Question sur les préamp.
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GauthIngé
Je n'ai jamais posséder de carte son ni même de préamp jusqu'a aquérir la Firepod, et une chose me parait bizarre:
Je fait mes niveaux sur cubase, et pour avoir un niveau correct, je suis obliger de pousser le potard de gain jusqu'au trois quart (15 heure). Pourquoi?
Je parle des entrée XLR, utiliser avec le TB1 de studio project.*
Est-ce que c'est normal? Ou mes préamp sont défectueux?
Site perso http://gauthierpapp.wix.com/gpson
AlexPalmito
Les entrées jack 3 à 8 sont des entrées lignes, theoriquement pas adaptées a recevoir un signal d'instrument (ca se peut que ca marche selon l'instrument, mais normalement tu devrais avoir un meilleur son sur un entrée prévue pour ca)
en tout cas ca me parait tres bizarre que le gain des preamps ait changé depuis que tu es sous mac...
SebCK
J'ai la basse sur la 1 et la guitare sur la 2, le micro chant sur la 8...
Negens
Si on veut faire passer directement une basse ou une guitare ou un synthé (sauf les synthés haut de gamme bien conçus qui ont des sorties au niveau ligne), il faut utiliser les entrées 1 et 2, qui ont un circuit DI (Direct injection), avec des impédances adaptées.
Si jamais vous utilisez les autres entrées pour ces instruments, en terme de son, vous rencontrerez pas mal de problèmes:
- Un niveau qui vous paraîtra parfois plus bas
- Une perte nette de fréquences graves
- Le risque d'endommager vos préamps de la carte son sur les entrées 3 à 8
Les entrées 3 à 8 sont prévues pour un niveau LIGNE, idéal pour les instruments qui possèdent un réel niveau ligne (Attention, les sorties lignes de certains instruments ont, contrairement à ce qu'ils indiquent, une impédance supérieure au niveau ligne; donc, méfiance !).
Si vous avez besoin de faire des prises avec plus d'instruments n'ayant pas un niveau ligne, utilisez une DI (Il existe des DI à 6 entrées, vous pouvez en trouver sur Thomann).
Autre chose, je ne conseille pas de pousser inutilement les niveaux de gain des entrées du Firepod.
L'idéal, c'est plutôt de pousser un peu le volume de l'instrument en entrée, sinon, vous risquez surtout d'augmenter le souffle ! Et ça, du souffle, on aimerait, autant que possible, s'en passer.
Enfin, rien ne sert d'enregistrer à des niveaux exceptionnellement élevés. Un niveau de -20 dB à -12 dB est largement suffisant. (Chose que j'ai apprise tout récemment).
Au mixage, vous pourrez monter sur un mix global allant à -6 dB.
Et c'est au mastering que l'on s'occupera d'avoir un volume plus conséquent...
Dans Cubase, ou autre logiciel multipistes, les faders, ne servent essentiellement qu'au mix pour équilibrer les niveaux entre les différents instruments.
Dans l'idéal, à la prise de son, les niveaux logiciels (Les faders virtuels) devraient rester à zéro, et on cherche à approcher du [-20 dB; -12 dB] avec le niveau de l'instrument/micro, et le gain d'entrée de la firepod.
En gros, on n'y touche pas et on essaie matériellement d'avoir déjà des volumes relativement équilibrés sans trop de souffle.
Voilà, bon courage dans l'utilisation de votre firepod. ;)
jeffgt
Si t'en as d'autre des panacées comme ça, sur la prise de son, le mastering, l'utilisation des compresseurs limiteurs et autres machins de dynamiques
du même acabit,
voire de l'art de la cuisson des p'tits pois en boite
jusqu'a l'usage de la respiration yogatique dans la gestion du stress,
je suis preneur!
Negens
En tout cas, à force d'erreurs, d'essais, des conseils pris auprès d'un bon ingé son (Jusqu'à il y a très peu de temps d'ailleurs), je commence à avoir quelques bases sur les prises de son d'ampli guitare, de guitares acoustiques et electro-acoustiques. Si besoin, n'hésite pas à me demander en mail. ;)
Gaël
Genre on est à 24 bits près du 0, mais dès qu'on descend en db, on descend aussi en bits, et donc en qualité de conversion.
C'est pourquoi on compresse voire limite souvent à la prise avant d'attaquer la conversion.
