Que faut-t-il utiliser quand on a un son "pourri"?
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DJ_chris_41
Je possede une paire de JBL SR4733A et le probleme est que dans certaintes salles (ou meme chez moi) le son n'est pas super: manque de basses et de precision et ça vient de la piece.
J'ai entendu dire que l'on pouvait arranger ceci avec le BEHRINGER DEQ2496 ULTRA-CURVE PRO car il permet d'analyser en temps reel le spectre de courbe des HP c'est ça? (apparemment il faut un micro expres behringer vendu separement)
Avec cet appareil je pourrais avoir un bon son dans des pieces "qui ne sonnent pas".
Si oui y-a-t-il quelque chose de moins cher et plus facile d'utilisation?
merci d'avance
DJ chris
supermike12
déterrage violent juste pour dire que ce post est passionnant et que tout le monde devrait le lire...
je me coucherais moins c** ce soir!
merci à vous et à AF
luciolis
à Chaud
C'était mieux au rien et ça corrigeait en même temps les défauts de micro...
Par contre il fallait réduire l'extrême aigu car ce micro de chant ne les reproduit pas et l'UltraCurve corrigeait en voulant réaliser une réponse parfaitement droite.
Le micro étalon étant omnidirectionnel, c'est quand même mieux.
Sibere
J'ai acheté la bête en version bundle Thomann avec le micro Superlux ECM 999 qui à la même sensibilité que l'ECM8000 (-37dBV/Pa) donc rien à modifier de ce côté la.
Après avoir lu de nombreux forums, j'ai su utiliser immédiatement mon DEQ et après quelques essais, obtenir un son aux petits oignons dans ma pièce d'écoute. (je ne fais pas de live avec)
Pour l'AEQ, je préfère l'utiliser en mode DUAL MONO, surtout si la pièce n'est pas symétrique. A Chaud a décrit de manière extensive comment l'utiliser. Perso, j'ajuste le niveau de bruit rose avec le mode dBmetre au niveau d'écoute moyen. Pour cela le choisis "pink noise" en INPUT (menu I/O) et relève le niveau du bruit progressivement. En basculant alternativement entre le dBmetre et le menu I/O, je trouve la valeur a entrer pour le niveau de bruit rose a afficher dans les paramètres de l'AEQ. Pensez a remettre "Main IN" dans le menu I/O pour arrêter le Pink Noise. Ensuite, je bascule le RTA en mode AVRG et laisse l'AEQ bosser 1 min en FAST, puis 1 min en MID et 1 min en SLOW pour chaque enceinte.
Je préciserai également ceci: Il est possible d'obtenir une "bonne" égalisation des basses. Il faut faire tout d'abord une égalisation sur les fréquences >= à 125Hz afin d'éviter tout soucis d'erreur avec les basses fréquences et de leurs harmoniques qui pourraient gêner le reste du spectre. Une fois l'AEQ terminée, stockez le résultat dans une mémoire. Ensuite, faire une AEQ sur les fréquences < à 125Hz sans descendre sous les capacités de votre matériel évidemment. Stocker le résultat dans une autre mémoire puis rappelez uniquement le module GEQ précédemment réalisé, en mode "ADD" (menu MEMORY page 2). Le DEQ va faire un "merge" des 2 EQ et vous aurez un GEQ full range!
