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Tombeaux à écouter

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Sujet de la discussion Tombeaux à écouter
Suite aux recommandations prévenantes de Stavroguine, je mets en ligne pour qui veut l'entendre, Tombeau de Malraux, hommage sonore qui appelle vos critiques et réactions. Merci à ceux qui prendront le temps d'écouter.

http://fr.briefcase.yahoo.com/

login : zuhandeneit
password : tsingtao
fichier : Tombeau de Malraux
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Citation : une structure qui n'existe que par les gens qui la compose



joli ca
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Ouais, j'avais pigé que c'était du 2nd degré le coup de la propagande, il reste que vous essayez de définir une identité sonore commune puisque ça se définit par la marge du dance floor ; c'est pas inintéressant, mais ça pourrait ressembler à ce que furent les studios à une époque (Cologne, Ina-Grm, Darmstadt qui n'était pas un studio, mais bon, on va pas chipoter... ) où des styles différents cohabitaient.

Adami, merci.
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La vache ! Je n'avais pas entendu la familiarité mélodique d'un morceau à l'autre... j'ai réécouté à cette lumière ; préférence gardée pour le CAGE, où, puisqu'on en parle, la guitare me paraît précéder voire induire ton travail de " paysagiste ". L'orgue du MALRAUX me semble plus en conquète. Sinon Cage dans la ville, on le sait plus qu'on ne l'entend, mais c'est un bel éclairage, Stavroguine (fond et forme). Et même : Ouch !

Castorp2, tourner le dos au sens, oui oui, ce n'est pas clair. Ca reste effectivement dans l'échange avec Michel Polac. Je te vois, si explicite, si précis, t'en remettre d'un coup à l'auberge espagole. Je suis prêt à te croire, et même d'autant plus volontiers que ce sont mes bas organes d'abord que ta musique a sollicité. Et qu'en y revenant... J'imagine assez par exemple ce qu'il y a de délibéré dans la juxtaposition des deux moitiés du tombeau de Malraux, quand le lien entre elles, je ne l'entrevois qu'en seconde ou troisième main - Et pas sûr encore. Ca me met dans la même position que Michel Polac, de laquelle effectivement ta réponse ne m'étonne qu'autant que j'adore, habituellement à te lire, tes braconnages du sens et ton souci d'intelligibilité. Donc surprise. Et inquiétude : De quoi est-ce que JE manque dont tu ferais obstinément rétention ? De rien, au vrai, dans ta musique. J'aime peut-être seulement bien quand on me prend par la main. Mais va pour l'insécurité, le lieu où tu me lâches n'est pas particulièrement hostile. Au contraire. Mes excuses pour le laconisme.
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Je n'aime pas trop ça, paysagiste (notion avec laquelle on pense mais sur laquelle on ne pense plus). Présentement, et contre le paysagisme, il y a du cinéma un peu là dedans (les films sont des trains dans la nuit (Truffaut) + image-mouvement). Du montage (Koulechov, encore) et de la capillarité, ça (s')imbibe.
[Sinon, des moments (Cage surtout) me rappelle un groupe français qui date maintenant "Complot Brunswick" dans l'album "Maïakovski".]
J'entends Cage dans la ville, j'entends que ça m'est venu en entendant. Ce que je sais, c'est la locomotion, et c'est le temps !
[Fond/forme, ça n'existe plus, ça. Que dire..?]
Pour le reste...
Juste pour dire que me surprend cette fidélité à la grille. Même si la forme pense, elle ne pense pour personne.
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Penser "pour", c'est "à la place" ? D'accord. Et je m'en tiens au paysage et ses temporalités - en usager (parce que je n'ai pas les moyens d'autre chose), en opportuniste (parce que la notion traînait). En auditeur Lambda. Je m'en tiens également à la grille quand elle est proposée, sinon je m'accroche aux signes - Fond/forme nottament parce que ça existe comme la fidélité. Ou la surprise. Je ne sais ni le temps ni la locomotion, je les entends peut-être si on me les suggère. La ville je la supposais et je l'ai cherchée - C'est de la sympathie, un accès posssible - Je la supposais trop pour ne pas la re-supposer mal à la première occasion ; raté. Bref une expérience musicale en terre inconnue et qu'il s'agit assez peu d'annexer.
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Citation : Mes excuses pour le laconisme



Sojac, c'est plutôt drôle (un péché de fausse modestie de ta part ?) au regard de tes lignes précises et prolixes. Je comprends mieux. Ma réponse à Loop était conditionnée par un fait, que l'argument contextualiste, culturaliste, voire ce "connaisseurisme" dont il faudrait s'acquitter pour écouter ces "tombeaux", n'est pas acceptable, car il s'applique à tout ou à rien. L'argument esthésique de la réception n'est pas le mien non plus. Il y a toujours un moment tout de même où c'est l'auditeur qui fait le morceau (Stavro ajoute du récit dans son écoute, ça devrait être là le sens de toute musique, non ? oui mais il y a aussi l'écrit qui nous fait parler beaucoup) et c'est là que le montage peut coïncider avec une autre forme de montages, interne cette fois-ci à nos organes, nerfs, spectres fluos de derrière nos paupières, machinerie du sens : il y a un ça pense, ça passe, ça pulse. Oui Stavro c'est la question du temps qui est la même que celle du sens. Là où écrire sur la musique devrait être un moment de compréhension, c'est quand on fait passer ce qui passe, qu'on comprend les liens entre différents moments de la durée. ça ne s'explique pas la durée. mais après on réévalue, rejoue la scène, à distance du flux ; d'autres choses apparaîssent et c'est une vie nouvelle. Comme tu le dis Sojac :

Citation : J'imagine assez par exemple ce qu'il y a de délibéré dans la juxtaposition des deux moitiés du tombeau de Malraux, quand le lien entre elles, je ne l'entrevois qu'en seconde ou troisième main

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Alors j'apprécie beaucoup ton travail car déjà j'ai une démarche similaire (dans le sens où il m'arrive souvent "d'habiller" de grandes voix. Je m'étais penché sur Malraux mais n'arrivant pas à occulter le côté politique du personnage, j'ai abandonné. Par contre c'est marrant j'ai travaillé sur les textes de Cage (dont celui que tu as utilisé) pour un résultat bien moins bon que le tien (à l'époque j'avais "binérisé" le tout) (je préfère ce que tu fais).
Et voilà la seconde raison pour laquelle j'aime ton travail: derrière l'abstraction on sent LE musicien, tes harmonies sont belles et surtout ton montage, par son organisation démontre une bonne métrise des choses.
Je n'ai pas le cerveau pour te faire une analyse fouillé et puis ça m'intéresse pas, chacun interprète ce qu'il entend avec ses moyens.
En tous les cas bravo, et décidemment j'aime bien la communauté "expérimentale" qui traine par ici.
ENjoy yourself
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Juste pour rajouter que dans un mm registre le travail qui m'a le plus intéressé à faire c'est de bosser sur des textes de Henri Miller dont la voix est un vrai régal, son acceznt anglais enrobant son français impeccable. Voilà c'est tout
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Merci Cyclyk pour ton écoute et ton avis. Tu as écouté le Roaratorio de Cage alors pour reprendre sa voix ? Si tu as des captations de voix (connues, inconnues, méconnues) je suis preneur.
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Ben j'en ai énormément car c'est une extraordinaire matière première à traiter et à pervertir. Le problème c'est que tout est en cd (je suis discothécaire). Tout ce que je peux te conseiller c'est les archives de radio france (par exemple le coffret six cd de l'histoire du siècle à travers la radio) ou les documents édités par Fréneaux et Associés comme l'anthologie du socialisme ou les extraordinaires cours enregistrés de Jankelevitch. Mais ils ne sont pas les seuls et ça vaut la peine de s'y jeter dedans, ne serait-ce que par le contenu à proprement parlé.