Cryptopsy
Citation : Enfin, rien ne sert d'enregistrer à des niveaux exceptionnellement élevés. Un niveau de -20 dB à -12 dB est largement suffisant
et Gael préconise de s'approcher au plus près du 0 Db (voir a compresser légèrement)Alors qui a raison? ;)
muzzy92
J'ai aussi lu ici et là qu'il etait donc conseillé de faire des prises aux alentours de -14db. La résolution du 24 bits permettant au signal d'atteindre 0db sans perte (si le but final est d'avoir un morceau en 16bits bien entendu, comme j'imagine ce que souhaite la plupart d'entre nous ).
Cryptopsy
Citation : Enfin, rien ne sert d'enregistrer à des niveaux exceptionnellement élevés. Un niveau de -20 dB à -12 dB est largement suffisant. (Chose que j'ai apprise tout récemment).
Pourquoi ne pas enregistrer au plus près de 0Db (Le meilleur rapport signal/bruit) ??Tu as appris cela ou STP?
Negens
* 1 -> En studio, lors du mixage,votre ingé son va gueuler, parce que vous risquez d'avoir laissé passer beaucoup de clips numériques, et que virer ça au crayon, ça peut être interminable; chaque effet en studio risque d'en créer et fera saturer les convertisseurs en studio, d'où une perte de qualité.
*2 -> En studio de mastering, l'ingé son de mastering n'aura que très peu de marge de manoeuvre. Et lui sera vraiment mécontent. Et il ne faudra pas lui reprocher d'avoir fait un mauvais mastering.
Enfin, autant que possible, évitez la compression à la prise de son.
En studio de mixage, de la compression sera ajoutée quand ce sera nécessaire et pas n'importe comment. Et en studio de mastering, on compressera.
De mauvais paramètres de compression lors de la prise de son, et on obtient des risques "d'effets de bords" sur la dynamique.
L'opération "compresseur/limiteur" pour réhausser les niveaux, c'est essentiellement lors du mastering que cela se fait.
Et n'oubliez pas que lorsqu'au mixage vous appliquer une Eq ou un effet sur une piste, vous modifiez aussi le niveau d'énergie de celle-ci, et parfois, il augmente assez violemment. Alors vaut mieux éviter que le signal clippe parce qu'on a voulu s'approcher du 0dB à la prise.
Déjà, en faisant des prises à -3dB, les pistes montaient jusqu'au +20 dB sur une NEVE analogique, etça allait très vite et presque constamment dans le rouge sur un Otari RADAR II à la moindre EQ ou compression. Et là, le seul moyen d'éviter ça, c'est de baisser le niveau de toutes les pistes.
Franchement, hausser le niveau pour le baisser ensuite sur TOUTES les pistes au mixage (et pour le coup, perdre en qualité pour de bon, cette fois-ci), c'est pas génial.
L'explication du pourquoi du comment se trouve sur le blog myspace de studiolair (rédigé par roger roland de studiolair, présent ici-même sur ce forum):
Citation : L' ENREGISTREMENT
Pour enregistrer en numérique, on peut résumer de manière simple ce qui est nécessaire : un micro, un préampli et un convertisseur analogique/numérique. Le micro capte la source, le préampli amplifie cette source (souvent de manière importante, de l'ordre de 1 pour 1000) et le convertisseur encode les signal reçu en données numériques. Généralement en 24 bit à l'heure actuelle (oubliez le 16 bit, c'est dépassé).
En analogique, les choses étaient simples : les Vu-mètre du préampli et de l'enregistreur indiquaient la même chose. En numérique, c'est quelque peu différent. Votre station de travail numérique ne possède pas un Vu-mètre, mais un crêtemètre (Peakmeter en anglais). Et celui ci vous donne le « niveau maximum acceptable » pour l'enregistrement numérique, et son échelle n'est pas la même que le Vu-mètre analogique.
Si vous en avez la possibilité, réalisez le test suivant : envoyez un signal stable dans votre préampli, de manière à ce que son Vu-mètre mentionne « 0 dB ». Regardez maintenant votre crêtemètre sur votre station de travail (votre logiciel d'enregistrement par exemple). Qu'indique-t-il ? - 14 dBFS (FS voulant dire : « Full Scale »). Cela veut donc dire que lorsque vous enregistrez avec votre crêtemètre indiquant « 0 dBFS » votre préampli analogique est lui à + 14 dB, soit en surcharge. Si les préamplis haut de gamme acceptent de « passer dans le rouge » sans broncher (voire même parfois avec un son intéressant), les préamplis plus « moyen de gamme » comme ceux qu'on trouve habituellement en home studio permettent rarement d'entrer dans le rouge sans dégradation sonore.