Pour revenir sur le FBD pour diminuer / neutraliser les fréquences propres de la pièce/salle, c'est tout bonnement une killing feature!! Merci à Chaud d'avoir expliqué le principe et le fonctionnement de cette fonction détournée! J'ai donc fait une détection de feedback en mode SNGL à droite puis à gauche. Chose très importante: Pensez à re-basculer sur STOP le FBD après avoir fini la détection! Si on laisse en mode RUN même en SNGL, le DEQ2496 va continuer à travailler les fréquences voisines aux larsen détectés, élargir la bande traitée et creuser la courbe. A la longue ça va déformer gravement la courbe de réponse général du système audio. En mode STOP, il ne touchera plus aux paramètres enregistrés pendant la détection. Rien n’empêche de se garder 2 ou 3 filtres en mode AUTO pendant un live "au cas ou"
Autre petite fonction pour ceux qui écoutent de la zik a différents niveaux, le menu DEQ permet un traitement psychoacoustique comme par exemple un "loudness" ou un léger "cut" des fréquences les plus sensibles à l'oreille aux alentours de 3KHz à fort volume. Bien sûr c'est débrayable d'un simple appui long sur la touche DEQ. Ça permet de se rapprocher un peu des courbes isosoniques de l'oreille. C'est bien d'avoir un système "plat" mais le rendu "plat" ne sera valable qu'a un seul niveau d'écoute. En dessous ou au dessus, même si votre système de diffusion reste plat, on aura un ressenti différent du fait de ces courbes isosoniques. Écoutez un CD de référence à 40dB puis le même à 90dB, vous verrez de quoi je parle. Évidemment, ce n'est pas très utile pour un live ou le niveau d'écoute est défini d'entrée, souvent proche des 100dB.
Je suis ravi du résultat obtenu au final! Donc encore merci a tous les intervenants dans les forums du DEQ2496 pour leurs lumières !
[ Dernière édition du message le 15/03/2013 à 20:43:18 ]
à Chaud
Je suis moins astucieux.
Le DEQ est configuré d'usine pour ne plus faire d'AEQ en dessous de 80Hz à cause de la méthode de calcul utilisée appellée FFT : Fast Fourrier Transform, ou Transformée de Fourier Rapide en français matheux.
Cette méthode donne de bons résultats pour les fréquences élevées, mais hélas des résultats instables aux fréquences basse où il y a trop peu d'échantillons.
Les résultats des calculs successifs varient fortement d'un calcul à l'autre, et on ne peut plus s'y fier.
C'est la théorie.
En fait, mes subs commencent à 50 Hz (exactement 47Hz) et je configure le DEQ pour calculer à partir de 50 Hz.
Vous avez remarqué qu'il est possible de configurer le DEQ pour le faire calculer sur les valeurs MAXis, ou MINis, ou MEAN. Je choisis MEAN pour le faire calculer sur les valeurs moyennes du signal, ce qui calme un peu les résultats donnés par les calculs.
Ensuite, vous avez remarqué qu'au bout d'un certain temps d'analyse, le DEQ continue à régler les différentes fréquences (il affiche des petits triangles au-dessus ou au-dessous pour montrer sur quelles fréquences il agit), mais en fait il modifie très peu la courbe de réponse obtenue.
Plus on le laisse travaille longtemps, plus il paufine.
Pour les aigus, c'est inutile de le laisser travailler longtemps. Mais sur les graves, ses actions en + ou en - se moyennent lentement mais sûrement.
Au bout d'un certain temps, la moyenne de toutes ses interventions dans le grave "lisse" les écarts de calculs inhérents à la méthode utilisée par l'analyse.
C'est le moment d'appuyer sur la touche DONE pour faire reposer les oreilles !
Sibere
Vous avez remarqué qu'il est possible de configurer le DEQ pour le faire calculer sur les valeurs MAXis, ou MINis, ou MEAN.
Ha non pas vu! Ou est donc caché ce paramètre?
à Chaud tu es une mine d'infos!
à Chaud
Citation de à Chaud :
Vous avez remarqué qu'il est possible de configurer le DEQ pour le faire calculer sur les valeurs MAXis, ou MINis, ou MEAN.
Ha non pas vu! Ou est donc caché ce paramètre?
C'est normal que tu ne l'aies pas vu, il n'existe pas. Bug dans ma mémoire perturbée par un autre appareil.
Il fallait lire FAST, MID, SLOW et AWRG (=Moyenne) configurés dans le menu RTA 2ème page par la touche A.
FAST, MID, SLOW sont calculés sur les crêtes des signaux et donnent des résultats qui bougent pour les basses: la courbe danse sans arrêt.
AWRG oblige l'appareil à moyenner sur plusieurs mesures consécutives, ce qui est plus long et ralentit l'affichage de la courbe de réponse, mais donne des valeurs plus stables.
C'est le résultat de ces calculs que la fonction AEQ utilisera pour corriger la courbe de réponse.
Ensuite, en mode AUTOEQ page 2, choisir avec la petite molette du bas la vitesse d'exécution des corrections pour aplanir la courbe de réponse.
Tourner la molette pour que le paramètre AUTOEQ affiche SLOW. L'appareil réagira plus lentement pour mieux lisser les basses.
Bien entendu, si on a une sono qui ne passe pas les basses et qui n'a pas à reproduire d'instrument plus grave que la guitare (80 Hz), il est inutile de perdre du temps avec ces raffinements. RTA AWRG et AUTOEQ MID permettent de raccourcir l'auto EQ pour le plus grand bien des oreilles.
Sibere
Je me pose toujours d'ailleurs la question de l’œuf et de la poule. A savoir AEQ avant FBD ou l'inverse ? Voir même les 2 indépendamment l'un de l'autre en commençant par l'AEQ, puis en le désactivant pour le FBD.
Pour le moment j'ai commencé par l'AEQ et je l'ai laissé activé pour le FBD. Le résultat me convient. Mais je me dis qu'en lançant l'AEQ alors que les fréquences propres de la salle n'ont pas été neutralisées par le FBD va forcer l'AEQ à sur-corriger à la baisse les fréquences de résonance de la salle. En même temps je me dis qu'une fréquence corrigée déjà à l'AEQ ne le sera pas ou peu au FBD. A cela on pourra m'opposer que les corrections faites au FBD sont beaucoup plus fines (1/60) que celle de l'AEQ (1/3).
A l'oreille, on entend beaucoup plus les corrections de l'AEQ, ce qui est logique, que les coupes chirurgicales du FBD.
Toi qui a déjà des années de correction de système de diffusion, est-tu arrivé à une conclusion claire ou la différence entre les 2 méthode est plus théorique qu'audible?
Quand au bien des oreilles, j'ai fait l'AEQ et le FBD avec des bouchons d'oreille
EDIT: Un site étonnant pour calculer les modes propres (axiaux, tangentiels et obliques) d'une salle! https://www.bobgolds.com/Mode/RoomModes.htm
[ Dernière édition du message le 17/03/2013 à 14:11:27 ]
à Chaud
AEQ avant FBD ou l'inverse ?
Comme tu l'indiques, chaque solution a ses avantages et inconvénients.
L'idéal serait de faire un premier FBD pour éliminer les résonances parasites puis l'AUTO EQ suivi d'un nouveau FBD, le tout en présence du public qui influe sur l'acoustique de la salle...
Pour moi, l'usage a primé sur la technique.
Je fais de la sono live. Quand j'arrive dans une nouvelle salle, j'essaye d'arriver suffisamment en avance pour faire l'étalonnage de la salle avec mes bruits d'enfer sans déranger personne ni être dérangé.
En effet, les bruits parasites (conversations, portes qui claquent, etc.) troublent le son reçu par le micro et interfèrent sur l'AUTO EQ.
Donc, dès que j'arrive, je monte mes enceintes et je dispose le micro étalon prés de la régie où je ne monte et câble que l'indispensable pour faire le test d'AUTO EQ salle vide.
Ensuite, quand j'ai enregistré le résultat en mémoire, les gens peuvent arriver et faire le bruit qu'ils veulent, ça n'a plus d'importance.
Je monte alors le reste de la sono en commençant toujours par la partie diffusion dans la salle.
Je termine par les sources (en général tout ce qui se trouvent sur la scène). Le multipaires, puis les pieds micro, les câbles et enfin la pose des micros.
Une fois tout installé et câblé, j'utilise le micro de chant Béta87 prévu pour le chanteur live au milieu de la scène pour faire le FBD.
