Le pub du photographe
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Dr Pouet
Après le pub du graphiste, je crois que nous avions besoin de ce thread !
Pour des questions sur le choix d'un appareil, merci de poster de préférence dans ce sujet : Quelqu'un s'y connaît en photo (APN un peu classe ?)
... où figurent déjà pas mal de réponses.
A signaler aussi le magnifique thread de VFred vos photos de vacances
[edité par bb aka Will Zégal avec l'accord de l'auteur ;) ]
Message de modération :
Re-edit : il est interdit de poster des photos en grand format. Ça ne sert à rien parce que le forum les redimensionne et ça alourdit considérablement le chargement des pages pour ceux qui ont un faible débit ou consultent en mobile.
Ne poster que des photos en résolution écran de moins de 400 Ko (ce qui est déjà beaucoup dans 99% des cas). Les photos dépassant ce poids pourront être modérées sans préavis.
Si vous voulez montrer des photos dans une résolution supérieure, rien n'empêche de rajouter un lien vers la photo en haute def.
Will Zégal
Vous faites quoi vous quand vos « œuvres », photos ou autres, libres de droit sont utilisées sans être créditées ?
J'envoie une facture.
Et un peu salée si c'est sur un site commercial vu que les miennes étaient publiées en CC BY NC
La plupart du temps, ils enlèvent la photo. Parfois, ils créditent en s'excusant. Une fois, ils ont payé. Sinon il ne se passe rien et je ne fais pas de procès.
patrick_g75
C'est sans prétention (photo)graphique particulière. C'est juste une illustration de la façon dont notre attention peut être aiguisée par l'œuvre d'un artiste... à laquelle on ne fait que songer, distraitement.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
sonicsnap
Neveud
https://lephotographeminimaliste.fr/dans-la-tete-de-julien-coquentin/
Le site est le boulot d'une seule personne, visiblement passionnée.
Alain Souchon n'est pas un film
Will Zégal
sublime gate
je suis ceinture blanche de judo
sonicsnap
[ Dernière édition du message le 14/11/2024 à 14:34:56 ]
patrick_g75
Très intéressant, ce personnage
James Turrell : «Je vois la lumière au bout du tunnel»
Article sur Libé
Fasciné par les photons, l’Américain, figure majeure de l’art contemporain, prend ses quartiers à la galerie Gagosian, au Bourget, jusqu’à l’été prochain. Rencontre avec un artiste rare.
*
Formes géométriques lévitant dans la pénombre et figures bleues, roses, vertes qui rayonnent tels des joyaux : c’est au Bourget, à la galerie Gagosian, que se déploie l’art illusionniste de James Turrell, grand sculpteur de lumière. Dans une exposition muséale de 35 œuvres, toute la palette de l’Américain joue avec nos perceptions. Au milieu de maquettes, de photographies et d’archives, deux renversantes installations immersives explorent les limites de la vision : All Clear (série Ganzfeld), une pièce rouge et sans contours en haut d’un escalier, semble ouvrir une autre dimension. Et le monumental rectangle bleu d’Either Or (série Wedgework), bouge… A moins que ce ne soit une hallucination ?
A Paris pour finaliser ce show en octobre, le gourou à barbe blanche se montre volubile. A 81 ans, il se sent «At One», comme son expo : entier, pleinement dans l’instant.
* Quand vous regardez en arrière, quel est votre sentiment ?
J’ai quand même l’impression d’avoir été long à la détente. C’est vrai que j’ai commencé très tôt avec la lumière, mais j’ai mis du temps avant de savoir jouer ma musique : la lumière est difficile à façonner, elle n’est pas comme de l’argile, on ne peut pas non plus la sculpter comme du bois ou de la pierre. Il faut donc fabriquer des instruments. Je suis très heureux d’être à une époque où c’est possible. Lorsque vous mélangez de la peinture bleue et de la peinture jaune, vous obtenez du vert. Avec de la lumière, vous obtenez du blanc…
* Vous avez commencé par sculpter la lumière des feux de signalisation…
C’était en référence à la caverne de Platon et à la camera obscura, instrument grâce auquel le reflet de la réalité est projeté à l’envers sur les murs. A Los Angeles, j’ai utilisé comme source lumineuse un feu de circulation extérieur qui passait du rouge au vert à l’orange et mais aussi la silhouette d’un lampadaire. La nuit, la lumière d’une très belle enseigne au néon pénétrait dans le lieu d’exposition.
