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Le Pub
le Pub artistique et culturel

"Le Saviez-Vous ?"

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Sujet de la discussion "Le Saviez-Vous ?"
Vaaaaaaaaala :bravo:

Je me disais bien qu'il manquait un sujet dans le pub : un pendant culturel à tout ce qui est automatique, un contre-pouvoir pacifique au pub des losers, un petit frère des blagues pourrites ....

Le petit truc en plus en dernière page, la star du papier d'emballage :

le :mdr: "LE SAVIEZ-VOUS" :bravo:

A vous les studios :D:

I'm Back

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11101
x
Hors sujet :
et de ses positions politiques...

Le plus dur c'est pas la chute... C'est l'impact!!!! 

11102
Merci pour ces précisions, kosmix.
11103
Kosmix a raison. On peut situer les prémices de la déliquescence du groupe dès 1977 et l’enregistrement de Animals ou Waters commence son emprise, définitivement confirmée sur The Wall et The Final Cut. Waters vivait avec un fantôme encombrant, celui de son père porté disparu pendant la guerre, dont il espérait en vain le retour. Ses sentiments de frustration, de rage et de colère nourrissent ses compos qui deviennent totalement personnelles et pour lesquelles l’avis ou l’apport des autres membres ne sont pas souhaités, ni même désirés.
Le succès et la notoriété confortent Waters dans l’idée qu’il est l’unique leader du groupe et qu’il peut en faire ce qu’il veut (comme la mise à l’écart de R. Wright).
Doit-on blâmer les autres membres d’avoir laissé pourrir la situation ? De ne pas avoir réagit s’il en était encore temps ?
J’ai tendance à penser qu’ils trouvaient quand même bien pratique et agréable de voir Waters arriver en studio avec des compos déjà écrites plein les poches, et qu’ils n’avaient qu’à suivre les consignes, et qu’au bout le cash allait gonfler leur compte en banque.
11104
Ohf moi, depuis le départ de Syd Barret, à part deux, trois titres... :oops2:

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

11105
Sur des vidéos d’époque, ça ne saute pas aux yeux que Pink Floyd se faisaient la gueule, et étaient d'une certaine manière en conflit.... On peut même parler de camaraderie sur les images, c'est assez étrange. Ou Water fait carrément l'accolade à Gilmour a la fin du dernier concert.. Pareil pour les Beatles, avec des vidéos, des sessions d'enregistrement, plutôt conviviales, en apparence, alors qu' ils ne pouvaient plus s'encadrer, et continuent à composer de la musique, et quelle musique ! Alors, comédie, ou amitié de façade ?

[ Dernière édition du message le 03/08/2025 à 14:32:22 ]

11106
Citation :
Syd Barret

I wish you were here…

[ Dernière édition du message le 03/08/2025 à 14:44:36 ]

11107
Citation de Ouatisit :
Doit-on blâmer les autres membres d’avoir laissé pourrir la situation ? De ne pas avoir réagit s’il en était encore temps ?
J’ai tendance à penser qu’ils trouvaient quand même bien pratique et agréable de voir Waters arriver en studio avec des compos déjà écrites plein les poches, et qu’ils n’avaient qu’à suivre les consignes, et qu’au bout le cash allait gonfler leur compte en banque.