J'avertis que je vais faire du larsen exprès pour régler mon système et les artistes ou autres personnes présentes supportent les sifflements sans broncher.
Il est certain que quand la salle se remplit, le public amortit grandement les résonances de salle. Mais je ne me vois pas faire les tests en présence du public...
Par ailleurs, dans la sono live, un point important du métier est l'accueil des artistes et leur mise en confiance.
Il faut les choyer et les rassurer. Ils sentent très vite si le sonorisateur maitrise sa technique.
Quand ils arrivent et entendent une belle musique à travers une diffusion au point (j'essaye de trouver un CD qui leur plaira), ils savent que le public les entendra parfaitement..
D'où la nécessité d'arriver suffisamment en avance, et de faire les tests dans cet ordre-là.
Sibere
J'utilise le DEQ2496 en config "home studio" et j'ai fait l'AEQ et le FBD au micro de mesure (un ECM-999 Superlux) placé au lieu d'écoute.
C'est clair que lorsque les artistes arrivent et entendent du bon son, ça les mets en confiance
Encore merci pour les infos.
Bons lives!
à Chaud
Mais c'est le meilleur de ceux que je possède, et comme en général j'ai peu de temps pour faire les manips j'ai tendance à abréger.
Quand les résonances de salles sont importantes il vaut mieux prendre le micro étalon beaucoup plus flat dans les basses fréquences.
J'ai eu fait des essais sur des micros de type électret. Il est facile de les faire descendre très très bas en fréquence. 0,1 Hz ou moins.
Il suffit de respirer à côté pour qu'il batte au rythme de la respiration.
Quand on ouvre ou ferme la porte du labo, ça provoque un cataclysme qui met plusieurs secondes à se calmer.
Et même par beau temps il y a toujours de l'orage au loin ou un avion qui passe le mur du son. Ça crée des infra sons que l'oreille n'entend pas mais que le micro capte allègrement.
Robespierre
www.pierreclusters.fr
http://www.youtube.com/watch?v=cJL0xC454p4
à Chaud
aucun micro ... ne peut capter une fréquence de 0.1hz
J'avais acheté une cellule micro électret (pièce détachée) avec le schéma du préampli correspondant.
Il suffit de réaliser le préampli suivant le schéma.
En multipliant les valeurs des condensateurs par 100 on obtient une réponse qui descend 100 plus bas.
Au lieu des 50Hz classiques de coupure dans le grave, tu obtiens 0,05Hz.
Tu prends un carton et tu t'en sers comme éventail au dessus de la cellule aux alentours d'un coup par seconde. La tension en sortie du préampli danse au rythme de l'éventail à 1 Hz.
Quand tu ouvres ou fermes la porte du local, ça fait pareil, mais à 1,1Hz.
Il y a toujours des orages dans le lointain que tu n'entends pas, mais le micro les entend et les reproduit parfaitement.
Il y a d'ailleurs une foultitude de sons très graves que l'oreille n'entend pas mais que le micro reproduit.
Finalement, un tel micro est inutilisable pour enregistrer de la musique, et il vaut mieux limiter sa fréquence basse, comme le font d'ailleurs tous les micros du commerce.
Depuis cette expérience, je sais qu'il est facile de faire des micros électrets qui reproduisent parfaitement les fréquences les plus basses.
Par contre dans l'aigu, c'est une autre paire de manches.
Il faut déjà que la membrane électret soit très légère donc très fine pour pouvoir vibrer aux fréquences élevées.
Il faut ensuite que le préampli n'ajoute pas de souffle dans l'aigu.
C'est le comportement dans les fréquences aigües qui fait la différence entre les micros électret.
Surtout pas leur prix: on trouve d'excellents micros à pas cher, et de moins bons pour des prix nettement plus élevés.
Et dans certaines marques économiques (comme Behringer) les modèles se suivent et ne se ressemblent pas. Il faut écouter le micro avant de l'acheter, pour vérifier qu'il n'a pas de souffle, de bruits parasites de grenaille, etc.
à Chaud
à Chaud
Sibere
Et je voudrais dire qu'il y a une fonction "edit"
[/Hors_Sujet]
[ Dernière édition du message le 21/07/2013 à 23:29:48 ]
Romain713
Je possède une pièce dédiée à la maison pour mixer et écouter de la musique dans laquelle y est installées deux têtes S8 et un caisson CB210 (audiophony) le tout piloté par deux amplis filtré activement par un CX3400 à 120hz et avant un DEQ2496. Voila pour le tableau.
Je décide de comprendre et d'utiliser au mieux le matériel; pour cela j'ai lu les nombreux postes réalisés par les membres de ce forum et dont je trouve très pertinents. je sais qu'avec des ânes on fait pas des chevaux de courses mais la démarche c'est vraiment de faire sortir le mieux de cet ensemble à accessoirement d'autres...
J'ai déjà réalisé plusieurs courbes d'équalisation en utilisant un EMC8000 placé à l'endroit de l'écoute. En voici le détail :
- la première méthode en utilisant un générateur BF informatique qui diffuse des fréquences de 30 à 15000hz en balayant sur 1 minutes. Avec le micro et le RTA je modifie manuellement le module GEC pour avoir une courbe de réponse relativement plate.
- la deuxième méthode en utilisant toujours le générateur BF qui diffuse un pink noise.
Avec le micro et le RTA je modifie manuellement le module GEC pour avoir une courbe de réponse relativement plate.
- la troisième méthode en utilisant l'autoEQ du DEQ. Même en enlevant les fréquences basses je n'ai pas encore été convaincu. Comme l'explique très bien "à chaud" si les enceintes ne peuvent techniquement pas reproduire certaines fréquences, le DEQ s'emmêle les pinceaux et n'arrive pas a sortir un résultat probant. Je n'ai pas encore exploré l'histoire de la courbe cible ni le fait d'exclure certaine fréquences...
Voici mes conclusions à ce stade et mes questions.
Concernant la première méthode j'arrive à obtenir de bons résultats et lorsque j'ai une baisse extrême a faire sur une fréquence (en l'occurrence à 50 hz dans mon cas) j'utilise le FBD en 1/60 et je pense que cela doit correspondre aux résonances.
Concernant la deuxième méthode elle donne sensiblement les mêmes résultats
Concernant la troisième méthode comme expliqué plus haut je n'ai pas encore approfondi.
Au niveau de l'écoute entre sans la correction et avec c'est le jour et la nuit!! J'obtient beaucoup plus de présence sonore, du punch dans le grave et un aigu qui n'existait pas avant. Cependant je trouve extrêmement fatiguant cette écoute. Je précise que ces tests et réglages sont réalisés au niveau de 80db. Je n'ai pas encore pris en compte l'impact suivant la puissance.
Je me pose la question si il faut absolument obtenir une réponse plate compte tenu de la sensibilité de l'oreille humaine qui est loin d'être linéaire. Les musiques enregistrées prennent t'elles en compte cela? J'ai vu qu'il existe des courbes iso (notamment pour le cinéma) avec une augmentation dans le grave et une une atténuation dans le haut du spectre avec une pente. Franchement je suis perdu et j'en appel à vos expérience.
Je trouve que le son corrigé est trop dans le médium.
En attendant de vous lire
Merci Romain.
à Chaud
L'important est d'obtenir un résultat acceptable pour tes oreilles qui te permette de mixer correctement.
Ta 1ère méthode à balayage lent en fréquence semble te convenir, c'est parfait.
Comme toute chose en ce monde, elle a des avantages et des inconvénients. Par exemple comment traiter les pics de résonance étroits ? La fonction FBD est une solution qui donne un résultat facilement, mais faut-il l'utiliser avant ou après avoir lissé manuellement la courbe ? Réponse: les 2 mon capitaine.
