Quelle relation entretenez-vous avec votre instrument?
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hillmore
2544
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 18 ans
Sujet de la discussion Posté le 15/04/2012 à 14:49:14Quelle relation entretenez-vous avec votre instrument?
Alors voici un sujet qui, je l'espère, va nous en apprendre sur la relation qui vous unit à vos instruments respectifs! C'est en faisant des recherches pour contribuer à un thread que je suis tombé sur cet article, et la discussion avec le modo David m'encourage à partager et recueillir vos témoignages dans l'intimité du forum AF.
Le sujet est ouvert à tout musicien qui possède au moins un instrument non-virtuel, acoustique ou amplifié, quel que soit le style, le niveau de pratique, le type de formation, la raison pour laquelle il possède cet instrument et sa marque de bière préférée. On peut présenter un instrument (ou plusieurs!) en expliquant dans quel contexte on l'utilise (pratique en groupe, onanisme, collectionneur, dealer...) et livrer quelques confidences sur la relation qui nous unit à l'objet (passion, alimentaire, fantasme, investissement, souvenir...).
Chaque témoignage étant libre et personnel, merci à tous de garder à l'esprit la qualité subjective et émotionnelle des avis qui seront postés ici!
Le sujet est ouvert à tout musicien qui possède au moins un instrument non-virtuel, acoustique ou amplifié, quel que soit le style, le niveau de pratique, le type de formation, la raison pour laquelle il possède cet instrument et sa marque de bière préférée. On peut présenter un instrument (ou plusieurs!) en expliquant dans quel contexte on l'utilise (pratique en groupe, onanisme, collectionneur, dealer...) et livrer quelques confidences sur la relation qui nous unit à l'objet (passion, alimentaire, fantasme, investissement, souvenir...).
Chaque témoignage étant libre et personnel, merci à tous de garder à l'esprit la qualité subjective et émotionnelle des avis qui seront postés ici!
[ Dernière édition du message le 15/04/2012 à 19:38:09 ]
Sergio Castro
1
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 9 ans
161 Posté le 18/08/2015 à 00:36:50
je suis tombé sur cette vidéo et je me suis dit que ça pourrais intéresser quelqu'un, le mec parle un peu a la fin de sa guitare c'est pas trop intéressant vu que c'est de la pub mais bon je vous le laisse quand même, sinon je trouve ce sujet passionnant, peut être qu'un jour je vous partagerai mon histoire, je pas le temps maintenant il faut que j'y aille répéter
https://www.facebook.com/NickJohnstonOfficial/videos/vb.120261011353887/926938980686082/?type=2&theater¬if_t=video_reply
https://www.facebook.com/NickJohnstonOfficial/videos/vb.120261011353887/926938980686082/?type=2&theater¬if_t=video_reply
hillmore
2544
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 18 ans
162 Posté le 18/08/2015 à 07:51:08
Intéressant, merci Sergio!
Et on attend donc ton histoire avec impatience!
Et on attend donc ton histoire avec impatience!
newjazz
8740
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
163 Posté le 18/08/2015 à 11:46:51
Pub certes, mais surtout joli moment musical.
xbassman_K
5499
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
164 Posté le 02/11/2015 à 03:49:08
Bon, j’avais dit à Hillmore que je m’y collerais un de ces 4. Comme je voulais rester en mode mollesse chez moi ce week-end, je me suis dit que ce serait peut-être l’occasion… Mais je préfère prévenir de suite, ça risque d'être (très) long tant il y en a eu, d'ailleurs je vais faire volontairement l'impasse sur celles que j'ai achetées et très vite revendues pour me concentrer sur celles que j'ai gardées un petit minimum, celles dont je me souviens surtout. Je vais essayer aussi de réduire l'effet autobiographique, même si c'est quelque part inévitablement lié. C'est parti...
**Edit** : Effectivement je dois poster ça 2 posts sinon je me fais jeter…
Post 1/2 donc…
L’acte fondateur
Papa-Maman pas musiciens pour 2 sous, ni ma grande sœur d’ailleurs, mais chez moi il y a tout de même un piano Est-Allemand (à l’origine pour ma sœur qui pourtant n’en jouera quasi jamais) et une guitare Espagnole hors d’âge. Petit, le piano me turlupine, et j’essaye d’en jouer par moi-même mais refuse catégoriquement de prendre des cours, alors que ma mère me trouve « doué » (tu parles…). C’est assez réjouissant car cet instrument a côté gratifiant immédiat pour un enfant qui découvre la musique, mais pas du tout le cas de cette guitare Espagnole que je vais longtemps bouder…
Vers 13-14 ans, le rock me travaille au corps depuis quelques temps déjà, et je fantasme sur la batterie. Je trouve ça spectaculaire et sauvage. Sauf que l’idée même de jouer de cet instrument encombrant et plutôt bruyant dans le 4-pièces-cuisine-sdb familial du quartier Gobelins à Paris, aura bien vite raison de mes velléités. Alors je m’essaye, toujours en autodidacte, à la vieille guitare Espagnole. Je n’arrive pas à en sortir grand chose, mais je remarque tout de même assez vite que ce que j’essaye de repiquer sur les disques que j’écoute, est cet instrument grave qu’on entend collé à la batterie. Puis, fin 79 j’ai la révélation alors qu’un camarade de classe se voit contraint de vendre sa place pour un concert d’AC/DC (le pauvre avait été puni par ses parents, pour cause de mauvais bulletin), connaissant assez mal ce groupe, je saute quand même sur l’occasion, aidé en cela par d’autres camarades très persuasifs ayant déjà leurs places. Grosse grosse claque. Je me tiens avec mes potes assez proche de la scène pile en face de Cliff Williams et de sa Musicman Stingray, même si à l’époque je n’avais pas la moindre idée du modèle de basse que ce type chevelu pouvait bien jouer - en fait, j’allais le découvrir 30 ans plus tard en visionnant ce concert précis disponible sur Youtube - je n’en suis pas moins fasciné. Ce soir là ça a fait tilt dans ma tête : je serai bassiste !
En piste !
Ça devient une obsession, je n’écoute plus que les lignes de basse sur mes disques, que j’essaye tant bien que mal de décortiquer à l’aide de la vieille guitare, mais ça ne va pas, il me faut une basse et c’est urgent ! Je commande donc ça pour Noël, mais mes parents ont déjà décidé pour moi et m’offrent un superbe casque intégral pour chevaucher ma Suzuki 50 ! Commence alors l’épluchage compulsif des petites annonces de Best et de Rock’n’Folk, bavant au passage sur les publicités de Fender, Aria, Gibson, Ibanez et… Musicman. Je passe des mercredi après-midis entiers à lécher les vitrines des magasins de Pigalle avec un pote. Mais je me rends vite compte qu’il me faudra bien plus que mon argent de poche pour pouvoir me payer une bonne occasion. La délivrance viendra du frangin de ma petite copine qui consent à me vendre pour une bouchée de pain une Ibanez copie de Gibson EB-3 de 1972 car le veinard vient de se payer une Rickenbacker qui m'impressionne énormément (je n'ai même pas le droit d'y toucher !). Voici donc cette Ibanez, je l’ai toujours, mais c'est maintenant mon fils qui en joue, et la décalco du Schtroumpf mécontent est d’époque :
Là je passe aux choses sérieuses, mais problème : je n’ai pas d’ampli. Qu’à cela ne tienne, je bricole un jack pour attaquer direct l’entrée micro (en DIN) de la chaine Hi-Fi familiale. Et je me mets au travail comme un forcené (mes résultats scolaires s’en ressentiront), en ruinant au passage les malheureuses enceintes de la chaine qui finira par atterrir dans ma chambre. Je monte en très peu de temps mon 1er groupe de rock, nous répétons dans une cave tapissée de mousse et de boîtes à œufs avec du matos prêté par des grands frères (ah les Dynacord, Carlbro et autres H/H ), que des reprises au programme, du punk surtout !
En fin d’année, le bassiste d’un groupe concurrent me propose sa Fender Precision de 1969 pour 1500 Francs, pareille à celle-ci :
C’est une belle somme à l’époque et je décide de puiser sur mon livret de caisse d’épargne pour la financer en partie, comme j'ai l'interdiction de le vider complètement, l’autre partie sera prise en charge par des corvées diverses que j’effectue durant cet été là. Et Ô surprise j’ai même assez d’argent pour me payer un (mauvais) ampli d’occasion, un Marlboro 760 (celui de gauche sur cette pub) :
La rentrée suivante, la famille déménage en Autriche, je quitte donc mon groupe à regrets, mais j’amène mon Ibanez, ma Fender et mon Marlboro avec moi naturellement ! Je me fais rapidement des copains au Lycée Français de Vienne, et trouve une place tout aussi rapidement dans un des groupes de rock du Lycée. Je découvre au passage les vrais studios de répétitions équipés itou (miam les acoustic 360 et autres Sunn ), le grand luxe par rapport à ce que j’ai connu à Paris ! J’ai encore un peu de mal à jouer correctement sur la Fender, si bien que j’utilise surtout l’Ibanez et je commence tout doucement à me faire une réputation. C’est aussi l’année de mon premier "vrai" contact avec une magnifique Rickenbacker 4001 (une sorte de St Graal à l’époque) qu’on me prête pendant un mois, cependant pareil que pour la Fender, je la trouve difficile à jouer. Je multiplie ainsi les expériences avec plusieurs groupes, je commence à être sollicité et ça me motive beaucoup… Je passe ainsi 2 ans en Autriche à jouer dans une demi douzaine de groupes de rock mais surtout à faire mes premiers concerts, quand il est l’heure de rentrer à Paris. Je bazarde mon Marlboro, mais dans mes bagages je ramène aussi cet ampli accompagné d'un 1x15 Ampeg (ces derniers sont toujours en ma possession), cet Austrovox est un monstre tout lampes vraiment puissant :
Mais parce que je me suis aussi mis parallèlement à la guitare (pour composer surtout), il y a aussi une jolie Fender Mustang (de 67 ou 68 de mémoire) achetée une bouchée de pain elle aussi, similaire à celle-ci :
De retour à Paris, je prends de bonnes résolutions et décide de ne jouer que sur la Fender qui forme un couple miraculeux avec l’Austrovox. Je multiplie les expériences dans divers groupes et divers styles, je découvre avec délectation le R’n’B des années 60 et plus particulièrement Donald "Duck" Dunn et James Jamerson. Un de mes groupes (de revival mod) a un certain succès et cette petite notoriété Parisienne nous permet de monter sur des scènes de plus en plus sérieuses et surtout nous ouvre les portes d’un studio d’enregistrement.
