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Sujet THOMANN M'A TUER - à l'attention des musiciens professionnels

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1 THOMANN M'A TUER - à l'attention des musiciens professionnels
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C'est un fait : désormais, l'objectif de ce magasin-entrepôt perdu dans une zone franche allemande est la politique de la terre brûlée. En se faisant passer pour le gentil agneau innocent auprès de consommateurs peu soucieux du tissu économique local, cet entrepôt a été responsable de la fermeture de centaines de magasins de musique en europe, faisant disparaître au passage des décennies de savoir-faire de valeur non quantifiable.

Thomann veut clairement finir seul, sans concurrence, ce qui est une erreur stratégique Kolossale : en effet, ce n'est pas en visant l'hégémonie totale que l'on peut valoriser le métier. Si de nombreux magasins n'ont pas su s'adapter au conquérant allemand, et ont donc rapidement mis la clef sous la porte (la valeur ajoutée étant le conseil du professionnel et la proximité), le combat n'est pas perdu.

Au départ, voici le problème : nous sommes les premiers, en tant que musiciens professionnels, à chercher le matériel correspondant le mieux à nos attentes, ou alors celui que personne d'autre n'aura. Pour cela, de mauvaises habitudes de consommation ont été prises, à vouloir commander pour essayer, puis renvoyer le produit pour finalement ne plus trop savoir ce que nous voulions au départ. Mais libre à chacun de nous de vivre ses expériences, heureuses ou malheureuses (voir forums sur les désillusions du service Toto).

Mais ce qui ne va pas, c'est que lorsque dans notre entourage, des personnes qui souhaitent un conseil pour débuter ou persévérer dans la musique, ou lorsqu'un élève nous demande quelle guitare choisir pour bien commencer, nous avons perdu le réflexe de les orienter vers les magasins physiques spécialisés, qui proposent finalement des produits sélectionnés et qui sauront se mettre à la place du client, contrairement à des fiches produits biaisées par des pseudo évaluations.

Que nous, en tant que musiciens professionnels, commandions des pièces détachées spécifiques en ligne, peut se concevoir, mais envoyer les nouveaux musiciens vers des réflexes de consommation occultant le facteur humain est une erreur. D'autant plus que cette entreprise bénéficie, entre autres, d'avantages fiscaux déloyaux et ne paye pas ses impôts en France.
Bref, il ne s'agit pas forcément de patriotisme économique, mais plutôt d'un peu de bon sens, pour éviter que tous les musiciens en herbe ne soient dégoûtés de la musique suite à la réception de leur première guitare Squ**r non réglée et quasi injouable (dans son carton original "sortie d'usine") avec un ampli Ma**hall 10w Made in Taiwan qui sonnera comme une planche à pain fissurée, ou de leur premier "piano" Mi***nium à "mécanique aléatoire" et à la musicalité fuyante.

Faisons au moins l'effort de faire travailler à nouveau nos magasins de musique, avec intelligence et respect pour ce métier, qui tend à disparaître sous une pluie de clics en faveur d'un entrepôt allemand déshumanisé (qui emploie en conséquence des community managers avides de blagues sur les batteurs). Merci pour votre attention.

Ayons le courage de résister et de partager cette tribune nécessaire.
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Hors sujet :
Mais on a des données statistiques là dessus ? Parce que "ils sont très nombreux", pour moi ça ne prouve rien.

Supposons qu'il y avait 1 million d'artistes dans le monde qui vivaient de leur musique avant la crise du disque. Supposons qu'ils sont dix mille aujourd'hui à tirer des revenus corrects de Youtube. Ils sont certes "très nombreux", mais cent fois moins nombreux qu'avant! Je ne suis pas du tout sûr qu'à terme ça change. On n'est plus au début de la transition vers Internet maintenant, ça fait 20 ans que ça a commencé. Il y a des offres de streaming légales à foison. On y est déjà un peu, dans le "à terme". l me semble que ce problème n'a rien à voir avec des artistes qui ne saurait pas s'adapter aux nouveaux supports de diffusion.
Bon mais là, ça rejoint plutôt le fil "marché du disque = cata".
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Hors sujet :


