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Il est vrai qu'à l'inverse, les marchés régulés dont les survivants de l'ère soviétique pourraient nous parler, ont prouvé toute leur efficacité et l'absence totale d'effets pervers associés.

Et ce n'est pas la peine de me classer parmi les suppôts du libéralisme forcené, c'est bien loin d'être le cas. Je suis juste fatigué de cette tendance généralisée à tout vouloir interdire sous des prétextes divers et variés. Voilà.

Citation :

J'entends bien que c'est un sujet complexe, je n'ai pas parlé d'interdiction pure non plus, mais de fait AF exerce déjà une forme de limite, elle n'est juste pas établie ni claire.

A ma connaissance, AF n'exerce pas de limite tarifaire en termes de publication mais seulement de prise en compte dans le calcul de l'argus. Comme tu l'évoques, ce serait complexe dans la forme et ce n'est pas son rôle sur le fond.

Je te rejoins sur le côté obscure de la cote et du seuil au delà duquel les offres ne sont plus prises en compte. Cependant si ce mode de calcul était public, les margoulins afficheraient des offres bidons à un euro sous la limite pour bidouiller la cote.

Citation de iktomi :

Pourtant il existe bien des garde-fous, comme les prix fixes pour les livres par exemple.

Malheureusement les lois Lang sur le livre ont été conçues pour avantager les 'gros' éditeurs, ceux capables de maintenir très haut l'exception culturelle 'à la française'.
Il s'avère que les petits éditeurs n'arrivent à survivre qu'avec de grandes difficultés dans ce cadre du prix fixe et cet écosystème de requins. Ils crèvent comme des mouches sur les tombes de leurs auteurs dont certain.e.s parfois géniaux littérairement parlant (!) mais que les requins n'ont pas trouvé à leur gout (des gouts issus du Michelin des banquiers/financiers).
Et même les gros se dévorent entre eux, voir ce qui se passe actuellement avec Bolloré et ses achats ventes/échanges de sociétés (Hachette, Editis, etc.) .
La conséquence c'est que les 'nouveaux' auteurs originaux, jeunes ou vieux, femmes ou hommes, ont du mal à se faire éditer car les gros préfèrent produire de la nourriture industrielle sans risque plutôt que du bio local, plutôt que du créatif, ça leur coute moins cher et ils peuvent amortir des campagnes marketing colossales sur les mêmes noms bankables depuis 20 ans. Et les libraires aiment bien sentir le support de ces belles campagnes radio, télé, vidéos, festivals, etc. pour pousser leurs têtes de gondoles. Amazon aussi finalement.
Mais de toutes manières les lois Lang concernent très peu l'occase et les PA sont en majorité de l'occase, donc tout cela est bien hors sujet.

Je ne parlais pas spécifiquement de la loi Lang, c'était un exemple de régulation "qui existe" (même s'il est dévoyé).
Je serais le premier heureux si la main Adam smithienne était une réalité, mais ce n'est pas le cas, le marché, c'est ce que les propriétaires et les riches acheteurs en font, au détriment de tous les autres.
L'occasion a cet avantage d'être détachée des moyens de production, mais elle reste sous un risque de joug (relatif évidemment) de contrôle par les plus offrants, que je soupçonne parfois (en fait j'en ai lu l'affirmer) de faire cette démarche (d'acheter volontairement plus cher que la cote) pour élitiser ce marché. Alors dès qu'il y a une mode sur un vintage, voire une cote multipliée par 10 en quelques mois, au delà des personnes qui vendent à ce prix pour évidemment se faire une marge de taré, que ça ne soit aussi que à cause d'acheteurs "ignorants".
Enfin bref...
#Marx
#Lacommune
#guillotine