Je me paye comme suppléante à ma Fender et avec l'argent de Noël, cette Ibanez RB650 qui est toujours avec moi à ce jour :
Les années 80 vont bon train toujours dans divers groupes de l’underground parisien, plus particulièrement dans le R’n’B 60’s et le rock psyché (ce qu’on appelait alors le « Paisley Underground »), puis graduellement vers du rock plus lourd tendance 70’s. Au passage, et pour avoir l'air tout à fait "raccord" j’achète une Rickenbacker 4001 de 74 exactement comme celle-ci :
Un Ampeg V4B semblable à celui-ci mais avec un frigo 8x10 :
Une tête SVT (le St Graal ça aussi à l’époque) exactement comme celui-là :
Et mon beauf m’offre son Ibanez Les Paul custom dite "lawsuit" semblable à ça :
Regrettablement, cette belle brochette n’est plus en ma possession pour diverses raisons : la Rick parce que je n’ai pas réussi à m’y faire à l’époque, la tête SVT parce qu’elle avait une panne assez bizarre qui lui faisait perdre 80% de sa puissance de manière aléatoire, et que je me suis laissé berner par un « réparateur » qui m’en a « débarrassé » pour quelques billets. Quant à la V4B et son frigo, ainsi que l’Ibanez "lawsuit", elles ont été volées, j’y reviendrai.
Parallèlement je revends aussi (avec une jolie plus-value) ma petite Fender Mustang.
En 87, je fais un voyage aux USA, et c’est là qu’au hasard des travées du Guitar Center de Sunset Boulevard je tombe en arrêt devant des Musicman Stingray, fraichement ressuscitées par Ernie Ball et pas encore dispo en France. Ces basses me sont familières à cause des pubs repérées dans les canards au début des années 80, mais il faut reconnaitre qu’elles sont bien vite retombés dans l’oubli après la faillite de Musicman (en tous cas pour moi). Un vendeur très pro arrive et me fait un rapide historique du modèle (Leo Fender, bla-bla, Ernie Ball, bla-bla…) et me propose d’en essayer une (sur un gros GK)… Elle est pourtant verte, et je n’aime pas les basses vertes, mais Il faut presque appeler les pompiers pour que je lâche cette basse ! Pas assez d’argent pour l’acheter, enfin surtout parce que Madame m’en dissuade vite… Mais cet essai m’obsède littéralement.
Vers le professionnalisme
La fin des années 80 est marquée par mes premiers engagement professionnels, même si je continue parallèlement dans divers groupes semi-pros. Comme l’argent rentre plus régulièrement, je commence à m’intéresser aux basses de luxe, et puisque cette Stingray m’avait sérieusement tapé dans l’œil, c’est elle qui va ouvrir le bal ! Ce sera une belle Stingray 4 noire avec manche maple commandée spécialement pour moi par le récemment ouvert Bass Center à Paris. Une comme celle-ci :
On peut dire que j’ai vraiment vécu une histoire d’amour avec cette basse, j’en délaissais même ma fidèle Precision, enfin pas tout à fait quand même car c’est aussi à cette époque que je commence à entrevoir que par comparaison avec la Stingray, une basse simplissime et rustique comme cette Precision (voire mon Ibanez Roadstar II) s’en sort parfois bien mieux sur nombre de titres attaqués en studio ou sur scène, du coup j’alterne… Mais les sirènes des basses hi-tech de l’époque commencent à se faire entendre avec insistance.
Next on the list : une Warwick Steamer Stage I (mais j’avais hésité avec une Thumb aussi), problème : c’est une basse très chère, et ces salopes de sirènes auront raison de ma (toujours) belle Precision qui vient juste de fêter ses 20 ans lorsque je l’échange - non sans un pincement au cœur - et en rajoutant de l’argent contre cette Warwick :
Même si suis très fier de cette basse, la lune de miel est de courte durée, pour plusieurs raisons, d’abord elle est très lourde, sa corne supérieure m’occasionne des douleurs aux côtes (à l’endroit du cœur, ce qui me fait flipper ! Le comble pour une basse censée être ergonomique), ensuite, beaucoup de musiciens avec qui je travaille à l’époque préférent le son de la Musicman, j’ai la même remarque de la part de producteurs ou d’ingés son aussi (qui pour certains la trouvent même chiante à mixer !), si bien que le doute commence à s’installer en moi, et plus je la regarde moins elle me plait. Ce qui signe l’exclusion de ma collection, est une panne intermittente de l’électronique que j’ai un mal fou à faire prendre en garantie.
Parallèlement, j’achète aussi une Tobias au début des années 90 qui me coûte un œil même avec toutes les réductions auxquelles j'ai droit. Je ne sais même pas pourquoi en fait, sur un coup de tête sûrement, ou plutôt si, je sais pourquoi : pour son plumage. Mais elle a un sérieux manque de "bollocks", je n’arrive pas à trouver mon son avec ça. du coup je n’aime pas vraiment cette basse qui affiche pourtant des caractéristiques hi-tech genre manche au profil asymétrique et électronique de chez Boeing, et bien-sûr de splendides bois. Elle ressemblait à ça mais en 4 cordes et pour droitier :
Un de mes vieux rêve est de posséder une Alembic, c’est chose faite (et à crédit) aussi au début des années 90 lorsque je tombe nez à nez avec un modèle de 76 dans une boutique de Pigalle qui ressemblait plus ou moins à ça :
Un avion cette basse, quel son hors du commun ! Mais lourde aussi, de plus avec son manche droit (bords parallèles) et son profil peu habituel, elle est déroutante et j’ai du mal à la prendre en main, du coup elle ne me sert finalement que très peu, je me rends à l’évidence et m’en sépare rapidement après avoir achetée celle qui suit, avec encore une fois une plus-value !
Pour clore le chapître des basses très chères, je choisis celle qui doit avoir un caractère définitif vers fin 91 : une Ken Smith BT-5 de 89 si mes souvenirs sont exacts, achetée d’occasion donc, c’est ma première 5 cordes. Elle ressemblait à ça :
Elle me fait penser à mon Alembic soniquement parlant (ce qui motive beaucoup le départ anticipé de cette dernière), mais est infiniment plus facile à jouer. Rétrospectivement, c'est de loin la meilleure des basses de super-luxe que j’ai possédé. À noter que je fais une excellente affaire en rachetant cette basse à un prix défiant toute concurrence à un musicien de session Américain de passage à Paris et pressé de la vendre parce qu’il a repéré une Jazz Bass de 62 ou 63 dans un magasin de Pigalle ! La revente de ma Rickenbacker 4001 avait presque suffit à la financer. Autant dire aussi que je fais encore une belle plus-value en la revendant presque 5 ans plus tard !
Je me soigne…
Après ce dernier achat, je me dois de redescendre un peu sur terre, et jure que j’arrête les (gros) frais. Ça tombe bien, Fender vient de sortir une ligne d’instruments Made in Mexico qui sont quasi donnés (du moins à cette époque) ! Comme j’ai toujours rêvé d’une Jazz Bass, c’est l’occasion ! Allez hop, au diable l’avarice… Bon, au premier abord je suis déçu, les micros ne sont vraiment pas top et la basse est mal réglée (faut dire je l’achète en 5 minutes quasi sans l’essayer ! N’importe quoi !). Après réglage et changement de micros pour des Barto des familles, elle ne me quittera plus jusqu’en 2014, une des basses avec laquelle j’ai le plus enregistré !
C’est elle :
So in love, que j’en veux une autre d’une autre couleur même pas 6 mois après ! Une Fender Japan JB62 candy apple red ! Voyant que déjà la mex sonne magnifiquement bien, je me dis qu’une Japonaise va être obligatoirement meilleure. Bah non, celle-ci ne sonne vraiment pas, et elle a des dead spots sur le manche que je ne remarque pas lors de l’essai en boutique, ça arrive aux meilleures, tant pis, je la revends rapido, enfin pas si rapido que ça . Une comme ça :
La saison 92-93, me voit beaucoup sur les routes de France et de Navarre avec un groupe de rock pur et dur. Le kiff total. Jusqu’à ce qu’on se fasse voler le camion avec tout le matos à l’été 93 lors d’un festoche à Châlons sur Saône, la catastrophe absolue. Personnellement j’y perds ma Musicman noire, mon Ibanez LP Lawsuit, et mon Ampeg V4B ainsi que son frigo, mais il y a aussi une autre JB mex (pas la mienne) et plein d’autres guitares, des amplis, une tonne de pédales d’effets vintage, des claviers et une batterie…
Dans mon malheur, je suis dédommagé d’une Stingray 5 et d’une tête Ampeg SVT III avec des cabs (1x15 + 4x10, que je change rapidement pour la même chose en Mesa Boogie - les sirènes encore - je n’aurais pas dû, les Ampeg étaient mieux). Stingray que je ne quitte plus des yeux !
Dans un moment d’égarement j’achète une Ibanez SR705, elle ne me plait pas, mais j’ai besoin d’une spare en 5 cordes pour la scène (car je n’emmène quasi jamais la KS sur scène), et celle-ci est en solde à un prix massacré… En fait, je crois que je ne l’ai jamais utilisée :
Et comme je n’ai à présent plus de guitare, je me venge avec une Fender Japan Strat ST62 slab board dégottée dans un magasin en Belgique à un prix ridicule, je l’ai toujours, c’est celle-ci :
Après ça, je me calme de manière drastique d’abord sur front des achats (voire je revends des choses comme la KS, qui, il faut se rendre à l’évidence ne me sert pas des masses), et graduellement sur les projets. J’arrête l’optique « groupe de rock » et tournées interminables vers 95, pour me concentrer sur des projets musicaux qui me plaisent vraiment. Mais ça a un prix, car à faire le difficile je gagne nettement moins bien ma vie, c’est la raison pour laquelle je me lance dans une carrière de pubard (graphiste en freelance) en parallèle pour compenser le manque de beurre dans les épinards. Je commence aussi à faire de la musique à l’image et de la réalisation son, de la production, des arrangements, et c’est finalement une sorte de suite logique pour moi… D’autant que je commence à m’imaginer avec des gosses !
