La marque Nagra est, dans le domaine des enregistreurs portables, une légende qui a fait le bonheur de générations de journalistes de terrain et des structures de production audiovisuelle. Bien évidemment, cette firme n'a pas manqué son passage à l'ère du numérique, comme en atteste cet Ares-M.
Numérique, ça signifie aussi miniaturisation. Et c’est donc d’un enregistreur miniature (à peine plus grand qu’un iPod) dont nous allons parler aujourd’hui. L’ARES M est avant tout destiné au reportage broadcast, mais cet appareil de haut vol ne se limite pas à cet usage.
Tour de la bête et premières impressions
L’ARES-M est un enregistreur numérique sur mémoire interne de 1 Go capable d’enregistrer dans de multiples formats allant du PCM linéaire en 16 bits 48 000 Hz (enregistrement sans compression) au MPEG à très forte compression. Il se présente sous la forme d’un boîtier de 125 × 53 × 23 mm pesant 150 g (sans le micro et avec les piles). Il est muni d’une prise USB (hélas USB 1) pour le transfert des fichiers sur ordinateur.
Mon premier contact avec l’ARES-M a été au SIEL sur le stand Nagra. J’ai été très séduit par la présentation très soignée de cet appareil tenant facilement en main, au design sobre, élégant et très professionnel. Les finitions sont irréprochables avec des accostages parfaits des différentes pièces et des boutons parfaitement intégrés. On voit tout de suite qu’on est dans le matériel pro.
Ceci s’est confirmé à l’AES où les gens de Nagra ont eu la gentillesse de nous prêter un modèle, non seulement pour réaliser cet essai, mais aussi pour faire des interviews sur le salon afin de les publier sur AudioFanzine. Si nous n’en avons pas diffusé, c’est que le contenu (souvent en anglais) s’avérait peu pertinent pour la majorité des membres. La qualité d’enregistrement, quant à elle, s’est avérée irréprochable. Outre des interviews sur le salon, j’ai profité de l’ARES-M pour réaliser des enregistrements d’ambiance, notamment dans le métro. Tout ceci s’est fait sans la documentation ! En effet, je n’ai eu celle-ci (de même que les nombreux accessoires) qu’à la fin du salon. Autant dire que la prise en main est particulièrement aisée.
Contenu du package
Acheter un ARES-M n’est pas juste acheter un appareil. Nagra a bien fait les choses en livrant un pack complet comportant de nombreux accessoires. Achetez, déballez, enregistrez ! Vous avez tout ce qu’il faut sous la main pour travailler immédiatement, y compris les piles ! Délicate attention suffisamment rare pour être soulignée.
Le pack comporte :
- L’ARES-M
- un micro stéréo à électret
- un câble USB pour la connexion sur ordinateur qui sert aussi d’alimentation.
- une alimentation universelle avec prises Europe, Grande-Bretagne et US,
- un câble XLR avec connexion adaptée au connecteur de l’ARES-M,
- une bonnette antivent pour le micro à électret,
- une paire de piles alcalines 1,5 V,
- un « holster », housse en cuir pour le transport à la ceinture de l’ARES-M et du micro,
- une carte d’identification avec puce. Cette carte est unique pour chaque appareil dont le propriétaire est inscrit dans les bases de données de Nagra. En cas de vol, Nagra peut ainsi retrouver le légitime propriétaire.
Le seul et unique « reproche » que l’on puisse faire à cet ensemble est que la boîte elle-même est peu fonctionnelle. Si elle emballe parfaitement l’ARES-M, elle pourra difficilement servir à transporter son pack d’accessoires sur le terrain, même en dépannage. Il faudra logiquement s’équiper d’un petit sac ou d’une petite mallette.
Toujours en chipotant, on peut éventuellement déplorer que la housse ne permette pas le transport de l’ARES-M avec le micro branché. Pour le ranger, il faut séparer le micro que l’appareil et chacun vient prendre place dans un emplacement réservé. Si l’on gagne un peu de longueur en rangeant ainsi le micro, le chasseur de son perd ainsi quelques précieuses secondes s’il veut sortir l’ARES-M en urgence pour enregistrer un événement à la volée. Mais c’est déjà beau de disposer d’une telle housse dont la rigidité semble bien protéger l’appareil des chocs et autres frottements et c’est la qualité de l’ensemble offert qui pousse à être toujours un peu plus exigeant (qui a dit « pinailleur » ?)