Ta 2ème méthode avec le bruit rose a la particularité de "lisser" l'analyse par sixième d'octave, mais les corrections ne sont possibles que par 1/3 d'octaves et encore aux seules fréquences normalisées. C'est mieux que rien, mais insuffisant pour les pics de résonance étroits qui sont masqués par le lissage, et qu'il faut reprendre avec le FBD, puis recommencer en boucle 2 ou 3 fois.
Les 2 méthodes devraient donner des résultats d'écoute assez semblables
Ta 3ème méthode nécessite d'expliquer à l'UltraCurve les fréquences qu'il doit corriger et celles qu'il doit ignorer. Il faut déjà que tu les connaisses avant de le lui dire...
Donc il faut au préalable étalonner ton matériel et établir la courbe cible qui va bien.
C'est inutile dans ton cas. Ça n'est utile que pour les sonorisateurs itinérants qui vont de salle en salle avec toujours le même matériel. Une fois la bonne courbe en mémoire, il est possible de faire travailler l'engin en mode AUTOEQ et de gagner un temps précieux dans chaque salle (par rapport au temps qu'il faudrait passer avec ta 1ère méthode).
Il est normal que tu trouves fatiguant l'écoute au même niveau mesuré en décibels puisque maintenant toutes les fréquences sont reproduites également, y compris celles que ton système oubliait. Une bonne écoute peut (et doit) de se faire à un niveau raisonnable. Perso, je préfère 70-75db à 80 en continu.
Quand ton mix est à peu près au point, tu l'écoutes une fois à 80dB pour vérifier ce que tu as fait, et ensuite tu te reposes les oreilles.
Adaptation aux courbes de sensibilité de l'oreille: ne t'en préoccupes pas.
Un enregistrement sert à reproduire les sons exactement identiques à ce qu'ils étaient au départ, sans les modifier (sauf pour y rajouter ta touche artistique).
Les courbes ISO du cinéma analogique ou pour l'enregistrement magnétique analogique, ou RIAA pour enregistrement sur disques vinyle servent à corriger les défauts des systèmes d'enregistrement: à l'enregistrement on accentue certaines fréquences difficiles à reproduire et on les réduit d'autant à la lecture. C'est pas pour toi.
Beatless
La fonction FBD est une solution qui donne un résultat facilement,
À Chaud, peux-tu préciser ce que tu fais avec la fonction FBD. C'est le filtre anti-latsen? Quel est son incidence sur EQ?
Merci.
S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.
Romain713
@Beatless "A Chaud" explique très bien cette utilisation détournée de la fonction dans les posts précédant. Une petite recherche et hop pas de soucis.
@"A Chaud" déjà merci pour ta prompte réponse. Je l'ai lu hier soir mais la raison m'a dit d'aller me coucher!!
Pour préciser les choses cela fait quelques années que je l'ai mais je n'avais jamais pris la peine de me mettre dedans. Maintenant que j'ai commencé je vais aller jusqu'au bout.
Effectivement je me destine d'en un premier temps à obtenir le meilleur résultat dans mon lieu d'écoute en fixe. Pour l'autoEQ je verrai ça plus tard (il est vrai que je ne sors plus mon matériel et que ce n'est pas prévu dans l'immédiat)
Donc la méthode de glissement de fréquence est longue et fastidieuse mais en plus elle ne tient pas compte des courbes de phones. Je suis tombé sur un article fort intéressant : http://co-creation.net/musique_et_sons/corrections_acoustiques.htm
La personne explique très bien ce que je ressent avec les réglages issus d'une réponse plate avec le glissement de fréquence. Les harmoniques amplifiés dans la zone de sensibilité maximal de l'oreille font que j'ai le sentiment d'avoir un son nasillard et trop dans le médium.
Quand je dis que l'écoute me fatigue c'est même à faible volume, j'ai l'impression qu'il y a trop de tout! je sais pas comment l'expliquer.
Tu me dis de ne pas me préoccuper de la sensibilité de l'oreille mais le bruit rose est sensé avoir une pente de 3dB/octave. Donc si je fais par glissement de fréquences je n'ai pas cette pente ... tu vois le dilemme ??
à Chaud
de Vahé Zartarian, très complet et très bien expliqué.
En plus, il correspond bien à ce que tu fais.
Pour moi, je suis surtout sonorisateur live en salle, ce qui est assez différent. J'ai orienté ma pratique pour sonoriser le mieux possible les nombreuses salles à l'acoustique difficile (c'est le titre du post) où j'ai pu aller.
En général on a très peu de temps quand on arrive sur place et on est amené à faire des compromis pour être rapidement efficace.
De toutes façons, en sonorisation, on cherche le meilleur compromis alors qu'en studio on prend son temps pour peaufiner et avoir un son parfait.
Il vaut donc mieux que tu suives ses conseils très affutés plutôt que les miens qui ne sont pas adaptés à ton cas.
Vahé Zartarian explique bien la différence de sensibilité de l'oreille aux différents niveaux d'écoute et la nécessité pour toi d'avoir une fonction "Loudness" qui corrige la courbe de réponse en fonction du niveau sonore que tu utilises pour mixer.
Je te conseillerai de faire comme il dit.
Son explication sur les distorsions harmoniques des haut-parleurs (ce sont les plus mauvais éléments de la chaine et, en comparaison, les micros et les amplis sont parfaits) explique bien la fatigue et le besoin de corriger en réduisant les fréquences où les oreilles sont les plus sensibles.
Hélas, c'est l'intelligibilité de la parole qui disparait. En sono live, le truc classique est justement de remonter de 3dB à 3,5 kHz pour faire sortir les voix ! Ça donne un son un peu criard, mais il y a des cas où c'est indispensable.
De toutes façons, je ne connais aucun moyen de compenser la distorsion harmonique des enceintes. Quand le son est ainsi abimé, réparer ce type de dégâts est mission impossible.
Corriger les résonances du local aux fréquences basses est absolument nécessaire. Il faut poser des filtres très étroits pile-poil aux fréquences concernées pour éviter d'envoyer de l'énergie à ces fréquences sinon la pièce les amplifie 10 à 100 fois.
Sa méthode avec Audacity palie aux défauts de la méthode FFT utilisée par l'UltraCurve, mais la fonction FB Destroyer fait à peu près pareil, sans toutefois doser précisément l'amplitude du filtre puisqu'elle agit par sauts de 3dB.
La seule petite erreur que j'ai trouvé dans ce très long exposé porte sur son calcul des fréquences propres de son local.
Il prend en compte uniquement les résonances quand le son rebondit entre 2 parois parallèles: sol/plafond, ou entre murs opposés, et il trouve sa première fréquence à 50Hz.
Mais il y a aussi d'autres trajets constitués par 4 les diagonales de la pièce, par exemple : mur/plafond/mur d'en face/sol/remur/replafond/ etc., plus la grande diagonale du local qui donne la fréquence de résonance la plus basse.
On les calcule en prenant l'hypoténuse (racine carrée de la somme des carrés des côtés).
Pour la grande diagonale de la pièce: on prend la racine carrée de la somme des carrés des 3 dimensions longueur, largeur et hauteur.
Pour les dimensions de son local ça donne 37,1 Hz.
Tu remarqueras une très légère bosse à cette fréquence, faible car il y a plusieurs réflexions pour boucler la diagonale et donc plusieurs atténuations, et aussi parce qu'il doit y avoir du mobilier sur le trajet.
Vahé Zartarian qui a écrit cet article a une très bonne technique et en plus sait très bien expliquer les choses. Je te conseillerai d'entrer en contact avec lui.
Ensuite, reviens nous dire comment il faut faire.
L'UltraCurve a été conçu au départ pour les sonorisateurs, et j'ai expliqué comment s'en servir pour cette utilisation.