**Edit** : Effectivement je dois poster ça 2 posts sinon je me fais jeter…
Post 1/2 donc…
L’acte fondateur
Papa-Maman pas musiciens pour 2 sous, ni ma grande sœur d’ailleurs, mais chez moi il y a tout de même un piano Est-Allemand (à l’origine pour ma sœur qui pourtant n’en jouera quasi jamais) et une guitare Espagnole hors d’âge. Petit, le piano me turlupine, et j’essaye d’en jouer par moi-même mais refuse catégoriquement de prendre des cours, alors que ma mère me trouve « doué » (tu parles…). C’est assez réjouissant car cet instrument a côté gratifiant immédiat pour un enfant qui découvre la musique, mais pas du tout le cas de cette guitare Espagnole que je vais longtemps bouder…
Vers 13-14 ans, le rock me travaille au corps depuis quelques temps déjà, et je fantasme sur la batterie. Je trouve ça spectaculaire et sauvage. Sauf que l’idée même de jouer de cet instrument encombrant et plutôt bruyant dans le 4-pièces-cuisine-sdb familial du quartier Gobelins à Paris, aura bien vite raison de mes velléités. Alors je m’essaye, toujours en autodidacte, à la vieille guitare Espagnole. Je n’arrive pas à en sortir grand chose, mais je remarque tout de même assez vite que ce que j’essaye de repiquer sur les disques que j’écoute, est cet instrument grave qu’on entend collé à la batterie. Puis, fin 79 j’ai la révélation alors qu’un camarade de classe se voit contraint de vendre sa place pour un concert d’AC/DC (le pauvre avait été puni par ses parents, pour cause de mauvais bulletin), connaissant assez mal ce groupe, je saute quand même sur l’occasion, aidé en cela par d’autres camarades très persuasifs ayant déjà leurs places. Grosse grosse claque. Je me tiens avec mes potes assez proche de la scène pile en face de Cliff Williams et de sa Musicman Stingray, même si à l’époque je n’avais pas la moindre idée du modèle de basse que ce type chevelu pouvait bien jouer - en fait, j’allais le découvrir 30 ans plus tard en visionnant ce concert précis disponible sur Youtube - je n’en suis pas moins fasciné. Ce soir là ça a fait tilt dans ma tête : je serai bassiste !
En piste !
Ça devient une obsession, je n’écoute plus que les lignes de basse sur mes disques, que j’essaye tant bien que mal de décortiquer à l’aide de la vieille guitare, mais ça ne va pas, il me faut une basse et c’est urgent ! Je commande donc ça pour Noël, mais mes parents ont déjà décidé pour moi et m’offrent un superbe casque intégral pour chevaucher ma Suzuki 50 ! Commence alors l’épluchage compulsif des petites annonces de Best et de Rock’n’Folk, bavant au passage sur les publicités de Fender, Aria, Gibson, Ibanez et… Musicman. Je passe des mercredi après-midis entiers à lécher les vitrines des magasins de Pigalle avec un pote. Mais je me rends vite compte qu’il me faudra bien plus que mon argent de poche pour pouvoir me payer une bonne occasion. La délivrance viendra du frangin de ma petite copine qui consent à me vendre pour une bouchée de pain une Ibanez copie de Gibson EB-3 de 1972 car le veinard vient de se payer une Rickenbacker qui m'impressionne énormément (je n'ai même pas le droit d'y toucher !). Voici donc cette Ibanez, je l’ai toujours, mais c'est maintenant mon fils qui en joue, et la décalco du Schtroumpf mécontent est d’époque :
Là je passe aux choses sérieuses, mais problème : je n’ai pas d’ampli. Qu’à cela ne tienne, je bricole un jack pour attaquer direct l’entrée micro (en DIN) de la chaine Hi-Fi familiale. Et je me mets au travail comme un forcené (mes résultats scolaires s’en ressentiront), en ruinant au passage les malheureuses enceintes de la chaine qui finira par atterrir dans ma chambre. Je monte en très peu de temps mon 1er groupe de rock, nous répétons dans une cave tapissée de mousse et de boîtes à œufs avec du matos prêté par des grands frères (ah les Dynacord, Carlbro et autres H/H ), que des reprises au programme, du punk surtout !
En fin d’année, le bassiste d’un groupe concurrent me propose sa Fender Precision de 1969 pour 1500 Francs, pareille à celle-ci :
C’est une belle somme à l’époque et je décide de puiser sur mon livret de caisse d’épargne pour la financer en partie, comme j'ai l'interdiction de le vider complètement, l’autre partie sera prise en charge par des corvées diverses que j’effectue durant cet été là. Et Ô surprise j’ai même assez d’argent pour me payer un (mauvais) ampli d’occasion, un Marlboro 760 (celui de gauche sur cette pub) :
La rentrée suivante, la famille déménage en Autriche, je quitte donc mon groupe à regrets, mais j’amène mon Ibanez, ma Fender et mon Marlboro avec moi naturellement ! Je me fais rapidement des copains au Lycée Français de Vienne, et trouve une place tout aussi rapidement dans un des groupes de rock du Lycée. Je découvre au passage les vrais studios de répétitions équipés itou (miam les acoustic 360 et autres Sunn ), le grand luxe par rapport à ce que j’ai connu à Paris ! J’ai encore un peu de mal à jouer correctement sur la Fender, si bien que j’utilise surtout l’Ibanez et je commence tout doucement à me faire une réputation. C’est aussi l’année de mon premier "vrai" contact avec une magnifique Rickenbacker 4001 (une sorte de St Graal à l’époque) qu’on me prête pendant un mois, cependant pareil que pour la Fender, je la trouve difficile à jouer. Je multiplie ainsi les expériences avec plusieurs groupes, je commence à être sollicité et ça me motive beaucoup… Je passe ainsi 2 ans en Autriche à jouer dans une demi douzaine de groupes de rock mais surtout à faire mes premiers concerts, quand il est l’heure de rentrer à Paris. Je bazarde mon Marlboro, mais dans mes bagages je ramène aussi cet ampli accompagné d'un 1x15 Ampeg (ces derniers sont toujours en ma possession), cet Austrovox est un monstre tout lampes vraiment puissant :
Mais parce que je me suis aussi mis parallèlement à la guitare (pour composer surtout), il y a aussi une jolie Fender Mustang (de 67 ou 68 de mémoire) achetée une bouchée de pain elle aussi, similaire à celle-ci :
De retour à Paris, je prends de bonnes résolutions et décide de ne jouer que sur la Fender qui forme un couple miraculeux avec l’Austrovox. Je multiplie les expériences dans divers groupes et divers styles, je découvre avec délectation le R’n’B des années 60 et plus particulièrement Donald "Duck" Dunn et James Jamerson. Un de mes groupes (de revival mod) a un certain succès et cette petite notoriété Parisienne nous permet de monter sur des scènes de plus en plus sérieuses et surtout nous ouvre les portes d’un studio d’enregistrement.
Je me paye comme suppléante à ma Fender et avec l'argent de Noël, cette Ibanez RB650 qui est toujours avec moi à ce jour :
Les années 80 vont bon train toujours dans divers groupes de l’underground parisien, plus particulièrement dans le R’n’B 60’s et le rock psyché (ce qu’on appelait alors le « Paisley Underground »), puis graduellement vers du rock plus lourd tendance 70’s. Au passage, et pour avoir l'air tout à fait "raccord" j’achète une Rickenbacker 4001 de 74 exactement comme celle-ci :
Un Ampeg V4B semblable à celui-ci mais avec un frigo 8x10 :
Une tête SVT (le St Graal ça aussi à l’époque) exactement comme celui-là :
Et mon beauf m’offre son Ibanez Les Paul custom dite "lawsuit" semblable à ça :
Regrettablement, cette belle brochette n’est plus en ma possession pour diverses raisons : la Rick parce que je n’ai pas réussi à m’y faire à l’époque, la tête SVT parce qu’elle avait une panne assez bizarre qui lui faisait perdre 80% de sa puissance de manière aléatoire, et que je me suis laissé berner par un « réparateur » qui m’en a « débarrassé » pour quelques billets. Quant à la V4B et son frigo, ainsi que l’Ibanez "lawsuit", elles ont été volées, j’y reviendrai.
Parallèlement je revends aussi (avec une jolie plus-value) ma petite Fender Mustang.
En 87, je fais un voyage aux USA, et c’est là qu’au hasard des travées du Guitar Center de Sunset Boulevard je tombe en arrêt devant des Musicman Stingray, fraichement ressuscitées par Ernie Ball et pas encore dispo en France. Ces basses me sont familières à cause des pubs repérées dans les canards au début des années 80, mais il faut reconnaitre qu’elles sont bien vite retombés dans l’oubli après la faillite de Musicman (en tous cas pour moi). Un vendeur très pro arrive et me fait un rapide historique du modèle (Leo Fender, bla-bla, Ernie Ball, bla-bla…) et me propose d’en essayer une (sur un gros GK)… Elle est pourtant verte, et je n’aime pas les basses vertes, mais Il faut presque appeler les pompiers pour que je lâche cette basse ! Pas assez d’argent pour l’acheter, enfin surtout parce que Madame m’en dissuade vite… Mais cet essai m’obsède littéralement.
Vers le professionnalisme
La fin des années 80 est marquée par mes premiers engagement professionnels, même si je continue parallèlement dans divers groupes semi-pros. Comme l’argent rentre plus régulièrement, je commence à m’intéresser aux basses de luxe, et puisque cette Stingray m’avait sérieusement tapé dans l’œil, c’est elle qui va ouvrir le bal ! Ce sera une belle Stingray 4 noire avec manche maple commandée spécialement pour moi par le récemment ouvert Bass Center à Paris. Une comme celle-ci :
On peut dire que j’ai vraiment vécu une histoire d’amour avec cette basse, j’en délaissais même ma fidèle Precision, enfin pas tout à fait quand même car c’est aussi à cette époque que je commence à entrevoir que par comparaison avec la Stingray, une basse simplissime et rustique comme cette Precision (voire mon Ibanez Roadstar II) s’en sort parfois bien mieux sur nombre de titres attaqués en studio ou sur scène, du coup j’alterne… Mais les sirènes des basses hi-tech de l’époque commencent à se faire entendre avec insistance.
Next on the list : une Warwick Steamer Stage I (mais j’avais hésité avec une Thumb aussi), problème : c’est une basse très chère, et ces salopes de sirènes auront raison de ma (toujours) belle Precision qui vient juste de fêter ses 20 ans lorsque je l’échange - non sans un pincement au cœur - et en rajoutant de l’argent contre cette Warwick :
Même si suis très fier de cette basse, la lune de miel est de courte durée, pour plusieurs raisons, d’abord elle est très lourde, sa corne supérieure m’occasionne des douleurs aux côtes (à l’endroit du cœur, ce qui me fait flipper ! Le comble pour une basse censée être ergonomique), ensuite, beaucoup de musiciens avec qui je travaille à l’époque préférent le son de la Musicman, j’ai la même remarque de la part de producteurs ou d’ingés son aussi (qui pour certains la trouvent même chiante à mixer !), si bien que le doute commence à s’installer en moi, et plus je la regarde moins elle me plait. Ce qui signe l’exclusion de ma collection, est une panne intermittente de l’électronique que j’ai un mal fou à faire prendre en garantie.
Parallèlement, j’achète aussi une Tobias au début des années 90 qui me coûte un œil même avec toutes les réductions auxquelles j'ai droit. Je ne sais même pas pourquoi en fait, sur un coup de tête sûrement, ou plutôt si, je sais pourquoi : pour son plumage. Mais elle a un sérieux manque de "bollocks", je n’arrive pas à trouver mon son avec ça. du coup je n’aime pas vraiment cette basse qui affiche pourtant des caractéristiques hi-tech genre manche au profil asymétrique et électronique de chez Boeing, et bien-sûr de splendides bois. Elle ressemblait à ça mais en 4 cordes et pour droitier :
Un de mes vieux rêve est de posséder une Alembic, c’est chose faite (et à crédit) aussi au début des années 90 lorsque je tombe nez à nez avec un modèle de 76 dans une boutique de Pigalle qui ressemblait plus ou moins à ça :
Un avion cette basse, quel son hors du commun ! Mais lourde aussi, de plus avec son manche droit (bords parallèles) et son profil peu habituel, elle est déroutante et j’ai du mal à la prendre en main, du coup elle ne me sert finalement que très peu, je me rends à l’évidence et m’en sépare rapidement après avoir achetée celle qui suit, avec encore une fois une plus-value !
Pour clore le chapître des basses très chères, je choisis celle qui doit avoir un caractère définitif vers fin 91 : une Ken Smith BT-5 de 89 si mes souvenirs sont exacts, achetée d’occasion donc, c’est ma première 5 cordes. Elle ressemblait à ça :
Elle me fait penser à mon Alembic soniquement parlant (ce qui motive beaucoup le départ anticipé de cette dernière), mais est infiniment plus facile à jouer. Rétrospectivement, c'est de loin la meilleure des basses de super-luxe que j’ai possédé. À noter que je fais une excellente affaire en rachetant cette basse à un prix défiant toute concurrence à un musicien de session Américain de passage à Paris et pressé de la vendre parce qu’il a repéré une Jazz Bass de 62 ou 63 dans un magasin de Pigalle ! La revente de ma Rickenbacker 4001 avait presque suffit à la financer. Autant dire aussi que je fais encore une belle plus-value en la revendant presque 5 ans plus tard !
Je me soigne…
Après ce dernier achat, je me dois de redescendre un peu sur terre, et jure que j’arrête les (gros) frais. Ça tombe bien, Fender vient de sortir une ligne d’instruments Made in Mexico qui sont quasi donnés (du moins à cette époque) ! Comme j’ai toujours rêvé d’une Jazz Bass, c’est l’occasion ! Allez hop, au diable l’avarice… Bon, au premier abord je suis déçu, les micros ne sont vraiment pas top et la basse est mal réglée (faut dire je l’achète en 5 minutes quasi sans l’essayer ! N’importe quoi !). Après réglage et changement de micros pour des Barto des familles, elle ne me quittera plus jusqu’en 2014, une des basses avec laquelle j’ai le plus enregistré !
C’est elle :
So in love, que j’en veux une autre d’une autre couleur même pas 6 mois après ! Une Fender Japan JB62 candy apple red ! Voyant que déjà la mex sonne magnifiquement bien, je me dis qu’une Japonaise va être obligatoirement meilleure. Bah non, celle-ci ne sonne vraiment pas, et elle a des dead spots sur le manche que je ne remarque pas lors de l’essai en boutique, ça arrive aux meilleures, tant pis, je la revends rapido, enfin pas si rapido que ça . Une comme ça :
La saison 92-93, me voit beaucoup sur les routes de France et de Navarre avec un groupe de rock pur et dur. Le kiff total. Jusqu’à ce qu’on se fasse voler le camion avec tout le matos à l’été 93 lors d’un festoche à Châlons sur Saône, la catastrophe absolue. Personnellement j’y perds ma Musicman noire, mon Ibanez LP Lawsuit, et mon Ampeg V4B ainsi que son frigo, mais il y a aussi une autre JB mex (pas la mienne) et plein d’autres guitares, des amplis, une tonne de pédales d’effets vintage, des claviers et une batterie…
Dans mon malheur, je suis dédommagé d’une Stingray 5 et d’une tête Ampeg SVT III avec des cabs (1x15 + 4x10, que je change rapidement pour la même chose en Mesa Boogie - les sirènes encore - je n’aurais pas dû, les Ampeg étaient mieux). Stingray que je ne quitte plus des yeux !
Dans un moment d’égarement j’achète une Ibanez SR705, elle ne me plait pas, mais j’ai besoin d’une spare en 5 cordes pour la scène (car je n’emmène quasi jamais la KS sur scène), et celle-ci est en solde à un prix massacré… En fait, je crois que je ne l’ai jamais utilisée :
Et comme je n’ai à présent plus de guitare, je me venge avec une Fender Japan Strat ST62 slab board dégottée dans un magasin en Belgique à un prix ridicule, je l’ai toujours, c’est celle-ci :
Après ça, je me calme de manière drastique d’abord sur front des achats (voire je revends des choses comme la KS, qui, il faut se rendre à l’évidence ne me sert pas des masses), et graduellement sur les projets. J’arrête l’optique « groupe de rock » et tournées interminables vers 95, pour me concentrer sur des projets musicaux qui me plaisent vraiment. Mais ça a un prix, car à faire le difficile je gagne nettement moins bien ma vie, c’est la raison pour laquelle je me lance dans une carrière de pubard (graphiste en freelance) en parallèle pour compenser le manque de beurre dans les épinards. Je commence aussi à faire de la musique à l’image et de la réalisation son, de la production, des arrangements, et c’est finalement une sorte de suite logique pour moi… D’autant que je commence à m’imaginer avec des gosses !
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[ Dernière édition du message le 02/11/2015 à 03:54:39 ]
xbassman_K
5499
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
165 Posté le 02/11/2015 à 03:51:54
Post 2/2
L’âge adulte.
Je mène à présent deux activités de front, et j’arrive à gérer ça sans trop d’accrocs, pourtant c’était loin d’être évident, car je craignais de devoir graduellement abandonner la musique. Heureusement c’est loin d’être le cas et les projets intéressants sur le court terme s’enchainent, ce qui me permet aussi de rencontrer pas mal de musiciens d’horizons différents. C’est réjouissant. Curieusement, on me sollicite de plus en plus pour la guitare aussi, du coup je me dis qu’il me faudrait une autre (voire plusieurs autres) guitares pour compléter ma panoplie…
J’achète coup sur coup 2 folks : Une Yamaha FG-401 (toujours chez moi) :
Et je déniche chez un Cash-machin une Cort Earth 1000 comme neuve pour seulement 200 Francs, qui est une sorte de copie de Martin D-41, une très belle guitare bien finie que personnellement j’adore. Toujours chez moi aussi :
La Fender Telecaster est pour moi l’une des guitares qui a écrit de nombreuses pages dans l’histoire du Rock, j’aime son côté simple et rustique et surtout sa sonorité hargneuse. Bref, faut que je m’en trouve une ! Alors que le web est en train de se développer, on commence à voir apparaître en ligne de belles choses à vendre au 4 coins du monde. Je suis avec intérêt depuis quelques temps le site d’un collectionneur Japonais (aujourd’hui disparu regrettablement), qui vend régulièrement des instruments de sa collection (du Made in Japan exclusivement). J’ai une correspondance très soutenue avec ce gars, qui me fait découvrir les trésors des fabricants Japonais, il m’apprend beaucoup de choses (que je partage souvent ici même d'ailleurs). Même si le commerce à distance ne m'inspire pas trop confiance (surtout pour des grattes), je louche sur une de ses Fender Telecaster Deluxe, noire de la série A, il consentira à me la vendre non sans avoir hésité… à 200$ seulement + frais de port ! Une semblable à celle-ci :
Putain ce que j’ai adoré c’te pelle, elle restera avec moi pendant presque 10 ans, revendue parce qu’un guitariste Belge de renom m’en propose beaucoup d’argent (mais aussi parce qu'il m’envoie 25 sms par jour en disant simplement, « vends la moi »), sinon ça ne me serait pas venu à l’idée… J’en cherche une autre pour la remplacer actuellement.
La fin des années 90 approchant, je me rends compte que l’usage de la 5 cordes est de moins en moins nécessaire sur les projets dans lesquels je suis engagé, la majeure partie de mon boulot se fait sur 4 cordes. Du coup ma Stingray 5, qui est ma basse de prédilection en concert, est un poil overkill… Je me dis qu’il est temps d’en trouver une à 4 cordes. Cependant lorsque je vais voir les modèles Musicman contemporains en boutique, je suis déçu. Je n’aime pas le manche au vernis satin (car j’en ai un sur ma 5 et il est salissant !), et la nouvelle électronique 3 bandes semble un peu avoir recoiffé la Stingray. Ce sera une d’occasion alors ! Et je pars à la recherche d’un modèle 2 bandes d’au moins 10 ans d’âge. Je dégotte ça après quelques mois dans un magasin parisien et pour le prix canon de 5500 francs ! Celle-ci :
En 2000, un ami avec qui je jouais dans un groupe lors de mon séjour à Vienne au début des années 80, et que je n’ai jamais perdu de vue, me dit qu’il compte passer prochainement à Paris et qu’il va amener sa Gibs SG de 78 avec lui pour que j’y jette un coup d’œil car il a petit souci de manche, et qu’elle aurait bien besoin d’une petite révision. En fait cette gratte n’a pas servi depuis au moins 15 ans, et le bougre est en fait venu me dire qu’il me la donne (car lui n’en joue plus depuis des lustres, et que c’est dommage qu'elle prenne la poussière, sur quoi je suis d'accord). Mais à la seule condition que je ne la vende jamais ! Tu parles d’une surprise, je suis sur le cul ! Effectivement je tiendrai ma promesse :
Tant qu’on est chez Gibson continuons sur la lancée. Je m’achète ensuite une Gibson Les Paul, plus exactement une Les Paul Special Faded, une série économique que vient de sortir Gibson, qui sans avoir la classe d’une Les Paul Standard, n’en est pas moins un instrument de qualité qui sonne méchamment bien et pour vraiment pas cher ! Je l’ai toujours :
Puis c’est le tour d’une Gretsch Jet Junior, un cadeau commun qu’on m’offre à mon anniversaire, je l’ai officiellement toujours même si elle a élu domicile chez un pote qui habite maintenant à Montpellier, qui me l'a empruntée mais qui a « oublié » de me la rendre … Elle ressemble à ça :
Je me débarrasse de mes baffles Mesa, d’une part parce que je ne les aime pas des masses et d’autre part parce que je me rends compte que dans les rares cas où j’ai besoin d’emmener mon propre ampli (car la plupart du temps je joue sur du matos loué, généralement de gros SVT), un simple 4x10 suffit très largement. Je passe un certain temps à en tester quelques uns parce que je suis assez difficile et curieusement (car d’ordinaire je n’aime pas vraiment cette marque), mon attention se fixe sur un vieux 4x10 d’occasion (chez un loueur justement) de chez Trace Elliot avec des gamelles Celestion des familles. Cerise sur le gâteau c’est presque gratuit ! Comme celui-ci :
La frénésie du web
Fin 2001, je commence à m’intéresser sérieusement à Ebay, où le monsieur Japonais dont je parle précédemment tient une boutique. Graduellement, je deviens littéralement accroc à la chose il s’en suivra une belle série…
Une Squier Telecaster Japan Série E 1986, excellente, tout est d’origine, rien à jeter :
Une Tokai Silverstar SS80 (copie Strato 72) 1979, vernis cellulo, des micros incroyables, mais un manche un peu fin à mon goût, la guitare de mon fils maintenant :
Une Greco Mercury Bass (copie PB62) 1977, En frêne, magnifique dans un état proche du neuf, avec un son en rapport, probablement la Precision-like qui me sert le plus :
Une Quest de chez Matsumoku de 1981, je ne la trouve pas terrible question son, alors je la revends assez vite, dommage parce que sa gueule était plutôt originale je trouve :
Une Musicman Stingray 4 de 1997 ou 98 avec Eq 3 bandes et manche RW, d’une couleur étrange un peu à la manière du Gold top Gibson mais en moins jaune et plus gris, je la paye une misère (450$), un gros coup de fion car curieusement je snipe la vente à 10 secondes de la fin avec un prix de 700$ mais comme je suis le seul enchérisseur je remporte l'enchère au prix de départ ! Le vendeur Américain n’est visiblement pas content, mais il a joue le jeu, en me mettant quand même des frais de port à 180$… Elle est très en dessous de mon autre Stingray en ce qui concerne le son, et comme je n’aime pas trop la couleur je décide de la revendre presqu’immédiatement. Je la laisse en dépôt dans une boutique de Pigalle quasiment au double de son prix d’achat. Elle partira en même pas une semaine. Pas réussi à trouver d’images par contre d’une Stingray avec cette finition exacte, apparemment c’est assez rare.
Ça me démange depuis un moment, depuis longtemps même, je veux à nouveau une Rickenbacker ! Direction ebay, un vendeur Allemand professionnel a une 4003 jet black vieille d’un an en achat immédiat à 1000€, je trouve ça louche car peu cher, je lui pose un tas de questions et demande un tas de photos. Tout à l’air en ordre, je la prends. Pas déçu, celle-ci je ne la vendrai jamais je pense. Mais grosses gouttes de sueurs lorsqu'un an plus tard je casse un des truss-rods en voulant régler le manche, ça m'apprendra à utiliser l'outil adéquat, c'est comme ça qu'on apprend ! J'ai depuis remplacé le truss-rod et tout est rentré dans l'ordre, ouf ! Voici la belle :
Je tombe par hasard (et toujours sur ebay) sur un mouton à 5 pattes, la très curieuse Electra X620 MPC Outlaw Bass, ne connaissant pas du tout cette marque je me renseigne. Electra est une marque qui appartient au même groupe qu’Ampeg, St Louis Music. Leurs instruments sont fabriqués au Japon par Matsumoku selon des plans Américains, la série Outlaw a été dessinée spécialement pour le groupe The Outlaws qui sont leurs « endorsees ». Quant à MPC, ça indique que la basse peut embarquer des modules d’effets interchangeables. Elle reste un bon moment sur ebay, elle est visiblement trop chère, je contacte donc le vendeur et je négocie, on se met d’accord, elle est à moi. Qualité vraiment surprenante et finition très luxueuse, un manche traversant et son énorme ! Le mienne est vraiment mint, et elle est complète avec ses 2 modules d’effets d’origine (phasing et overdrive - plutôt un booster je dirais) et son étui. La voilà :
Parmi les choses qui manquent à ma panoplie de guitariste, il y aurait bien une folk 12 cordes et une guitare classique…
La 12 corde est rapidement trouvée sur la baie : une Höfner 4900 de 1970, achetée à un sympathique vendeur Allemand pour… 75€ !!! Malheureusement j’ai cassé son truss-rod qui était grippé récemment, va falloir passer par la case luthier là :
La classique est trouvée lors des vacances d’été dans grand magasin de Majorque et en solde ! Une Alhambra 4P superbe. Plus elle vieillit, plus elle se bonifie celle-ci :
Je m’achète ensuite une back up pour ma Stingray 5 (en revendant au passage l’Ibanez SR705 dont je ne me suis jamais servi) en la personne de cette Cort Artisan A5, je l’ai souvent dit sur le forum, c’est une bonne basse, mais sans grande identité, mais elle peut vraiment tout faire. Elle ne me sert pas des masses mais elle est toujours avec moi :
Une Greco « Electric Bass » (copie PB57) de 1978, tout comme l’autre Greco déjà en ma possession, elle ne me déçoit pas, au contraire elle a même un petit supplément d’agressivité. Je l’ai modifiée pour l’accordage en BEAD :
Je m’intéresse toujours plus aux copies Japonaises de la fin des 70’s (la meilleure période), ainsi comme je connais déjà Greco, Fender Japan et un peu Tokai, je suis curieux de savoir ce que valent les Les Fernandes et les Burny…
C’est chose faite avec une Fernandes copie PB62 (encore !!!) de 1979 ou 80, je l’apprendrai plus tard, mais ces modèles sont en fait fabriqués par Tokai avec des spécifications un peu différentes : micros différents (et excellents) et finition nitro. S’il ne devait en rester qu’une parmi ma collection de Precision Japonaises, je pense que ce serait celle-ci. Elle me rappelle tellement ma vieille Fender PB de 69, que s’en est troublant :
Quant à Burny, c’est l’occasion qui a fait le larron, un de mes vendeurs Japonais me contacte directement pour me proposer une copie de SG 61 équipée des fameux micros VH1 en réponse à une demande que j’avais faite quelques mois auparavant. La guitare date selon lui du début des années 80 (difficile de savoir car les Burny n’ont pas de n° de série) et elle est en parfait état… Le prix est plus que correct, je la prends ! Encore une fois je suis pas déçu, c’est là une excellente SG qui n’a vraiment rien à envier à ma « vraie » SG. mais comme elle fait double emploi, et que j’ai promis de ne jamais vendre l’autre, je décide de vendre celle-ci au bout d’un an et quelques enregistrements. Et ça tombe bien puisque le guitariste Belge la veut ! :
Puis une autre Fernandes de 1981 rare sous nos latitudes et dans un état raide de neuf, un genre de PB mais avec manche traversant et toutes sortes de petites réjouissances typiques du début des années 80 qu’on s’attendait à trouver sur un instrument haut de gamme, genre sillet et chevalet en laiton massif ou encore un micro PB DiMarzio. Je l’ai vendue à un copain dont c’était le rêve absolu (PB manche traversant) en me disant que j’en retrouverais une facilement, ça n’a pas été vraiment le cas, du coup je la regrette aujourd’hui :
Je ponctue ensuite la frénésie par l’achat d’une Folk Tokai Cat’s Eyes CE-300 de 1982, d’inspiration Martin D-18, pas exceptionnelle, mais facile à jouer avec un son sympathique. Malheureusement mon fils l’a faite tombé récemment et la tête s’est cassée. C’est elle :
Une réédition d’une Teisco K56 de 66, fabriquée par Kawai en 1999. Guitare anecdotique avec un corps en matière synthétique, au son très typé 60’s. Excellente pour faire de la Surf Music ou du Garage rock. Comme elle ne me sert pas excessivement, je décide de m’en séparer quelques années après :
Manquait plus qu’Aria pour compléter le tableau des japonaiseries… Je me trouve une une Aria Thor Sound Bass TSB-550 du début des années 80, Une jolie basse à manche traversant :
Une basse Greco de luxe : la Speedway Bass GOB-700 de 1979, vraiment une de mes meilleures basses, tout simplement ! Du coup c’est l’une de mes préférées :
Et puisqu’on est dans le luxe Japonais, je continue sur ma lancée avec une lointaine cousine de la précédente, L’Ibanez Musician MC-924, la mienne est la dernière version (1985) avec cette forme. Achetée pour une misère, je sais qu’elle est en mauvais état car le vendeur Japonais la joue réglo - comme souvent - et me prévient qu’il y a du travail dessus. Effectivement je dois la restaurer, mais rien de rédhibitoire. Une excellente basse de studio que j’utilise relativement souvent :
Ah ! Et Epiphone Japan alors ? Bah voilà : une EB-3 « Elite » avec un upgrade micros DiMarzio. C’est particulier, mais j’aime bien :
Return to Fender ! Avec cette Jazz Bass 75 Japonaise de 1989. Très beau morceau de frêne, et peut-être le meilleur manche qu’il m’ait été donné d’avoir entre les mains, je la joue montée en flats. Probablement la basse que je joue le plus avec ma Stingray :
D’autres chats à fouetter
Je divorce en 2008, mes priorités du moment n’ont rien à voir avec l’achat d’instruments de musique, je dois me trouver une nouvelle maison, suffisamment grande pour pouvoir y caser non seulement mes gosses, mais aussi un studio son et une pièce dédiée au rangement du matos. L’affaire est réglée début 2009…
Sur le front des projets professionnels, la situation n’est pas idéale non plus puisque j’endosse plus souvent le costard de graphiste pubard que celui de musicien, pas bon pour mon équilibre ça. Et beaucoup des mes collègues musiciens sont dans cette même situation, pour certains c’est même une catastrophe car ils ne savent rien faire d’autre. Cependant je continue tout de même à faire la fine bouche, ne prenant que les projets musicaux qui me plaisent vraiment. Je me mets aussi à donner des cours aux gamins de potes, et par l’effet du bouche à oreille à de parfait(e)s inconnu(e)s.
Une fois installé et le matos bien rangé, je jette tout de même un œil distrait à ce qui ce négocie sur le web. Je saisis donc quelques occasions mais on est loin de la frénésie des années précédentes. Mais je fais aussi les courses pour d’autres surtout quand il s’agit de les faire au Pays de Soleil Levant…
Ainsi je ne laisse pas passer cette Ibanez ATK 500KA, j’en cherchais une depuis un bon bout de temps, et c’est en France et sur LBC que je la trouve, virtuellement neuve, et pour un prix à peine croyable : 400€ !!! Voici la belle :
J’échange aussi la Teisco dont je parle plus haut contre une électro-acoustique jumbo bien née et bien-sûr Japonaise, et qui de surcroit a été bien jouée par un excellent guitariste. Une Takamine EN20 des années 80, je n'ai pas la mienne en photo, mais voici à quoi elle ressemble :
La dernière basse que j'achète au Japon (du moins jusqu'à la prochaine ) est une Squier Japonaise Precision noire de 1993 dans un état mint. 25 000 ¥ port compris (- de 200€ !). C'est une "Silver Series", un bas de gamme donc. Pas mauvaise, mais de quoi s'en relever la nuit. Je la prête pendant un bon bout de temps à un de mes élèves, lorsque je la récupère début 2015, je la laisse dans sa housse, mais avant l'été je la règle aux petits oignons et me mets à en jouer, et là miracle, elle a pris de l'âge et s'est vraiment bonifiée (et pourtant, elle est équipée du pauvre céramique Japonais d'origine), du coup je l'emmène en tournée d'été où elle a été ma basse principale ! Pas d'image de celle-ci non plus, mais on s'imagine aisément une Squier PB noire avec PG noir et manche RW, pas vrai ?
Le Cash-machin proche de la maison de cambrousse de mes vieux vaut souvent le détour, j’y trouve par exemple cette Aria post-Matsumoku (donc certainement Coréenne, mais il n’y a aucune indication sur la provenance sur la mienne), la TA-65 de la fin des années 80, une guitare type Gibs 335, bien loin d’être ridicule puisque j’enregistre pas mal de choses avec. Bon pour être vraiment honnête, elle aurait besoin d’un upgrade micro pour être vraiment parfaite, et surtout parce qu’elle le mérite car la lutherie est vraiment d’un très bon niveau qui sonne aussi bien qu’une demi-caisse bien née lorsqu’elle n’est pas branchée. Puis à 250€, c’eût été idiot de s’en priver :
Toujours au même Cash-truc, je déniche une Fender FR-50CE Resonator, comme son nom l’indique une c'est acoustique à résonateur. Jamais eu de guitare dans le genre et c’est l’occasion ! Elle quasi neuve, affichée à 200€, négociée à 150 ! Soyons clairs, cette chinoiserie Fender, est loin d’une National Steel, mais elle fait franchement la blague, pour bien faire il faudrait lui offrir quelques upgrades, surtout le résonateur. Je ferai ça un de ces 4. Désolé pas de photo de la mienne, mais elle identique à celle-là :
Les enchère ebay ont toujours un intérêt lorsqu’il s’agit d’avoir un coup de chance. Ce fut le cas pour moi avec une Gibson Les Paul Studio Faded, mise à prix à 400€ elle sera boudée jusqu’à la fin, sauf par moi… Elle est très récente et parfaitement réglée lorsque j’en prends possession. Bon faut bien reconnaitre que cette gratte a côté triste, mais par contre, bah, ça sonne comme une LP quoi. Là non plus pas la mienne mais une pareille :
Pour le fun je me monte une « Partcaster », les ingrédients : un corps de Telecaster Highway 1 3TS de 2002, un manche maple de Telecaster US California Series de 1997, un micro aigu Fender CS Tele 52, un micro grave DiMarzio True Velvet, un Switchcraft, des polars Bourns, un sélecteur 3 positions CRL, du fil tissus et un Condo Russe. Très content de moi, cette Tele montée rapido et pour pas très cher sonne comme une bonne Tele doit sonner. D’ailleurs la chose plait tellement qu’on me demande d’en « fabriquer » d’autres… Je vais ainsi faire 2 Strats, 1 Tele custom, 1 JazzBass et 1 Precision, mais j’en ai d’autres sur le feu… Pas de photo mais tout le monde voit ce qu'est une Tele 3TS manche maple...
Au rayon des expériences, j’achète la moins chère des Précision-Like que je puisse trouver, ce sera une Eagletone PB-100 3TS à 62€ au moment des soldes chez Woodbrass, juste par curiosité pour voir par quoi passent les débutants et autres désargentés d’aujourd’hui… Elle n’est pas vraiment jouable telle-quelle (bien que…), mais objectivement je suis tout de même assez surpris par la qualité de l’ensemble pour ce prix. Et mieux encore, 2-3 heures de boulot et un upgrade à moins de 50 balles en feront une basse qui tient carrément bien la route, utilisable par n’importe qui ! Je n’ai pas de photo de celle-ci mais vous savez exactement à quoi ça ressemble. Sont forts ces Chinois !
La dernière en date est une Yamaha FG-150 de 1969 avec étiquette orange « Nippon Gakki » dégotée dans une broc de mon quartier pour 50€ !!! Quand on connait cette gratte et sa réputation on n’hésite pas une seule seconde, j’ai vu certaines passer allègrement la barre des 700$ sur la baie… Pas de gros soucis rédhibitoires, mais la gratte est très sale et absolument pas réglée, gros nettoyage donc, menue restauration (changement de sillet et de chevalet pour de l’os, ponçage de fret et polissage, démontage complet et dérouillage des mécaniques et moins facile, remettre la main sur un PG d’époque), jeu de cordes neuves et réglage final… Elle m’en remercie je pense. Pas la mienne, mais elle ressemble à ça :
Dernier achat en date, cet été lors d'une tournée, un cash-truc en province. Un ampli Laney VC-30 112 de 1995 made in the UK, 30W tout lampes. Vu l'état cosmétique pas top, il me semble beaucoup trop cher à 350€, d'autant qu'il a une panne (mais je sais ce que c'est, et ce n'est pas bien grave. Rhaaa le fourbe !), je l'emporte pour 150 ! Bon, j'ai finalement eu un peu de boulot dessus, mais maintenant il est plus qu'opérationnel et j'en suis très content ! Un comme ça :
Bon c'est tout pour l'instant...
L’âge adulte.
Je mène à présent deux activités de front, et j’arrive à gérer ça sans trop d’accrocs, pourtant c’était loin d’être évident, car je craignais de devoir graduellement abandonner la musique. Heureusement c’est loin d’être le cas et les projets intéressants sur le court terme s’enchainent, ce qui me permet aussi de rencontrer pas mal de musiciens d’horizons différents. C’est réjouissant. Curieusement, on me sollicite de plus en plus pour la guitare aussi, du coup je me dis qu’il me faudrait une autre (voire plusieurs autres) guitares pour compléter ma panoplie…
J’achète coup sur coup 2 folks : Une Yamaha FG-401 (toujours chez moi) :
Et je déniche chez un Cash-machin une Cort Earth 1000 comme neuve pour seulement 200 Francs, qui est une sorte de copie de Martin D-41, une très belle guitare bien finie que personnellement j’adore. Toujours chez moi aussi :
La Fender Telecaster est pour moi l’une des guitares qui a écrit de nombreuses pages dans l’histoire du Rock, j’aime son côté simple et rustique et surtout sa sonorité hargneuse. Bref, faut que je m’en trouve une ! Alors que le web est en train de se développer, on commence à voir apparaître en ligne de belles choses à vendre au 4 coins du monde. Je suis avec intérêt depuis quelques temps le site d’un collectionneur Japonais (aujourd’hui disparu regrettablement), qui vend régulièrement des instruments de sa collection (du Made in Japan exclusivement). J’ai une correspondance très soutenue avec ce gars, qui me fait découvrir les trésors des fabricants Japonais, il m’apprend beaucoup de choses (que je partage souvent ici même d'ailleurs). Même si le commerce à distance ne m'inspire pas trop confiance (surtout pour des grattes), je louche sur une de ses Fender Telecaster Deluxe, noire de la série A, il consentira à me la vendre non sans avoir hésité… à 200$ seulement + frais de port ! Une semblable à celle-ci :
Putain ce que j’ai adoré c’te pelle, elle restera avec moi pendant presque 10 ans, revendue parce qu’un guitariste Belge de renom m’en propose beaucoup d’argent (mais aussi parce qu'il m’envoie 25 sms par jour en disant simplement, « vends la moi »), sinon ça ne me serait pas venu à l’idée… J’en cherche une autre pour la remplacer actuellement.
La fin des années 90 approchant, je me rends compte que l’usage de la 5 cordes est de moins en moins nécessaire sur les projets dans lesquels je suis engagé, la majeure partie de mon boulot se fait sur 4 cordes. Du coup ma Stingray 5, qui est ma basse de prédilection en concert, est un poil overkill… Je me dis qu’il est temps d’en trouver une à 4 cordes. Cependant lorsque je vais voir les modèles Musicman contemporains en boutique, je suis déçu. Je n’aime pas le manche au vernis satin (car j’en ai un sur ma 5 et il est salissant !), et la nouvelle électronique 3 bandes semble un peu avoir recoiffé la Stingray. Ce sera une d’occasion alors ! Et je pars à la recherche d’un modèle 2 bandes d’au moins 10 ans d’âge. Je dégotte ça après quelques mois dans un magasin parisien et pour le prix canon de 5500 francs ! Celle-ci :
En 2000, un ami avec qui je jouais dans un groupe lors de mon séjour à Vienne au début des années 80, et que je n’ai jamais perdu de vue, me dit qu’il compte passer prochainement à Paris et qu’il va amener sa Gibs SG de 78 avec lui pour que j’y jette un coup d’œil car il a petit souci de manche, et qu’elle aurait bien besoin d’une petite révision. En fait cette gratte n’a pas servi depuis au moins 15 ans, et le bougre est en fait venu me dire qu’il me la donne (car lui n’en joue plus depuis des lustres, et que c’est dommage qu'elle prenne la poussière, sur quoi je suis d'accord). Mais à la seule condition que je ne la vende jamais ! Tu parles d’une surprise, je suis sur le cul ! Effectivement je tiendrai ma promesse :
Tant qu’on est chez Gibson continuons sur la lancée. Je m’achète ensuite une Gibson Les Paul, plus exactement une Les Paul Special Faded, une série économique que vient de sortir Gibson, qui sans avoir la classe d’une Les Paul Standard, n’en est pas moins un instrument de qualité qui sonne méchamment bien et pour vraiment pas cher ! Je l’ai toujours :
Puis c’est le tour d’une Gretsch Jet Junior, un cadeau commun qu’on m’offre à mon anniversaire, je l’ai officiellement toujours même si elle a élu domicile chez un pote qui habite maintenant à Montpellier, qui me l'a empruntée mais qui a « oublié » de me la rendre … Elle ressemble à ça :
Je me débarrasse de mes baffles Mesa, d’une part parce que je ne les aime pas des masses et d’autre part parce que je me rends compte que dans les rares cas où j’ai besoin d’emmener mon propre ampli (car la plupart du temps je joue sur du matos loué, généralement de gros SVT), un simple 4x10 suffit très largement. Je passe un certain temps à en tester quelques uns parce que je suis assez difficile et curieusement (car d’ordinaire je n’aime pas vraiment cette marque), mon attention se fixe sur un vieux 4x10 d’occasion (chez un loueur justement) de chez Trace Elliot avec des gamelles Celestion des familles. Cerise sur le gâteau c’est presque gratuit ! Comme celui-ci :
La frénésie du web
Fin 2001, je commence à m’intéresser sérieusement à Ebay, où le monsieur Japonais dont je parle précédemment tient une boutique. Graduellement, je deviens littéralement accroc à la chose il s’en suivra une belle série…
Une Squier Telecaster Japan Série E 1986, excellente, tout est d’origine, rien à jeter :
Une Tokai Silverstar SS80 (copie Strato 72) 1979, vernis cellulo, des micros incroyables, mais un manche un peu fin à mon goût, la guitare de mon fils maintenant :
Une Greco Mercury Bass (copie PB62) 1977, En frêne, magnifique dans un état proche du neuf, avec un son en rapport, probablement la Precision-like qui me sert le plus :
Une Quest de chez Matsumoku de 1981, je ne la trouve pas terrible question son, alors je la revends assez vite, dommage parce que sa gueule était plutôt originale je trouve :
Une Musicman Stingray 4 de 1997 ou 98 avec Eq 3 bandes et manche RW, d’une couleur étrange un peu à la manière du Gold top Gibson mais en moins jaune et plus gris, je la paye une misère (450$), un gros coup de fion car curieusement je snipe la vente à 10 secondes de la fin avec un prix de 700$ mais comme je suis le seul enchérisseur je remporte l'enchère au prix de départ ! Le vendeur Américain n’est visiblement pas content, mais il a joue le jeu, en me mettant quand même des frais de port à 180$… Elle est très en dessous de mon autre Stingray en ce qui concerne le son, et comme je n’aime pas trop la couleur je décide de la revendre presqu’immédiatement. Je la laisse en dépôt dans une boutique de Pigalle quasiment au double de son prix d’achat. Elle partira en même pas une semaine. Pas réussi à trouver d’images par contre d’une Stingray avec cette finition exacte, apparemment c’est assez rare.
Ça me démange depuis un moment, depuis longtemps même, je veux à nouveau une Rickenbacker ! Direction ebay, un vendeur Allemand professionnel a une 4003 jet black vieille d’un an en achat immédiat à 1000€, je trouve ça louche car peu cher, je lui pose un tas de questions et demande un tas de photos. Tout à l’air en ordre, je la prends. Pas déçu, celle-ci je ne la vendrai jamais je pense. Mais grosses gouttes de sueurs lorsqu'un an plus tard je casse un des truss-rods en voulant régler le manche, ça m'apprendra à utiliser l'outil adéquat, c'est comme ça qu'on apprend ! J'ai depuis remplacé le truss-rod et tout est rentré dans l'ordre, ouf ! Voici la belle :
Je tombe par hasard (et toujours sur ebay) sur un mouton à 5 pattes, la très curieuse Electra X620 MPC Outlaw Bass, ne connaissant pas du tout cette marque je me renseigne. Electra est une marque qui appartient au même groupe qu’Ampeg, St Louis Music. Leurs instruments sont fabriqués au Japon par Matsumoku selon des plans Américains, la série Outlaw a été dessinée spécialement pour le groupe The Outlaws qui sont leurs « endorsees ». Quant à MPC, ça indique que la basse peut embarquer des modules d’effets interchangeables. Elle reste un bon moment sur ebay, elle est visiblement trop chère, je contacte donc le vendeur et je négocie, on se met d’accord, elle est à moi. Qualité vraiment surprenante et finition très luxueuse, un manche traversant et son énorme ! Le mienne est vraiment mint, et elle est complète avec ses 2 modules d’effets d’origine (phasing et overdrive - plutôt un booster je dirais) et son étui. La voilà :
Parmi les choses qui manquent à ma panoplie de guitariste, il y aurait bien une folk 12 cordes et une guitare classique…
La 12 corde est rapidement trouvée sur la baie : une Höfner 4900 de 1970, achetée à un sympathique vendeur Allemand pour… 75€ !!! Malheureusement j’ai cassé son truss-rod qui était grippé récemment, va falloir passer par la case luthier là :
La classique est trouvée lors des vacances d’été dans grand magasin de Majorque et en solde ! Une Alhambra 4P superbe. Plus elle vieillit, plus elle se bonifie celle-ci :
Je m’achète ensuite une back up pour ma Stingray 5 (en revendant au passage l’Ibanez SR705 dont je ne me suis jamais servi) en la personne de cette Cort Artisan A5, je l’ai souvent dit sur le forum, c’est une bonne basse, mais sans grande identité, mais elle peut vraiment tout faire. Elle ne me sert pas des masses mais elle est toujours avec moi :
Une Greco « Electric Bass » (copie PB57) de 1978, tout comme l’autre Greco déjà en ma possession, elle ne me déçoit pas, au contraire elle a même un petit supplément d’agressivité. Je l’ai modifiée pour l’accordage en BEAD :
Je m’intéresse toujours plus aux copies Japonaises de la fin des 70’s (la meilleure période), ainsi comme je connais déjà Greco, Fender Japan et un peu Tokai, je suis curieux de savoir ce que valent les Les Fernandes et les Burny…
C’est chose faite avec une Fernandes copie PB62 (encore !!!) de 1979 ou 80, je l’apprendrai plus tard, mais ces modèles sont en fait fabriqués par Tokai avec des spécifications un peu différentes : micros différents (et excellents) et finition nitro. S’il ne devait en rester qu’une parmi ma collection de Precision Japonaises, je pense que ce serait celle-ci. Elle me rappelle tellement ma vieille Fender PB de 69, que s’en est troublant :
Quant à Burny, c’est l’occasion qui a fait le larron, un de mes vendeurs Japonais me contacte directement pour me proposer une copie de SG 61 équipée des fameux micros VH1 en réponse à une demande que j’avais faite quelques mois auparavant. La guitare date selon lui du début des années 80 (difficile de savoir car les Burny n’ont pas de n° de série) et elle est en parfait état… Le prix est plus que correct, je la prends ! Encore une fois je suis pas déçu, c’est là une excellente SG qui n’a vraiment rien à envier à ma « vraie » SG. mais comme elle fait double emploi, et que j’ai promis de ne jamais vendre l’autre, je décide de vendre celle-ci au bout d’un an et quelques enregistrements. Et ça tombe bien puisque le guitariste Belge la veut ! :
Puis une autre Fernandes de 1981 rare sous nos latitudes et dans un état raide de neuf, un genre de PB mais avec manche traversant et toutes sortes de petites réjouissances typiques du début des années 80 qu’on s’attendait à trouver sur un instrument haut de gamme, genre sillet et chevalet en laiton massif ou encore un micro PB DiMarzio. Je l’ai vendue à un copain dont c’était le rêve absolu (PB manche traversant) en me disant que j’en retrouverais une facilement, ça n’a pas été vraiment le cas, du coup je la regrette aujourd’hui :
Je ponctue ensuite la frénésie par l’achat d’une Folk Tokai Cat’s Eyes CE-300 de 1982, d’inspiration Martin D-18, pas exceptionnelle, mais facile à jouer avec un son sympathique. Malheureusement mon fils l’a faite tombé récemment et la tête s’est cassée. C’est elle :
Une réédition d’une Teisco K56 de 66, fabriquée par Kawai en 1999. Guitare anecdotique avec un corps en matière synthétique, au son très typé 60’s. Excellente pour faire de la Surf Music ou du Garage rock. Comme elle ne me sert pas excessivement, je décide de m’en séparer quelques années après :
Manquait plus qu’Aria pour compléter le tableau des japonaiseries… Je me trouve une une Aria Thor Sound Bass TSB-550 du début des années 80, Une jolie basse à manche traversant :
Une basse Greco de luxe : la Speedway Bass GOB-700 de 1979, vraiment une de mes meilleures basses, tout simplement ! Du coup c’est l’une de mes préférées :
Et puisqu’on est dans le luxe Japonais, je continue sur ma lancée avec une lointaine cousine de la précédente, L’Ibanez Musician MC-924, la mienne est la dernière version (1985) avec cette forme. Achetée pour une misère, je sais qu’elle est en mauvais état car le vendeur Japonais la joue réglo - comme souvent - et me prévient qu’il y a du travail dessus. Effectivement je dois la restaurer, mais rien de rédhibitoire. Une excellente basse de studio que j’utilise relativement souvent :
Ah ! Et Epiphone Japan alors ? Bah voilà : une EB-3 « Elite » avec un upgrade micros DiMarzio. C’est particulier, mais j’aime bien :
Return to Fender ! Avec cette Jazz Bass 75 Japonaise de 1989. Très beau morceau de frêne, et peut-être le meilleur manche qu’il m’ait été donné d’avoir entre les mains, je la joue montée en flats. Probablement la basse que je joue le plus avec ma Stingray :
D’autres chats à fouetter
Je divorce en 2008, mes priorités du moment n’ont rien à voir avec l’achat d’instruments de musique, je dois me trouver une nouvelle maison, suffisamment grande pour pouvoir y caser non seulement mes gosses, mais aussi un studio son et une pièce dédiée au rangement du matos. L’affaire est réglée début 2009…
Sur le front des projets professionnels, la situation n’est pas idéale non plus puisque j’endosse plus souvent le costard de graphiste pubard que celui de musicien, pas bon pour mon équilibre ça. Et beaucoup des mes collègues musiciens sont dans cette même situation, pour certains c’est même une catastrophe car ils ne savent rien faire d’autre. Cependant je continue tout de même à faire la fine bouche, ne prenant que les projets musicaux qui me plaisent vraiment. Je me mets aussi à donner des cours aux gamins de potes, et par l’effet du bouche à oreille à de parfait(e)s inconnu(e)s.