Par contre, tout le reste est irréprochable (si tant est que les « reproches » précédents soient recevables). On peut noter par exemple la qualité et l’apparente solidité du XLR, de toute évidence prévu pour affronter les rigueurs du reportage de terrain. Il a même la longueur parfaite pour tenir un micro à bout de bras avec l’ARES-M dans la poche sans risquer de s’emmêler les pinceaux avec un câble baladeur. De plus, il semble bien solide sans pour autant être rigide.
Tout respire le sérieux d’une étude attentive du concept et la qualité de réalisation. Par exemple, toutes les prises de l’ARES-M sont dotées de cabochons amovibles en caoutchouc qui empêchent des entrées de poussière. À noter que sur le modèle de prêt qui m’a été fourni, celui de la prise casque avait disparu. J’ai cru à un manque de solidité de ces cabochons, mais après plusieurs mois d’usage, ceux des prises line out et USB n’ont pas bougé d’un poil, bien qu’ils aient pas mal servi. Je suppose donc que celui de la prise casque a été enlevé par un utilisateur le trouvant gênant. Il est vrai que ces cabochons sont parfois un peu agaçants quand on veut brancher rapidement. Par contre, leur présence est une garantie de durabilité de la prise.
La première impression sur la bête est donc excellente. À l’achat, on a tout ce qu’il faut pour travailler immédiatement et tout respire la qualité.
Fonctionnement de l’appareil
La philosophie de fonctionnement de l’ARES-M repose sur des « templates ». Ceux-ci sont des presets comportant un certain nombre de réglages. Il est ainsi facile de sauter de l’un à l’autre pour disposer de la configuration adéquate selon ce qu’on enregistre, pour quoi et avec quel matériel.
Au niveau des templates de fichiers, on dispose de 10 mémoires pour lesquelles on détermine :
- Le nom (6 caractères)
- Le format d’encodage : RAW-MPEG1L2, RAW-MPEG1L3 (mp3) BWF-MPEG1L2, WAV-PCM16, BWF-PCM16, WAW-uLAW ou WAV-G729a.
- La fréquence d’échantillonnage (de 8 à 48 kHz selon les formats choisis)
- Le débit et modes mono/stéréo
- L’extension de fichier (3 caractères)
La documentation a beaucoup progressé au fil du temps. La dernière version reçue en PDF avec les mises à jour de l’OS n’est cependant toujours pas un modèle de pédagogie. Par exemple, l’ensemble des informations concernant une même fonction peut être réparti dans plusieurs chapitres.
L’ARES-M permet un important choix de langues dont le français, mais la documentation ne fait référence qu’aux titres de menus en anglais, c’est dommage. La traduction des fonctions n’étant pas littérale, cela ne rend pas le repérage aisé. Au point de se demander au début s’il n’est pas plus simple d’utiliser directement l’appareil en anglais.
La documentation est donc un point à améliorer, bien qu’il ne puisse être qualifié de point noir. En effet, elle permet d’utiliser l’ARES-M sans grande difficulté. Disons que vu la qualité générale du produit, on se serait attendu à un peu mieux.
L’appareil dispose de plusieurs entrées, d’un micro intégré et il est possible de brancher des micros externes. Pour les gérer, on a également des mémoires qui permettent de sélectionner automatiquement un ensemble de réglages comportant :
- Le nom
- Le type (micro incorporé, micro Nagra externe, micro dynamique externe ou entrée ligne)
- Le gain d’entrée
- Un gain « boost » pour micro externe de +19 ou 34 dB
- Une alimentation du micro pour micro externe. Il s’agit uniquement d’une alimentation 3V pour les micros à électret. Pas d’alimentation fantôme pour un micro statique. Dommage, mais ne rêvons pas. Avec un si petit appareil alimenté uniquement par deux piles 1,5V !
- Activation du filtre coupe bas (à 100 Hz)
On dispose de nombreux autres réglages comme le préfixe des noms de fichiers (4 caractères) à partir desquels les fichiers seront numérotés, par exemple USER0001 (par défaut) ou encore le dossier de travail puisqu’on peut stocker les fichiers dans différents dossiers.