Effectivement il faut préciser qu'à l'origine de la prise de contrôle de Waters (d'abord par l'écriture et la composition qui prennent une place toujours plus importante dans les œuvres du Floyd) n'est pas totalement due à une volonté d'OPA sur le groupe. Ce fut aussi par nécessité.
Rappelons d'une part que Roger va prendre la décision la plus importante pour le groupe dès la fin des années 60 : recruter Gilmour pour pallier à l'inaptitude progressive de Barrett à composer, enregistrer et surtout assurer les concerts. Rapidement il s'avèrera logique et souhaitable de virer ce dernier, absolument incapable de tenir son rôle au sein de la formation. Waters n'a pas du faire cela de gaité de cœur : ami d'enfance de Barrett, il s'en sentait très proche, les 2 ayant perdu leur père, Roger considérait Syd (qui s'appelait Roger aussi) comme son petit frère dont il avait le devoir de s'occuper. Waters commençait donc déjà à prendre les rênes du groupe en prenant la place de leader artistique.
D'autre part en 77 si Waters trouve le concept d'Animals et participe pour une grande part à l'élaboration de l'album, c'est aussi en partie parce que les autres membres du groupe étaient beaucoup moins actifs. Je pense que Waters était un bourreau de travail, peut-être même hyperactif. Gilmour lui-même (qui pourtant ne sera pas tendre avec l'ex-bassiste du Floyd) reconnaîtra que le groupe passait beaucoup de temps à glander en studio, à s'amuser, alors que Waters voulait travailler sans relâche. Ce dernier affirmera en interview qu'il était agacé au plus au point que le groupe se retrouve en studio mais travaillait en dilettante : "moi quand je vais au studio c'est pour bosser, pas pour jouer au baby-foot". Il ne dit pas ça texto mais c'est l'idée et le groupe passait effectivement beaucoup de temps à jouer dans le studio, mais pas de la musique !
Ce phénomène tient au fait que lors de la signature de leur contrat chez EMI, les Floyd avaient réussi à négocier un accès aux studios quasi illimité ! Probablement unique dans les annales de la musique, cela à certainement contribué au fait qu'ils s'endorment sur leurs lauriers et se laissent aller à une certaine paresse, paresse que Waters ne tolérait absolument pas.
Enfin pour terminer, rappelons que lorsque The Dark Side sort et cartonne dans le monde entier, le groupe s'est dit : "Voilà c'est fait, on a réussi, on est de vraies stars mondiales et on est riches. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Est-ce qu'on continue ou est-ce qu'on arrête ?" Finalement le groupe va continuer (Waters quant à lui devait totalement exclure une retraite anticipée) mais Wish You Were Here sera accouché dans la douleur au terme d'une longue composition/production.
Waters est devenu par la suite tyrannique et progressivement mégalo, mais les autres membres du groupe sont probablement eux aussi responsables de cette évolution de par leur passivité et supposée relative paresse. En 77 pour Animals le groupe travaille bien sur quelques compos (dont une co-écrite par Gilmour : You've Got to Be Crazy qui deviendra Dogs sur le disque) qu'ils jouent déjà sur scène, mais c'est bien Waters qui trouvera le concept de l'album et la direction artistique à prendre (inspiré des animaux de la ferme d'Orwell, ce disque propose des paroles politiquement engagées et une critique de la société sans précédent dans l’œuvre du groupe).
La suite on la connaît : Waters aura la folie des grandeurs avec The Wall, un opéra-rock dont les textes sont une véritable plongée dans la psychologie torturée de Waters qui se sépare alors du monde extérieur en construisant son mur mental.
Dernière anecdote : Rick Wright sera viré du groupe (par Waters évidemment) au prétexte qu'il refuse de commencer les répétitions de la tournée de The Wall, préférant partir en vacances en famille :mrg: Bon il avait des soucis de couple, il était très déprimé et reconnait avoir été improductif sur The Wall (continuant pourtant de réclamer ses royalties de compositeur...)

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 03/08/2025 à 16:23:47 ]

11108
Un vrai livre d'histoire ! Merci pour tout ces passionnants détails. Pour moi, Syd Barrett, n'est qu'un membre "secondaire", malgré qu'il soit tout simplement à l'origine du groupe. je ne connais pas sa production, et c'est peut être un tort. Évidemment, je me trompe peut être en affirmant cela, et je suis loin d’être aussi pointu que Kosmix. Il aurait même composé "Set the Controls for the Heart of the Sun" , "Remember a Day" et "Jugband Blues" sur l'album "A Saucerful of Secrets" qui sont d'excellents morceaux.. Album que j'ai enfin réussi à apprécier, après bien des années
11109
Syd Barett était très expérimentateur et créatif, musicalement mais aussi dans d'autres domaines artistiques ; je ne sais plus quel procédé unique entre effet(s) et ampli avait-il trouvé mais c'était le premier du genre, de mémoire.

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

[ Dernière édition du message le 03/08/2025 à 17:03:41 ]

11110
Barrett était vraiment le plus psychédélique de la bande et il y a clairement un avant et un après Barrett. Il a aussi contribué à un élément très important qui va forger très tôt la réputation du groupe : les jeux de lumières, projections de films, fumées et miroirs (sur sa Telecater notamment) qui vont faire du Floyd un groupe d'avant-garde, expérimental et psychédélique, préfigurant les méga-shows du groupe à partir des 70's. Sur scène les morceaux sont rallongés de longues plages d'improvisation rendant leur musique mentalement immersive (d'après je ne sais plus quel journaliste on parlait alors de "musique pour l'esprit").
Après les textes de Barrett étaient très influencés par le folklore et l'étrange, tout un univers un peu enfantin qui lui était propre, parallèlement à des paroles cosmiques : Astronomy Domine, Interstellar Overdrive, Let There Be More Light, Set The Controls For The Heart Of the Sun, même si il semble qu'il n'ai pas participé à ces deux derniers, déjà out.
Pour Set The Controls il me semble que le morceau parte de la ligne de basse de Waters.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 03/08/2025 à 17:06:24 ]