Un immense +1 au message de Nick Zefish. Ce phénomène est très peu discuté alors que c'est un problème majeur : Youtube (et de manière générale toute l'économie "à la google") permet certes des opportunités, mais il faut absolument le mettre en relation avec toutes les opportunités qui sont perdues.
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Je ne suis pas musicien professionnel, mais une chose est sur, pour habiter dans la Vallée de Chevreuse, les seuls magasins de la Région ont fermé bien avant l'arrivée de "Toto...".
La principale cause, je crois, était leur manque de choix, qui résultait de leur non spécialisation...
A vouloir proposer percussions, claviers, instruments à cordes, accessoires, etc..., ils ne pouvaient avoir la trésorerie nécessaire pour répondre aux multiples demandes de clients de plus en plus informés par les "blogs" et autres tests sur le web...
Je ne vais pas rentrer dans le débat, mais juste que malheureusement, cette situation couvre bien d'autres secteurs d'activité (mon épouse a une boutique de prêt-à-porter...) et cela relève d'une certaine logique d'offre et de demande...
Et puis il y a aussi le pouvoir d'achat..., et puis ce que j'appellerais la "précipitation compulsive"..., et puis sans doute d'autres raisons...



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Hors sujet :
Surtout, pour continuer le HS sur Youtube, en France les chaines intéressantes à ce niveau ne se bousculent pas. Un guitariste un peu passionné va vite se tourner vers les youtubers US, UK ou allemands.
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Citation de Spawn-X :
Je pense à des gens comme Rob Scanlon par exemple. Il est loin de gagner un smic... Ou Steve Terreberry..


Oui, ça en fait quelques uns... mais il ne faut pas en faire une généralité. Youtube ça peut commencer à devenir une source de revenus à partir de 500 000 abonnés. Quel pourcentage y arrive ?
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Citation de sonicsnap :
Ça fait plus de quarante ans que je fais de la musique. Hormis quelques appareils d'occase, j'ai acheté tout mon matériel dans des magasins de Lyon puis de Paris, pour ma plus grande satisfaction, conseil, essais, livraison, éventuellement service après-vente. Aujourd'hui, je ne prévois toujours pas de m'adresser à Thomann. Bon, je reconnais que si j'habitais à plus de cent bornes du premier magasin sans moyen de transport, je verrais peut-être les choses autrement. Mais quand on a la chance d'avoir accès à des magasins, pourquoi se priver de leur service? Perso, je n'ai jamais eu à le regretter.
évidemment quand on achète à paris... mais ailleurs ca coince. je me répète mais dans le 06 c'est désastreux à tel point que je dois le week end aller à Marseille ou à Montpellier pour trouver un instrument correct.
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Y'a un truc a entrer dans l'équation, c'est l'explosion du nombre de pratiquants. On voit passer quantité d'articles traitant du déclin des ventes de guitares depuis 2 à 5 ans, mais paradoxalement, 5 ans en arrière, ce n'était pas le cas et le nombre de musiciens en herbe était à un niveau largement plus abondant m^m qu'à l'époque de Nirvana dont la popularité avait boosté les ventes et les vocations assez soudainement avant que ça retombe comme un soufflet.
La démocratisation du matos que ce soit celui dédié à la gratte ou celui dédié à la MAO a fait pousser des ailes à quantité de jeunes ou moins jeunes qui ont cru pouvoir rapidement atteindre le niveau de leur guitar-hero favoris.
Ca j'ai pu le constater par le simple fait de l'exploitation de mon école de musique jusqu'en 2014. La fréquentation à triplé en 3 ou 4 ans à l'époque. Je ne dis pas que tous ont persisté mais on ne peut pas avoir une vue d'ensemble du marché sans tenir compte de cet aspect.
Enfin, je crois, après je suis pas spécialiste de l'étude de marché...

Pour la pédagogie virtuelle, contre l'assistanat numérique... ;-)

-Espace-Cubase.org

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Spawn : retomber comme un soufflé et pas comme un soufflet.
Prévoir un soufflé le jour où tu reçois tes potes chroniquement à la bourre, permet de comprendre le sens profond de cette expression.

Pour le reste, l'école de musique dont je suis le vice-président ne souffre pas d'une baisse d'effectifs.... mais d'un abandon très important.
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Hors sujet :
Soufflé bien sûr. Merci le fucking correcteur...

Pour la pédagogie virtuelle, contre l'assistanat numérique... ;-)

-Espace-Cubase.org

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Hors sujet :
Citation de DistopIA :
Spawn : retomber comme un soufflé et pas comme un soufflet.


Pour une école d'accordéon, ça l'aurait fait ! :bave: