Quelle relation entretenez-vous avec votre instrument?
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hillmore
2544
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 18 ans
Sujet de la discussion Posté le 15/04/2012 à 14:49:14Quelle relation entretenez-vous avec votre instrument?
Alors voici un sujet qui, je l'espère, va nous en apprendre sur la relation qui vous unit à vos instruments respectifs! C'est en faisant des recherches pour contribuer à un thread que je suis tombé sur cet article, et la discussion avec le modo David m'encourage à partager et recueillir vos témoignages dans l'intimité du forum AF. 
Le sujet est ouvert à tout musicien qui possède au moins un instrument non-virtuel, acoustique ou amplifié, quel que soit le style, le niveau de pratique, le type de formation, la raison pour laquelle il possède cet instrument et sa marque de bière préférée. On peut présenter un instrument (ou plusieurs!) en expliquant dans quel contexte on l'utilise (pratique en groupe, onanisme, collectionneur, dealer...) et livrer quelques confidences sur la relation qui nous unit à l'objet (passion, alimentaire, fantasme, investissement, souvenir...).
Chaque témoignage étant libre et personnel, merci à tous de garder à l'esprit la qualité subjective et émotionnelle des avis qui seront postés ici!
Le sujet est ouvert à tout musicien qui possède au moins un instrument non-virtuel, acoustique ou amplifié, quel que soit le style, le niveau de pratique, le type de formation, la raison pour laquelle il possède cet instrument et sa marque de bière préférée. On peut présenter un instrument (ou plusieurs!) en expliquant dans quel contexte on l'utilise (pratique en groupe, onanisme, collectionneur, dealer...) et livrer quelques confidences sur la relation qui nous unit à l'objet (passion, alimentaire, fantasme, investissement, souvenir...).
Chaque témoignage étant libre et personnel, merci à tous de garder à l'esprit la qualité subjective et émotionnelle des avis qui seront postés ici!
[ Dernière édition du message le 15/04/2012 à 19:38:09 ]
Anonyme
27133
376 Posté le 25/06/2019 à 00:01:58
@max > même pas un pari, une simple boutade prise au sérieux 
0
Lil Tex 26
1
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 5 ans
377 Posté le 25/03/2020 à 14:53:35
Bonjour à tous, je suis un petit nouveau sur le forum et je viens de tomber sur ce topic que j'ai trouvé particulièrement beau.
Beaucoup de témoignages très personnels et touchants, ça m'a donné envie de me livrer à l'exercice, je posterai bientôt un message sur mon lien à mon piano (un Yamaha clavinola clp 625) ainsi que ma guitare (une Lag emperator 100).
Si je suis tombé sur ce forum c'est parce que je réalise mon mémoire de master de sociologie sur le lien entre le lien entre le musicien et son instrument (et vos messages m'ont énormément intéressé). C'est pourquoi si vous souhaitez développer sur ce sujet je serais ravi d'en discuter avec vous. N'hésitez pas à me contacter et merci à vous d'avoir fait vivre ce superbe topic au fil des années !
Beaucoup de témoignages très personnels et touchants, ça m'a donné envie de me livrer à l'exercice, je posterai bientôt un message sur mon lien à mon piano (un Yamaha clavinola clp 625) ainsi que ma guitare (une Lag emperator 100).
Si je suis tombé sur ce forum c'est parce que je réalise mon mémoire de master de sociologie sur le lien entre le lien entre le musicien et son instrument (et vos messages m'ont énormément intéressé). C'est pourquoi si vous souhaitez développer sur ce sujet je serais ravi d'en discuter avec vous. N'hésitez pas à me contacter et merci à vous d'avoir fait vivre ce superbe topic au fil des années !
3
sonicsnap
90034
Posteur haute vélocité
Membre depuis 19 ans
378 Posté le 25/03/2020 à 15:03:38
Malheureusement, ce topic est un peu à l'arrêt depuis un bout de temps.. On a peut-être tout dit. 
0
kosmix
51856
AF, je suis ton père
Membre depuis 20 ans
379 Posté le 25/03/2020 à 21:00:50
Et moi je ne me rappelle même pas de ce que j'ai dit 
1
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
[ Dernière édition du message le 25/03/2020 à 21:01:02 ]
Max_Onhoff
12180
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 9 ans
380 Posté le 25/03/2020 à 21:25:32
J'avais fait un laïus sur ma Modulator 4, et je pourrais parfaitement en refaire un sur la Modulator 6 que j'ai achetée en Novembre dernier à l'occasion d'un déplacement sur Mougins, juste pour la rencontre merveilleuse que j'ai faite avec son précédent propriétaire et sa charmante épouse...
ModeTeasingOFF/
ModeTeasingOFF/
1
sonicsnap
90034
Posteur haute vélocité
Membre depuis 19 ans
381 Posté le 26/03/2020 à 23:27:01
Ben vas-y Max! Ne te gêne pas: Laïus, photos, tout le bazar, on t'écoute!
0
LumBiBalo
6
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 6 ans
382 Posté le 25/10/2020 à 23:06:11
Bonjour à tous,
Petit nouveau chez audiofanzine, je veux déjà vous remercier pour ce magnifique eldorado qu'est cette communauté.
Alors je vais poser ma première pierre à cet édifice. Je vais vous partager ma relation avec le son et les différents instruments qui m'ont guidé jusqu'à présent. Pour moi, chacun d'entre eux est une langue différente pour s'exprimer. Alors comme il existe des polyglottes, il y a aussi des multi-instrumentistes. Allez, je commence, la liste est longue et je n'ai que 22 ans
Mon histoire débute avec un instrument présent dans bien des demeures, des fois pas accordé depuis de longues années, délaissé, d'autres fois pratiqué chaque journée, ou encore inaccessible, trônant au milieu d'une salle de concert.
Pour moi, il est un indicateur de la vie d'une maison, l'anime, la fait vibrer, ambianceur de soirées au bar, ou véritable diva.
Son omniprésence a été pour moi une bénédiction dans ce monde, autant de refuges pour naviguer entre les passions et les émotions humaines. Je parle évidemment du piano forte.
Celui qui réside dans ma maison d'enfance a débarqué d'Angleterre dans les années 80. Le ministère de l'éducation anglais avait décidé de revendre une bonne partie de ses pianos dans ses salles de classes. Des conteneurs entiers faisait la traversée de la Manche, cassant les prix du marché, ce qui poussa mon père de l'acheter. Sans cette décision, une vingtaine d'année avant ma naissance, je ne serai sûrement pas ici, en train de vous écrire.
Il ne paye pas vraiment de mine, mais il sonne à sa façon. Il m'a accompagné depuis mes premières notes à 5 ans jusque maintenant quand je reviens à la maison, à déverser mes mélodies tel un vieux confident. On a pas eu une relation toujours plaisante. Je l'ai mis de côté quand j'ai été lassé de sa sobriété, mais c'était pour mieux le comprendre que cette pause s'est imposée.
Il a toujours été présent dans les moments difficiles, les dures heures de travail qu'exigait le conservatoire, il les encaissait sans sourciller. Plutôt que jouer mes morceaux, je préférais découvrir plein de mélodies différentes, je déchiffrais des recueil de partitions entiers. Pour protester contre les méthodes du conservatoire, je me servais des points d'orgue, pour tenir la note le plus longtemps possible et m'arrêter de jouer.
C'est en faisant cela que j'ai découvert à quel point il me fallait laisser vibrer ses cordes, les liens qui se construisaient entre les harmoniques des notes. Il m'a doucement guidé vers l'improvisation, le jardin secret qui réside en moi. Un dialogue que j'entame avec lui depuis maintes années.
Mes oreilles se sont développées grâce à lui, je peux reconnaître son besoin d'expression, enlevant ses planches de bois, le mettant à nu, rendant jaloux même les plus gracieux pianos à queue car je sais comment le faire vibrer dans sa personnalité.

Puis les études, nouvelle ville, nouvelle vie, et un nouveau compagnon, un Korg , que m'as prêté ma soeur pendant qu'elle partait sur les quatre chemins du globe en 2015. Au début j'ai emménagé dans un studio de 9m², mais j'avais quand même trouvé la place pour qu'il repose sur ses pieds. Il a été le témoin de mes évasions harmoniques et de mes expérimentations.
Avec sa banque de 10 sons, je parcourais des univers à la force de mes doigts. Certaines des ses notes n'avait plus de sensibilité, et produisais un bon fortissimo au milieu de douces mélodies. J'ai appris à me servir de cette contrainte pour la rendre agréable, une sorte de code que j'ai décrypté, et je rigolais à chaque fois que je voyais le regard surpris des étudiants qui essayait ce clavier.
Il m'a aussi servi d'interface midi pour utiliser musescore, un logiciel d'édition de partition, et donc à composer mes premiers morceaux. Je l'ai branché à un ampli de guitare, une nouvelle palette de son venait de s'offrir à moi. J'ai passé des après-midi entière à rejouer des classiques du rock.
Finalement, je l'ai rendu à sa propriétaire cet été 2020, mais j'aurais toujours cette complicité avec lui quand je repasserai chez elle.

Si vous vous souvenez, je vous ai dit que j'ai mis de côté le piano pendant une période. Et bien c'était au profit d'un autre instrument, l'orgue. J'en reparlerai prochainement, mais sachez que chaque orgue est très différent. Comme ils ont une longue vie et nécessitent un entretien permanent et que les techniques utilisés par les facteurs d'orgue évoluent, il en résulte des monuments tous unique. Il requiert donc à l'organiste une adaptabilité à toute épreuve. C'est dans ce même esprit que quand j'ai repris plus activement le piano, j'ai essayé de comprendre chacun d'entre eux.
Alors oui, vous vous doutez qu'aucun synthé ne peut remplacer le toucher d'un vrai piano. L'inertie du marteau, élaboré au cours de plusieurs siècles n'a pas encore trouvé son équivalent dans la modélisation, pour l'instant. Du coup, je n'hésite pas à avoir accès aux pianos que je rencontre.
Quand je commence à jouer, je teste toutes les tonalités, et je cherche des effets de résonance avec la pièce. J'essaye de me connecter à l'instrument. Et chacun d'entre eux influence ma manière de jouer.
Ces lieux où se trouve les pianos ont aussi été le théâtre de formidables rencontres, dans une gare en faisant un 4 mains avec un inconnu, quand une fanfare étudiante a sorti leurs instruments j'ai sauté au piano, dans un centre commercial en Thaïlande j'ai accompagné une chanteuse de jazz, et d'autres occasions se présenteront.
Je veux juste ajouter que j'ai été chanceux d'avoir toujours pu m'exprimer au travers de ces fabuleux instruments et j'ai pris l'habitude de m'entraîner dans des bars, mais ne vous inquiétez pas pour moi pour les nouvelles mesures contre le covid, il y a un piano dans le restaurant à côté de chez moi
A tous les pianistes qui ont arrêtés ou qui sont sur le point de le faire, ne baissez pas les bras. Il y a des pianos partout, à vous d'en jouer.
J'ai aussi en tête de réaliser une plateforme pour mettre en relation des pianistes et des particuliers qui ont un piano qui ne sert plus dans leur maison. Si vous êtes intéressés dans l'élaboration du projet ou juste l'utiliser, venez me parle en mp.
Et je vous souhaite à tous un agréable dimanche,
Musicalement
Petit nouveau chez audiofanzine, je veux déjà vous remercier pour ce magnifique eldorado qu'est cette communauté.
Alors je vais poser ma première pierre à cet édifice. Je vais vous partager ma relation avec le son et les différents instruments qui m'ont guidé jusqu'à présent. Pour moi, chacun d'entre eux est une langue différente pour s'exprimer. Alors comme il existe des polyglottes, il y a aussi des multi-instrumentistes. Allez, je commence, la liste est longue et je n'ai que 22 ans
Mon histoire débute avec un instrument présent dans bien des demeures, des fois pas accordé depuis de longues années, délaissé, d'autres fois pratiqué chaque journée, ou encore inaccessible, trônant au milieu d'une salle de concert.
Pour moi, il est un indicateur de la vie d'une maison, l'anime, la fait vibrer, ambianceur de soirées au bar, ou véritable diva.
Son omniprésence a été pour moi une bénédiction dans ce monde, autant de refuges pour naviguer entre les passions et les émotions humaines. Je parle évidemment du piano forte.
Celui qui réside dans ma maison d'enfance a débarqué d'Angleterre dans les années 80. Le ministère de l'éducation anglais avait décidé de revendre une bonne partie de ses pianos dans ses salles de classes. Des conteneurs entiers faisait la traversée de la Manche, cassant les prix du marché, ce qui poussa mon père de l'acheter. Sans cette décision, une vingtaine d'année avant ma naissance, je ne serai sûrement pas ici, en train de vous écrire.
Il ne paye pas vraiment de mine, mais il sonne à sa façon. Il m'a accompagné depuis mes premières notes à 5 ans jusque maintenant quand je reviens à la maison, à déverser mes mélodies tel un vieux confident. On a pas eu une relation toujours plaisante. Je l'ai mis de côté quand j'ai été lassé de sa sobriété, mais c'était pour mieux le comprendre que cette pause s'est imposée.
Il a toujours été présent dans les moments difficiles, les dures heures de travail qu'exigait le conservatoire, il les encaissait sans sourciller. Plutôt que jouer mes morceaux, je préférais découvrir plein de mélodies différentes, je déchiffrais des recueil de partitions entiers. Pour protester contre les méthodes du conservatoire, je me servais des points d'orgue, pour tenir la note le plus longtemps possible et m'arrêter de jouer.
C'est en faisant cela que j'ai découvert à quel point il me fallait laisser vibrer ses cordes, les liens qui se construisaient entre les harmoniques des notes. Il m'a doucement guidé vers l'improvisation, le jardin secret qui réside en moi. Un dialogue que j'entame avec lui depuis maintes années.
Mes oreilles se sont développées grâce à lui, je peux reconnaître son besoin d'expression, enlevant ses planches de bois, le mettant à nu, rendant jaloux même les plus gracieux pianos à queue car je sais comment le faire vibrer dans sa personnalité.
Puis les études, nouvelle ville, nouvelle vie, et un nouveau compagnon, un Korg , que m'as prêté ma soeur pendant qu'elle partait sur les quatre chemins du globe en 2015. Au début j'ai emménagé dans un studio de 9m², mais j'avais quand même trouvé la place pour qu'il repose sur ses pieds. Il a été le témoin de mes évasions harmoniques et de mes expérimentations.
Avec sa banque de 10 sons, je parcourais des univers à la force de mes doigts. Certaines des ses notes n'avait plus de sensibilité, et produisais un bon fortissimo au milieu de douces mélodies. J'ai appris à me servir de cette contrainte pour la rendre agréable, une sorte de code que j'ai décrypté, et je rigolais à chaque fois que je voyais le regard surpris des étudiants qui essayait ce clavier.
Il m'a aussi servi d'interface midi pour utiliser musescore, un logiciel d'édition de partition, et donc à composer mes premiers morceaux. Je l'ai branché à un ampli de guitare, une nouvelle palette de son venait de s'offrir à moi. J'ai passé des après-midi entière à rejouer des classiques du rock.
Finalement, je l'ai rendu à sa propriétaire cet été 2020, mais j'aurais toujours cette complicité avec lui quand je repasserai chez elle.
Si vous vous souvenez, je vous ai dit que j'ai mis de côté le piano pendant une période. Et bien c'était au profit d'un autre instrument, l'orgue. J'en reparlerai prochainement, mais sachez que chaque orgue est très différent. Comme ils ont une longue vie et nécessitent un entretien permanent et que les techniques utilisés par les facteurs d'orgue évoluent, il en résulte des monuments tous unique. Il requiert donc à l'organiste une adaptabilité à toute épreuve. C'est dans ce même esprit que quand j'ai repris plus activement le piano, j'ai essayé de comprendre chacun d'entre eux.
Alors oui, vous vous doutez qu'aucun synthé ne peut remplacer le toucher d'un vrai piano. L'inertie du marteau, élaboré au cours de plusieurs siècles n'a pas encore trouvé son équivalent dans la modélisation, pour l'instant. Du coup, je n'hésite pas à avoir accès aux pianos que je rencontre.
Quand je commence à jouer, je teste toutes les tonalités, et je cherche des effets de résonance avec la pièce. J'essaye de me connecter à l'instrument. Et chacun d'entre eux influence ma manière de jouer.
Ces lieux où se trouve les pianos ont aussi été le théâtre de formidables rencontres, dans une gare en faisant un 4 mains avec un inconnu, quand une fanfare étudiante a sorti leurs instruments j'ai sauté au piano, dans un centre commercial en Thaïlande j'ai accompagné une chanteuse de jazz, et d'autres occasions se présenteront.
Je veux juste ajouter que j'ai été chanceux d'avoir toujours pu m'exprimer au travers de ces fabuleux instruments et j'ai pris l'habitude de m'entraîner dans des bars, mais ne vous inquiétez pas pour moi pour les nouvelles mesures contre le covid, il y a un piano dans le restaurant à côté de chez moi
A tous les pianistes qui ont arrêtés ou qui sont sur le point de le faire, ne baissez pas les bras. Il y a des pianos partout, à vous d'en jouer.
J'ai aussi en tête de réaliser une plateforme pour mettre en relation des pianistes et des particuliers qui ont un piano qui ne sert plus dans leur maison. Si vous êtes intéressés dans l'élaboration du projet ou juste l'utiliser, venez me parle en mp.
Et je vous souhaite à tous un agréable dimanche,
Musicalement
5
[ Dernière édition du message le 25/10/2020 à 23:40:29 ]
LumBiBalo
6
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 6 ans
383 Posté le 25/10/2020 à 23:14:09
Je continuerai d'écrire la suite, l'orgue, dimanche prochain. Je pense qu'il peut être intéressant de donner une autre forme à ce texte, par un podcast.
0
zekragash
16722
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
384 Posté le 25/10/2020 à 23:30:07
Joli récit !
La suiiiiite !
La suiiiiite !
0
Vibraphonik
3182
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 9 ans
385 Posté le 26/10/2020 à 10:20:39
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sonicsnap
90034
Posteur haute vélocité
Membre depuis 19 ans
386 Posté le 26/10/2020 à 17:17:24
C'est une belle chose et une belle chance que d'avoir un instrument à la maison dès le plus jeune âge! Ton père a été inspiré de l'acheter ce piano!
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W-Addict
43932
Ma vie est un thread...
Membre depuis 20 ans
387 Posté le 26/10/2020 à 17:21:46
You welcome LumBiBalo 
Très agréable à lire ton récit, on veut la suite !
Très agréable à lire ton récit, on veut la suite !
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Max_Onhoff
12180
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 9 ans
388 Posté le 28/10/2020 à 21:56:49
Assez captivant sans être rentré vraiment dans les détails, ton récit 
Pour ma part... J-4.....
Pour ma part... J-4.....
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Max_Onhoff
12180
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 9 ans
389 Posté le 29/10/2020 à 21:07:23
J-3... 
#teasingàlamordmoilnoeud
#teasingàlamordmoilnoeud
0
sonicsnap
90034
Posteur haute vélocité
Membre depuis 19 ans
390 Posté le 30/10/2020 à 09:37:45
Max_Onhoff
12180
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 9 ans
391 Posté le 31/10/2020 à 11:24:58
... temps de séchages 
J-1

J-1
0
sonicsnap
90034
Posteur haute vélocité
Membre depuis 19 ans
392 Posté le 31/10/2020 à 14:55:20
Tu as quelque chose en cours de fabrication?
0
Max_Onhoff
12180
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 9 ans
393 Posté le 31/10/2020 à 20:34:14
Voui... et ce sera sec et bon à publier ici dès demain matin 
0
Trez909
1906
AFicionado·a
Membre depuis 22 ans
394 Posté le 01/11/2020 à 08:10:23
On est demain matin ! 
0
Max_Onhoff
12180
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 9 ans
395 Posté le 01/11/2020 à 09:43:17
Exact!
L'heure H (comme Hillmore... check au papa du sujet au passage
) a sonné, donc. Et cette fois-ci, c'est DOUBLEMENT une histoire d'affect qui préside à ce qui va suivre.
J'avais raconté en détail en 2013 mon lien avec ma Shergold Modulator 4, qui a d'ailleurs depuis retrouvé tous ses esprits; fini les deux fils qui se touchent, je lui ai réparé la panne électronique (bobine coupée) que j'avais subodorée à l'époque, et elle offre une palette énorme de sons grâce à son fameux module No 5.
Bref, un virus étant ce qu'il est, je n'ai vécu que très peu de temps de rémission via l'acquisition de cette basse... une petite voix continuait à me sussurer "et la version Modulator 6, ce serait génial!".
J'ai longtemps résisté à cette tentation, mais l'envie de me séparer d'une superbe Telecaster avec laquelle je trouvais moyennement mon compte allait précipiter les choses. Vendre celle-ci, c'était l'occasion de réinjecter son équivalent monétaire en Shergold Modulator 6. Alors j'ai cherché sur le net, et trouvé deux modèles:
- une version en finition naturelle 100% conforme à celle de ma basse, vendue sur Paris par quelqu'un dont le discours m'a paru teinté d'approximations; la confiance n'y étant pas, j'ai passé mon chemin,
- une version teintée noire, exactement au même prix, vendue sur Nice par quelqu'un de visiblement plus carré et aux échanges par mail plus rassurants. Rendez-vous pris, nous voilà partis avec Maxounette pour un voyage Azuréen du côté de la Baie des Anges.
Sur place, nous tombons sur un couple d'un peu plus de 70 ans, visiblement très amoureux et complices dans une maison d'artistes. Des sculptures personnelles sur les meubles et aux murs, des assemblages et du détournement d'instruments pour en faire des œuvre d'art, un goût très sûr pour la décoration et l'accueil confortable des visiteurs, et surtout deux vrais personnages:
- elle, un genre de France Gall, dont on devine, malgré les années, qu'elle a du être une jolie nénette dans sa jeunesse. Ancienne attachée de presse de Claude François à la grande époque, ainsi que d'une autre grande vedette féminine des mêmes années, toujours sporadiquement en activité,
- lui, un ancien requin des studios parisiens de la même époque, guitariste s'étant mis plus tard aux claviers, produisant encore pour son plaisir en MAO, mais tourné également vers les images (et le son à l'image) quand son emploi du temps le fait lâcher sa dernière activité, auteur d'essais en quête d'éditeur.
Des gens absolument adorables, charmants, avec lesquels nous avons passé une après-midi inoubliable... mais trop courte, car il nous fallait refaire 350 kms dans l'autre sens pour rentrer à la maison.
Bref, on s'échange quelques références et liens musicaux, et nous repartons avec la Modulator 6 noire dans l'ex flycase de la Telecaster.
Dès le lendemain, je me mets sur le chemin des liens qu'il m'a filés, et je tombe littéralement en arrêt! En guise d'illustration visuelle de l'un de ses morceaux, je découvre une photo sur laquelle figure... la Modulator 6 que je viens de lui acheter, entre les mains d'une jolie blonde.
Ni une ni deux je balance un mail "j'ai trouvé cette photo; c'est la Shergold. Mais c'est qui, la minette qui la tient?". Réponse "c'est ma douce, que tu as vue hier, mais en 1979. J'ai pris cette photo de mes deux perles dès que j'ai acheté la Shergold".
Là, la conjonction entre l'instrument dont je venais de faire l'acquisition et cette photo historique de la même 40 ans plus tôt tenue par la même personne que j'avais appréciée quelques heures plus tôt m'a fait comme un déclic, et incité à lui renvoyer un autre mail: "cette guitare, je ne vais pas l'accrocher comme n'importe laquelle à côté des autres que j'ai au mur, je vais lui faire un support dédié, mais j'ai une faveur à te demander: Je voudrais pouvoir la présenter avec la photo telle quelle. D'accord ou pas?"
Réponse par retour: "Faveur accordée, je t'envoie sous quelques jours une version numérisée de la photo qui puisse gommer les outrages du temps sur le cliché papier que j'ai toujours".
Voici donc ce que j'ai reçu, non sans une réèlle émotion, je dois l'avouer.
Très vite, je me suis mis en branle pour concevoir et fabriquer un cadre en acier qui serve d'écrin à la guitare et à la photo, avec dans l'idée de la suspendre dans ce cadre avec les habituelles fixations que nous avons tous dans nos studios... Et puis Maxounette a fait la tête: "Non, elle mérite une mise en situation bien plus recherchée, trouve autre chose, c'est beaucoup trop banal".
Alors j'ai cogité, et j'ai pondu le même cadre intégrant un support personnalisé qui reproduise la même mise en situation de la guitare que sur la photo, entre les mains de sa co-propriétaire:
Tout en tôle pliée de 20/10 d'épaisseur, mettant en scène en trois silhouettes trois points clés de la photo sous la forme d'une botte bien rouge, d'une cuisse couleur ivoire, et d'une main ivoire aux ongles rouges se refermant sur le manche.
Le cadre en lui-même est peint doré et bleu (selon une technique que je garde pour moi
) pour rappeler les tons d'un autre tableau que j'ai sur le mur d'en face de mon studio, une peinture offerte par une amie qui représente un saxophoniste un peu macchabesque dans ces notes de couleurs-là.
Le mur sur lequel tout cela est posé sera prochainement réhabillé dans une teinte mauve assez foncée qui forcera les contrastes, et la pince qui tient la photo est provisoire puisque j'attends de pouvoir acheter des micro-pinces noires ulra discrètes (mais confinement...)
Compte tenu de l'attachement auquel cet instrument m'a irrésistiblement invité, un peu comme s'il décidait lui-même que j'allais m'approprier AUSSI avec lui le témoignage originel de sa vie, je l'ai dans le même temps confié à un luthier pour quelques réglages necessaires (ayant passé une vingtaine d'années chez son précédent propriétaire comme simple déco sur un pouf lorsque ce dernier s'est définitivement tourné vers les claviers). Réglée au petit poil fin, cette guitare est un vrai plaisir à jouer, et elle sonne sonne sonne! La polyvalence de ses configurations de micro est encore plus géniale en version 6 cordes qu'en basse.
A mon corps défendant, il s'est établi instantanément un lien très fort avec cette belle-là quasiment avant même que nous ayons le temps de jouer et composer ensemble. Sa cosmétique reste en tous points semblable à celle de sa grande sœur (même vernis ridé craquelé, mais sur une peinture noire, quelques pocs mais un binding de manche absolument nickel, toutes les plaques originelles en place). Comme ma basse, elle est également 100% d'origine sans un seul équipement hexogène (et pourtant, nombre de gratteux ont customisé les Shergold avec notamment des micros d'autres marques, ce que je n'ai absolument jamais compris, vu leurs qualités... ou alors ils voulaient retrouver des sonorités bateau sur un design original
).
Bref, elle est totalement la réponse à mon attente frénétique de la version 6 cordes de la marque... mais déjà mon petit diable intérieur me murmure à l'oreille que la Modulator 12 serait une sorte de graal absolu...
J'avais raconté en détail en 2013 mon lien avec ma Shergold Modulator 4, qui a d'ailleurs depuis retrouvé tous ses esprits; fini les deux fils qui se touchent, je lui ai réparé la panne électronique (bobine coupée) que j'avais subodorée à l'époque, et elle offre une palette énorme de sons grâce à son fameux module No 5.
Bref, un virus étant ce qu'il est, je n'ai vécu que très peu de temps de rémission via l'acquisition de cette basse... une petite voix continuait à me sussurer "et la version Modulator 6, ce serait génial!".
J'ai longtemps résisté à cette tentation, mais l'envie de me séparer d'une superbe Telecaster avec laquelle je trouvais moyennement mon compte allait précipiter les choses. Vendre celle-ci, c'était l'occasion de réinjecter son équivalent monétaire en Shergold Modulator 6. Alors j'ai cherché sur le net, et trouvé deux modèles:
- une version en finition naturelle 100% conforme à celle de ma basse, vendue sur Paris par quelqu'un dont le discours m'a paru teinté d'approximations; la confiance n'y étant pas, j'ai passé mon chemin,
- une version teintée noire, exactement au même prix, vendue sur Nice par quelqu'un de visiblement plus carré et aux échanges par mail plus rassurants. Rendez-vous pris, nous voilà partis avec Maxounette pour un voyage Azuréen du côté de la Baie des Anges.
Sur place, nous tombons sur un couple d'un peu plus de 70 ans, visiblement très amoureux et complices dans une maison d'artistes. Des sculptures personnelles sur les meubles et aux murs, des assemblages et du détournement d'instruments pour en faire des œuvre d'art, un goût très sûr pour la décoration et l'accueil confortable des visiteurs, et surtout deux vrais personnages:
- elle, un genre de France Gall, dont on devine, malgré les années, qu'elle a du être une jolie nénette dans sa jeunesse. Ancienne attachée de presse de Claude François à la grande époque, ainsi que d'une autre grande vedette féminine des mêmes années, toujours sporadiquement en activité,
- lui, un ancien requin des studios parisiens de la même époque, guitariste s'étant mis plus tard aux claviers, produisant encore pour son plaisir en MAO, mais tourné également vers les images (et le son à l'image) quand son emploi du temps le fait lâcher sa dernière activité, auteur d'essais en quête d'éditeur.
Des gens absolument adorables, charmants, avec lesquels nous avons passé une après-midi inoubliable... mais trop courte, car il nous fallait refaire 350 kms dans l'autre sens pour rentrer à la maison.
Bref, on s'échange quelques références et liens musicaux, et nous repartons avec la Modulator 6 noire dans l'ex flycase de la Telecaster.
Dès le lendemain, je me mets sur le chemin des liens qu'il m'a filés, et je tombe littéralement en arrêt! En guise d'illustration visuelle de l'un de ses morceaux, je découvre une photo sur laquelle figure... la Modulator 6 que je viens de lui acheter, entre les mains d'une jolie blonde.
Ni une ni deux je balance un mail "j'ai trouvé cette photo; c'est la Shergold. Mais c'est qui, la minette qui la tient?". Réponse "c'est ma douce, que tu as vue hier, mais en 1979. J'ai pris cette photo de mes deux perles dès que j'ai acheté la Shergold".
Là, la conjonction entre l'instrument dont je venais de faire l'acquisition et cette photo historique de la même 40 ans plus tôt tenue par la même personne que j'avais appréciée quelques heures plus tôt m'a fait comme un déclic, et incité à lui renvoyer un autre mail: "cette guitare, je ne vais pas l'accrocher comme n'importe laquelle à côté des autres que j'ai au mur, je vais lui faire un support dédié, mais j'ai une faveur à te demander: Je voudrais pouvoir la présenter avec la photo telle quelle. D'accord ou pas?"
Réponse par retour: "Faveur accordée, je t'envoie sous quelques jours une version numérisée de la photo qui puisse gommer les outrages du temps sur le cliché papier que j'ai toujours".
Voici donc ce que j'ai reçu, non sans une réèlle émotion, je dois l'avouer.
Très vite, je me suis mis en branle pour concevoir et fabriquer un cadre en acier qui serve d'écrin à la guitare et à la photo, avec dans l'idée de la suspendre dans ce cadre avec les habituelles fixations que nous avons tous dans nos studios... Et puis Maxounette a fait la tête: "Non, elle mérite une mise en situation bien plus recherchée, trouve autre chose, c'est beaucoup trop banal".
Alors j'ai cogité, et j'ai pondu le même cadre intégrant un support personnalisé qui reproduise la même mise en situation de la guitare que sur la photo, entre les mains de sa co-propriétaire:
Tout en tôle pliée de 20/10 d'épaisseur, mettant en scène en trois silhouettes trois points clés de la photo sous la forme d'une botte bien rouge, d'une cuisse couleur ivoire, et d'une main ivoire aux ongles rouges se refermant sur le manche.
Le cadre en lui-même est peint doré et bleu (selon une technique que je garde pour moi
Le mur sur lequel tout cela est posé sera prochainement réhabillé dans une teinte mauve assez foncée qui forcera les contrastes, et la pince qui tient la photo est provisoire puisque j'attends de pouvoir acheter des micro-pinces noires ulra discrètes (mais confinement...)
Compte tenu de l'attachement auquel cet instrument m'a irrésistiblement invité, un peu comme s'il décidait lui-même que j'allais m'approprier AUSSI avec lui le témoignage originel de sa vie, je l'ai dans le même temps confié à un luthier pour quelques réglages necessaires (ayant passé une vingtaine d'années chez son précédent propriétaire comme simple déco sur un pouf lorsque ce dernier s'est définitivement tourné vers les claviers). Réglée au petit poil fin, cette guitare est un vrai plaisir à jouer, et elle sonne sonne sonne! La polyvalence de ses configurations de micro est encore plus géniale en version 6 cordes qu'en basse.
A mon corps défendant, il s'est établi instantanément un lien très fort avec cette belle-là quasiment avant même que nous ayons le temps de jouer et composer ensemble. Sa cosmétique reste en tous points semblable à celle de sa grande sœur (même vernis ridé craquelé, mais sur une peinture noire, quelques pocs mais un binding de manche absolument nickel, toutes les plaques originelles en place). Comme ma basse, elle est également 100% d'origine sans un seul équipement hexogène (et pourtant, nombre de gratteux ont customisé les Shergold avec notamment des micros d'autres marques, ce que je n'ai absolument jamais compris, vu leurs qualités... ou alors ils voulaient retrouver des sonorités bateau sur un design original
).Bref, elle est totalement la réponse à mon attente frénétique de la version 6 cordes de la marque... mais déjà mon petit diable intérieur me murmure à l'oreille que la Modulator 12 serait une sorte de graal absolu...
3
sonicsnap
90034
Posteur haute vélocité
Membre depuis 19 ans
396 Posté le 01/11/2020 à 11:46:21
Et bien.. Tu as mis le paquet, là! C'est l'amour à la folie!

0
zekragash
16722
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
397 Posté le 01/11/2020 à 13:22:23
Génial ! 
Le teasing en vallait la chandelle
Le teasing en vallait la chandelle
1
Trez909
1906
AFicionado·a
Membre depuis 22 ans
398 Posté le 01/11/2020 à 15:54:12
Alors qu'est ce que ça vaut ce type de gratte ??? 
0
sonicsnap
90034
Posteur haute vélocité
Membre depuis 19 ans
399 Posté le 01/11/2020 à 15:57:14
Je connais très peu de gens qui aient eu l'occasion d'en essayer. Et si tu demandes à Max, il n'y a rien de mieux!
0
[ Dernière édition du message le 01/11/2020 à 15:57:27 ]
Max_Onhoff
12180
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 9 ans
400 Posté le 01/11/2020 à 18:31:42
Citation de Trez909 :
Alors qu'est ce que ça vaut ce type de gratte ???
"Vaut" dans quel sens? Financier? La cote a beaucoup augmenté ces dernières années quand on a retrouvé un engouement certain pour ces anciennes trop vite oubliées (l'atelier a fermé en 1989 et la marque a disparu 3 ans après). Disons que c'est très variable en fonction de l'état (beaucoup ont été bidouillées) et de l'intégrité des éléments d'origine, mais c'est rare (et ce fût mon cas, deux fois
Dans un sens musical et guitaristique? Bah les basses étaient surnommées "la Rickenbaker anglaise", si ça peut te donner une idée. Les guitares sont d'une versatilité (
Les HB de la marque sont couillus, avec une signature sonore personnelle quand on les passe en SC (pas fenderiens ni typés P90 non plus... autre chose). Les manches sont un régal, les instruments sont équilibrés (un tout petit peu moins pour les basses, l'attache supérieure étant vers la 13/14ème case au lieu de la 12 ou avant). Ma Modulator 4 a un sustain astronomique, la M6 un peu moins (c'est pas de la LP ou de la Firebird, c'est sûr). Non vraiment, ces instruments avant-gardistes en terme de configurations micro étaient une véritable réussite; dommage que la mauvaise gestion industrielle de la marque ait sapé la qualité topissime de leur aspect artisanal et luthesque.
2
[ Dernière édition du message le 01/11/2020 à 18:40:16 ]
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