* Dans vos œuvres Glassworks, les LED remplacent aujourd’hui les néons. En quoi cette technologie a modifié votre travail ?
Fondamentalement, la lumière artificielle n’existe pas. Il faut transformer quelque chose en énergie pour libérer la lumière, brûler du bois ou d’autres matériaux. Les hommes ont fait des progrès pour fabriquer la lumière artificielle, nous sommes même allés jusqu’à produire la lumière du soleil avec des explosions nucléaires, une arme malheureusement… Aujourd’hui, il est plus facile de travailler le spectre grâce aux lumières LED car elles sont contrôlées par ordinateur.
* Qu’est-ce qui est si fascinant avec la lumière ?
La lumière est à l’origine de notre univers. Elle révèle les choses. Elle m’intéresse aussi pour son épaisseur car c’est un photon, une particule. Elle présente des phénomènes ondulatoires, mais c’est aussi un médium qui occupe l’espace. Par ailleurs, les humains se nourrissent de lumière, notre corps en a besoin, notamment pour créer la vitamine D et pour la sérotonine qui permet un équilibre dans le cerveau. Nous avons donc une relation émotionnelle et mentale avec la lumière, qui a un impact en termes d’humeur. J’ai cependant été exposé à trop de lumière en Arizona car je travaillais en extérieur. J’ai même eu un mélanome.
* Comment votre famille a-t-elle accueilli votre parcours d’artiste ?
Ce n’était pas une profession raisonnable à leurs yeux. Les Quakers ne croient pas en l’art – c’est une vanité pour eux. Surtout les conservateurs, et ma famille était conservatrice. Pour acheter le Roden Crater [un volcan en Arizona où l’artiste construit une œuvre monumentale depuis les années 70, ndlr], j’ai dû devenir éleveur ! Mais j’ai fait cela uniquement parce que j’avais besoin d’obtenir ce volcan. Quand je suis devenu éleveur, ma famille a dit : «Enfin, il est revenu à la raison !» Aujourd’hui, nous avons 1 200 bovins. C’est une très grande ferme.
* Vous avez aussi une collection d’avions…
Oui, c’est d’ailleurs un sujet ultrasensible entre ma femme et moi ! Mon père, ingénieur en aéronautique, s’intéressait déjà à l’aviation et aux oiseaux. Quatre ans après sa mort – il est mort quand j’avais 11 ans – j’entendais encore les sifflements des oiseaux avec lesquels il communiquait. Ce sont ses amis qui m’ont appris à piloter lorsque j’avais 16 ans. J’aime aussi les acrobaties aériennes, avoir la tête en bas. Au début, c’est un peu difficile, on peut avoir la nausée. Mais après, les sensations sont agréables…
* Comme une drogue ?
Tout à fait. L’expérience de perte de repères, de privation sensorielle, comme entrer dans un nuage en volant, faire du ski sur de la neige blanche ou plonger très profond, c’est ce dont je traite, à petite échelle, dans mon travail. Les paysages sans horizon – comme les espaces Ganzfeld que je crée – sont les nouveaux paysages auxquels nous devons nous habituer. Nous y entrons grâce aux avions mais aussi grâce aux mathématiques et au cyberespace.
* Dites-nous la vérité sur le Roden Crater. Sera-t-il ouvert un jour au public ?
Avez-vous des amis qui travaillent encore sur leur thèse de doctorat ? Eh bien c’est mon cas. J’ai encore besoin de soutien pour terminer cette œuvre. C’est vrai que j’avais déjà promis de la finir en l’an 2000… Bon maintenant, je vois la lumière au bout du tunnel.
* Pensez-vous qu’on voit de la lumière quand on meurt ?
Tous les gens qui parlent d’expériences spirituelles, ou d’expérience de mort imminente, utilisent le vocabulaire d’une lumière dorée. Le Livre des Morts tibétain et le Livre des Morts égyptien décrivent cette atmosphère. C’est un peu comme les ovnis, non seulement j’y crois mais je sais qu’ils existent…
*;Vous en êtes sûr ? Et Dieu ?
Je ne crois absolument pas à un Dieu personnifié, mais à une énergie créatrice, que l’on pourrait comparer à l’électricité ou à la lumière.
En riant, James Turrell montre son polo bleu marine où est inscrit en blanc «Light Reigns», titre d’une installation permanente à Seattle, qui signifie «la lumière règne».
At One de James Turrell. Galerie Gagosian, Le Bourget. Jusqu’en juin 2025
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
patrick_g75
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