Mais l'appareil est aussi utilisable et utilisé pour les audiophiles et ce gars est le meilleur que je connaisse pour cet usage.
Petits détails:
1. L'ancêtre DEQ1024 qu'il utilise sur le micro de mesure et le moderne DEQ2496 fonctionnent exactement sur le même principe.
Le 2496 est plus ergonomique et plus intuitif dans ses menus et ses touches de commande, et aussi plus puissant pour travailler en 24bits 96kHz. L'analyse se fait en 1/6° d'octaves pour le 2496, mais ça ne sert à rien puisqu'on ne corrige qu'en 1/3 d'octaves.
Les entrées analogiques de ces engins sont adaptées pour les sorties des consoles de mixage capables d'envoyer un fort niveau (+27dB pour les pro et +24dB pour les autres). D'où le besoin d'augmenter le gain global de l'engin lorsque l'on travaille avec des niveaux Ligne classiques.
Romain713
Content de te lire "A Chaud" pour cette réponse détaillée.
Effectivement je pense que je vais prendre contact avec l'auteur de l'article afin de bien comprendre et mettre en oeuvre sa démarche, sa méthode.
Je vois bien l'utilisation que tu as de cet appareil et des conditions dans lesquelles il t'apporte ses multiples services.
Juste une question (encore!!...). Partons de l'hypothèse que je veux faire un réglage à un niveau donné. On aborde pas les corrections du style "loudness". Lorsque tu fais tes réglages en live j'ai cru comprendre que tu utilises le bruit rose du DEQ.
Quel résultat tu tends à obtenir au niveau de la courbe sur le RTA? La plus plate possible ou pas?
Je vais faire les calculs avec les dimensions de ma pièce pour voir si je retrouve ce que le RTA montre sur le graphique ( bosse vers les 50, 115,...)
Je ferai un retour d'expérience au fur et à mesure de mes avancées mais je ne pense pas avoir à "dire comment il faut faire"!! Cela fera peu être l'objet d'une synthèse et donc d'un autre sujet. A voir
Pour info hier soir je suis passé voir un vielle ami Dj au Macumba à coté de Genève. La nouvelle salle principale est équipée en JBL pro. J'écoutais avec attention le rendu sonore et je me suis fait deux réflexions, la première c'est que le son même si il est fort il n'est pas agressif, comme si il venait de loin alors que les enceintes sont toutes prêtes de la piste de danse; la deuxième s'est que l'on a l'impression (comparé au son qu'il y avait dans l'ancienne salle principale pour ceux qui connaissent) que le spectre ne descend pas très bas. C'est peut être voulu mais le rendu à l'air plat sans infra. A l'oreille (mais c'est très difficile à dire) comme si il y a un filtre passe haut vers 50hz.
PS. c'est quoi la fonction FFT de l'ultracurve?
Bonne soirée
Romain.
Beatless
Citation de Romain713 :
c'est quoi la fonction FFT de l'ultracurve?
Tu dis ça pour nous tester, hein? Parce que tu as l'air de bien maitriser ton sujet. ![]()
D'après ce que je trouve sur internet, FFT est la "Transformée rapide de Fourier",ou Fast Fourier Transform.
Citation de wikipedia :
Cet algorithme est couramment utilisé en traitement numérique du signal pour transformer des données discrètes du domaine temporel dans le domaine fréquentiel, en particulier dans les analyseurs de spectre. Son efficacité permet de réaliser des filtrages en passant dans le domaine transformé.
Et pour le DEQ2494:
Citation venant du manuel page 12 :
L'ULTRACURVE PRO possède un analyseur de spectre en temps réel (FFT Real-Time analyser) permettant la représentation graphique des 62 bandes de fréquences.
Cette analyse est nécessaire à l'AUTO-EQ.
S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.
LoHerry
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Sibere
Après tout ça, un limiteur bien placé pour protéger les HP car mon DEQ est relié directement à l'ampli (home studio).
[ Dernière édition du message le 15/11/2013 à 18:55:41 ]
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