réactions à la news Les compos inspirées: saison 14
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Anonyme
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erewhon
Ca y est, tu peux lancer le Making On...
Le plus majestueux des chênes n'était autrefois rien d'autre qu'un pauvre gland...
[ Dernière édition du message le 29/06/2017 à 17:27:48 ]
RvBy
Yosh s'est occupé de la musique et du mix, et pour ma part du texte et du chant. Avec un plaisir réciproque !
Voici le résultat : "La Rouge éthérée"
Le vent du désert
Lève les mystères
Mais elle est amère
Elle aime se taire
Main sur le menton
Ell' sourit un peu
Elle a le bourdon
S'en remet à Dieu
Mais qu’attendre, quoi comprendre,
Tant de mal pour si peu
La Rouge éthérée se décompose
Son regard est vivant vaguement
Impassible, insensible, elle attend
La fin des tourments
Vivre libre !
La vieille peinture
Part avec le temps
Comme une brûlure
Douleur qui s'étend
Je suis auprès d'elle
Et je l'accompagne
Je suis épris d'elle
Mais elle s'éloigne
Mais qu’attendre, quoi comprendre,
Tant de mal nous condamne
La Rouge éthérée se décompose
Son regard est vivant vaguement
Impassible, insensible, elle attend
La fin des tourments
Vivre libre ! Impossible ! Elle attend
Aura-t-elle le temps,
De vivre libre… ?
Fink Ployd
Long Live Rock'n Roll (Rainbow)
patrick_g75
Patrick, il y a du "Made To Measure" la dedans, Hector Zazou, Susan Deyhim, Daniel Schell... pour moi toute une époque en phase avec le portrait et son regard "vers l'intérieur, vers le souvenir" et une fausse douceur, un faux semblant...
Ca y est, tu peux lancer le Making On...
Finalement, c'est là :
DOUBLE PEAU (SCHIZO) :
_ Encore une musique inspirée par une image ?
_ Oui. Cette image. Ou, plus exactement, inspirée par ce que, moi, je reçois, ressens et pense, de cette image.
_ Alors ?
_ L’histoire de la fille sur la photo ? Oh, d’abord, rien que des aspects évidents : avec ses yeux tournés vers l’intérieur, les paupières mi closes, la fille, je la sens perdue dans ses rêves… Ce visage semble n’exprimer aucun sentiment particulier, ni joie ni tristesse vraiment, ni bonheur ni peine…
_ Elle n’éprouve rien ?
_ Oh non ; ce n’est sûrement pas qu’elle ne ressente rien. C’est seulement que, ce qu’elle ressent, elle ne pense pas devoir, ou pouvoir, l’exprimer.
Vous voyez : exprimer…, comme on dit que l’on exprime le jus d’une orange, pour le faire sortir vers l’extérieur.
_ Donc, ce qu’elle ressent n’est pas destiné à être exprimé à l’attention de qui que ce soit qui lui soit extérieur ?
_ En quelque sorte… Elle est peut-être dépourvue de tout moyen de se connecter véritablement à l’extérieur.
_ Son image n’est-elle pas celle d’une double réalité : intérieur / extérieur ?
_ En effet : pour l’extérieur, un visage tout lisse. Sage. Réservé, dirait-on.
_ Mais, se réserver, c’est se contenir, ce n’est pas être vide.
_ Je pense que, si cette fille présente cette apparence de réserve, c’est par l’effet d’une duplicité existentielle : il doit s’agir pour elle de donner l’apparence de la vacuité, pour ne pas risquer d’être atteinte dans son intimité…
Et puis, tout de même, dans cette image, dans cette photographie, il n’y a pas seulement la représentation d’une tête, de cette tête-ci, mais aussi tout le dispositif (photo)graphique, mis en œuvre par le photographe, pour la représenter comme ci et comme ça,
Et ce dispositif, lui-même, me semble duplice…
Il conduit à se détacher de la partie objective de la scène, pour y laisser venir autre chose s’y superposer…
_ Mais quelle « autre chose » ?