Une fois installé et le matos bien rangé, je jette tout de même un œil distrait à ce qui ce négocie sur le web. Je saisis donc quelques occasions mais on est loin de la frénésie des années précédentes. Mais je fais aussi les courses pour d’autres surtout quand il s’agit de les faire au Pays de Soleil Levant…
Ainsi je ne laisse pas passer cette Ibanez ATK 500KA, j’en cherchais une depuis un bon bout de temps, et c’est en France et sur LBC que je la trouve, virtuellement neuve, et pour un prix à peine croyable : 400€ !!! Voici la belle :
J’échange aussi la Teisco dont je parle plus haut contre une électro-acoustique jumbo bien née et bien-sûr Japonaise, et qui de surcroit a été bien jouée par un excellent guitariste. Une Takamine EN20 des années 80, je n'ai pas la mienne en photo, mais voici à quoi elle ressemble :
La dernière basse que j'achète au Japon (du moins jusqu'à la prochaine ) est une Squier Japonaise Precision noire de 1993 dans un état mint. 25 000 ¥ port compris (- de 200€ !). C'est une "Silver Series", un bas de gamme donc. Pas mauvaise, mais de quoi s'en relever la nuit. Je la prête pendant un bon bout de temps à un de mes élèves, lorsque je la récupère début 2015, je la laisse dans sa housse, mais avant l'été je la règle aux petits oignons et me mets à en jouer, et là miracle, elle a pris de l'âge et s'est vraiment bonifiée (et pourtant, elle est équipée du pauvre céramique Japonais d'origine), du coup je l'emmène en tournée d'été où elle a été ma basse principale ! Pas d'image de celle-ci non plus, mais on s'imagine aisément une Squier PB noire avec PG noir et manche RW, pas vrai ?
Le Cash-machin proche de la maison de cambrousse de mes vieux vaut souvent le détour, j’y trouve par exemple cette Aria post-Matsumoku (donc certainement Coréenne, mais il n’y a aucune indication sur la provenance sur la mienne), la TA-65 de la fin des années 80, une guitare type Gibs 335, bien loin d’être ridicule puisque j’enregistre pas mal de choses avec. Bon pour être vraiment honnête, elle aurait besoin d’un upgrade micro pour être vraiment parfaite, et surtout parce qu’elle le mérite car la lutherie est vraiment d’un très bon niveau qui sonne aussi bien qu’une demi-caisse bien née lorsqu’elle n’est pas branchée. Puis à 250€, c’eût été idiot de s’en priver :
Toujours au même Cash-truc, je déniche une Fender FR-50CE Resonator, comme son nom l’indique une c'est acoustique à résonateur. Jamais eu de guitare dans le genre et c’est l’occasion ! Elle quasi neuve, affichée à 200€, négociée à 150 ! Soyons clairs, cette chinoiserie Fender, est loin d’une National Steel, mais elle fait franchement la blague, pour bien faire il faudrait lui offrir quelques upgrades, surtout le résonateur. Je ferai ça un de ces 4. Désolé pas de photo de la mienne, mais elle identique à celle-là :
Les enchère ebay ont toujours un intérêt lorsqu’il s’agit d’avoir un coup de chance. Ce fut le cas pour moi avec une Gibson Les Paul Studio Faded, mise à prix à 400€ elle sera boudée jusqu’à la fin, sauf par moi… Elle est très récente et parfaitement réglée lorsque j’en prends possession. Bon faut bien reconnaitre que cette gratte a côté triste, mais par contre, bah, ça sonne comme une LP quoi. Là non plus pas la mienne mais une pareille :
Pour le fun je me monte une « Partcaster », les ingrédients : un corps de Telecaster Highway 1 3TS de 2002, un manche maple de Telecaster US California Series de 1997, un micro aigu Fender CS Tele 52, un micro grave DiMarzio True Velvet, un Switchcraft, des polars Bourns, un sélecteur 3 positions CRL, du fil tissus et un Condo Russe. Très content de moi, cette Tele montée rapido et pour pas très cher sonne comme une bonne Tele doit sonner. D’ailleurs la chose plait tellement qu’on me demande d’en « fabriquer » d’autres… Je vais ainsi faire 2 Strats, 1 Tele custom, 1 JazzBass et 1 Precision, mais j’en ai d’autres sur le feu… Pas de photo mais tout le monde voit ce qu'est une Tele 3TS manche maple...
Au rayon des expériences, j’achète la moins chère des Précision-Like que je puisse trouver, ce sera une Eagletone PB-100 3TS à 62€ au moment des soldes chez Woodbrass, juste par curiosité pour voir par quoi passent les débutants et autres désargentés d’aujourd’hui… Elle n’est pas vraiment jouable telle-quelle (bien que…), mais objectivement je suis tout de même assez surpris par la qualité de l’ensemble pour ce prix. Et mieux encore, 2-3 heures de boulot et un upgrade à moins de 50 balles en feront une basse qui tient carrément bien la route, utilisable par n’importe qui ! Je n’ai pas de photo de celle-ci mais vous savez exactement à quoi ça ressemble. Sont forts ces Chinois !
La dernière en date est une Yamaha FG-150 de 1969 avec étiquette orange « Nippon Gakki » dégotée dans une broc de mon quartier pour 50€ !!! Quand on connait cette gratte et sa réputation on n’hésite pas une seule seconde, j’ai vu certaines passer allègrement la barre des 700$ sur la baie… Pas de gros soucis rédhibitoires, mais la gratte est très sale et absolument pas réglée, gros nettoyage donc, menue restauration (changement de sillet et de chevalet pour de l’os, ponçage de fret et polissage, démontage complet et dérouillage des mécaniques et moins facile, remettre la main sur un PG d’époque), jeu de cordes neuves et réglage final… Elle m’en remercie je pense. Pas la mienne, mais elle ressemble à ça :
Dernier achat en date, cet été lors d'une tournée, un cash-truc en province. Un ampli Laney VC-30 112 de 1995 made in the UK, 30W tout lampes. Vu l'état cosmétique pas top, il me semble beaucoup trop cher à 350€, d'autant qu'il a une panne (mais je sais ce que c'est, et ce n'est pas bien grave. Rhaaa le fourbe !), je l'emporte pour 150 ! Bon, j'ai finalement eu un peu de boulot dessus, mais maintenant il est plus qu'opérationnel et j'en suis très content ! Un comme ça :
Bon c'est tout pour l'instant...
釘を駆動するための4つの文字列
Ny Batteri
1707
AFicionado·a
Membre depuis 17 ans
166 Posté le 02/11/2015 à 08:49:13
Pfiou, un vrai roman ! Mais super intéressant Merci pour ton partage !
La vraie virtuosité, ce n'est pas plein de notes dans tous les sens, mais plein de sens dans toutes les notes
V old man on the hill
586
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 15 ans
167 Posté le 02/11/2015 à 10:47:55
"What a journey!"
Merci pour se partage ou l'on se reconnait toujours quelque part.
Merci pour se partage ou l'on se reconnait toujours quelque part.
hillmore
2544
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 18 ans
168 Posté le 02/11/2015 à 11:48:14
Citation de V :
Merci pour se partage ou l'on se reconnait toujours quelque part.
Tout pareil, surtout dans les jeunes années (ah le coup du jack bricolé sur la prise DIN de la chaîne familiale!!! ).
Merci vraiment pour cette lecture passionnante!!!
xbassman_K
5499
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
169 Posté le 02/11/2015 à 15:32:56
Merci, mais je me rends compte que c'est très très long, en plus j'en ai oublié !
Ouais le coup de l'entrée micro sur les chaînes de l'époque était cool parce qu'elle était mixable à l'aide d'un potar avec une autre source, mais curieusement pour activer cette entrée sur celle de mes vieux, il fallait mettre une cassette en pause et faire Play/Rec, du coup ça m'interdisait de jouer d'après des cassettes... Mais j'avais aussi bricolé un lecteur de cassette portable pour pouvoir le brancher sur l'entrée AUX. Le soucis c'était plutôt l'impédance de cette entrée micro en fait, pas vraiment adaptée aux guitares.
Ouais le coup de l'entrée micro sur les chaînes de l'époque était cool parce qu'elle était mixable à l'aide d'un potar avec une autre source, mais curieusement pour activer cette entrée sur celle de mes vieux, il fallait mettre une cassette en pause et faire Play/Rec, du coup ça m'interdisait de jouer d'après des cassettes... Mais j'avais aussi bricolé un lecteur de cassette portable pour pouvoir le brancher sur l'entrée AUX. Le soucis c'était plutôt l'impédance de cette entrée micro en fait, pas vraiment adaptée aux guitares.
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hillmore
2544
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 18 ans
170 Posté le 02/11/2015 à 15:40:42
Citation de xbassman_K :
urieusement pour activer cette entrée sur celle de mes vieux, il fallait mettre une cassette en pause et faire Play/Rec, du coup ça m'interdisait de jouer d'après des cassettes
On a eu soit les mêmes parents, soit la même chaîne!
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