Ce sont les vacances, il fait beau, il fait chaud, vous êtes allongé sur votre chaise longue, un verre de Caïpirinha dans une main et votre smartphone dans l’autre.
En fait, vous faites la même chose que le reste de l’année, à savoir surfer sur le net. Dans ce petit jardin, il manque juste un peu de musique… En plus, les Durand viennent prendre l’apéro ce soir, ça pourrait mettre un peu d’ambiance.
Le problème, c’est qu’il n’y a pas de prise électrique dans le jardin, et tirer une rallonge, Christine ne va pas aimer, c’est pas Feng Shui. Non, le top serait une enceinte sans fil, pas trop encombrante et fonctionnant sur batterie. Mais c’est trois choses à la fois, c’est impossible ! Voyons Michel, j’ai toujours une enceinte Bluetooth à la maison…
Magalie WAE
Lorsque les enceintes Bluetooth on commencé à apparaitre il y a une poignée d’années, on a vu débarquer des marques comme Jawbone ou Jabra, venant des casques et oreillettes sans fils, et des marques que l’on connaissait déjà dans le monde de l’audio et la Hi-Fi, comme Bose, Klipsch ou Sony. Chacun y allant de son enceinte dotée de la fameuse connectivité sans fil. L’avantage du Bluetooth, c’est la compatibilité avec tous les appareils mobiles du marché : iOS, Android, Windows Phone, BlackBerry et même certains ordinateurs portables, personne n’est laissé de côté. Si la qualité de transmission n’était pas optimale sur les premières versions du protocole Bluetooth, ce dernier a su évoluer et permet d’envoyer désormais un contenu audio sans devoir recompresser le signal grâce à l’A2DP.
Hercules, flairant le bon coup, a décidé de sortir une série d’enceintes Bluetooth, et nous testons aujourd’hui la plus grosse : la WAE Neo.
Soirée disco, ou pas
Au déballage, nous sommes surpris par la taille de l’engin : 340 (L) x 140 (P) x 120 (H) mm, soit beaucoup plus que notre Big Jambox (voir photos). Le poids est de 2,05 kg, contre 1,23 kg pour l’enceinte de Jawbone. De plus, la poignée située sur le dessus de l’appareil est pratique pour le transport, mais elle n’est pas rétractable, donc prend de la place même quand on ne déplace pas l’appareil.
Concernant le look, c’est plutôt bof (même si les goûts et les couleurs…), et le plastique noir laqué sera salissant et sensible aux rayures… Côté réglages, c’est simple : deux boutons de volume et un bouton on/off devant, et derrière un bouton d’appairage, la prise USB et une entrée auxiliaire au format mini-jack, si jamais votre appareil n’est pas Bluetooth.
On allume l’enceinte, elle clignote en bleu. Oui, l’enceinte dispose de LEDs encerclant la face avant, et il y a même une application Android/iOS pour régler leur couleur et différents effets lumineux. Bon, ça donne au produit un petit côté « Jacky tuning » bien kitschouille rigolo, mais ça pompe allègrement de la batterie (15 heures sans lumières, 8 avec…), donc on n’a pas vraiment creusé plus loin le truc. En soirée avec des amis, à la rigueur pourquoi pas… Mais ce n’est clairement pas ce qui nous intéresse ici. La liaison avec notre smartphone se fait rapidement, et si le vôtre est compatible NFC, c’est encore plus simple. Du tout bon, comme dirait Jacques.
Envoi du son, Dédé
On passe directement au son, et on compare à notre Big Jambox, qui coûte à peu près le même prix en boutique, soit 200 €. Le son est assez différent d’une enceinte à l’autre et d’un point de vue du volume, la Hercules supporte beaucoup plus qu’on la pousse dans ses derniers retranchements. La Big Jambox, qui garde des médiums plus en avant, notamment vers 3/4 kHz, devient du coup plus agressive quand on pousse le volume. La WAE Neo, du fait de sa taille, a plus de basses en termes de volume, mais ne descend pas vraiment plus bas que la Big Jambox, ça chute clairement en dessous de 80 Hz. Globalement, la WAE Neo a un son plus creusé dans les médiums que la Jambox, avec plus de basses et plus d’aigus, ce qui ne manquera pas de séduire certains. Dans l’absolu, le Jawbone est plus fidèle à volume modéré, mais vu le caractère « casual » de ce genre d’enceinte, le son de la Hercules est assez pertinent et a le mérite de rester agréable même à fond. En plus, elle est un peu plus puissante que la Jambox.
Hercules en blue et Jawbone en rouge
|
Conclusion, si vous désirez animer quelques soirées entre amis, nous vous conseillons l’enceinte Hercules qui reste plus puissante et jamais agressive même à fond, plus creusée, mais aussi plus flatteuse, et qui propose quelques LEDs à activer au moment des « Démons de minuit » d’Images. La Big Jambox a un design plus classe, est plus compacte et reste un peu plus équilibrée si on ne la pousse pas trop, plus pour être emportée en vacances afin de lire dans le jardin avec un fond sonore. Ces solutions pourront intéresser les MAOistes et musiciens en vadrouille, même si on aurait aimé autre chose que du mini-jack en entrée. Reste que pour avoir un retour son avec son séquenceur ou brancher son POD en vacances, c’est bien plus pratique qu’une paire d’enceintes.
Conclusion
Hercules nous livre une grosse enceinte Bluetooth de qualité, au look discutable, mais dotée d’une grosse autonomie (15 heures). La présence de LEDs reste, nous concernant, assez anecdotique, car l’effet est un peu kitsch et consomme beaucoup de batterie (plus que 8 heures avec les LEDs). Le son est puissant, creusé dans les médiums, assez flatteur, mais parfait pour animer des soirées entre amis. Même poussée à fond, elle reste agréable, ce qui n’est pas le cas de notre Big Jambox. Pour 200 € environ, Hercules propose donc une bonne alternative, moins nomade, mais plus puissante.