_ Est-ce, pour la fille, l’anticipation de sa prochaine décrépitude ? La manifestation des effets corrupteurs de ce temps dans lequel on « passe » ?
Et puis, devant le visage si propre de cette fille, à l’extérieur clos, cette surface au premier plan est-elle celle d’un miroir, ou celle d’une vitre ? Là où le visage se reflète ? Ou bien là par où il faut passer pour voir le visage ?
_ En effet cette surface semble être celle d’une peau qui pèle ? Tavelée, grattée, cette surface dégradée est-elle la représentation de son monde intérieur ? Des rêves, ou des cauchemars, qui l’occupe ?
_ Voilà pourquoi cette image m’a fait l’effet d’être une représentation d’une forme de dédoublement schizophrénique.
_ Ou bien d’un comportement autistique ?
_ Misère ! Non, pas d’autisme. Comment faire parler l’image alors ?
Alors, que, chez un schizophrène…
_ Il y en a presque trop, qui sont à parler.
_ En tout cas, il y en a bien assez pour en faire trois ou quatre minutes de musique…
_ Et alors ? En musique, ça passe comment, ça ?
_ Oh, ça ne s’entend pas ?
…
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
patrick_g75
Patrick, il y a du "Made To Measure" la dedans, Hector Zazou, Susan Deyhim, Daniel Schell... pour moi toute une époque ....
Oh la la ! Zazou ? Deyhim ? Schell ?
Il y a encore tous ceux-là que je ne connais pas ? Même de nom...
Ben, on a beau être un peu savant, ça n'empêche pas d'être encore un peu inculte...
Va falloir que j'élargisse, moi !
Merci, erewhon, pour les références.
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LaGuibole
BeÑat
"L'imagination est plus importante que le savoir" A. Einstein
"Et non, Platon n'a pas joué n°10 à la Juventus de Turin, non !"
patrick_g75
....
patrick_g75: Je ressens qu'elle est un peu dans la lignée de ta collaboration avec yosehd. Es-tu parti sur un prédécoupage structurel de la compo là aussi ? Ou bien as-tu plus suivi ton instinct ? L'aspect schizo n'est pas mal imaginé je trouve. Les cordes graves sont assez catatoniques et les mélodies frôlent l'aspect un peu délirant. Bel exercice de style.
Je pars toujours d'une idée préalable, un "concept", pour utiliser le mot à la mode.
Ici, ce devait être l'opposition entre un ostinato "plat", sur le modèle de la respiration régulière (catatonique, extrêmes graves) d'une personne endormie, d'une part, et, d'autre part, des entrelacs mélismatiques s'agitant dans les registres supérieurs. Délirants ? Oui. Ça me convient. En fait, pour moi, ils sont même des figurations possibles d'une certaine forme de "folie".
Mais cette élaboration structurelle préalable est déjà une production "instinctive"... Ensuite, cette structure peut être développée de façon assez méthodique... jusqu'à ce que l'instinct revienne faire dévier certaines lignes trop prévisibles.
Ici, mon "instinct" m'a fait renoncer à garder obstinément le bourdon tout du long, et il m'a recommandé d'introduire deux séquences en rupture (le choral et le final "céleste").
De toute façon, la création, ça marche toujours comme ça : dialogue entre "règle" et "émotion". Non ?
Merci pour ton écoute !
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[ Dernière édition du message le 29/06/2017 à 21:58:48 ]
patrick_g75
Ce que je veux dire, c'est que, même avec tous ces arrangemets préalables, il reste toujours assez de possibilités de faire d'heureuses rencontres tout à fait imprévues, où peut venir jouer l'instinct. Disons : l'intuition de dernière minute...
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[ Dernière édition du message le 29/06/2017 à 21:57:13 ]
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