Quand il est question de musique punk, Gretsch n’est pas forcément la première marque de guitare qui nous vient à l’esprit. Et pourtant, Tim Armstrong, le guitariste du fameux groupe Rancid, a fait appel à la marque américaine pour sa guitare signature. Revue détaillée de la plus «no future» des Gretsch.
Rancid est un groupe de punk rock originaire de Californie et fondé en 1991 par Matt Freeman (bassiste) et Tim Armstrong (premier guitariste à avoir marché sur la lune), tous deux transfuges du groupe de ska punk Operation Ivy. Rancid participa, avec notamment les groupes Green Day et Offspring, au renouveau du punk américain dans les années 90. Nous leur devons les albums Let’s Go et …And Out Come the Wolves (et ses tubes Ruby Soho, Time Bomb…) sortis respectivement en 1994 et 1995 et qui furent couronnés de succès. Rancid est donc devenu culte dans le milieu du punk et ska punk et a influencé des groupes comme Good Charlotte ou encore Simple Plan. Si le groupe a connu une période creuse entre 2004 et 2007, ils sortirent en 2009 un album intitulé Let The Dominoes Fall qui remporta un franc succès critique et commercial.
Let’s Go !
Le corps creux en érable laminé possède deux bindings (table et dos) de quatre épaisseurs sur le pourtour, tandis que les deux ouïes en « f » possèdent un binding d’une épaisseur. Le manche est fait d’une seule pièce d’érable, est surmonté de 22 frettes jumbos, et possède une largeur au niveau du sillet de 43 mm et un diapason de 618 mm. La touche est en palissandre avec un radius de 320 mm et des repères de type « bloc » en acrylique. On remarque la présence d’une frette zéro située juste après le sillet en graphite, la corde est ainsi frettée, même à vide.
La tête noire possède un binding trois épaisseurs, un cache truss rod signé par Tim Armstrong et des mécaniques Grover dorées et à bain d’huile. Le reste de l’accastillage est aussi doré : les potards Gretsch frappés du fameux « G », le switch trois positions et les attaches courroies qui se vissent et qui empêchent efficacement la sangle de se détacher. Le chevalet est un classique Tune-O-Matic avec une base en palissandre, tandis que le cordier (de type harpe) est fixe : pas de Bigsby chez les punks !
Sachez enfin que la guitare n’est pas fournie avec une housse ou un étui, ce qui est fort dommage pour un instrument à plus de 1000€…
She’s Electromatic
Pour tester la guitare, nous l’avons branchée dans un ampli The Valve 2|50–1, lui-même relié au Torpedo VB-101 de Two Notes qui rentre dans notre RME FireFace 800 en S/PDIF.
Le niveau de sortie des micros n’est pas excessif, mais il y a largement de quoi envoyer des buchettes. Afin de comparer, nous avons aussi branché notre fidèle Les Paul, les réglages de l’ampli restant inchangés.
- Les Paul Sat00:17
- Chevalet Sat00:22
Pour les sons clairs, la guitare se défend plutôt bien avec son micro manche bien équilibré et le micro chevalet qui twang bien. On reconnait le son Gretsch aux premières notes!
Les sons crunch sont vraiment très bons, et on commence à se dire qu’il n’y a vraiment rien à jeter dans cette guitare… Le son a du caractère et l’instrument reste malgré tout polyvalent. Le guitare n’est clairement pas cantonnée au punk et sera à l’aise dans d’autres styles moins agressifs !
- Chevalet Clair00:20
- Manche Clair00:21
- Chevalet crunch00:25
- Manche crunch00:11
- Manche Sat00:15
Conclusion