Fonction de montage
Eh oui, l’AREM-M dispose d’une fonction permettant de réaliser des montages sur ses fichiers son. Enfin, montage… Ici, pas de copier/coller ou de glisser/déplacer. Il s’agit essentiellement de couper les parties superflues d’un fichier. Comment ça se passe ? On a le dessin de la forme d’onde du fichier à l’écran. On place un repère A, un repère B et on coupe. Depuis les évolutions récentes de l’OS, on dispose désormais d’un undo et même d’un historique, de marqueurs de postions, etc. C’est efficace. La coupe se fait sans brusque saut de son. Sur une interview enregistrée dans un environnement à fort bruit de fond irrégulier (salon), les points de montage restent inaudibles, comme si de petits crossfades (inaudibles) s’ajoutaient automatiquement.
L’ergonomie de navigation dans le fichier n’est pas des plus simples et lorsqu’on est habitué à la souplesse de l’ordinateur, à la magie du clic ou d’une jog-shuttle, le montage sur l’ARES-M s’avère plutôt fastidieux. Mais la fonction peut bien dépanner. Par exemple, j’ai pu dans le train en rentrant de l’AES réaliser pratiquement tout le montage d’une interview réalisée pendant le salon. Il s’agissait d’enlever les silences, les redondances, etc. À l’arrivée, j’ai obtenu un fichier tout à fait satisfaisant, prêt à diffuser. Plutôt donc une solution de dépannage qui ne peut pas prétendre à la souplesse et à l’ergonomie du montage sur ordinateur, mais bien pratique à avoir. D’autant que pour quelqu’un en déplacement prolongé, elle permet de faire le ménage à l’intérieur même des fichiers et ainsi de gagner de l’espace mémoire.
Boutons et presets
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Ce n’est pas le point fort de l’ARES-M. En tout cas pour quelqu’un comme moi de culture plutôt musique et studio. Peut-être les personnes habituées au matériel broadcast sont-elles plus à l’aise.
Comme je l’ai dit plus haut, la prise en mains en enfantine et il est extrêmement facile de réaliser des enregistrements avec l’ARES-M. D’autant plus que les systèmes de templates et presets permettent d’accéder immédiatement à des configurations personnelles adaptées à chaque type d’enregistrement que l’on réalise. De même, il y a pas mal de choses bien pensées. Par exemple, l’allumage et l’arrêt de l’appareil se font par une pression de quelques secondes sur le bouton play/stop, de même qu’un arrêt d’enregistrement. Ainsi, on ne risque pas de fausse manipulation, de déclenchement intempestif dans la poche ou d’arrêt inopiné de l’appareil en plein enregistrement.
Par contre, certaines choses comme la disposition des boutons ou de certaines fonctions sont plus discutables. Il faut un peu de temps pour s’y habituer.
La chose vraiment ratée (il y en a, eh oui) est le bouton REC pour l’enregistrement. Il est placé sur le flanc gauche de l’appareil et il faut le faire coulisser vers le haut pour déclencher l’enregistrement. Cette manoeuvre est malaisée, surtout pour un droitier qui aura naturellement tendance à tenir l’appareil dans la main droite et aurait bien aimé avoir ce bouton sous le pouce (les gauchers devraient se réjouir, par contre). De même, pour une raison qui m’échappe, les positions du bouton OK à gauche et Cancel à droite me semblent inadéquates. Peut-être que pour moi, « cancel » s’apparente à un retour arrière ? Que la touche ‘échappe’ sur les claviers d’ordinateurs est à gauche alors que ‘Entrée’ est à droite ? Il m’eut semblé plus logique de suivre cette disposition. L’ARES-M aurait-il été conçu par un gaucher, ou faut-il y voir la pâte culturelle chinoise ? Rien de ceci n’est rédhibitoire. Mais c’est dommage sur un appareil qui frise par ailleurs la perfection.
À noter pour ceux qui ont déjà acquis cet appareil qu’avec les mises à jour récentes de l’OS, on peut désormais mettre l’enregistrement en pause.
Écran, autonomie et mémoire
L’écran est plutôt bien fait et clairement lisible. On y trouve toutes les informations et il est même agréable avec son affichage bleu vif sur fond noir. Hélas, il se montre bien difficile à lire en plein soleil. Un appui sur une touche permet bien d’obtenir une surillumination de quelques secondes, mais celle-ci se montre parfois insuffisante.
