles, que l'utilisateur peut mettre lui même à jour à la discrétion du fabricant.
A chaque génération, le nombre de composants spécialisé semble diminuer, les fonctionnalités "nobles" se concentrant de plus dans une seule puce à tout faire utilisée en masse sur tous les produits d'une période donnée (économies d'échelles et rendements décroissants). Et les fonctions périphériques semblent déportées sur des microcontrôleurs ou FPGA du marché, qu'on peut mettre à jour logiciellement au cour du cycle de vie du produit.
Par exemple, chez Roland, le Fantom-2019 dispose d'un FPGA Altera.
Ce qui pourrait expliquer également le fait que le A88 MK2 de Roland commercialisé début 2020 ait pu être mis à jour en MIDI 2.0 récemment.
L'AMEI ne serait pas le premier groupement d'intérêts économiques qui survit aux raisons structurelles qui ont présidé à sa création.

Il me semblait également qu'il y avait traditionnellement une forte intégration des industriels japonais (le cliché des zaibaitsus), ceux de l'industrie électronique n'échappant pas à la règle, avec des participations croisées entre eux.
Toshiba ou Sharp apparaissent par exemple au board de Roland. On voit que les fondeurs des ASIC sont souvent Toshiba ou Renesas (Hitachi/NEC/Mitsubishi).
Mais tout de même, qu'en est-il du coût du hardware pour traiter du MIDI 2.0 ?
Comme le dit Bertrand, le hardware compatible est déjà là puisque le MIDI 2.0 peut circuler sur de l'USB ou de l'Ethernet, lesquels sont en général intégrés sur tous les microcontrôleurs et SoC actuels.
Il n'y a pas de surcoût pour les fabricants.
midi.org est inaccessible depuis quelques jours, c'est normal ?
Je pense qu'ils sont en train de revamper le site. La partie store est accessible : https://shop.midi.org/
« What is full of redundancy or formula is predictably boring. What is free of all structure or discipline is randomly boring. In between lies art. » (Wendy Carlos)
[ Dernière édition du message le 22/02/2024 à 11:31:08 ]

Will Zégal

Comme le dit Bertrand, le hardware est déjà là puisqu'il s'agit de l'USB ou de l'Ethernet, qui sont en général intégrés sur tous les microcontrôleurs et SoC actuels.
Oui, mais c'est le coût de ces microcontrôleurs ou SoC capables de traiter le volume de données considérablement plus important en UMP qu'en MIDI 1.0 qui m'interroge.
Et il n'y a pas que le volume de données lui-même.
Si j'ai bien tout compris, en MIDI 1.0, on balance les données au fur et à mesure de leur génération. En MIDI 2.0, on a un système de buffer où les données sont horodatées avant d'être envoyées. Pour pouvoir faire ça avec des latences de quelques microsecondes (il me semble que c'est ce que disait Bertrand), ça demande un peu de ressources.
J'imagine de toutes façons que les premières machines en UMP qui vont sortir auront un surcoût conséquent. D'une, les premiers modèles d'une nouvelle techno ou d'un nouveau standard sont souvent sur-vendus parce qu'on sait qu'il y a des gens qui sont prêts à dépenser pour être dans les early-adopters, de deux les industriels vont bien devoir amortir l'investissement fait pour développer le standard.
Et clairement, j'imagine bien que le MIDI 2.0 demande un travail d'implémentation (réflexion et programmation) bien plus important. ça aussi ça a un coût.

.: Odon Quelconque :.

Oui, mais c'est le coût de ces microcontrôleurs ou SoC capables de traiter le volume de données considérablement plus important en UMP qu'en MIDI 1.0 qui m'interroge.
Pour l'univers qui nous concerne, la MAO et les instruments électroniques, la majorité des machines récentes supporte déjà l'USB MIDI voire l'USB Audio, qui sont à la fois beaucoup plus bavards et plus rapides que le MIDI 1.0 sur DIN.
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