Or, travailler à –14 dBFS en 24 bit ne pose aucun problème. Pourquoi ? Chaque bit représente une dynamique théorique de 6 dB. Donc à –12 dBFS nous sommes en 22 bit, soit encore bien assez pour obtenir une excellente qualité sonore. Le 20 bit étant suffisant pour obtenir une qualité idéale, les 4 bit supplémentaires constituent une réserve. Travailler à –14 dBFS permettra donc surtout de garder un signal exempt de distorsion. Car une erreur multipliée par le nombre de pistes que compte votre enregistrement risque de faire ressembler votre création à quelque chose de peu agréable à écouter, pour le dire gentiment.
LE MIXAGE
Ici aussi il y a des règles idéales à respecter. Première erreur courante : croire que le master fader peut résoudre tous les problèmes. Imaginons une table de mixage avec le « Master Fader » à « 0 dB » (genre aux ¾ de sa course). Quand on regarde le peakmètre de cette piste, on constate qu'on est au-dessus du 0dBFS et donc que le son est distordu. Le premier réflexe serait de baisser le fader master. Erreur fatale ! En effet, ce qui entre dans votre piste « master » est toujours en surcharge, mais vous avez simplement baissé le niveau de sortie. Alors que la distorsion était présente à l'entrée. La solution dans ce cas aurait été de laisser le fader master sur « 0 dB » et de baisser les pistes individuelles.
En effet, pour obtenir une lecture fiable de votre peakmètre « master » le fader correspondant doit obligatoirement être placé sur « 0 dB ». Là, vous saurez exactement ce qui entre dans votre piste « master ». Ceci est aussi valable pour les sous groupes : pour contrôler ce qui entre dans votre sous groupe, placez votre fader sur "0 dB".
Et si vous souhaitez effectuer un mastering de votre mixage, vous ne devriez idéalement pas moduler plus haut que –12 dBFS sur votre peakmètre « master ». Moduler de temps à autre jusque – 6 dBFS sera sans conséquence.
Pourquoi est-il nécessaire de prévoir une telle réserve ? Simplement parce qu'il est possible que le mastering se fasse en tout ou en partie à l'aide d'appareils analogiques (toutes les maisons de mastering sérieuses utilisent encore quotidiennement des machines analogiques genre Manley, GML, Summit Audio, Focusrite, etc.). Dans ce cas si votre mix numérique sonne à « 0 dBFS », vous risquez, comme on l'a vu plus haut de saturer à l'entrée de ces machines.
A supposer que le mastering se fasse entièrement en numérique et que pour telle ou telle bonne raison il soit nécessaire d'amplifier une fréquence de quelques dB. Si votre mix module à 0dBFS, cela ne sera pas possible, sous peine de distorsion numérique ( c'est TRES laid !). Alors que si vous aviez laissé de la marge comme expliqué plus haut, cette opération ne poserait aucun problème.
Bien entendu, il sera possible de baisser le niveau de la piste stéréo que vous avez envoyée. Mais s'il y a moyen de ne pas effectuer cette opération, ce sera encore mieux. Chaque opération numérique engendre un calcul susceptible de dégrader la qualité sonore, la règle « less is more » est d'application. Baisser le niveau pour le monter ensuite n'est sans doute pas l'idéal, vous en conviendrez.
Au final, le niveau de votre CD masterisé sonnera aussi fort, que vous fournissiez une piste audio à masteriser qui module à –12 dBFS ou à 0 dBFS. Donc autant ne pas prendre de risques et fournir directement le travail le plus efficace. En effet, il sera dès lors possible pour le mastering de réaliser un travail de meilleure qualité. Imaginons un mix où chaque piste enregistrée rend un son légèrement dégradé par la faute d'écrêtage du préampli. Lorsqu'on va écouter le mixage, il risque de sonner agressif et peu défini. Le mastering va monter le niveau sonore, et aussi les petits défauts du mix, qui deviendront grands. Il ne sera dès lors sans doute pas possible de faire sonner aussi fort un mix légèrement distordu qu'un enregistrement/mixage correctement réalisé.
En effet, un mastering est toujours un compromis : on fait sonner plus fort, au prix d'une légère dégradation sonore et dynamique. Plus votre mix sonnera clair et pur, plus il sera possible de faire sonner fort sans dégradation notable. C'est aussi pour cela qu'il vaut mieux fournir un mix aéré et sans compression plutôt qu'un mix surcompressé. Mais ceci est une autre histoire…qui fera sans doute l'objet d'un autre article.
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