Bref, l’ergonomie globale de l’ARES-M se montre correcte, sans plus. On est loin de la complexité de certains appareils de reportage et l’essentiel des fonctions est facile d’accès, bien que certaines choses restent nettement perfectibles.
Un point par contre sur lequel Nagra a fait très fort, c’est sur l’optimisation de la consommation d’énergie. Nagra annonce 10 heures d’utilisation avec deux piles 1,5 V. J’avoue ne pas avoir mesuré le temps exact, mais j’ai plutôt l’impression que, à contrario de la plupart des constructeurs fournissant des données optimistes, ils seraient plutôt en dessous de la vérité. Bref, l’appareil consomme très peu et offre une longue durée d’utilisation avec un simple jeu de piles.
On peut par contre regretter le choix de la mémoire interne au lieu d’un lecteur de cartes amovibles SD card, Memory stick et consorts. D’autres appareils de la gamme proposent cette solution, mais on n’est plus du tout dans le format de poche. Par contre, on peut penser que l’absence de lecteur de cartes et donc de système mécanique, des frottements et de point d’entrée de poussière, est plutôt un gage de fiabilité. Cet appareil est à priori destiné à fonctionner plus ou moins en tous terrains, ou en tout cas à être promené partout au fond d’une poche ou d’un sac.
Quoi qu’il en soit, voici un petit aperçu des temps d’enregistrement possibles selon le format de fichier.
Wav-PCM 16 bits 48k mono | 2h53 | Mp3 44.1k 320 kbps stéréo | 6h56 |
Wav-PCM 16 bits 48k stéréo | 1h26 | Mp3 44.1k 192 kbps stéréo | 11h34 |
Wav-PCM 16 bits 44.1k mono | 3h06 | Mp3 44.1k 128 kbps mono ou stéréo | 13h53 |
Wav-PCM 16 bits 44.1k stéréo | 1h34 | Mp3 44.1k 32 kbps mono | 69h26 |
Les temps en mpeg I Layer 2 sont similaires aux temps mp3.
Côté son
C’est quand même un point essentiel d’un enregistreur ! J’ai commencé le test avec comme micro une capsule signée Panasonic (même si elle est estampillée Nagra). Très bon son. Les essais sur différentes sources (ambiances, instruments, voix) étaient plus que probants. Avis partagé par tous ceux qui ont eu l’occasion de s’amuser avec moi avec l’ARES-M, que ce soit des amateurs n’y connaissant pas forcément grand-chose ou des gens nettement plus avertis comme Denfert et Duch64. Vos oreilles pourront en juger d’elles-mêmes avec les différents extraits audio.
J’ai cependant au bout d’un certain temps constaté un léger déséquilibre permanent dans la stéréo, le côté droit étant systématiquement plus fort de quelques dB que le gauche.
J’en parle donc à mon interlocuteur chez Nagra qui me dit « il doit y avoir un petit problème sur cette capsule. De toute façon, on va bientôt avoir les nouvelles capsules signées LEM qui seront bien meilleures et j’aimerais que vous terminiez le test avec ». Qu’à cela ne tienne. J’ai donc reçu la nouvelle capsule (vendue en option, 175 € HT). Et là, franchement, la claque ! Le son offre une excellente définition. Il était déjà plutôt bon avec la capsule Panasonic, mais une fois qu’on essaye la LEM, on est bluffé par la capacité d’un si petit système à obtenir une telle fidélité d’enregistrement.
Une fois de plus, cet avis n’est pas simplement personnel, il s’est montré unanimement partagé par tous ceux qui ont eu l’occasion d’entendre l’ARES-M en action. Entendre un extrait sonore est une chose. Entendre d’abord la source, puis son enregistrement quelques minutes plus tard est autrement révélateur. Or, tous ceux qui ont fait cette expérience avec moi ont été impressionnés par la qualité d’enregistrement et de restitution. Bref, côté son, l’ARES-M est fidèle à la réputation de Nagra et se montre irréprochable.
Reste un petit problème d’usage lié au son : les capsules sont tellement sensibles qu’elles captent le moindre frottement de la main sur le corps de l’appareil. Ceci s’avère vite gênant lorsqu’on souhaite enregistrer des sons de faible volume, donc avec un gain important sur l’entrée micro. Nagra propose une housse en cuir (ou simili) doublée qui permet de réduire ce problème de bruits de frottement. Je n’ai pas pu la tester : lorsque l’appareil m’a été remis, il n’existait qu’un premier prototype de housse qui n’était pas très pratique. Bien sûr, ce problème ne se pose plus dès qu’on utilise un micro externe avec le câble fourni. Mais il est dommage que Nagra ne propose pas une petite suspension ou une sorte de ‘silent bloc ’ pour mieux isoler la capsule. Peut-être à l’avenir ?
Utilisation
Le micro intégré ne fait pas des merveilles. Il est plus adapté à la prise de notes vocales, mais pourra servir en dépannage en cas d’oubli ou de panne du micro externe pour ne pas manquer un scoop. Après tout, on entend parfois à la télé ou la radio des extraits sonores bien pires que ce que permet ce micro. Le haut-parleur intégré ne vous permettra pas de vous régaler de la musique que vous avez enregistrée. Il permet surtout de se repérer dans les fichiers enregistrés sans avoir à brancher de casque.
L’AGC, ou ‘Automatic Gain Control’, permet un ajustement automatique du gain d’entrée du micro, ce qui s’avère particulièrement pratique pour réaliser des enregistrements lorsque les niveaux sonores sont très variables. Notez qu’il ne s’agit pas d’un compresseur. L’AGC agit directement sur le gain du préampli.
Le VOR, ou ‘Voyce Operating Recording’ (déclenchement à la voix en français), dispose de plusieurs paramètres, par exemple la possibilité que chaque démarrage d’enregistrement génère un nouveau fichier ou continue le fichier commencé. On peut aussi régler au bout de combien de temps l’appareil s’arrête lorsqu’on descend sous le seuil de déclenchement d’enregistrement. L’ARES-M dispose d’une mémoire tampon réglable de 3 ms à 3 secondes. Ce réglage permet de déterminer la durée enregistrée avant l’appui sur le bouton record. On bénéficie d’un gestionnaire de fichiers évolué, avec dossiers et sous dossiers.
Extraits audio
- Capsule Panasonic guitare (Denfert) : enregistrement de proximité dans le salon de Denfert
- Capsule LEM piano voix (Ad Lib + Will Zégal) : extrait d’un enregistrement témoin de travail. L’ARES-M a simplement été posé sur une table, dans le salon, entre le piano et Ad Lib
- Capsule Panasonic interview Crowley & Tripp AES : extrait de l’interview du représentant des micro Crowley & Tripp sur son stand lors de l’AES
- Capsule LEM Accordéon diatonique + voix (J-Luc) : L’ARES-M a été simplement posé sur la table, près de J-Luc dans son salon
- Line In machines (Leninox & Will Zégal) : Extrait d’une répétition. Branchement de la console sur le line in de l’ARES-M
- Capsule Panasonic METRO_ambiance_couloir : enregistrement dans le couloir du métro, l’ARES-M tenu à la main
Les fichiers ont été enregistrés en PCM 16/44.1 ou en Mpeg 1 layer II. Ils ont juste été normalisés, puis convertis en mp3 128 kbps. Aucun autre traitement ne leur a été appliqué.
Conclusion
Comme on pouvait s’y attendre, Nagra nos propose avec l’ARES-M un enregistreur de poche aux qualités réellement professionnelles. Destiné à la radio, il peut s’avérer un compagnon précieux pour bien d’autres usages (chasseurs de sons, musiciens, ingénieurs du son…) Il n’est pas exempt de défauts, notamment au niveau ergonomie qui reste par certains aspects assez peu intuitive et une disposition des boutons peu appropriée. Rien de rédhibitoire, mais l’appareil n’est pas un modèle de confort d’utilisation.
Par contre, il est très complet et ses qualités, tant au niveau de la fabrication que sonores, sont indéniables. Soulignons aussi le suivi assuré par Nagra fournissant régulièrement des mises à jour de l’OS qui apportent des améliorations significatives.
Ce produit est donc un vrai petit bijou qu’il faut hélas payer au prix fort. Prix qui n’est pas incohérent à l’échelle du matériel broadcast, mais conséquent pour un portefeuille de musicien. Pour ma part, j’ai craqué !